En arrivant à Cadillac, ville fondée par un monsieur venant de Cadillac aux USA, nous finissions notre traversée interminable. Mais quelle belle surprise en arrivant dans ce village. L’accueil de la gérante du shop a été fort agréable et les enfants y ont rencontré leur premier vrai Cow-Boy, mais ça vous l’aviez lu dans le précédent article.
Ici, sur Cadillac, je voulais développer la magnifique réaction des enfants face à l’environnement dans lequel ils évoluent. Depuis plus d’une semaine, ils ont eu à subir une inactivité physique hors de tout ce qu’ils ont pu vivre jusque-là. A raison de 6 à 9h de trajet par jour, ils ont dû faire preuve de patience et d’ingéniosité pour s’occuper (surtout en sachant que nous ne leur mettons les DVD qu’en dernier recours et ils l’ont eu pendant environ 3h sur tous les kilomètres). Bref, lorsqu’il ont eu la possibilité de se dépensé arrivé sur le campground gratuit de Cadillac, les enfants, chacun de leur côté, ont commencé à jouer au cheval, à faire le trot puis le galop. Nous vous avais-je pas dit qu’ils venaient de rencontré un Cow-Boy. Et bien les trois ont eu la même réaction et ont fini par jouer ensemble à la même chose.
Après plusieurs jours à ne faire que de la route avec quelques arrêts visites éclairs, quel bonheur de s’arrêter à 17h dans un village fait de 20 maisons, sans aucune activités alentours, sans bruit et entouré de champs, de nature et de rien…. Surtout de rien ! Nous avons pris un apéro panaché, soupé tranquillement et décidé que nous commencerions l’école un peu plus tard le lendemain, histoire de bien se reposer.
Jeudi matin, après un réveil tranquille et la leçon d’école, nous avons été au Parc National de Grassland. Ce PN est une représentation des prairies anciennes, avant que l’homme et sa culture agricole intensive ne vienne bousculer tout l’écosystème que la nature avait mis des siècles à construire.

Après avoir pris un cahier d’explorateur pour les enfants, nous avons fait deux boucles de randonnée représentant un total de 8 km, belle exercice pour les enfants. Bien que les marches soient classifiée par ordre de difficulté, la boucle de 5 km censée être de niveau difficile ne fut guère bien compliquée. En réalité, je pense qu’en bon suisses nous sommes trop habitués aux montagnes alpines abruptes et une petite colline nous semble de niveau facile.


Lors de cette boucle des 70-miles, le pas de marche était agréable car le sentier, bien aménagé, était en limon très fin rendant le tout assez « moelleux ». Dans un premier temps, le paysage se dessinait de plaines sculptées de petits canyons par la nature mais habillé par la culture céréalière. Aussi, les premières collines de ces plaines nous ont offert de belles prises de vues.




Mais une fois le sommet de la butte des 70-miles atteint, les plaines sauvages, vertes et sable, se présentent à vous comme un spectacle mémorable. Cette étendue aux couleurs inhabituelles et au profil atypique ne peuvent vous laisser de marbre.


Tant les enfants que nous, les parents, sommes restés ébahis pendant quelques instants, contemplant le cadeau offert par la nature. Nous avons profité de faire le gouter ici et sommes repartis pour la descente.


Dans cette deuxième partie, nous avons eu la chance de croiser deux beaux Cerfs-Mulet. Ils étaient là, à un quinzaine de mètre, tranquillement en train de manger.


Pour le bivouac, nous avons décidé de rejoindre la campground au centre du bloc ouest du PN dans l’espoir de croiser une des vedettes du parc, le Bison. La route à l’intérieur de Gassland est faite en chaille non concassée, c’est-à-dire fait de limon et de gravier rond. Cela a pour effet de faire parfois glisser le véhicule comme sur des billes. La conduite fut donc tendue puisque j’ai remarqué cela lorsque Rhino, sur une ligne droite en devers, a commencé à glisser de l’arrière puis de l’avant contre le bas de la pente, le tout à 50Km/h. Mais heureusement, j’ai pu corriger sans trop de mal.



Mais les animaux du parc, me direz-vous. Et bien ils étaient là ! Tout d’abord, nous avons croisé le chemin des bisons. Ils étaient 6 ou 7, à différents endroits du parc, plus ou moins proche de nous. Cette première surprise nous enchanté, surtout en pensant à quel point ils sont important dans la vie des indiens et, donc, de Yakari la star du dessin-animé tant regardé par nos enfants.
Un peu plus loin, un champ totalement perforé de toute part (identique aux taupes de chez nous) abritait des dizaines de chiens de prairie. Cette animal ne ressemble en rien à un chien, mais semble aboyer comme eux, et c’est peut-être de là que lui vient ce nom. Mais toutefois, c’est un animal très drôle. Il bouge très nerveusement, fait des gestes hâtivement, et courent d’un trou à l’autre comme si un monstre les poursuivait. Les enfants en ont beaucoup ri.
Pour terminer les rencontres, nous avons vu un Faucon à l’âge juvénile. Un jeune de moins d’une année avec, encore, ses plumes de naissance.
Le campground fut superbement accueillant. Perdu au milieu de la plaine sans bruit et sans lumières. Seul trois emplacements étaient occupés. Le calme et la noirceur de la nuit ont été ressourçant. Malheureusement, et cela depuis quelques jours déjà, le mauvais temps ne permet pas trop de profiter de l’extérieur en inactivité.
Le vendredi matin, cette météo aidant, nous avons pris la décision de continuer notre route contre le sud, passer la douane pour nous retrouver aux USA et nous rendre aux Yellow stone pour y trouver le beaux et quelques degrés de plus ! Mais là…..
En attendant la suite, voici nos loulous, des Xplorateurs certifiés par les parcs nationaux du Canada.

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