Au Belize, tout est différent de ce que nous avons pu trouver jusque-là. Et selon les commentaires de certaines personnes croisées, c’est différent de tout ce que nous pourrons à nouveau croiser sur le reste du continent Américain. Nous attendions ce pays avec appréhension suite aux commentaires de multiples voyageurs qui n’avaient pas du tout apprécié ce pays.
Tout d’abord à la douane, nous avons, contrairement à ce qui se dit, été accueilli très sympathiquement. Ils sont certes un peu nonchalant mais rien de méchant pour autant. Et si vous y arrivez avec le sourire et de l’entrain, ils vous suivront dans cette humeur.
Ensuite, dans les rues, l’accueille est incroyable. A tout instant, ce sont par des signes de la main, des pouces levés ou les doigts en V qui sont agités à notre passage ! Bien sûr que les béliziens ont cette façon d’être « racailles », titubant pour certains dans leurs démarches, agitant les bras comme des yo dans leurs discussions, mais ils ne sont pas agressifs pour trois sous et encore moins méchants. Claire et moi venons de cette génération Hip-Hop-Reggae et nous nous y sommes sentis très bien. La preuve, peut-être, que le sentiment d’insécurité ou de malaise vécu par les autres voyageurs ne sont qu’une question de préjugé mal fondé dû à la projection de l’images reçu par les média de ce qui se passent en Europe… mais ceci est de la politique et ce n’est pas ce que je recherche ici.
En passant la douane, un grand changement nous est apparu également. Les béliziens prennent soin de leurs jardins. Les maisons sont peintes en couleurs, construites souvent sur pilotis et les alentours sont entretenus, tondu et nettoyés des déchets, ce qui n’est pas le cas au Mexique.
Nous avons commencé notre semaine bélizienne à Corozal. Cette ville ne nous a pas semblée apporter grand-chose en terme touristique mais était très bien pour une soirée et une nuit en transit. Nous avons profité de la vue, plutôt sympathique, autour d’un cocktail, puis passé la nuit au bord de l’eau.
Lundi, nous sommes allés à Orange Walk. Nous avons commencé par y donné l’école aux enfants au bord de la rivière. Ensuite, nous avons fait un saut au marché pour quelques achats de fruits et légumes. Puis, nous sommes retournés vers la rivière, sur le site d’un hôtel qui accueille les cc. Malheureusement, leur terrain est gorgé d’eau et, vous imaginez la suite, nous avons planté Rhino ! Et comme les pneus arrivent au bout, il n’y avait rien à faire même avec des planches… ce n’est que quand Wolfram et Iris sont arrivés (couple allemand croisé à Bacalar déjà) que nous avons pu nous en sortir. Il nous a tirés avec son 4×4 et après quelques essais nous sommes sortis sous les applaudissements des clients de l’hôtel. Après cela, j’étais rempli de piqûres de fourmis, une véritable joie !
Mardi, nous avons visité le site de Lamanai. Celui si se trouve dans la jungle, accessible par bateau. Nous avons eu la chance de voir des Iguanes à crête orange, des crocodiles et d’autres animaux.
Le site en lui-même n’est pas des plus exceptionnels au niveau de ses ruines. Par contre, son environnement est sympa et l’évolution dans la jungle agréable.
Puis, cette journée nous aura procuré du plaisir en famille. Que ce soit en se pendant aux lianes de la jungle ou en contemplant l’étendue de celle-ci au sommet des pyramides, nous aurons apprécié ces moments égoïstement familiaux !
Puis, le lendemain, nous avons pris la route de Belize city. Encore une fois, l’accueille des locaux est agréable, mais la ville ne donne pas envie d’y bivouaquer. C’est pour cela que nous nous sommes rendus à la Marina Old Belize. Nous pensions y passer une nuit, puis nous rendre le jeudi sur l’île de Caye Calker pour une seule journée. Au réveil, le temps était couvert, nous nous sommes dit que nous irions le lendemain. Puis, le temps se dégageant, nous avons regretté de ne pas y avoir été de suite. L’idée ayant trotté dans la tête de chacun sans que nous n’en ayons parlé, j’ai proposé à Claire d’aller sur l’île pour deux nuits, comme de petites vacances (car ne croyez pas que cette aventure s’apparente à des vacances). Claire accepta de suite, car ayant eu elle aussi l’idée, et nous avons préparé nos affaire en 30 minutes, puis préparé Rhino pour le stockage à la Marina en 10, et avons pris le taxi pour le bateau devant nous emmené à Caye Caulker.
