Le canyon de Somoto fut notre porte d’entrée au Nicaragua, pays dans lequel les formalités douanière n’ont pas été compliquées. Nous avions prévu de nous arrêter à la Quinta San Rafael pour bivouaquer au bord d’une rivière à l’intérieur d’une zone de protection naturelle.
Nous arrivons au Nicaragua sans aucune attente. Nous avons peu préparer ce pays, pensions y passer moins d’une semaine, mais avons revu notre point de vue avec les retours d’autres voyageurs qui y sont passé peu avant nous en descendant (Les Nomades, Malo et Yasmine, par ex) et nous sommes laissé surprendre par ce pays. La première, ce fut celle du Canon de Somoto. Situé en montagne, le lieu est agréable visuellement et climatiquement. Autour des 30° la journée, le soir il est agréable d’enfiler un petit pull. Cela offre une agréable nuit dans Rhino sans mourir de chaud. Ensuite, les Nicaraguayens sont agréables. Le contact semble plus facile qu’ailleurs et l’échange sur nos cultures et manières de vivre se font naturellement.
A Somoto, nous sommes restés à la Quinta San Rafael. Cette propriété de vacances appartient à des Nicaraguayens de Masaya et ils en ont fait un véritable petit paradis (pour cette région du monde) avec des aménagements de nature et d’espace sympathiques. Il faut dire que lorsque nous tombons sur un endroit sans déchets de plastique de tous les côtés, ça ressemble déjà à un petit paradis ! Pour la petite histoire, nous avons failli ne pas y rester. La place de camping est située en bas de la propriété, au bord de la rivière, est la pente en terre ne me laissait que peu d’espace pour manœuvrer à la remonter. Je me demandais si nous allions pouvoir ressortir. Ensuite, en bas du chemin, la largeur pour passer devait être de 2.35m alors que nous en faisons 2.28 ! Entre arbres et toit de couvert, nous avons avancé cm par cm et Claire accompagnée des enfants ont tirés les branches et troncs nous gênant, Jimmy étant lui sur le toit de Rhino pour passer les branches par-dessus le coffre. Mais nous y sommes arrivés et quel bonheur. Une grande place verte en pelouse, la rivière, et même Alexandre et Sabina qui sont arrivés 30 minutes plus tard. Eux, nous les avions croisés à Antigua, et nous nous sommes retrouvés ici par hasard.
Le vendredi, nous sommes partis avec Wilson, guide local, pour la visite du canyon. Nous avons eu un plaisir immense à le faire. Tout d’abord, il a fallu remonter sur la panaméricaine et marcher une petite heure pour redescendre ensuite sur le canyon. Là, commence une aventure étonnante. Alterner les passages au sec, les passages dans l’eau, puis les petits sauts depuis les rochers. Vêtus de gilets, nous avons progressé gentiment durant deux heures avant de revenir à Rhino. J’ai essayé de grader le sac à dos hors de l’eau mais j’ai fini par faire les 500 derniers mètres sans y prendre attention.






Au retour, nous avons passé l’après-midi au bord de la rivière. Ici, c’est la vie locale qui nous a occupés. Les paysans amènent leurs vaches et chevaux pour y boire, les gens traversent le lit pour se rendre de parte et d’autre de la vallée. Une vie locale que nous avons apprécié voir ainsi, sans interférer dans leurs habitudes.



