L’Argentine, un pays qu’il nous faudra revisiter ! Du 24 au 30 novembre 2015

En partant de Puan, nous ressentons la tristesse de quitter des gens en or, mais aussi le plaisir de retrouver un rythme plus européen. Le rythme de vie argentin (horaire de vie : 8h – 12h Travail, 12h – 16h sieste, 16h – 20h travail, 20h – 2h vie sociale) est astreignant pour nos habitudes. Nous roulons en direction de Mar Del Plata, plus précisément à El Marquesado, là où on nous a parlé d’une communauté auto-suffisante construite par des suisses, d’autres étrangers et des argentins. Nous voyageons en compagnie de Max et Margaux et passons la première nuit en station-service.

Arrivés le lendemain à destination, ce fut un peu la déconvenue… pas de trace de cette communauté ! Aucun local, ni même la police, n’ont entendu parler de cela ! Nous repartons et essayons de trouver un bivouac pour la nuit. Nous tombons sur un endroit fort agréable, au bord des falaises surplombant la mer, sous un bosquet ! Il nous aura fallu commencer par faire de la place pour rentrer Rhino en abattant quelques branches.

1 abattage

Puis, vérifier que rien ne nous était tombé dessus, comme cette petite bête repérée à la suite…

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Nous passerons deux nuits ici pour un repos agréable et des échanges avec nos compagnons de voyage.

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Vendredi, nous montons à Buenos Aires avec l’appréhension habituelle qui précède une entrée dans une grande ville. Pourtant, grande chance pour nous, ce vendredi est férié et offre un long week-end aux argentins qui sortent alors de la ville. Cela fait que nous ne rencontrons que très peu de traffic et accédons avec une facilité déconcertante jusqu’à l’immeuble de Noélia et Eliana, filles de Oscar et Sonia de Puan, qui nous ont proposé de venir stationner devant chez elles. Max et Margaux dormirons en hostel et visiterons la ville de leur côté avant de nous retrouver le lendemain.

A nouveau, comme à Puan, nous sommes accueillis comme de rois chez Noélia et Eliana. La chaleur de Puan se ressent dans la prochaine génération aussi ! Comble du tout, nous mangeons une raclette préparée par des argentines avec un four acheté en Allemagne et du fromage local. Ce fut un délice et une soirée géniale. Les enfants ont beaucoup joué avec les filles et nous avons tous passé une soirée excellente !

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Samedi matin, après une nuit bien bruyante, nous avons amené absolument toutes les valeurs dans l’appartement des filles avant de partir à la découverte de la Boca et de San Telmo. Il faut dire que nous stationnons à quelques 500m de la station de train, l’endroit qui serait une des plus louches de Buenos Aires.

Nous nous rendons à pied jusqu’à la Boca, malgré ce qu’en disent les guide, assez alarmiste sur la sécurité à Buenos Aires. La ville nous parait pourtant agréables, nous ne ressentons à aucun moment du danger et ne voyons personne nous regarder de travers. Il serait bien que nous changions un peu en Europe car dire sans arrêt que c’est dangereux chez les autres n’est que mensonge, ou réalité identique à nos grandes villes.

Bref, la Boca c’est tout une histoire à elle seule. C’est ici que c’est construit le vieux Buenos Aires. Des tas de migrants venus d’Europe y ont réalisé des maisons plutôt précaires faites de tôle ondulée. Les gens travaillent pour la plupart dans le port voisin et n’était pas très riches. Une vie sociale s’y est développée laissant des traces aujourd’hui encore d’une rue vivante et chaleureuse.

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Nous passons, également, par le stade da Boca Jr. Fameux stade de l’équipe non moins fameuse du championnat argentin, grande rivale de River Plate. Et attention, ici en argentine, parlez de ces deux équipe peut déchainer des passions parfois sanguine ! Lancez le sujet avec un taximan et vous avez une discussion qui vous tient jusqu’à la fin du trajet.

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Vient ensuite la visite de San Telmo. Sans être aussi coloré et à l’ambiance chaleureuse, c’est un endroit agréable et reposant. Sa place Dorrego est idéale pour manger le repas de midi sous l’ombre des arbres tout en regardant les danseurs de Tango. Nous y passons près de 2h, l’ambiance y étant si agréable. Ensuite, il y a le marché couvert d’antiquités. Ce lieu peut être une vraie petite mine d’or pour ceux qui aiment l’antique… San Telmo c’est agréable et laisse paraître comme une ambiance de place de village.

