Salar de Uyuni et le Sud Lipez, deux des plus beaux endroits du monde ! 3/4 Du 9 au 16 octobre 2015

3 sur 4

La nuit sur San Agustin a été calme et reposante, malgré les 3900m d’altitude. Il faut dire que, depuis quelques semaines, nous nous sommes habitués à ces altitudes. Une fois tout le petit monde prêt, nous reprenons la route, mais pas vraiment la bonne… Nous étions sortis de la piste principale pour le bivouac et la route que nous avions prise semblait la rejoindre à peine plus loin. A peine plus loin était en réalité bien 500m dans le lit asséché de la rivière. Mais qui dit lit asséché dit fonds mous ! Nous mettons pleins gaz et passons avec Rhino non sans avoir craint d’y rester bloqué. Malheureusement, la journée commence moins bien pour Sidonie et Vincent. Eux restent bloqués et nous devons les pousser. En plus d’être bloqués leur moteur ne redémarre pas après avoir calé. Cela leur avait déjà fait le coup hier, et ça recommence, mais à nouveau après quelques coups de clé, l’engin repart. Aller, la journée est lancée, première petite galère sans conséquence.

1 pousser

Le but de la matinée est de rejoindre Alota. Pour y parvenir, la route est des plus variée, tant du point de vue des paysages que des routes. Ces dernières sont plutôt rudes et semées d’obstacles en tous genre ; Caillou, ornières, passage à gué (rivières), etc. La vitesse de conduite est lente et la consommation de diesel hallucinante. Je commence même à me demander si j’ai pris assez de réserve avec moi, car mon ordinateur me donne 160km d’autonomie avec un demi plein, si les routes continuent ainsi !

2 ROUTE (1) 2 ROUTE (2)

La conduite est éprouvante et technique, pourtant les paysages sont si fantastiques qu’à aucun moment nous ne regrettons de les avoir prises. Ils varient rapidement et ne ressemble pas à ce qu’on a l’habitude de voir.

3 paysages (1)

Une fois un col passé et être redescendus, nous avons la chance de trouver une piste qui vient d’être refaite, nivelée à la perfection et relativement droite. Nous abandonnons tous l’esprit de groupe pour un instant et partons chacun à la vitesse que bon nous semble. Avec Rhino, nous roulons à 100km/h au maximum et quel plaisir d’entendre la mécanique ronronner. A mi-course, nous faisons un arrêt photo Lamas pour attendre les plus lents. C’est sûr qu’avec un VW T2, Sidonie et Vincent atteignent les 70km/h avec le vent dans le dos…

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Nous arrivons tous à Alota, petit village perdu au milieu de ces étendues, vers 11h30, pile pour le diner. Nous y trouvons une dame faisant son marché au milieu de la route avec fruits, légumes et produits genre riz et yogourt.

5 marché

Tout le monde y va de son petit achat, quant à moi, je pars à la recherche de Diesel. Juste pour assurer le coup, j’aimerais acheter 20lt, ce que je trouve à l’arrière d’une cour de mécanique/alimentation/dépôt/habitation. Oui, ici ils font à peu près tout en même temps au même endroit… Je remplis les 20lt à l’aide d’un entonnoir munis d’un filtre réalisé sur place, c’est-à-dire avec une chaussette type « bas pour dame » que Barbara nous a gentiment donné.

