KL, notre dernière expérience de fou hors d’Europe. Du 16 au 20 mai 2017

KL, comme les locaux nomment Kuala Lumpur, est une ville gigantesque dans laquelle se mélangent diverses ethnies, cultures et religions dans une paix exemplaire aujourd’hui. KL c’est aussi un lieu où se déplacer, visiter, nous demande passablement d’énergie. Il fait lourd, le trafic est dense, et la pollution donne parfois des petites réactions respiratoires. C’est pour cela que nous finirons nos quatre jours ici en ayant visité la moitié à peine de ce que nous voulions. Nous avons raté notamment le quartier futuristique de Putrajaya et sa mosquée. Mais ce rythme lent nous a aussi donné la possibilité de bien s’imprégner des lieux que nous avons visités.

Le jour de notre arrivée dans la ville depuis les Cameron Highlands, nous commençons par faire le plein au supermarché avec des produits équilibrés et surtout de la salade qui nous maque tellement. Nous profitons de la trouvaille Airbnb de Claire pour le reste de cet après-midi. L’avantage de ce site internet, lorsque l’on est 5 comme nous, c’est que le surcoût par rapport à un hôtel standard est minime et lorsque l’on voit la différence de confort on se dit même que c’est drôlement bon marché. Notre premier arrêt se fait donc dans la Tour Platinum, au 37ème étage et la piscine à débordement se situe, elle, au 51ème.

Les jours suivants, nous visitons quelques endroits que nous allons beaucoup apprécier pour la plupart. KL est vraiment une ville sympathique et accessible. En plus, l’application Uber nous fait économiser des heures de transport pour un coup identique aux transports en commun, à nouveau puisque nous sommes 5. La première visite se fait au Merdeka Square. Autour de celui-ci, se trouve KL city museum, le textile museum et l’ancien bâtiment de l’administration britannique. Le Square lui-même, était utilisé par les notables britanniques comme terrain de Polo et le club (restaurant/Pub) était réservé aux hommes, ce qui est d’ailleurs le cas encore aujourd’hui.

Le KL City Museum que nous visitons est assez incroyable. Très petit en taille, il permet de connaitre un peu plus l’histoire de la ville grâce notamment aux services du guide dont le travail est inclus dans le prix d’entrée raisonnable. Mais la partie la plus impressionnant, la première étant plutôt instructive, c’est l’énorme maquette de la ville de KL et le show lumineux ainsi que la projection vidéo de la salle supérieure. Le but de ce petit musée est bien de faire connaitre l’histoire de la ville, mais encore plus d’y penser le futur développement urbain au travers de cette maquette est diverses études que le propriétaire réalise.

Juste à côté, nous nous engageons dans le textile museum. Gratuit, il donne quelques explications sur les techniques traditionnelles et actuelles, et fait découvrir quelques réalisations.

Bien que KL ne soit vraiment pas pensé pour les piétons ; manque de trottoir, travaux renvoyant sur une chaussée au trafic élevé ; c’est à pied que nous nous déplaçons pour visiter les différents endroits. Et sans le vouloir, Amélie va mettre son pied dans du ciment frais nous obligeant à demander un sceau d’eau aux ouvriers.

La Mosquée Jamek est le point suivant sur notre route… mais encore une fois, les travaux dans la ville nous perturbent autant l’accès que la vue. Pourtant, que le coup d’œil doit être beau sans ceux-ci.

Et nous finiront les visites du mercredi par le central market. Marché couvert de KL, on y trouve tout un tas d’artisans, de la nourriture chinoise, des habits. C’est un peu le supermarché aux souvenirs pour les touristes, mais l’ambiance y est sympathique et il y a de quoi se faire plaisir. Nous y passerons d’ailleurs un bon moment, Claire faisant quelques emplettes, les enfants écrivant sur des grains de riz leur prénom et Jimmy dessinant un dragon avec un dessinateur chinois. Quant à moi, je discuterai un bon moment de notre voyage avec de sympathique français. Puis, de retour au Platinum, nous faisons un saut dans la piscine avec vue sur les tours.

