La Colombie en quelques chiffres. Le 14 juin 2015

Quelques chiffres ne suffisent pas pour résumer un pays qui nous a tant touché, par la valeur des gens qui y habitent, la diversité de sa nature, et tout ce qui nous a été offert de voir, toucher et vivre ! Presque passé trop vite, le temps en Colombie nous a remplis d’amour et d’envie de continuer ce voyage… tant que cela se passe ainsi. Des rencontres improbables, des climats qui changent du col-roulé au T-shirt en l’espace de quelques kilomètres. La Colombie est un pays qui restera dans nos cœurs comme une expérience fantastique et, heureusement pour nous, nous n’avons de loin pas tout vu ! Il nous faudra donc revenir ici dans l’avenir….

Jours passés sur territoire de la Colombie: 52 jours

Kilomètres derrière : 3530 km

Km de durt road : 126 km

Litres de diesel consommés : 634.54 lt

Nb d’autostoppeurs embarqués : 5 (dont Oscar et Ornella qui ont fait 4 jours avec nous)

Nuits en camping payant : 16

Nuits en refuge pour la Ciudad Perdida : 4

Km marché pour la Ciudad Perdida : 54

Altitude maximale : 4’130m

Coûts des dépenses alimentaires (uniquement en magasins) : 1341 Fr.

Dents tombées : 1 Jimmy et 1 Amélie

Pépin de santé : 0

Soucis avec Rhino : On a frotté la protection de carter d’huile 1 fois, le réservoir diesel 1 fois et la roue de secours 1 fois

Nb de fois où l’on s’est fait chasser en camping sauvage : 1

Nb d’amende refusée face à la police : 1 (j’ai argumenté longuement pour éviter de la payer, elle était pourtant justifiée car j’ai dépassé sur double ligne continue, mais eux le font tout le temps)

Personnes essayant de soutirer de l’argent (pot-de-vin) : 0

Nb de pot-de-vin refusés : 0

Nb de nuits sur une station-service : 0

(points de bivouacs pour la Colombie) itinéraire colombie

Le désert et les sites funéraires. Du 1 au 6 mai 2015

Nous partons, lundi matin, pour nous rendre dans la vallée se situant entre les deux Cordillères andines et le fameux désert de Tatacoa. Nous rejoindrons plus tard le site archéologique de San Agustin. Il faut savoir que depuis Armenia, où nous sommes, il y a 550km. Et le risque, une fois arrivés à San Agustin, est de devoir rebrousser car entre cette destination et Popayan il n’y a aucune route digne de ce nom, seulement une piste en mauvaise état et ce sera une fois là-bas que nous connaitrons réellement la faisabilité de cette piste traversant la cordillère occidentale et le volcan Puracé.

Mais en attendant, nous allons vivre une traversée déjà des plus surprenantes ce lundi, 330km en 8h ! Il faut dire que la route d’Armenia à Ibagué est très sinueuse avec des courbes dans des dénivelés impressionnants. En plus, pas une double piste sur le 90% du chemin, ni ligne discontinue pour dépasser. Cela implique que tout le monde reste coincé derrière les gros camions à 15km/h jusqu’à qu’il décide de le dépasser et c’est là que nous réalisons l’inconscience des locaux dépassant en pleine courbe sans se soucier de ce qui viendra en face. L’ABS aura fonctionné une fois à plein régime et notre Rhino nous aura impressionnés dans son freinage. Nous sommes également ravis d’être intransigeants sur les ceintures de sécurité à l’arrière pour les enfants, qui auraient simplement volés dans ce cas présent.

Ces dépassements nous aurons causé un autre souci. Alors que nous nous trouvons derrière un camion de voyageurs allemands (que nous connaissons) et descendant très lentement, ils se serrent à droite et nous font signe de passer, nous sommes dans une petite ligne droite. 1km plus loin, nous sommes arrêtés à un poste de police et recevons une morale pour avoir dépassé sur une double ligne continue. Il nous dit qu’il va nous amender et nous explique qu’en Suisse, un colombien serait aussi sanctionné en cas d’erreur. Je me vexe un peu et lui fait la liste suivante : 1. Qu’il commence par s’occuper des locaux car si eux, tous, le font, comment moi, touriste, je pourrais comprendre les règles. 2. Chez nous, en Suisse, la police tolère le dépassement des véhicules lents (30km/h) dans des conditions de sécurité, ce qui semble ne pas exister ici (la sécurité) 3. Je ne payerai rien et je refuse de continuer à discuter.

