Une rencontre Nomade et de l’émotion au retour en Suisse. Du 12 au 14 juin 2017

 

Pour rejoindre notre prochaine destination, Lyon, nous décidons cette fois-ci de prendre les autoroutes à péages, car les 48 km/h de moyenne depuis que nous sommes en France allongent passablement le temps des trajets. Et puis, c’est la dernière ligne droite avant le retour en Suisse, et on commence à se dire qu’on y mettrait bien les pieds depuis le temps qu’on y tourne autour. Mais les distances sont quand même importantes et ce n’est pas en quittant Bergerac à 17h qu’on risque de faire beaucoup d’avance aujourd’hui. Nous sortons de l’autoroute pour nous trouver un bivouac et allons dénicher un petit endroit tout sympa dans la forêt, juste ce qu’il faut pour passer une bonne nuit.

Le lendemain matin, nous reprenons la route pour réaliser quelques 350km jusqu’à Lyon, pour y rejoindre les Nomades d’un jour. Vous en rappelez-vous ? Sandra, Thomas et Charlie sont des voyageurs contemporains, ils sont partis en même temps que nous, arrivant aussi à Halifax en juillet 2014. Nous les avions rencontrés une première fois lors d’un rassemblement de voyageurs dans le jura français en juin de la même année. Puis, par le plus grand des hasards, sans concertation aucune, nous nous étions tombé dessus dans le camping de Norris au centre du parc Yellowstone. Eux, comme nous, avaient changé leur plan de route de manière assez radicale et ce sont nos choix qui nous ont menés ici, une des premières expériences qui nous montrait que le lâcher prise, être à l’écoute de nos envies et de nos ressentis allait nous mener vers des rencontres aussi belles qu’inattendue.

Du coup, nous avons passé pas mal de temps ensemble, notamment dans le parc de Yellowstone même, où nous feront des marches et quelques découvertes sympathique, dont ces traces super fraiche d’un grizzli énorme qui se trouvaient dans un étroit couloir sans issue… un plaisir de ne pas l’avoir croisé pour de vrai. Après nous être quittés au Parc Yellowstone, nous avions pris la direction de Crater Lake, et à nouveau sans rien planifier, nous nous étions réveillés un matin avec leur véhicule à côté de nous. Nous avions donc ensuite roulé jusqu’à Crater Lake ensemble, fait une marche autour du lac, puis rejoints le Diamond Lake pour une soirée grillade comme cela s’est fait sans cesse aux USA. En se quittant à cette endroit, on pensait ne plus se croiser. C’était à nouveau sans compter sur le hasard qui aura fait que nos chemins se seront croisés une dernière fois sur les routes du monde à San Francisco.

Voici donc pour la partie présentation, ou re-présentation, d’une famille que nous avons tellement aimé voir en voyage et ensuite revoir en Europe, puisque les Nomades d’un Jour étaient venus en Suisse lors de notre rapatriement l’année dernière, ils nous avaient fait un somptueux cadeau par ce déplacement jusqu’à Neuch. Alors comme ils se trouvent en plus sur le chemin de la maison, il aurait été trop bête de ne pas les voir et c’est donc mardi soir que nous arrivons chez eux. Et c’est absolument incoryable. Dites-moi combien de personnes vous connaissez, depuis à peine 10 jours, et avec qui vous êtes si fraternelles, proches comme si vous vous connaissiez depuis toujours, partageant tout sur votre vie comme si ils étaient vos confidents. Car au final, c’est à peu près 10 jours, voire 2 semaines, que nous avons partagé avec Sandra, Thomas et Charlie. Mais les retrouvailles sont identiques à de vieux amis qui ne se sont pas vus depuis des mois. Et cela ne touche pas que les parents. Charlie et nos enfants se retrouvent également comme de vieux potes, comme cela s’était passé avec les Castagna ou les belges. Cette constante nous habite presque tous, les voyageurs, cette relation forte qui s’installe dès les premiers instants.

C’est donc avec un plaisir immense que nous sommes là, en compagnie de ces trois amis géniaux. Le temps est malheureusement court, puisque Sandra travaille, que Charlie à l’école… mais nous avons tout de même le temps pour un souper sur leur balcon, à l’air, et heureusement vu la chaleur de ces jours. Et comme Sandra et en repos mercredi matin, nous avons encore l’occasion de déjeuner ensemble.