Jeudi, il est déjà temps de changer d’appartement, mais avant cela nous faisons, Jimmy et moi, une petite séance de fitness dans la salle du 51ème étage. Il faut dire que c’est assez atypique comme vue lors d’une séance de fitness.

Nous bougeons dans notre nouvel appartement dans la résidence Regalia dans en fin de matinée. Alors ici, la piscine n’est « qu’au » 37ème étage et notre appartement au 24ème. Claire s’y sent beaucoup mieux du coup, elle a moins de sensation de vertige. En plus, la piscine est entourée par une barrière vitrée, ce qui la rend plus sûre mais moins impressionnante, forcément. Ce que nous aimons beaucoup en ayant changé de lieu de vie, c’est que nous avons une nouvelle perspective sur la ville. Avec la Platinum, nous étions en plein dedans, au milieu des buildings. Ici, nous nous retrouvons un peu à l’écart et profitons d’une vue d’ensemble, presque encore plus belle qu’avant. Comme le temps passe vite, nous ne visiterons que le Chinatown après avoir mangé à l’Old China Café, un excellent restaurant qui ne sert pas forcément de la nourriture chinoise mais un mélange Indo-chino-malaisien. Le quartier de chinatown n’a rien de spécial à offrir en terme culturel, mais si vous cherchez des contrefaçons en tout genre ; montres, électronique, habits, etc. ; alors c’est l’endroit parfait.

Notre rythme est vraiment lent dans cette ville, la chaleur nous poussant régulièrement dans un état de fatigue nous incitant à retourner à notre appartement. En plus, ce soir nous sommes invités par Patrick et San, que nous avions rencontré aux Iles Perhentian. Ce couple adorable est americano-malaisien. Lui est arrivés en Malaisie il y a 25 ans et dirige une société actif dans les réseaux en tous genres. Et ce soir, ils nous invitent sur la côte Ouest à une heure de KL environ. Nous y visitons d’abord un fort de la deuxième guerre mondiale dont la principale attraction est les singes qui viennent vous réclamer de la nourriture. Il est vrai qu’ils sont adorable, mais si nous avons profité du spectacle grâce à d’autres touristes les nourrissant, nous refusons de nous prêter au jeu car on le sait bien, il n’est pas bon de le faire… Mais nous avons eu beaucoup de fun et leur bébé tout jaune nous ont fait craquer.

C’est dans un restaurant au bord de l’estuaire que Patrick et San nous emmènent souper. Le cadre est super sympa et la nourriture excellente. La spécialité, ici, c’est les fruits de mer et le poisson. Nous mangerons notre premier crabe entier en fracassant la coque au marteau. Claire a été conquise, moi un peu moins. Je me suis rabattu sur tout le reste qui était excellent, des crevettes au poulpe, comme du poisson Yam de légumes.

Mais la soirée ne se termine pas ainsi, non. Patrick et San nous ont réservé une surprise. Nous nous rendons au bord de l’estuaire, un peu plus en amont que le restaurant, pour y faire un tour en barque le long des mangroves qui abritent une espèce rare de lucioles. Ces dernières ont pour particularité de briller de manière synchronisée, donnant l’impression d’observer un sapin de Noël garni de guirlandes lumineuses. Le spectacle est magique est nous passons un moment incroyable, inattendu. Malheureusement, ce que les yeux voient dans la nuit, notre appareil photo ne l’enregistre pas.

Jeudi, nous ne ferons qu’une seule visite au Bird Park de Kuala Lumpur. Comme à notre habitude, si les gens nous ont dit que deux heures serait suffisent pour le visiter, et bien nous, nous en avons pris quatre. L’entrée est assez chère mais les enfants y ont énormément de plaisir.