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Nous repartons ce jour-même de Buenos Aires pour nous rendre à San Antonio de Areco. Et quelle chance d’en avoir décidé ainsi ! Dans ce village, la tradition Gaucho est plus forte que tout, et le mois de novembre est le temps des fêtes. Si le premier week-end de ce mois est largement plus festif que les autres, chaque samedi suivant se déroulent les Peña, soirée dansante sur le thème des Gaucho. Nous avons donc la possibilité de vivre cela de l’intérieur, en prenant une table dans la salle de danse, en y mangeant du Choripan ou des empanadas, en buvant une bière ou un Fernet-Coca, puis en admirant les danses traditionnelles. Au final, nous manque juste les gauchos sur les chevaux !

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Nous passons 3 nuits ici. Il faut dire qu’il fait bon vivre dans ce village et, à nouveau, nous sommes invités par un argentin, Carlos, à manger un asado chez lui. Mais il ne se contentera pas de cela… malgré la présence d’un deuxième camping-car et portant le total des invités à 9 personnes, il nous invite à nouveau le lendemain pour une paella. Une générosité incroyable, encore une fois… Carlos nous raconte que les Gauchos en général sont des personnes plutôt fermée, difficile d’accès, mais qu’à San Antonio de Areco ils sont connus pour être d’un accueil chaleureux avec les voyageurs. Carlos est sûrement plus artiste que Gaucho, mais il fait honneur à cette tradition d’accueil.

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Mais à juste avant la paella, un deuxième camping-car est venu s’installer au bord de la rivière à Areco, c’est celui de Dominique et Josiane. Eux, nous les avions rencontrés à Paracas au Pérou, lorsque mon Papa était avec nous.

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Nous passerons une journée avec eux à San Antonio et visiterons le musée du Gaucho…

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Puis décidons de voyager jusqu’à la frontière Uruguayenne ensemble. Non pas que nous roulions ensemble mais que nous nous retrouvions à Gualeguaychu pour bivouaquer le soir. Nous quittons les gauchos, toujours en compagnie de Max et Margaux dans nos bagages, et sommes prêt à rentrer en Uruguay. Mais il fallait encore une surprise avant cela. Juste après Zarate, nous embarquerons un véhicule supplémentaire dans notre bivouac du soir. Nous retombons en effet sur Andrea et Sebastian, avec leurs deux garçons, que nous avions rencontrés à Baños en Equateur. Nous nous étions écrit il y a quelques jours et nous savions que nous étions plus ou moins dans la même région au même moment, mais cette rencontre inorganisée nous montre encore une fois que ce qui doit se faire se fera, non pas que nous ne soyons pas maître de nos destins, mais certaines choses ne s’expliquent pas… Une rencontre des plus agréables et à Gualegaychu nous passerons une soirée à 11, autour d’un souper froid vu la chaleur, avant de passer une des plus mauvaise nuit du voyage grâce à nos argentins si chaleureux, partageant leur musique jusqu’à point d’heure ainsi que leur concours de celui qui fait le plus de bruit avec son moteur de scooter/mobylette !

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l’Argentine se termine ici pour nous avec la nette impression qu’il nous faudra absolument revenir pour terminer toute cette pointe Sud du pays, partagé avec le Chili, pour revoir nos amis de Puan et pour ressentir la bonne chaleur latino-américaine.

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Un accueil argentin ça ne s’invente pas et ça ne trouve aucune comparaison ! Du 18 au 24 novembre 2015

Nous voici à Puan, un village totalement hors des sentiers habituels, et si nous n’avions pas rencontré Miguel et Alicia, nous ne serions sûrement pas passés par ici ! Pourtant, nous y passerons quelques jours incroyablement divertissants, amicaux et surprenants. Pour remettre un peu dans le contexte, Miguel et Alicia, nous les avions rencontrés à Cusco puis à Arequipa au Pérou il y a quelques semaines. Nous nous étions bien entendus et ils nous avaient invités à passer les voir ici, chez eux.