Une chose agréable à savoir en partant de d’ici, c’est qu’il n’y a que trois heures de routes qui nous séparent, il sera donc aisé de se revoir. Nous repartons en fin de matinée, heureux de cette rencontre, et nous dirigeons vers la frontière Suisse de Genève. Merci les Nomades pour cet accueil chaleureux, à votre image bien sûr !

A mi-chemin entre Lyon et Genève, nous commençons à sentir l’air de chez nous, des paysages qui ressemble de plus en plus à ceux que nous connaissons. L’excitation monte, l’envie de voir la douane augmente. Nous y sommes presque, plus que quelques kilomètres, les derniers avant de boucler la boucle, de remettre les roues de Rhino sur territoire Suisse pour la première fois depuis trois ans, le ramener chez lui où il pourra être choyé par Daniel Babst et Nick, qui s’était occupé de lui avant le départ et durant le voyage par téléphone… Nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres de ce moment que temps de gens redoute, le retour, mais qui pourtant nous réjouis tant. Nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres de mener à terme ce projet totalement fou, paraissant si irréaliste, de tour du monde sur 3 ans, 6 continents, 33 pays. Voilà que nous y sommes, que Rhino, toujours aussi fiable et fidèle, nous amène jusqu’à la porte de chez nous, là où le drapeau Suisse flotte fièrement dans les airs, nous voici de retour en Suisse !

4 douane

Mais la première chose à faire en arrivant sur nos routes, c’est l’achat de la vignette autoroutière. Et oui, chez nous c’est ainsi… pas de péages, mais ce n’est pas gratuit non plus, sans que l’on puisse dire qu’elle soit chère non plus. 40 francs, voilà ce que coûte 365 jours d’autoroute chez nous, une somme ridicule lorsque l’on vient de sortir 100 Euros pour faire Bergerac-Genève ! C’est donc avec un immense plaisir que nous collons la vignette sur le parebrise.

5 vignette

Nous remontons contre le Nord en longeant le lac Leman puis tirons vers l’Est en direction de Vevey, toujours en compagnie du plan d’eau sur notre droite. La vue est magique, splendide, la région du Lavaux n’est pas au patrimoine mondial pour rien et un arrêt sur l’aire d’autoroute du même nom nous permet de retrouver certains goûts comme le Rivella, les chips Paprika Zweifel ou encore les Kägifret (je réalise que Word me souligne chacun de ces noms, c’est donc que ces produits sont bien Suisses) ! C’est aussi le moment pour moi de lâcher de grosses larmes, laissant monter une émotion d’achèvement, un sentiment de réussite mélangée aux souvenirs. Il n’y a pas de tristesse, aucunement, mais plutôt une prise de conscience d’un parcours incroyable, d’une aventure de pure folie. Aussi, un sentiment de fierté d’avoir mené au bout de projet qui a pourtant pris quelques fois du plomb dans l’aile, avec quelques coup de mou et surtout cette opération du dos qui aurait pu tout mettre à l’eau, mais nous avons parfois serré les dents pour aller vers du mieux et arriver sur cette aire d’autoroute sans réel intérêt mais qui, depuis aujourd’hui, aura cette aspect si spécial d’avoir accueilli la première montée d’émotion !

Bon, ce n’est pas tout mais nous avons encore une visite à faire aujourd’hui. Ce soir nous retrouvons Nirina et Christophe. Niri, c’est l’amie adorée de Claire. Elles ont partagé leurs années de formation d’Educatrice sociale et sont inséparables depuis. Nous sommes donc accueilli chez eux pour le souper, une retrouvaille un peu spéciale puisque Nirina est enceinte et que c’est la première fois que nous la voyons avec son ventre rond. C’est une petite soirée retrouvaille que nous passons. C’est un peu dur pour moi d’en dire plus car je n’étais que moyennement présent dans ce moment, et je m’en excuse envers nos hôtes. C’est que j’ai lancé sans réfléchir une demande de job sur Facebook hier, en pensant juste tâter le terrain pour notre retour, et voici que je me retrouve avec un tas de mails auxquels il me faut répondre, un CV à refaire en urgence puisque je n’ai plus rien, et des certificats de travail que je n’ai pas demandé avant de partir à obtenir. Mais Claire retrouve son amie et passe une adorable soirée, et c’est là le plus important. Nous dormirons ce soir sur un parking du village et reprendrons la route demain matin pour faire la surprise à notre famille puisqu’ils nous attendent pour samedi seulement !

