Nous partons de Baños avec 2 jours de retard sur notre programme prévu. Nous parlons de retard car nous souhaitons avancer un peu et retrouver mon papa à Lima, au Pérou, dans quelques semaines. Donc, nous décidons des ne pas nous rendre dans quelques petits village que nous souhaitions visiter autour de Ambato et Riobamaba, et prenons la route pour Alausi.
La route pour s’y rendre nous a offert quelques jolis points de vue. Nous aimons beaucoup la Sierra Equatorienne et ne regrettons à aucun instant s’y avoir passé autant de temps !
Nous faisons un arrêt pour bivouaquer à Guamote, un village typique sans aucune attraction touristique. Sa place de village, devant une superbe église, offre un lieu tranquille pour passer la nuit.
A Alausi, le dimanche matin, nous réalisons que nous arrivons le mauvais jour. C’est une ville très touristique et en plus les équatoriens sont en vacances. Les rues sont bondées et nous avons le pressentiment que notre activité du jour sera largement compromise. Nous avions dans l’idée de faire la Nariz del Diablo en train. C’est une attraction très connue pour son passage dans une petite vallée abrupte et sa route en serpentin. Mais notre crainte était fondée, les trois trains du jour sont pleins ! Pire encore, les prochains partent mardi, dans deux jours. Nous faisons alors l’impasse sur cette activité et continuons notre route.
Prochaine destination, Ingapirca, le plus grand site Inca connu en Equateur ! Nous arrivons vers 14h30 le même jour, et réalisons que les équatorien voyagent beaucoup dans leur pays. Le site est blindé de monde ! Tant pis, nous ferons l’école un dimanche, bivouaquerons sur place et visiterons le site demain, lundi !
Et nous sommes vraiment contents d’avoir attendu ce matin. Nous achetons les tickets à la première heure et faisons partis du premier groupe de visite (et oui, ici c’est avec un guide obligatoire et par groupe de 35 pers). Cela étant, nous avons la possibilité de voir le site vierge de touristes.
Et quel plaisir de se retrouver à nouveau sur un site archéologique fort en histoire et en énergie. Nous avions ressentis un essoufflement en Amérique centrale après avoir fait plus de 15 sites mayas, mais sommes à nouveau preneur d’histoire et de culture. Cela fait 5 mois que nous n’avons pas visité tant de lieu culturelle (mis à part la Ciudad perdida et San Agustin) et avons rechargé les batteries !
Ce site a été habité dès 1100 Av. J-C par les Canaris et est devenu Inca en 1400 de notre ère. Détruit successivement par une guerre entre 2 frères Incas souhaitant régner sur la région, puis par l’invasion coloniale espagnole, et pour finir par l’utilisation des pierres originale pour la construction de maison (Hacienda) dans la région, il a été mis sous protection de l’état dans les années 60. Depuis, il a été rénové et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Une fois la visite du site d’Ingapirca terminée, nous nous en allons pour Cuenca. Il parait que c’est une superbe ville coloniale à l’architecture et aux couleurs joviales ! Ben on n’en saura rien… Nous sommes vraiment attirés par la nature et les villes nous fatiguent un peu. Nous avons tellement vus de ville coloniale que, Cuenca, nous avons décidé de la passer. Nous ne nous serons arrêtés que pour faire le plein de produits européens dans un SuperMaxi, avant de nous rendre au Pérou où il semble plus difficile de rencontrer du Gruyère, du Tilsiter, du Parmesan et autre farines complètes !
Ensuite, nous enchainons et continuons la route en direction de Saraguro, village dont la spécialité est la fabrication de bijoux en filigrane d’argent. Mais sortant de Cuenca à 15h30, nous n’avons pu rejoindre la destination et nous sommes arrêtés à La Paz pour dormir. La route de Cuenca à La Paz est juste somptueuse ! Les paysages andins typiques sont à couper le souffle et conduire devient difficile, tant la tête va de gauche à droite. Nous sommes entre 3200 et 3800m d’altitude.
Arrivés à La Paz, nous trouvons un bivouac à l’arrière d’une station-service avec une superbe vue encore une fois.
Et ici, patatra… Claire, qui avait bien résistée à la bactérie alimentaire qui avait mis le reste de la famille à terre (peut-être bien une salmonellose d’ailleurs) il y a quelques jours, se retrouve complétement mal fichue est sans aucune force. Nous passons alors le mardi 11 aout à ne rien faire. Heureusement que le bivouac contient les éléments de base à une journée sans activités un jour de maladie ; Wifi, Eau, Toilettes et petit shop, parfait !
La suite des événements s’enchainent très rapidement… A saraguro, Claire casse un objet de valeur dans Rhino et lui coupe toute envie d’aller visiter la fabrication de bijoux, nous continuons alors jusqu’à Loja. C’est une ville sympa et son parc récréatif est génial. Grand et rempli d’activités différentes pour les enfants, il réunit, également, une série de répliques de monuments internationaux.
A la suite de notre nuit tranquille à côté des pompiers, nous roulons jusqu’à Macara, ville frontière avec le Pérou. Je dois dire qu’une chose me fatigue depuis quelques mois, les routes de montagnes. Oui, nous sommes suisses et devrions y être habitué, mais ce ne sont pas les mêmes normes de constructions. Ici, ça monte et ça descend comme en enfer (et croyez-moi, je n’aime pas du tout utiliser cette expression) ! Nos 5.5to sont parfois un handicap de ce point de vue-là, mais pas pour la montée… au vues du moteur que l’on a, on pourrait rajouter quelques centaines de kilo sans soucis. Par contre, les freins souffrent à la descente tant elles sont abruptes et que les virages ne laissent pas 5 minutes de répit ! Je dois régulièrement passer en deuxième vitesse, voir même la première, pour ne pas surchauffer les plaquettes. Toutefois, cela fait partis du jeu et cela en vaut la chandelle, puisque les paysages sont somptueux !
Voilà, nous sommes à Macara, dernière étape équatorienne, et la gorge se noue un peu. Nous sommes très heureux de continuer notre route mais triste également de quitter un pays merveilleusement accueillant et habité par des gens si agréables.
Merci à l’Equateur pour cette expérience incroyable et au plaisir de te revoir, car comme pour la Colombie, nous avons beaucoup de choses à voir encore et c’est avec joie que nous y reviendrons.