L’accueil qui nous est réservé ne s’invente pas, soit vous êtes ainsi naturellement, soit vous ne l’êtes pas. Mais, à contrario de ce que je fais habituellement, je ne vais pas le conter chronologiquement mais de façon générale, car Miguel et Alicia nous ont réservé un programme retournant, presque essoufflant pour les suisses que nous sommes. Tous les jours seront à l’image du jour où nous sommes arrivés. Tout de suite, ils nous invitent à vivre chez eux, dormir dans leur maison et passer les journées avec eux. Nous partons presque tout de suite visiter le garage dans lequel j’irai faire des réparations sur Rhino. A cela, s’enchaine une visite de la petite ville de 5000 habitants, en voiture, histoire que nous puissions nous repérer dans celle-ci. Nous retournons à leur maison et commençons le feu pour l’asado (grillade argentine). Mais à 20h50 arrive Carlos, un ami de Miguel et Alicia. Alors que la viande cuit gentiment, Carlos, travaillant à Canal Ocho (chaine de télévision locale), nous propose d’aller faire un direct lors du téléjournal. Nous partons alors toute la famille avec lui et passons sur Canal Ocho et ainsi les jours suivant beaucoup de locaux nous dirons : « je vous ai vu à la télé » ! Au retour des studios, nous mangeons l’asado et jazzons jusqu’à point d’heure !

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Dans le domaine des médias, nous aurons encore droit à une fenêtre de 20min dans les studios de la radio locale RadioRecordPuan. Invités par l’équipe que nous avions rencontrés au club de Golf du village, je me suis présenté avec Miguel Llull pour répondre aux diverses questions. Claire et les enfants avait d’autres activités en cours.

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Rhino : Lui, nous cause quelques soucis depuis que nous l’avons laissé entre les mains du garage Iveco de Santiago Del Estero ! Avant notre arrivée à Puan, Miguel nous a organisé, avec Norberto son ami garagiste, la possibilité de travailler moi-même sur le véhicule avec ses outils. Je passerai 2 jours à travailler dessus pour régler les diverses anomalies. Tout d’abord, les pinces de freins n’ont pas été bien mises et les plaquettes étaient libres de bouger. Ce n’est rien de grave en soi mais pas non plus un travail nickel ! Puis, un roulement avait été monté à l’envers. Cela aura eu pour effet de le casser au démontage, donc des frais inutiles pour rien. Nous avons, aussi, profité du démontage des moyeux pour régler les senseurs d’ABS qu’ils n’avaient été capable de faire à Santiago ! Nous avons dû coller les roues phoniques car celles-ci ne tenaient plus en les chassant. Pour terminer sur l’axe arrière, nous avons encore réglé les mâchoires de frein à main qui ne tenaient rien… Quel boulot ily ont fait ces mecs !

Encore, j’ai passé une dernière matinée, lundi matin, au garage, pour démonter une équerre qui s’étaient rompue car Iveco n’avait pas (d’usine) fixés les trois boulons comme aurait dû être fait. Cette équerre tenait une pompe (refroidissement turbo ou climatisation !?) et avec les vibrations les pattes de fixations ont cassées. Une simple soudure aura permis de remettre tout cela en ordre !

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Durant mes heures au Garage, Claire et les enfants ont eu droit à de belles rencontres aussi. Notamment, la visite d’un atelier protégé accueillant des personnes présentant des handicaps physiques et mentaux. Celui-ci bénéficie d’une superbe insertion dans la vie quotidienne du village. L’atelier fabrique des confitures, s’occupe d’un potager et souhaite créer un atelier de fabrication de fromage. Chaque petit magasin présente un produit du « Taller Protejido Crecer ». Pour cela, notre association HAPPY s’est engagée à faire un don d’une certaine somme pour les aider à construire cet atelier devant répondre aux normes d’hygiène. Ce don pourrait être augmenté selon les dons reçus.

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Mais Puan, durant cette semaine ici, nous a réservé bien des surprises ! Nous avons rencontré des dizaines de personnes, mangé de nombreuses fois avec de nombreuses personnes. Tout a commencé dès le lendemain de notre arrivée, jour d’anniversaire de Miguel qui fêtait ses 57ans. Lui est socio (membre) du club de golf de Puan et c’est dans sa « buvette » que nous y ferons la fête jusqu’à 2h du matin. Ce fut bizarre pour nous car nous étions la fierté de Miguel, ses invités spéciaux, des suisses fous qui font le tour du monde. Tout le monde nous questionnait sur notre voyage, sans que cela soit désagréable, mais assez surprenant !

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Dans la lignée des rencontres, il y a eu celle des enfants avec les autres enfants du village. Tout d’abord, ils ont été invités dans l’école pour un après-midi.

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Puis, directement, ils ont été invités à l’anniversaire d’Elena qu’ils ont terminé à 1h du matin. Il faut dire que le rythme ici n’est pas le même que chez nous. Adultes comme enfants se couchent très tard et se lèvent également très tard…

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Soraya et Jimmy ont aussi été très souvent invités chez Eugenia, la maman de Facundo, Florencia et Delfina qui ont beaucoup joué ensemble !