 

La cité pas perdue de Bergerac… du 9 au 12 juin 2017

Aujourd’hui, il y a une rencontre que l’on attend avec un sentiment un peu spécial. Alors oui, toutes les rencontres de voyageurs que nous faisons avec ce petit tour d’Europe ont quelque chose de spécial. Comme seuls des voyageurs au long cours peuvent vraiment le sentir, chaque personne que l’on rencontre en voyage et avec qui on s’entend, car ce n’est pas toujours le cas non plus, un lien spécial se tisse, même si la rencontre est courte. Mais il y en a certaines qui marquent plus encore, des rencontres de personnes qui restent totalement hors-normes. Il y a celles qui durent, celles qui collent tout de suite, mais quand à ces deux premières s’ajoutent le fait de partager une expérience énorme, alors forcément un lien tout spécial se crée. C’est bien ce qui s’est passé avec nos amis qui habitent à Bergerac, les Castagna.

Aude et Laurent, les parents, nous les adorons. Dès les premiers instants le courant était passé et nous avions dégusté les instants passés ensemble. Les enfants, Noémie, Léa et Enzo ont le même âge que Soraya et Jimmy. Entre eux, les liens s’étaient aussi formés très rapidement, une entente génial qui nous avait poussé à partager une expérience incroyable après avoir déjà passé une semaine ensemble sur la plage Herradura au Costa Rica.

Nous nous étions retrouvé en Colombie avec une idée un peu folle, réaliser l’ascension de la « Cité Perdue » de Santa Marta en compagnie, encore, de Jilani, donnant naissance à un groupe de onze personnes. Une marche de 54km nous attendait, avec des dénivellations terribles, une chaleur limite supportable et une humidité à couper au couteau. Ce fut 6 jours d’aventures remarquables, alternant entre franche rigolades, engueulades ou encore souvenirs inoubliables, un cocktail parfait pour tisser une amitié franche entre nos deux familles, et bien sûr incluant Jilani.

Alors au moment de retrouver les Castagna chez eux à Bergerac, une excitation palpable habite chacun d’entre nous. Nous les retrouvons à leur restaurant dans les murs de Jardiland. Le « Clement’in » est un restaurant, un café, une pâtisserie où la cuisine est excellente. Mais on y reviendra plus tard… Car pour l’instant, c’est l’heure des retrouvailles. Laurent, Aude et les enfants sont là, nous accueille avec toute la chaleur qui est la leur. On se connait, on se retrouve, et les liens n’ont pas changés. Aude, nous connaissant si bien, fait une caresse à Rhino et nous regarde en nous demandant : « il va bien, Rhino ? ». Et oui, notre famille en voyage à bien 6 membres, et elle le sait.

Nous avons à peine le temps de nous retrouver que nous goûtons déjà aux pâtisseries qui nous ont fait saliver pendant presque eux ans sur Facebook, lorsque Laurent où Aude partageaient des images délicieuses dur le réseau social alors que nous étions à des kilomètres de trouver des produits de telle qualité dans les pays où nous étions… alors quel plaisir d’y gouter enfin. Et en réalité, cette arrivée ne va que refléter le reste du week-end. C’est que nous sommes dans le Périgord, et c’est là que se trouve mon pêché mignon, le foie gras de canard… sans rentrer, s’il vous plait, dans un jugement quelconque… qu’on me jette la première pierre.

Nous nous rendons ensuite chez nos amis pour nous préparer à la première activité qu’ils ont organisé, un petit souper sympathique dans la ville de Bergerac. Nous ne nous attendions pas à pareil spectacle, à une ville si belle, pleine de vie, et un choix de petits restaurants très garni. Laurent et Aude nous emmène dans un lieu qu’ils connaissent, puisque le patron n’est autre qu’un ancien employé du chef Castagna. Un bon Mojito, une viande et une famille géniale, nous passons tous une excellente soirée, les enfants passant la leur au bord de la Dordogne.

Mais la « grosse » journée, c’est celle de samedi. Nous partons de Bergerac, après un petit déj partagé, comme dans nos souvenirs les plus fous, à deux camping-cars. Les Castagna ont gardé le leur et ce n’est que du plaisir pour nous, partant en bivouaque ensemble.

5 cc castagna

Nous nous rendons à Sarlat-la-Canéda pour visiter cette cité médiévale de renom, pour ses murs d’une époque qui intrigue, mais aussi pour sa nourriture périgourdine mondialement connue. Nous venons ici pour la première raison, voir un centre-ville dont son apogée médiévale date du 13ème siècle. La ville est belle, ses ruelles sont tordues, tantôt étroites, tantôt plus larges. Les porches et autres éléments d’architecture médiévale sont bien présents. La découverte de ce lieu est agréable, d’autant plus que nous sommes hors saison, car semble-t-il que la ville devient presque désagréablement bondée en été.