C’est là que le policier se retire et appelle le commandant, Celui-ci arrive, me fait la morale deux minutes à laquelle je réponds les mêmes arguments, suite de quoi il me demande des nouvelles de la Suisse, les langues qu’on y parle, avant de me redonner mes documents et nous souhaiter une bonne journée.

Autre fait marquant de ce trajet, nous nous retrouvons derrière un bus de transport de personne équipé de Wifi. Claire essaie et capte le signal, puis nous introduisons comme clé le nom de la compagnie et le numéro du bus. Bingo, nous avons internet à 3500m d’altitude en roulant…. Sauf qu’il faut suivre le bus et que vu sa vitesse, nous finirons par le dépasser pour avancer (oui le long d’une double ligne continue).

Une fois Ibagué passé et arrivés dans la vallée, la route devient rectiligne et propre, nous entamons ce que nous croyons être les 200 derniers kilomètres à bonne allure. Nous arrivons au carrefour indiqué par le GPS mais hésitons à nous engager sur la route des 44km nous séparant du but. En demandant au locaux, ce chemin est en effet en terre et de mauvaise qualité, ils nous conseillent de nous rendre par Neiva, route asphaltée, mais rallongeant la route de 90km. Le pire, c’est qu’à vol d’oiseau, nous passons à 12km du point de bivouac.

Après une journée pareille, où les enfants auront encore une fois été des plus cool (8h en route c’est long), nous arrivons enfin au désert de Tatacoa et c’est magnifique. Nous retournons dans les couleurs et les formations (en miniature) de Brice Canyon ou Zion, par exemple.

 1 paysages (1)

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Et le soir-même où nous arrivons, le ciel est dégagé et l’observatoire est ouvert ! Accompagné par Jil, qui était arrivé ici un peu avant nous, nous allons à la découverte des étoiles. Nous passerons 2h à regarder dans les télescopes dirigés sur Saturne (magnifique de voir l’anneau), Jupiter, Venus, Antarès ou encore la lune ! Quel spectacle ! Et nous obtenons aussi de multiples explications du professeur présent, un homme plein de vie et passionné, ce qui rend le tout très vivant.

2 lune (1)

Dans le Désert de Tatacoa, nous allons y passer deux jours. Les enfants s’amusent et courent de part en part des formations géologiques.

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Puis, nous passerons un après-midi à la piscine, oui, au milieu du désert et passerons la nuit au centre tellurique (énergétique) de celui-ci. Un homme y a réalisé une forme avec des pierres pour inscrire le lieu d’atterrissage des OVNI.

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Le désert de Tatacoa vaut le déplacement et vous êtes garanti de pouvoir dormir au calme en vous engageant un peu plus loin que l’observatoire. Une belle découverte que nous avons partagé en partie avec Jil, ainsi que Marc et France, des voyageurs Canadiens que nous avions rencontré une première fois au Guatemala et avec qui nous avions traversé du Panama en Colombie.

Nous repartons, mercredi, en direction de San Agustin. Mais cette fois, nous coupons la route sur deux journées. Nous arrivons, alors, jeudi à destination. Ici, nous sommes toujours ce groupe de trois véhicules. Claire, les enfants et Jil font un tour à cheval pour visiter quelques statues pendant que Marc, France et moi le faisons en 4×4. Malheureusement, aujourd’hui la pluie s’abat lourdement et les cavaliers finissent détrempés.

5 cheval

Quant à nous, en 4×4, nous empruntons des routes en piteux état. Heureusement que nous ne nous sommes pas engagés avec Rhino.

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San Agustin est connu pour ses sites funéraires incroyablement conservés. Des statues aux détails impressionnant, pour dire qu’ils sont de 400 à 1400 ap. J-C, et de nombreuses tombes sont éparpillée et vous amène ainsi à vous promener durant 2 à 3 heures. Un guide parlant français nous agrémente la visite par ses explications sur la signification des dessins sculptés, mais nous le trouvons parfois un peu farfelu… Nous ne savons guère si toutes les explications sont justes mais dans l’ensemble cela nous donne un bon aperçu de la vie du site et des faits surprenant. Par exemple, l’égalité homme-femme, les césariennes, les opérations à cœur ouvert et la très bonne connaissance des organes interne de la femme, dans les réalisations sculpturales, semblent démontrer que les Agustiniens détenaient une grande connaissance médicale.

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La météo n’étant pas vraiment de notre côté ces jours-ci, nous ne réaliserons pas d’autres visite prolongée. Nous prenons la route pour Isnos, la chute de Bordones et le site de Alto las Piedras que nous réaliserons rapidement demain, dimanche. Après cela, nous nous lancerons dans la traversée du volcan Puracé. C’est cette principale raison qui nous fait voyager depuis Armenia à trois véhicules. La route San Agustin – Popayan ne semble pas facile et parfois en bien mauvais état… donc, à trois, nous pourrons nous aider en cas de besoin. Nous verrons ça demain !