Pour notre dernier soir avant de nous rendre à l’aéroport demain, San et Patrick nous invitent à nouveau au restaurant, mais plus proche de la ville cette fois-ci. C’est un restaurant aux multiples cuisines ; asiatique, indienne, européenne ; et ils nous ont emmené ici car nous leur avions expliqué que les enfants en avait des fois marre de la nourriture locale. Donc Jimmy a pu commander un steak et les filles une pizza, ils sont tous aux anges ! Quant à nous, les adultes, nous passons une superbe soirée. San et Patrick sont absolument adorables et de très agréable compagnie. Nous apprenons beaucoup de chose sur la Malaisie grâce à eux. Nous les attendrons maintenant en Suisse, de retour chez nous, car comme ils voyagent beaucoup nous leur avons dit que la prochaine fois ce serait pour nous.

12 san et patrick

Et voici qu’arrive ce fameux dernier jour, le seul nous séparant encore de fouler le sol du vieux continent… nous le passons à KL en partie, revisitant chinatown et central market pour dépenser les derniers ringgits et ramener plein de souvenirs avec nous. Nous serons accueillis en fin de journée chez une famille qui vit dans l’immeuble où nous séjournions. Nous avions laissé nos sac-à-dos chez eux. Ils cuisinent dans leur appartement pour de la livraison de repas à domicile. Du coup, c’est également chez eux que nous mangeons notre repas du soir avant de nous rendre à l’aéroport.

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C’est à 1:55 du matin que nous décollons et disons ainsi un premier au revoir à notre périple de 3 ans, avec un gros pincement au cœur mais aussi avec une joie immense de retrouver nos amis et la famille dans un petit mois…

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Cameron Highlands, ou quand notre corps nous dit de rentrer. Du 12 au 15 mai 2017

 

Près de sept heures de bus après notre départ de Pinang, nous atteignons enfin Tanah Rata, alors qu’initialement le trajet devait durer quatre heures trente minutes. Sauf que la circulation est dense sur le parcours et avançons au pas à moins de vingt kilomètres de notre destination durant plusieurs dizaines de minutes. Heureusement, les sièges sont spacieux et confortables, la 3G fonctionne et nous avons de quoi grignoter. Nous voici donc dans les Cameron Highlands en ce vendredi après-midi.

Dans le coin, on nous promettait une nature splendide avec des plantations de thé immenses, mais personne ne vous avertit que c’est aussi, et avant tout, une énorme région agro-industrielle spécialisé dans la fraise. Et quand vous arrivez dans le coin de Cameron Highlands, c’est des kilomètres carrés de serres que vous trouvez. Bon, nous sommes un peu dubitatifs et attendons d’avoir passé plusieurs jours ici avant de nous faire une opinion plus claire.

En arrivant au Terminal de bus de Tanah Rata, un propriétaire d’un backpacker nous propose son logis. Le prix est correct et nous nous y rendons pour y voir les chambres. Bon, cela ne paie absolument pas de mine, mais ça fera l’affaire pour aujourd’hui puisqu’il est déjà presque seize heures et que nous n’avons pas encore mangé. Sur conseil du proprio, nous nous rendons au Kumar, un indien apparemment réputé ici. Nous y mangeons plutôt bien avec quelques légumes, ce qui nous manque terriblement ici en Malaisie.