Ici, nous faisons aussi la connaissance de Jérôme, voyageurs au long cours qui a parcouru les Amériques en même temps que nous. Beaucoup d’amis de voyage l’on rencontré, nous ne l’aurons jamais aperçu, la preuve que les routes sont longues et qu’il y a un tas de rencontres que l’on ne fait pas dans ce genre de voyages. Alors, maintenant, c’est rectifié. Nous lui avons rendu visite dans son salon de thé qu’il a ouvert à son retour en France, un joli lieu bien décoré, bien sympathique pour y passer un moment de détente.

6 jerome

La suite de la journée va être encore plus magique. Nous repartons de Sarlat pour nous rendre au Château de Castelnaud. Lieu de bataille entre les anglais et les français, le château fut longtemps territoire britannique. Nous stationnons au bord de la Dordogne et prenons notre pique-nique sur les rives sublimes de cette rivière.

Il s’agit de prendre des forces pour la suite du programme. Nous montons à pied sur la colline qui abrite le château de Castelnaud, une montée plutôt raide sous une chaleur assez extrême. Mais la récompense nous attend au sommet. Le monument est splendide, la vue y est incroyable et nous avons droit à une visite guidée qui nous rendra la découverte vivante, captivant l’attention des enfants.

Nous allons vivre un instant assez incroyable après cette visite. Redescendus de notre colline, nous nous installons à nouveau au bord de la Dordogne pour une baignade des enfants. C’est à cet instant que nous voyons des montgolfières s’élever juste derrière les arbres de l’autre rive, puis passant au-dessus, nous croyons qu’ils sont en difficulté, prêts à s’écrouler dans la rivière avec leurs passagers. Mais c’est une manœuvre totalement maitrisée, les trois montgolfières font le même spectacle et s’immobilisent à la surface de l’eau, un truc de fou !

La journée de dimanche ne sera pas plus calme que celle de la veille, pour notre plus grand plaisir. Après un petit déj vers la Dordogne, nous nous rendons dans la région de Tursac où nous retrouvons un autre Laurent, ami du premier et connaissant une série de forts non répertoriés sur les sites touristiques, longeant la Vézère. La balade est quelque peu sportive puisque le « sentier » y menant est presque inutilisé, laissant l’opportunité aux ronces de prendre place et nous caresser les tibias. Mais le jeu en vaut la chandelle. Nous découvrons cet endroit avec plaisir et laissant l’esprit d’aventure s’épanouir.

La ballade nous aura pris un peu de temps. Nous retournons ensuite chez les Castagna pour se poser un peu avant de passer aux choses sérieuses. Ce soir, nous nous rendons chez Clement’in pour une dégustation périgourdine ; magret de canard et foie gras poêlé. Mama mia, ils sont fous ces périgourdins. Une nourriture si riche, ça devrait être interdit ! Mais c’est tellement bon, un pur délice, surtout que Laurent se fourni chez une personne qui vend de la qualité. Il cuisine le tout avec pour seul ingrédients du sel et du poivre, et le résultat est d’une perfection me convenant parfaitement. Comme quoi, si le produit est bon, rien ne sert d’ajouter des épices inutiles.

12 foie gras

Et la suite de la soirée ne sera pas plus légère que le début… une des spécialités de Laurent c’est aussi la pâtisserie. Alors quand il y a des choses au chocolat, au citron, à la meringue ou encore aux fruits avec crème pâtissière, il est impossible de résister même l’estomac plein. Nous sommes entièrement satisfaits et partons nous coucher sans même déplacer Rhino ; nous passerons la nuit sur le parking de Jardiland.

C’est aussi que Claire à un cours de création de Macaron que Laurent va lui donner lundi matin. Et là, on se rend compte de tout le mérite que Laurent et son chef Nico ont de réussir si parfaitement leurs coquilles… Claire ne s’est pas trop mal débrouillée mais il manque un petit peu de pratique pour que cela soit parfait. Peu importe, elle a pris du plaisir et engrangé des connaissances supplémentaires pour notre plus grand plaisir.

