Salvador – Honduras – Nicaragua en quelques chiffres

Douanes traversée : 3

Problème à la douane : 1

Jours passés sur territoire Salv-Hond-Nica : 18 jours

Kilomètres derrière : 1165 km

Km de durt road : 40 km

Litres de diesel consommés : 185.91 lt

Nuits en camping payant : 15

Nuits chez Axel et sa famille au Rancho Los Alpes : 6

Nb de sites archéologiques : 0

Coûts des dépenses alimentaires (uniquement en magasins) : 490.20 Fr.

Dent tombée : 1 Jimmy et 1 Amélie

Pépin de santé : 1 infection (Impétigo) pour Michael

Rencontres prolongées d’autres voyageurs : Cette ligne, je vais la supprimer ! Il y a trop de gens qui voyagent pour se rappeler du nombre… 😛

Autostoppeurs pris dans Rhino : 0

Soucis avec Rhino : On a touché la jupe du porte-à-faux et à nouveau plié un peu celle-ci, mais rien de bien problématique.

Nb de goupilles de roue de secours arrachées : zéro mais on a aussi frotté là…

Nb de fois où l’on s’est fait chasser en camping sauvage : zéro, et heureusement vu qu’on en a fait que deux !

Nb de checkpoint Militaires/Police : 0, et c’est plutôt étonnant en ayant entendu beaucoup de voyageurs qui se sont pris des amendes !

Personnes essayant de soutirer de l’argent (pot-de-vin) : 2, dont une fois où se fut chaud et cela en a fait un article séparé au Salvador…

Nb de pot-de-vin refusés : 2

Nb de nuits sur une station-service : 1

(points de bivouacs pour le Salv-Hond-Nica)

1

Des suisses, des tortues et un volcan. Du 6 au 12 mars 2015

En décembre 2014, nous avions fait une halte à San Cristobal de las Casas, au Mexique. Nous y avions croisé la famille Roveda, de la région de Thurgovie en Suisse. Nous étions restés en contact afin de nous recroiser. Et bien c’est chose faite. Ils sont déjà descendu jusqu’à Panama et remontent maintenant vers les USA. Nous les avons retrouvé en dessous de San Rafael del Sur, au bord de la mer, l’espace d’une soirée. Nous nous sommes échangés plein de bonnes adresse pour la suite de nos routes et parlés de ce qui c’était passé en 3 mois ! Les choses changent vite et spécialement les itinéraires de chacun… Personne ne fait l’itinéraire comme il en a discuté 3 mois avant, et c’est tant mieux. C’est une preuve de liberté et d’ouverture, laisser la possibilité de faire autrement. Nous n’avons passé que 20h avec les Roveda, car, sur leur conseil, nous avons repris la route pour La Flor et sa plage aux tortues. Merci à eux pour ce conseil et se fut agréable de les revoir, que les enfants puissent jouer ensemble avant que nous ne repartions chacun à l’opposé, une vers le Nord et un vers le Sud.

1 roveda

Nous sommes partis samedi en fin de matinée pour La Flor, à quelques 2h30 de route. Nous en aurons fait 3 vu les conditions venteuse de ce jour. J’avais parfois du mal à tenir la ligne et j’ai donc levé le pied afin de ne prendre aucun risque. Arrivé après 5km de durt road, le jeu en a valu la chandelle ! Le refuge de tortue de La Flor est établi depuis plus de 20 ans. Il est chargé de protéger la nidification des tortues. De novembre à fin février, des milliers de tortues reviennent sur leur plage de naissance pour y pondre des œufs dans le sable. Des employés du refuge, des militaires et la police sont chargés de protéger ces lieux qui seraient, sinon, pillé par les récolteurs d’œufs de tortue (pour les manger ou revendre les tortues).

En arrivant, le gardien a donné aux enfants un récipient rempli de 12 bébés tortues qui avaient tout juste 10h de vie. Ils mettent les œufs en « couveuse » puis relâchent les nouveau-nés au soir, pour un retour naturel en mer.

2 recipient (1)

Le gardien nous propose de revenir à 18h pour le lâcher de tortues. De retour, il nous explique comment les lâcher, à environ 5m de la mer et de veiller à ce que les oiseaux ne les attrapent pas. Tout d’abord surpris qu’il ne nous accompagne pas, nous partons gaiement pour libérer ces petites bêtes.