Durant la pause diner, ici à Alota, nous voyons tous les enfants sortir de l’école. Un d’eux, en me voyant, dit : « Mira, un gringo grande ! ». Ce qui signifie : « Regarde, un grand étranger (blanc) ! ». Venant d’un bout de 8ans, cela me fait plutôt sourire, avec toute l’innocence dont cela est lancé ! Nous partons ensuite à la recherche d’un professeur. C’est que nous avons, depuis très longtemps, une pile de cahiers vierges et de crayons, que nous voulions donner par le biais de notre association HAPPY. Nous avons la chance de trouver le directeur et de pouvoir parler avec lui. Il nous explique que les enfants viennent plutôt de manière sérieuse et régulière à l’école. Tous n’ont pas les mêmes chances de réussite mais certains s’accroche bien. Il nous dit également que le travail des enfants n’existe pas ici, sauf en saison des récoltes de quinoa, où tous les enfants se joignent aux parents pour les aider. Personnellement, nous ne sommes pas choqués de cela. C’est une école de vie et avant l’ère des machines à tout va, c’était également la vie des enfants de paysans de chez nous, en Europe. C’est donc avec un immense plaisir que ces cahiers et crayons sont donnés/reçus, et le directeur nous (vous) remercie au nom des enfants qui en bénéficieront.

6 directeur

C’est ici, à Alota, que nos routes se séparent pour deux jours avec une partie du groupe. Erdem et Sarah, eux, vont prendre la route la plus dur en compagnie de Barbara et Urs, tous deux équipés de 4×4. Quant à Sidonie et Vincent, ils prendront la route centrale, la plus « facile », avec nous. C’est donc vers 13h que nous repartons en leur compagnie pour essayer de rouler jusqu’à Villa Mar.

De Alota à Villa Mar, la route n’est pas compliquée, mais longue et lente à cause de la piste en tôle ondulée très marquée. Sitôt que nous passons les 25km/h, tout le véhicule est secoué de haut en bas ! Nous avancerons gentiment et marquerons quelques arrêt pour se dégourdir les jambes. A deux reprises, le T2 de Sidonie et Vincent refait des siennes. Il refuse de démarrer et nous sommes un peu soucieux. Pourtant, il finit par repartir à chaque fois, pour finalement atteindre Villa Mar vers 15h30. Nous décidons alors de pousser un peu plus, jusqu’à la première lagune de notre route. Sauf qu’on nous l’avait dit : « La piste est bonne jusqu’à Villa Mar, après ça devient un peu plus mauvais ». Nous avons rapidement compris pourquoi. C’est une piste contenant de nombreux gros cailloux de type concassés, ceux bien tranchant sur leur pointe. Là, c’est plutôt autour de 15km/h que nous roulons. Mais encore une fois, les paysages sont somptueux.

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C’est peu après Villa Mar que commence, aussi, une montée assez sèche qui doit nous faire passer dans une nouvelle vallée et atteindre la lagune. Malheureusement, dans cette montée, Sidonie nous appelle au Walkie-Talkie pour nous dire que leur véhicule ne passe pas la côte. Nous sommes tout de même à quasi 4500m d’altitude et la combustion ne se fait pas très bien. Nous descendons 500m à pied avec Claire et les poussons après qu’ils aient enfin pu rallumer le moteur. Nous repartons et arrivons à nouveau, peu après, vers une côte importante. Et là, patapoum, ça ne passe de nouveau pas et il cale, mais cette fois-ci le moteur refuse catégoriquement de redémarrer. En plus, au milieu de la route, nous bloquons tout et deux 4×4 de tours organisés viennent en face. Cela nous stresse un peu mais nous rassure aussi. Il faut dire que dans le Sud de la Bolivie, nous sommes confrontés à un autre monde. Contrairement au Sud du Pérou et au Nord de la Bolivie, ici les gens sont d’une extrême gentillesse. C’est alors que les deux conducteurs de 4×4 viennent aider Vincent à trouver la panne. Il leur faudra moins de 10 minutes pour déceler le problème et l’arranger provisoirement ! Le moteur redémarre et tout le monde, le groupe de français qui était dans les 4×4 compris, applaudis et exulte !

8 panne

Nous décidons de prendre Sidonie avec nous dans Rhino afin de donner plus de pèche à leur T2, et nous finissons par atteindre la Lagune aux alentours de 17h45. Nous bivouaquerons, ce soir, à 4550m d’altitude.

9 bivouac

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