Nous avons également eu les visites chrétiennes. N’oublions pas que nous sommes en terres catholiques et que la place des gens de foi est très importante. Nous avons été bénis par le père Pasquale, franciscain ayant énormément contribué au développement du village de Puan, qui détient une église mobile. Il dit qui si les gens ne viennent pas à l’église, l’église doit aller à eux !

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Puis, l’échange de culture fut présent à bien des reprises. Nous nous sommes comparé nos façons de vivre, d’appréhender le présent et le future ainsi que nos relations sociales. L’Argentine est un pays qui sait vivre en communauté, où la place de l’autre est importante dans sa vie. Mais en échange de culture, il n’y a pas que la façon de vivre, il y a aussi la façon de manger. Pour cela, nous leur avons préparé un soir les deux fondues les plus courantes chez nous ; la fondue moitié-moitié et la fondue chinoise. Eux, de leur côté, nous ont fait une fondue avec leur fromage argentin qui ma fois fut bonne au gout, bien qu’un peu compacte et lourde. Les argentins étant très friand de viande, la fondue chinoise a eu un énorme succès ! 2kg de viande coupée au couteau et le tout mangé presque que par les hommes, soit 6 personnes, à côté de 2kg de fondue !

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La semaine s’est terminée avec une visite de la ferme de Luciano et Moni, qui détiennent 600 vaches. Tout le monde (sauf moi qui était à la radio) a pu découvrir la traite des vaches ainsi qu’une insémination artificielle. Et quand je dis tout le monde, cela inclus Max et Margaux qui nous ont finalement rejoint dimanche soir sur invitation de Miguel !

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Puis, après la ferme, Lucio et Moni nous ont invités à manger des pizzas « maison » à nouveau en compagnie d’une craquée d’amis que nous avons vus tout au long de notre séjour ici.

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Puis, une visite pour ceux qui n’avaient encore pas mis le pied dans Rhino.

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Ce fut une semaine bien remplie et super agréable. Nous ne remercierons jamais assez Miguel et Alicia ainsi que le village de Puan qui nous ont accueillis comme un membre de la famille. Merci à tous et la Suisse vous attendra dès notre retour !

 

Entre ennuis mécaniques, manchots et baleines. Du 13 au 16 Novembre 2015

Après plusieurs jours sans rouler, revient le moment de se faire du souci. Je vous avais déjà conté que Rhino faisait un bruit métallique à l’essieu arrière, côté gauche. C’est quelques jours à l’arrêt ont fait que nous ne nous sommes pas trop soucié de cela. Mais maintenant, il est l’heure de rouler et la question se pose. D’autant plus qu’après une vingtaine de kilomètres, un nouveau bruit est apparu côté droit. Toutefois, celui-ci est irrégulier, revient et repart sans constante. Mais la peur de remettre les pieds dans un garage, après toutes ces crasses qu’ils ont fait avant, est grande. Nous roulons alors jusqu’à Punta Tombo, à 180km, pour aller voir les manchots, en espérant que tout aille bien, ce qui sera le cas. Il faut savoir que nous roulons tout de même depuis des centaines de kilomètres avec ce bruit et pensons savoir de quoi il vient, après tous ces démontages. Mais la réponse viendra peut-être au prochain démontage.

Nous arrivons à Punta Tombo et bivouaquons sur place malgré l’interdiction générale. Mais si nous le faisons c’est parce que nous avons eu l’autorisation exceptionnelle (pas si exceptionnelle que cela) du responsable du site.

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Le lendemain, samedi, nous commençons la journée par discuter le prix. Petite parenthèse aux futurs visiteurs, attention aux budgets reçus des voyageurs ayant voyagé avant juillet 2015 en Argentine (et Amérique du Sud en général), les prix des loisirs et autres consommations quotidiennes ont augmenté de parfois plus de 50%. Pour exemple, les chutes d’Iguazu encore à 170$Ar en avril étaient 260$Ar pour nous. Ici, à Punta Tombo, l’entrée est maintenant à 180$Ar alors qu’elle était à 130$Ar il y a 5 mois. Le total pour nous 5, avec ces augmentations, passe de 500$Ar à 720$Ar ! Nous finirons par nous en sortir à 360$Ar en ne payant pas les enfants, mais il a fallu s’armer de patience.