3 lacher (1)

3 lacher (3)

En partant ensuite nous coucher, le gardien nous propose de venir toquer à Rhino si une tortue adulte devait venir cette nuit sur la plage pour pondre. Ce n’est pas une certitude car dès fin février elles ne viennent plus en groupe, mais individuellement et pas toutes les nuits. A 23h pile, une personne nous réveille et nous dit de nous rendre sur la plage. Nous y verrons une tortue verte creusé son trou, et tenter de pondre ses eux. Après une longue attente, la tortue semble ressortir lentement de celui-ci sans avoir pondu. Selon le gardien, la qualité du sable à l’endroit choisi par la tortue n’est pas suffisante pour la ponte, elle reviendra une autre nuit. Et nous, nous n’attendrons pas de la voir repartir car le vent souffle terriblement, encore et toujours, et le sable de la plage nous fouette à en faire mal depuis le début.

4 tortue verte

Le lendemain matin, avant de partir, nous refaisons un saut dans le refuge. La, plus d’une vingtaine de bébés venaient de naitre. Une belle dernière image pour les enfants émerveillés par ces petites carapaces.

Ce que j’ai oublié de dire, c’est que la plage est superbe et que s’il n’y avait pas eu tant de vent nous serions volontiers restéS un peu plus !

5 PLAGE (3)

Nous repartons d’ici pour revenir sur nos pas et rejoindre Granada. C’est une ville coloniale superbement conservée et entretenue pour sa partie touristique. Les couleurs sont éclatantes et l’architecture intacte. Nous aurons découvert ses rues en calèche, durant un peu plus d’une heure, avec de bonnes explications historique du guide.

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Nous avons dormi sur le parking du centre de la croix rouge. César et Carlos nous ont bien accueillis et nous avons beaucoup parlé avec eux de la vie au Nicaragua, et j’ai reçu une petite leçon d’histoire sur Henry Dunant. César en sait bien plus que moi sur ce suisse rentré dans l’histoire à tout jamais !

Mais pour revenir à la ville de Granada, nous avons été déçus par l’agressivité touristique des lieux. Ce n’est pas une ville comme Antigua, calme bien que vivante. Ce n’est pas Guanajuato, très colorée mais encore locale. C’est une ville où toute la partie entretenue est touristique et que cela. C’est une ville où tout est double voir triple du prix, et pour rien de plus qu’ailleurs si ce n’est les touristes entassés. Nous ne sommes pas tombés sous le charme de Granada pour son ambiance mais adoré son architecture.

En comparaison, nous avons adoré le marché local de Masaya. Je dis bien le marché local car il y en a deux. Il y a celui que nous pensions faire, qui est décrit dans tous les bouquins, puis celui où les Nicaraguayen vont acheter leurs affaires. Le marché des touristes est surfait, celui des locaux véritable. Nous y avons été accueillis avec d’immenses sourires, une gentillesse touchante et des gens honnêtes. Pour une fois, nous avons payé des prix correct sans avoir à marchander. Nous avons vraiment aimé cet endroit et cette ambiance chaleureuse. Du coup, le marché à touriste, bien que très coloré et propre, est sans gout et faux !

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Mardi, nous avons retrouvé une ambiance toute autre, comme nous l’aimons tant ! Nous avons pris la route du parc national du Volcan Masaya. Quelle belle découverte ! Nous y sommes à l’écart des villes, de la saleté, des locaux qui vous sautent dessus pour vous vendre quelque chose. Nous avons fait un tout petit tour aux abords du volcan Masaya et du cratère Santiago, encore actif et crachant tous les 3 à 4 ans, avant de redescendre au musée pour y passer la nuit dans un calme que nous n’avions plus eu depuis longtemps, sans autres personnes autour de nous !

9 Bivouac

Le jour suivant, nous l’avons entièrement passé aux abords des différents cratères. Après l’école, nous sommes partis marcher autour des cratères éteints de San Fernando et San Juan. De là, une belle vue sur le lac Masaya et les environs. Une petite marche de 1h30 qui nous a fait ressentir à nouveau ce plaisir d’évoluer en nature !

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Puis, nous sommes restés pour contempler les différentes phases du jour et ses effets optiques sur le volcan. Cette expérience de se retrouver au bord d’un volcan actif, crachant des fumerolles sans arrêt, est une sensation assez spéciale, un plaisir immense.