2 kumar

Mais manque de bol, ce restaurant n’a peut-être pas une hygiène irréprochable, enfin comme tous les autres me direz-vous, sauf que cette fois-ci des douleurs au ventre sont ressentis par plusieurs d’entre nous et Claire s’endormira à dix-huit heures tellement elle est touchée. Les enfants et moi n’auront pas plus de problème que quelques petites crampes et allons nous coucher l’esprit tranquille. Mais voilà, ce que nous redoutions en hotel pour backpacker finit par arriver. Premièrement, le bruit ; difficile de dormir sans être constamment réveillé par les gens qui parlent fort ou qui claquent les porte. Deuxièmement, le confort du matelas et de l’oreiller est catastrophique. Lorsque nous sommes arrivés, nous ne pensions pas que cela serait un si grand problème, mais c’en est devenu un. Alors, à deux heures du matin lorsque Claire n’arrivait plus à dormir (rappelons qu’elle s’est endormi à 18h, ceci explique peut-être cela), elle nous a réservé un appartement de trois chambres dans le village. Le backpacker nous coûte trente Euros pour les cinq, l’appartement cinquante-cinq. Alors histoire d’être confortable et de ménager mon dos et notre humeur, nous nous y rendons samedi matin.

Une fois installés, nous partons à Brinchang, village juste au-dessus de Tanah Rata, où la Big Red Strawberry Farm nous a été conseillé pour ses grandes salades. Oui, nous n’en pouvons plus de cette privation de légumes frais et même les enfants le disent, ils veulent une salade. Bon, nous sommes à nouveau un peu déçus. Le cadre n’est pas vraiment à notre goût, en fait nous sommes sous des serres, et le fameux restaurant avec de belles salades n’est qu’une espèce de cafétéria avec un buffet de salade peu garni et surtout aucune sauce salade mis à part cette Thousands Islands Mayonnaise. Malgré tout nous prenons du plaisir à croquer dans des feuilles de salade et des carottes râpées.

Notre idée, après cette visite gastro…nomique était de faire une marche à travers la forêt de Cameron Highlands. Nous passons par le Temple Sam Poh, bouddhiste chinois, et nous sommes surpris par sa beauté. Nous avons quelques échanges avec une religieuse présente dans la salle de prière et passons même le pas en allant allumer trois bougies sur l’autel. Un moment de calme et de bien-être bienvenu.

La descente pour retourner à Tanah Rata se fera par le chemin court. En effet, la pluie débute et ici elle peut à tout moment devenir torrentielle. Heureusement, seules quelques gouttes nous tomberons sur la tête et notre marche d’environ six kilomètres nous fera un bien fou à la tête et au corps, au point de nous permettre un Scone pour les quatre heures J

C’est vers dix-sept heures trente que nous arrivons à nouveau à l’appartement, et heureusement. Claire fait limite un malaise et se sent très mal, a des crampes d’estomac très violentes et le verdict tombe trente minutes plus tard environ. Le repas gastro…nomique de midi se serait transformé en repas gasto…tout court ! Claire passera une bien mauvaise soirée alors que moi-même je ressens quelques crampes sans que cela n’aille plus loin. En même temps, notre folle envie de salade était peut-être une tentation malvenue dans un pays comme la Malaisie, en plus en buffet self-service ! Pourtant, bien que nous ayons peut-être la responsabilité d’avoir été irresponsables, ce nouveau coup sur la santé est surtout un gros méchant coup au moral. Nous n’en pouvons plus d’être sans arrêt, au moins l’un d’entre nous, malade. Très certainement que, même si cela n’était pas prévu pour dans quelques jours, nous aurions planifié un retour en Europe tant nous sommes fatigués physiquement. La tête a encore envie de voyager, mais le corps, lui, semble dire stop de façon très claire.

Toutefois, nous sommes ici et nous allons essayer de passer encore de belles journées, comme nous en avons déjà eu beaucoup en Malaisie, et cela commence par cette journée de dimanche. Nous souhaitons voir quelques plantations de thé éventuellement réaliser une autre activité. C’est à la Boh Tea Factory que nous nous rendons. C’est certainement l’une des plus touristique de la région, mais c’est aussi un lieu où l’on sait ce que l’on va trouver, dans un standard correct. C’est la plus vieille marque de thé existante encore en Malaisie et est toujours propriété d’une famille britannique. Les décors sont jolis, peut-être à peine moins sauvage que celle de Nuwara Eliya au Sri Lanka, mais cela s’explique par le faite que la Malaisie est tout de même plus riche. Du coup, les récoltes sont modernisées et les cueilleurs de thé que l’on voyait au Sri Lanka n’existent plus ici. Peu importe, le coup d’œil est joli et c’est vraiment avec plaisir que nous contemplons ce décor.