Depuis Lamanai, nous connaissions de nouveau voyageurs, Deny et Su. Ils sont suisses (ça fait du bien de parler de sujets helvético-helvétiques) et ont quasi le même âge. Ils en Van Chevrolet Nord-Américain jusqu’au Panama. Nous les avons retrouvés sur le bateau se rendant sur l’île. Nous avons décidé d’y passer un peu de temps ensemble, car le feeling est bien passé entre nous, entre eux et les enfants !
Sur l’île, nous avons fait de quelques activités tranquilles. Elle se prête bien à faire du chill-out, avec son ambiance Roots encore plus prononcée que sur le continents. Ici, la devise affichée partout est : « Go Slow ». Nous avons mangé chez « Wish Willy », où les plats servis nous ont donné de quoi manger le jour même et le lendemain !
Nous avons également fait une sortie bateau pour du PMT sur la barrière de corail. L’expérience fut mitigée. Le coin est sympa, avec de beaux coraux, mais le problème est éthique. Ils nourrissent à tout va la faune sauvage et attirent ainsi des espèces spectaculaires. Nous avons vu des requins nourrisses et des raies pastenagues passer à 50cm de nous. J’ai quand même eu une légère altercation (oui oui, légère) quand une muraine, que le guide venait de nourrir et dont il s’était laborieusement débarrassé après plusieurs minutes, a attaqué la palme d’un autre touriste totalement effrayé. Avant qu’il la nourrisse, la muraine s’était déjà approchée méchamment de moi et c’est à coup de palme que je l’ai fait repartir. Elle s’était approchée de Soraya également avec insistance. Et lorsque celle-ci à « attaqué » un allemand présent avec nous, j’ai tout d’abord été le rassuré et le sortir de sa panique, puis en apnée récupérer sa palme qui coulait proche de la muraine qui venait de la croquer, pour ressortir absolument furieux ! J’ai clairement hurlé sur le guide en lui faisant comprendre que cet événement était de sa faute, par son attitude, et lorsque nous sommes revenus sur le bateau, il avait une mine toute penaude. Sinon, amateurs aguerris des fonds marins, nous avons tout de même pu apprécier de belles choses.
La veille du retour au continent, nous avons été mangés au Pizza Caulker. Tenu par Grégoire, québécois installé ici depuis 5 ans, nous avons été accueillis merveilleusement. Greg est un gars super attachant et nous avons discuté la soirée de nos vies respectives, toujours en compagnie de Deny et Su qui ont partagé ces 3 jours sur l’île avec nous. Au Pizza Caulker, nous y avons laissé une trace, un panneau sur lequel Greg nous a demandé d’inscrire quelque chose.
Mercredi, avant de reprendre le bateau, nous avons passé quelques instants tranquille sur l’île en profitant des derniers rayons de soleil, la météo devant se dégrader pour les 3 jours suivant, quelle chance non !
Nous serons revenus à Belize City mercredi soir, puis roulé tout le jeudi pour nous rendre proche de Tikal, au Guatemala. Nous avons dit au revoir à Deny et Su, tout en sachant que nous allons les recroiser sur la route tôt ou tard, si Dieu le veut !
Pour ce qui est du Belize, nous aurions volontiers passé 1 semaine de plus pour son ambiance et la qualité d’accueil. Malheureusement, de la route nous attend et, surtout, le Belize est très cher. Nous nous serons tout de même permis ces deux nuits sur l’île et en sommes très heureux… Le Belize, c’est à envisager pour y passer de belles vacances chez les Roots !