 

Tout ne peut être exceptionnel… Du 28 au 31 mai 2015

Il en faut pour tous les gouts et toutes les couleurs ! Il est possible, aussi, que nous devenions exigeants avec le temps. Nous avons quitté Goyabal ce matin pour nous rendre dans une ville dont on nous a souvent et dont les guide en parle comme un incontournable (?) ! Il est vrai que Salento à quelque chose de sympathique et agréable à l’œil, mais pour nous, c’est sans plus. Si Claire a plus la capacité que moi à faire fi des côtés négatifs pour apprécier le design des portes et fenêtres qui décorent la ville….

1 porte (1)

Je suis beaucoup plus en difficulté face aux dérivent des activités touristiques. Tout ici est fait pour cela. Non pas qu’ils n’aient pas le droit, les locaux, de profiter de la masse de « gringos » qui viennent ici, mais cela appelle toute le côté déplaisant de l’être-humain et sa soif d’argent. Si dans l’ensemble l’ambiance reste bonne, il y a des traits qui ne mentent pas. Par exemple, lorsque nous stationnons à la place centrale… Apparemment un marché (attrape touriste au final) se prépare. Mais nous n’en savions rien et il semblerait que nous dérangions à l’endroit là où nous sommes. Si, dans le font, il est tout à fait normal que l’on vienne nous demander de nous déplacer, c’est plus la façon dont cela est fait. Jamais, au grand jamais, nous ne nous étions sentis agressés en Colombie. Ici, que cela soit le jeune ou la vieille montants leurs stands ou le policier qui se sera déplacé pour nous éjecter, aucun n’aura fait preuve de sympathie. Pire encore, lorsque je dis à l’agent qu’il me faut 5 minutes pour plier les affaires avant de rouler, celui-ci refuse. Je l’envoi gentiment (vous commencez à me connaitre et vous imaginez ce que veut dire gentiment chez moi !) se faire voir en lui disant que je bougerai seulement quand j’aurai fini… il repartira en me disant que j’ai 10 minutes !

Puis, il y a aussi la première fois que l’on se fait expulser en pour la nuit (c’était la veille du marché). Ici, à Salento, pas de stationnement dans les rues pendant la nuit. Bien qu’aucun panneau ne signale quoi que ce soit, la police est venue nous renvoyer à 21h, sans sympathie aucune de nouveau. Mais bref, Salento a aussi de bon côté et une vie à l’européenne. Les ruelles sont belles et son parc sympathique.

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Nous repartons de Salento le vendredi soir pour aller au fond de la vallée, celle de Cocora. Là, c’est à nouveau une réussite de marketing, ou comment faire une attraction touristique de pas grand-chose. Heureusement, le sentier pédestre y est gratuit. Et vue l’état de celui-ci (bon il avait plu la veille), nous aurions été un peu agacés. Le centre est tellement boueux que nous marchons dans le champ, et c’est là que je glisse et me rattrape à la barrière sur ma gauche… une barrière de barbelés ! Quelques soins plus tard nous continuons et montons dans le brouillard, redescendons sous la pluie ! 13km, 900m de dénivelé et 3h de marche. Nous apprécions le fait de nous dérouiller un peu.

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Cocora est connue pour ses champs de Palmiers de cire, les plus hauts du monde, pouvant atteindre 60m. Il est vrai que cette vallée est belle à voir et agréable à marcher. Mais nous ne gardons pas non plus un souvenir exceptionnel. Il y a tant de choses plus belles et intéressantes que cette région de Salento en venant du Nord et ayant déjà fait Barrichara et Villa de Leyva. Pourtant, en venant de l’Equateur, ce village sera sûrement très apprécié pour sa « modernité ».

Le dimanche, lui, est consacré aux enfants. Nous partons de la vallée pour nous rendre au PN du café. Tous les grands-parents avaient donné des sous pour que nos loulous puissent se payer une activité. C’est enfin chose faite ici en Colombie. L’association des cultivateurs de café colombien ont mis sur pied un parc d’attraction à la façon Disneyland. Plus petit bien sûr mais très agréable pour les loulous et nous, parents. Nous passons une belle journée à rire et jouer, une journée que les enfants apprécient aussi pour le fait qu’elle n’est pas habituelle et centrée sur eux.

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Quelques jours rapidement passés et nous nous préparons à une longue route pour demain. Au retour du parc d’attraction, nous nous couchons rapidement afin d’être en forme pour enchainer école et route pour nous rendre au désert de Tatacoa.