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Nous avons également prolongé (avec accord des gardiens du parc) notre visite jusqu’à 18h (normalement 17h) afin de voir rentrer les colonies de perroquets verts venant nicher la nuit dans les cavités du volcan, à l’abri des prédateurs malgré la nocivité des gaz.

12 perroquets (10)

Ce fut notre dernière étape nicaraguayenne puisque notre projet de partir sur l’île d’Ometepe a tourné court lorsque nous avons vu le vent qui sévissait sur le lac. L’idée de prendre ce ferry dans ces conditions ne nous enchantait guère ! Donc, nous avons continué la route en direction du Costa Rica…

Le Nicaragua, par le Canyon de Somoto et les Alpes. Du 26 février au 6 mars 2015

Le canyon de Somoto fut notre porte d’entrée au Nicaragua, pays dans lequel les formalités douanière n’ont pas été compliquées. Nous avions prévu de nous arrêter à la Quinta San Rafael pour bivouaquer au bord d’une rivière à l’intérieur d’une zone de protection naturelle.

Nous arrivons au Nicaragua sans aucune attente. Nous avons peu préparer ce pays, pensions y passer moins d’une semaine, mais avons revu notre point de vue avec les retours d’autres voyageurs qui y sont passé peu avant nous en descendant (Les Nomades, Malo et Yasmine, par ex) et nous sommes laissé surprendre par ce pays. La première, ce fut celle du Canon de Somoto. Situé en montagne, le lieu est agréable visuellement et climatiquement. Autour des 30° la journée, le soir il est agréable d’enfiler un petit pull. Cela offre une agréable nuit dans Rhino sans mourir de chaud. Ensuite, les Nicaraguayens sont agréables. Le contact semble plus facile qu’ailleurs et l’échange sur nos cultures et manières de vivre se font naturellement.

A Somoto, nous sommes restés à la Quinta San Rafael. Cette propriété de vacances appartient à des Nicaraguayens de Masaya et ils en ont fait un véritable petit paradis (pour cette région du monde) avec des aménagements de nature et d’espace sympathiques. Il faut dire que lorsque nous tombons sur un endroit sans déchets de plastique de tous les côtés, ça ressemble déjà à un petit paradis ! Pour la petite histoire, nous avons failli ne pas y rester. La place de camping est située en bas de la propriété, au bord de la rivière, est la pente en terre ne me laissait que peu d’espace pour manœuvrer à la remonter. Je me demandais si nous allions pouvoir ressortir. Ensuite, en bas du chemin, la largeur pour passer devait être de 2.35m alors que nous en faisons 2.28 ! Entre arbres et toit de couvert, nous avons avancé cm par cm et Claire accompagnée des enfants ont tirés les branches et troncs nous gênant, Jimmy étant lui sur le toit de Rhino pour passer les branches par-dessus le coffre. Mais nous y sommes arrivés et quel bonheur. Une grande place verte en pelouse, la rivière, et même Alexandre et Sabina qui sont arrivés 30 minutes plus tard. Eux, nous les avions croisés à Antigua, et nous nous sommes retrouvés ici par hasard.

Le vendredi, nous sommes partis avec Wilson, guide local, pour la visite du canyon. Nous avons eu un plaisir immense à le faire. Tout d’abord, il a fallu remonter sur la panaméricaine et marcher une petite heure pour redescendre ensuite sur le canyon. Là, commence une aventure étonnante. Alterner les passages au sec, les passages dans l’eau, puis les petits sauts depuis les rochers. Vêtus de gilets, nous avons progressé gentiment durant deux heures avant de revenir à Rhino. J’ai essayé de grader le sac à dos hors de l’eau mais j’ai fini par faire les 500 derniers mètres sans y prendre attention.

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2 canyon (3)

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2 canon 2

Au retour, nous avons passé l’après-midi au bord de la rivière. Ici, c’est la vie locale qui nous a occupés. Les paysans amènent leurs vaches et chevaux pour y boire, les gens traversent le lit pour se rendre de parte et d’autre de la vallée. Une vie locale que nous avons apprécié voir ainsi, sans interférer dans leurs habitudes.