Nous nous arrêtons ensuite, en descendant, dans la ferme à papillon. C’est Amélie qui a un peu insisté et elle a bien fait. Sans casser des briques, les petites serres à papillons, cages à reptiles et autres insectes sont très sympas pour les petits et les grands. Les plantations de fleurs enjolivent en plus l’environnement, donnant de la couleur au lieu.

Cette journée de dimanche est assez courte en activité, cela à cause de deux raisons. La première, c’est que nous sommes encore affaiblit par nos gastro-rhume-sinusites-otites et j’en passe ! La deuxième, c’est que nous sommes dimanche et que circuler le week-end dans les Cameron Highlands est un vrai bordel, pas d’autres mots pour l’expliquer. Nous aurons passé deux heures trente dans le taxi pour un total de vingt-cinq kilomètres ! Donc si vous pensez venir ici, ne le faite pas le week-end, c’est la place des locaux.

Et maintenant, en route pour Kuala Lumpur où nous souhaitons visiter tous ces quartiers aux architectures futuristes comme du passé, ces temples et ces mosquées qui se mélangent dans une paix qui devrait inspirer certains décideurs européens…

Pinang, son street art et sa street food. Du 8 au 12 mai 2017 (Penang)

Depuis Kuala Besut sur la côte Est jusqu’à Pinang sur la côte Ouest, c’est un peu moins de 8h de bus que nous faisons. La route au centre est très sinueuse et le chauffeur est un fou du volant, mettant parfois les passagers en danger et mon dos en compote !

Nous arrivons en fin d’après-midi à Pinang et prenons possession de notre logement AirBnb, une maison typique de l’île. Nous vivions à la façon Pinang et pour le même prix que nous trouvions pour des hôtels avec trois lits lancé au milieu d’une pièce. Il n’y a dire, AirBnb est une très bonne alternative pour séjourner dans les villes. Mais comme la journée est déjà à son terme, nous allons manger un morceau dans la rue et revenons pour nous coucher à l’appartement.

La journée de mardi commence par une nouvelle visite chez un médecin. Et oui, pour la Xème depuis janvier, nous devons à nouveau passer par là. Cette fois c’est pour Claire qui a les oreilles bouchées depuis plus de 3 semaines et depuis peu les sinus aussi. Moi-même, je commence à avoir une oreille bouchée avec quelques douleurs. Résultat des courses ; Claire à une infection des sinus et les oreilles suivent, elle reçoit un traitement antibiotiques de 10 jours. Pour moi, c’est des gouttes à mettre dans les oreilles. La visite nous aura pris près de 3 heures et repartons les bras chargés de médicaments.

Nous prenons depuis là un UberTaxi, un moyen bon marché de se déplacer en Malaisie, pour partir visiter le street art de Penang. C’est après avoir mangé un super bon indien au restaurant Capitan, y étant arrivés en suivant les conseils de notre chauffeur Uber que nous partons en visite. Penang est assez connue pour ces peintures murales qui peuvent n’être qu’un simple rond ou alors de vrai œuvre de type trompe l’œil. Nous nous régalons visuellement par certaines réalisations très réussies. Un seul défaut pour le moment à cette ville, la chaleur humide étouffante qui nous use rapidement. Alors après quelques kilomètres de marche, beaucoup d’eau, une glace et la recherche d’ombre à tout prix, nous décidons de retourner dans un environnement climatisé, bien frais, à 27°C, dans notre Airbnb !