11 macaron

Nous avons un peu de peine à décoller d’ici. Nous pensions partir en fin de matinée, mais comme une énergie invisible nous retient ici. Nous sommes bien en leur compagnie et l’envie de les quitter ne vient pas. Nous allons encore trainer jusqu’en fin d’après-midi, où nous allons remplir l’eau chez la maman de Laurent que nous avions vite croisé au Costa Rica. Du coup, notre départ se décale encore un peu, passant un peu de temps avec elle qui nous suit depuis un bon bout de temps, parlant de nos voyages… mais aussi, Laurent nous fait la surprise de venir chez sa maman avec un véhicule un peu spécial, sa voiture-amphibie de la seconde guerre mondiale.

Voilà, il est presque 17h et, vraiment, nous devons filer cette fois-ci. Mille mercis à nos amis, quel plaisir de vous avoir revu… et maintenant qu’on sait qu’il y a un vol Genève-Bordeaux pas trop cher, on risque de venir vous revoir !

 

De Lyon à Bergerac, des paysages magnifiques. Du 6 au 9 juin 2017

Nous quittons la région de Lyon mardi matin, après avoir prolongé le week-end de rassemblement d’une nuit supplémentaire avec d’autres voyageurs qui n’avaient pas vraiment envie de rentrer chez eux tout de suite. Nous commençons notre route en direction de Bergerac par l’Auvergne en passant par Roanne, puis Clermont-Ferrand. Entre ces deux villes, nous roulons dans les gorges de la Loir avec quelques jolis coups d’œil et un splendide château, celui de La Roche. La route commence plutôt bien.

Mercredi, nous atteignons Clermont-Ferrand qu’on nous avait conseillé en visite. Il est vrai que la ville est belle, son centre su moins. Nous nous rendons à l’office du tourisme pour savoir quoi y faire. Un tour nous est recommandé, nous décidons d’essayer, au moins, de le suivre un peu. Nous arrivons tout de même à suivre le tour guidé sur sept des vingt-trois points, nous sommes fiers de nous… trêve de plaisanterie, nous sommes bien trop libre dans nos têtes pour réussir une performance pareil, vingt-trois panneau à lire dans un ordre donné…

Comme nous avons une vitesse moyenne vraiment peu élevée, nous ne ferons que cette vitesse aujourd’hui mais nous nous rendons déjà juste à côté pour notre activité de demain, Le Puy de Dôme. Nous avons voulu passer par l’Auvergne pour cela ; les volcans, la verdure et marcher un peu. Nous trouvons la possibilité de bivouaquer au pied du Puy et juste au départ de la marche. Nous partons donc assez tôt jeudi matin sur le sentier nous menant au sommet. Seuls deux kilomètres et demi nous séparent de l’objectif, mais avec un gros dénivelé de 380m. C’est une moyenne supérieure à 10%, tout de même honorable pour des jambes qui n’ont plus travaillé depuis des mois, passant le plus clair de leur temps en attente lors des safaris africains. Mais nous respectons tout de même le temps indiqués sur les panneaux du sentier pédestre, 46 minutes.

Si la montée, déjà, offre de splendides points de vue, l’arrivée au sommet est encore d’un autre standing. Le plateau du Puy de Dôme est déjà magnifique lui-même, hormis son horrible antenne, mais la vue 360° que l’on peut admirer en suivant le sentier de l’ancienne crête du cratère volcanique est juste hallucinante. L’Auvergne est une région vraiment belle, vallonnée, avec plus de 80 anciens volcans. Et comme nous pensons le mériter, nous profitons de cette vue avec une crêpe à la crème de marron !

En partant du Puy de Dôme, nous enchainons avec la découverte de quelques villages typique de la région d’Auvergne. Nous passons par St-Nectaire avec son église et surtout son fromage reconnu et reconnaissables. Un autre arrêt se fait sur Murol et son château, que les enfants et Claire vont visiter pendant que je vais travailler sur le blog. Pour finir, sur la route pour le lac Pavin nous faisons encore un petit arrêt à Besse, une nouvelle ville médiévale splendide.

Nous avons la chance, pour le soir, de trouver un bivouac comme on les aime plus que tout. Nous sommes dans la nature, proche d’un lac magnifique et il y a un rond de feu avec du bois sec à proximité. Il n’en faudra pas plus pour que l’on passe la soirée autour du feu et que l’on grille un peu de viande. Le Lac Pavin est vraiment beau et nous aurions bien voulu en faire le tour à pied, mais vendredi il nous reste encore pas mal de route pour rejoindre Bergerac et nos amis les Castagna. Alors on fera juste un petit stop sur la plateforme et repartirons presque aussitôt.