Après cela, nous avons pris la direction de Léon et, plus précisément, d’un lieu à consonance suisse : El Rancho Los Alpes. Ce Ranch des Alpes est tenu par Axel, Eve et leur équipe dont Yerlis, Yaber et Byron. Avant de conter notre expérience avec eux, une petite description de l’origine du nom Los Alpes : Il s’agit de deux collinette (même pas des collines) qui, cachées dans le brouillard, apparaissent blanche comme le sommet des Alpes. Pour les suisses que nous sommes, difficile à imaginer, mais le plus important vient ensuite. Axel, le copropriétaire du terrain (son frère s’occupe du ranch et sa sœur du côté marketing), est l’homme qui tient tout entre ses mains. La gestion du rancho, qui contient plusieurs chambres, une cuisine sur commande et de multiples activités, lui incombe et il fait cela à merveille. Il est constamment en recherche du bien-être de ses invités, aux petits soins. Il s’est également occupé de nous prendre des rendez-vous chez le médecin, d’abord pour moi ensuite pour Claire, nous commander un taxi en lui indiquant bien le chemin à prendre pour nous y mener. Il a appelé la quincaillerie Sinsa pour être certain que ma commande d’un convertisseur 110/230V était bien en cours. Il nous a laissé utiliser sa machine à laver et nous a acheté des pots de glace en ville et les a stocké dans son propre congélateur. Bref, ce fut un homme serviable et honnête que nous avons eu là. Une personne qui n’a pas compté 1$ de plus pour tous ces services concédés, et dans ces pays je vous promets que c’est rare !
Mais il n’y a pas que lui. Son épouse, Eve, est assez discrète mais pas moins gentille. Toujours très agréable lorsque l’on parle avec elle. Puis, il y a sa sœur Alma. Elle est pleine de vie, également d’une gentillesse extrême et toujours prête à vous servir. Elle n’est là que temporairement, car vit aux USA depuis plusieurs années.
Il y a aussi le Staff, une équipe rodée et agréable. S’occupant du côté cuisine et de la garde de la fille des propriétaires, il y a Yerlis. C’est une fille adorable et attachante. Elle s’est intéressée longuement à nos vies et avons beaucoup partagé ensemble. Elle travaille ici avec son frère, Byron. Lui, il s’occupe du côté maintenance. Il est rempli d’énergie et de gaieté, nous avons beaucoup ri ensemble. Et pour terminer le tour de ceux avec qui nous avons passé un peu de temps, il y a Yaber. Lui, il s’est occupé de Soraya, Jimmy et Amélie lors de leur journée à cheval. Il fut très apprécié des enfants et d’une attention toute particulière pour eux. Merci mille fois pour ces 7 jours passés ensemble et ces liens créés en si peu de temps, Hermanos !

Au Rancho, nous avons réalisé de multiples activités. Samedi soir, nous avons eu la chance d’être invités par les scouts qui regardaient les étoiles et la lune avec des télescopes amenés par des amateurs désireux d’amener de la culture aux enfants du Nicaragua.

Le lundi, les enfants ont fait une journée de cheval et se sont éclatés plusieurs heures.




Le mardi, je me suis rendu chez un dermatologue suite à des cloques apparues à plusieurs endroits du corps. Vous rappelez-vous la piscine dans un état de propreté médiocre au Salvador ? J’ai attrapé, certainement là-bas, un Impétigo… rien de grave mais encore des antibiotiques, et une sensation désagréable. En même temps, Claire et les enfants sont partis sur une île à côté de Peneloya. Il y ont passé la journée avec un groupe de jeunes étudiant américains également présent au Rancho afin d’y construire une retenue d’eau et une irrigation des champs.


Un après-midi, Claire a préparé de la tresse (pain brioché tressé typiquement suisse) en compagnie d’Axel.

Un soir, la maison nous a offert deux assiettes d’un plat typique nicaraguayen, avec des plantains, du yucca, du bœuf et du poulet. Le tout, mangé autour d’une grande tablée faite de la famille d’Axel, des américains et nous-mêmes.

Pour terminer le séjour à Léon, nous avons visité la ville et ces quelques jolis bâtiments, le tout dans une ambiance décontractée.


Bref, un super temps de partage durant une semaine passée là-bas et, à lire ce qu’ils nous ont écrit dans le livre d’or, cela a été réciproque. Ici, au Nicaragua, nous avons de nouveaux amis, en plus de toutes les nouvelles connaissances des voyageurs étant passés par le Rancho !

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