Mercredi, au réveil, nous décidons de partir visiter le temple de Koke Lok Si. Le site est énorme, avec de multiples bâtiments et de nombreuses salles de prière bouddhistes. Plus haut sur la colline, se trouve une statue d’environ douze mètres qui surplombe la ville. La visite est intéressante et surtout les bâtiments sont beaux, ainsi que les jardins et la vue sur la ville.

La visite du temple nous prend une bonne partie de la journée, surtout que nous ne la commençons pas très tôt. Nous rentrons bien usés par la chaleur encore une fois et arrivons avec plaisir dans notre « chez nous » du moment, juste le temps de reprendre des forces pour ressortir manger dans un « restaurant » renommé de George Town, le Deen Maju. Ici, les spécialités sont d’influence indienne et il faut faire la queue pour être servi. Nous nous prettons à ce jeu et sommes récompensé au moment de passer à table. La nourriture est excellente et l’ambiance locale sympathique. Notre présence, les seuls occidentaux au milieu des locaux, amène le gens à nous sourire avec gentillesse et parfois amusement.

Jeudi matin nous nous réveillons, les enfants et moi, dans un état bof… Claire, elle, est déjà partie depuis un moment. Elle s’est inscrite à un cours de cuisine local et passe un super moment. Elle commence sa matinée par un tour au marché local pour y récolter les ingrédients nécessaires à son cours. Durant le parcours, la cuisinière de Claire lui donne de nombreuses explications sur l’architecture locale influencée par les chinois, les indiens et les européens. Claire à la chance d’être la seule inscrite ce matin, elle a ainsi un cours privé de cuisine en compagnie de trois woofers présents pour aider en cuisine. Elle apprend à préparer une pâte de curry elle-même, au mortier, ainsi que du riz à la façon malaisienne et des beignets de patate douce. Elle aura adoré ce moment et nous la récupérerons souriante après ça.

Mais pour revenir à notre état bof, des enfants et moi, c’est que la poisse nous colle d’un peu trop près. Commençons par Jimmy qui se retrouve avec les nez et les sinus complètement pris. Ensuite, Amélie ressent des douleurs aux oreilles et à la voix prise. Les deux commencent aussi à tousser. Quant à moi, et bien j’ai gagné le gros lot avec les gouttes que le docteur m’a prescrit pour mon oreille. Je fais une réaction allergique, tout a gonflé et j’ai des boutons avec démangeaisons. Mon oreille ressemble un peu à un chou-fleur maintenant. Mais quelle m….. ces temps !

Cela ne nous empêche pas non plus de partir un peu à la visite de George Town après le cours de cuisine. Nous trouvons tout d’abord une boulangerie avec du pain au levain dans lequel nous faisons évidemment le plein. Nous allons ensuite en direction du quartier chinois sur pilotis en traversant d’intéressants quartiers. La partie sur pilotis est jolie, il y a trois jetées différentes à visiter. La première sur laquelle nous arrivons est uniquement destinée aux locaux, assez authentique et les décors ne donnent pas de doute sur la communauté qui vit ici ; elle est chinoise. La deuxième n’est guère de grand intérêt, alors que la troisième est celle destinée aux touristes, locaux comme internationaux. Les maisons de cette jetée sont en fait des échoppes d’habits, de biblos et de nourriture. L’ambiance y est sympathique.

Mais aujourd’hui il fait très très chaud, et tous avec notre état misérable nous souffrons. C’en est fini pour nous et rentrons à l’appartement pour essayer de nous guérir un peu. Nous n’aurons guère eu le temps de faire tout ce que nous voulions et aurions pu prolonger d’une nuit ou deux ici. Sauf qu’en me rendant en pharmacie pour montrer mon allergie, le pharmacien me conseille de rester au frais à cause de l’inflammation et de me reposer, un constat valable aussi pour Claire et les enfants. Alors nous décidons de rester sur notre plan initial, c’est-à-dire repartir demain pour rejoindre les Cameron Highlands, une région montagneuse où il fait frais et où nous espérons aller mieux rapidement.