A Punta Tombo, c’est entre 400’000 et 1 million de manchots de Magellan (au plus fort du rassemblement) qui viennent s’établir chaque saison de Septembre à Avril. Ils viennent ici pour la nidification. En réalité, ils suivent leur nourriture dans l’océan atlantique et celle-ci s’arrête dans la région durant cette période à distance respectable des côtes. En revanche, d’avril à septembre, leur nourriture remonte vers le Brésil mais trop loin des côtes pour que les manchots puissent s’établir quelque part. Ils vivent donc, durant tout ce temps, uniquement dans l’eau. Alors, c’est pour cela qu’ils nichent à Punta Tombo et dans les alentours.

La visite commence par un petit centre d’interprétation qui est joli mais donne au final assez peu d’informations. En tous les cas, les explications sont assez peu didactiques donc c’est peut-être pour cela que nous n’y accumulons pas beaucoup de connaissance.

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Puis, il y a la visite du site. En y entrant, vous commencez à découvrir les premiers spécimens, puis vous vous dites : « Là, là, puis là, encore là » ! Et au final vous réalisez qu’il y en a de partout, que vous avez sûrement dû en louper 3 tonnes en entrant car vous ne saviez pas où regarder ! C’est vrai qu’il y en a un sacré paquet, mais entre 10h et 15h ils restent assez discrets. La chaleur les étouffe un peu et ils restent, du coup, dans leur nid sous terre.

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C’est pour cela qu’une journée entière sur place est « nécessaire ». Le matin, il y a beaucoup de manchots dans leur nid ou sur la plage, prêts à partir chasser.

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Après cette première visite, nous sommes retournés à Rhino pour dîner et y faire la sieste. Nous y retournons à 16h et nous sommes vraiment surpris par l’activité des manchots. Ils sont la plupart hors de leur nid, crient, se baladent et se battent lorsque l’un d’eux se trompe du nid !

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Il est impressionnant de voir à quel point il y en a et de les voir passer juste devant vous, ou derrière, lorsque vous vous arrêtez pour discuter avec de gens ! Cette visite nous a beaucoup plu et les enfants ont beaucoup apprécié cette rencontre.

7 partout (1)

Nous repartons dimanche matin en direction de Puerto Madryn. En chemin, nous nous arrêtons pour internet. Et là, nous prenons l’ampleur de ce dont nous avait parlé une guide de Punta Tombo concernant les attentats de Paris. Le choc est là, mais vécu à des milliers de kilomètres. Nous nous renseignons et essayons de bien comprendre ce qui s’est passé. En vérité, il y en a eu tellement que je crois que même en Europe, ceux qui ont suivi depuis le début, n’ont pas une vision claire de tout ça.

Egoïstement, nous réalisons aussi la chance que nous avons d’être loin de cela, loin de ce que nous voulions également quitter justement pour ce voyage. La politique, la déchéance de certaines choses dans nos vies industrialisées et la folie de l’homme ! Nous repartons sur la route et allons vivre à nouveau des choses saines. Nous retournons à El Doradillo pour voir les baleines.

En arrivant à la plage, nous faisons la rencontre de 6 nouveaux voyageurs, 4 en sac-à-dos et 2 en vélo. Nous passerons la soirée ensemble autour d’un bon apéro et d’un plat de moule qu’ils ont pêché peu avant.

8 groupe

Mardi matin, avant de repartir de cet endroit merveilleux, les baleines sont venues nous faire un dernier coucou ! Nous nous sommes à nouveau régalés et avons fait le plein. Claire s’est même surmontée pour entrer dans l’eau afin de s’approcher encore un peu plus !

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Maintenant, 850km nous attendent pour remonter à Puan, là où Miguel et Alicia nous attendent. Nous prenons Margot et Maxime, couple franco-canado-suisse (non non, ils ne sont pas trois !), avec nous dans Rhino pour ces deux prochains jours. Nous roulerons tout l’après-midi pour rejoindre Rio Colorado. Durant le voyage, Maxime et Margot se sont occupés des devoirs des enfants. Max étant enseignant en français, ça tombait bien.

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Nous passons du très bon temps en leur compagnie et continuons le mercredi la route ensemble jusqu’à Bahia Blanca. C’est là que nous les déposons pour qu’ils puissent atteindre Buenos Aires. Quant à nous, nous atteindrons Puan et ses habitants en or dans l’après-midi. Mais ce qui nous attendait ici, nous ne nous y attendions pas du tout !