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Après cela, nous avons pris la direction de Léon et, plus précisément, d’un lieu à consonance suisse : El Rancho Los Alpes. Ce Ranch des Alpes est tenu par Axel, Eve et leur équipe dont Yerlis, Yaber et Byron. Avant de conter notre expérience avec eux, une petite description de l’origine du nom Los Alpes : Il s’agit de deux collinette (même pas des collines) qui, cachées dans le brouillard, apparaissent blanche comme le sommet des Alpes. Pour les suisses que nous sommes, difficile à imaginer, mais le plus important vient ensuite. Axel, le copropriétaire du terrain (son frère s’occupe du ranch et sa sœur du côté marketing), est l’homme qui tient tout entre ses mains. La gestion du rancho, qui contient plusieurs chambres, une cuisine sur commande et de multiples activités, lui incombe et il fait cela à merveille. Il est constamment en recherche du bien-être de ses invités, aux petits soins. Il s’est également occupé de nous prendre des rendez-vous chez le médecin, d’abord pour moi ensuite pour Claire, nous commander un taxi en lui indiquant bien le chemin à prendre pour nous y mener. Il a appelé la quincaillerie Sinsa pour être certain que ma commande d’un convertisseur 110/230V était bien en cours. Il nous a laissé utiliser sa machine à laver et nous a acheté des pots de glace en ville et les a stocké dans son propre congélateur. Bref, ce fut un homme serviable et honnête que nous avons eu là. Une personne qui n’a pas compté 1$ de plus pour tous ces services concédés, et dans ces pays je vous promets que c’est rare !

Mais il n’y a pas que lui. Son épouse, Eve, est assez discrète mais pas moins gentille. Toujours très agréable lorsque l’on parle avec elle. Puis, il y a sa sœur Alma. Elle est pleine de vie, également d’une gentillesse extrême et toujours prête à vous servir. Elle n’est là que temporairement, car vit aux USA depuis plusieurs années.

Il y a aussi le Staff, une équipe rodée et agréable. S’occupant du côté cuisine et de la garde de la fille des propriétaires, il y a Yerlis. C’est une fille adorable et attachante. Elle s’est intéressée longuement à nos vies et avons beaucoup partagé ensemble. Elle travaille ici avec son frère, Byron. Lui, il s’occupe du côté maintenance. Il est rempli d’énergie et de gaieté, nous avons beaucoup ri ensemble. Et pour terminer le tour de ceux avec qui nous avons passé un peu de temps, il y a Yaber. Lui, il s’est occupé de Soraya, Jimmy et Amélie lors de leur journée à cheval. Il fut très apprécié des enfants et d’une attention toute particulière pour eux. Merci mille fois pour ces 7 jours passés ensemble et ces liens créés en si peu de temps, Hermanos !

4 ensemble

Au Rancho, nous avons réalisé de multiples activités. Samedi soir, nous avons eu la chance d’être invités par les scouts qui regardaient les étoiles et la lune avec des télescopes amenés par des amateurs désireux d’amener de la culture aux enfants du Nicaragua.

5 telescope

Le lundi, les enfants ont fait une journée de cheval et se sont éclatés plusieurs heures.

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Le mardi, je me suis rendu chez un dermatologue suite à des cloques apparues à plusieurs endroits du corps. Vous rappelez-vous la piscine dans un état de propreté médiocre au Salvador ? J’ai attrapé, certainement là-bas, un Impétigo… rien de grave mais encore des antibiotiques, et une sensation désagréable. En même temps, Claire et les enfants sont partis sur une île à côté de Peneloya. Il y ont passé la journée avec un groupe de jeunes étudiant américains également présent au Rancho afin d’y construire une retenue d’eau et une irrigation des champs.

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Un après-midi, Claire a préparé de la tresse (pain brioché tressé typiquement suisse) en compagnie d’Axel.

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Un soir, la maison nous a offert deux assiettes d’un plat typique nicaraguayen, avec des plantains, du yucca, du bœuf et du poulet. Le tout, mangé autour d’une grande tablée faite de la famille d’Axel, des américains et nous-mêmes.

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Pour terminer le séjour à Léon, nous avons visité la ville et ces quelques jolis bâtiments, le tout dans une ambiance décontractée.

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Bref, un super temps de partage durant une semaine passée là-bas et, à lire ce qu’ils nous ont écrit dans le livre d’or, cela a été réciproque. Ici, au Nicaragua, nous avons de nouveaux amis, en plus de toutes les nouvelles connaissances des voyageurs étant passés par le Rancho !

11 voyageurs