Notre rêve se réalise !

Lors du dernier article, nous vous avions laissé juste avant notre départ de Suisse en direction de notre première étape, le Canada. Avant de vous raconter un peu plus en détail ce fameux départ, je souhaite vous parler des événements qui ont marqué les dernières semaines avant le départ.

Les 3 semaines précédant le vol pour Halifax, Claire se trouvait dans une période que personne n’aime en terme de stress ; les examens de fin de formation ! Si elle avait déjà acquis la partie des examens écrits par deux excellentes notes (2x 6/6), il lui restait à défendre son travail de diplôme devant les experts. C’était chose faite dès le lundi 30 juin, puisqu’elle est passée la première de sa volée à 9h du matin. C’est le samedi que la lettre du résultat final nous est parvenue ; et bien c’est RE-U-SSI ! Bravo à mon épouse qui termine sa deuxième formation de niveau supérieur en éducation. Pour terminer leur formation en beauté, les étudiants de l’Es-L sont partis une semaine à Berlin. Et pour le dernier événement les réunissant tous, la cérémonie de remise des diplômes s’est déroulée le vendredi 11 juillet avec une soirée d’au revoir forte en émotion. Ainsi, Claire a clos ses 2 années de formation et obtient officiellement le titre d’Educatrice Sociale.

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De mon côté, ce fût un peu compliqué. Pas évident de gérer une fin de scolarité avec toutes les activités inhérentes, le vidage d’une maison, les derniers préparatifs du voyage et le déménagement chez belle-maman tout en étant seul à la maison. Mais, maintenant, c’est derrière ! Oufff….

Le dimanche avant de partir, nous avions proposé à quelques personnes de venir passer un bout de leur après-midi avec nous à Neuchâtel. C’était autant génial que difficile. Comment passer un aussi bon moment peut déclencher une peur bleu du départ et faire regretter (un court laps de temps, pas plus) le choix que nous avons pris. C’est que si cet après-midi avait été pourri, entouré de gens stupide et inintéressant, l’idée de ne pas les revoir serait certainement facile. Malheureusement, nos amis ne sont pas comme ça (et ne changez surtout rien). 2 amis qui devaient faire le déplacement avec leur famille n’ont pu se déplacer pour des raisons de santé. Si l’une semble être peu grave, la deuxième nouvelle d’un ami semble moins réjouissante. Je profite de cet article pour lui transmettre encore tout mon soutien pour l’épreuve qu’il devra traverser avec un de ses parents ! Mais ne pas les voir ce jour-là était synonyme de ne plus les voir avant 3 ans ! Et cela m’a fortement attristé, mais la vie est ainsi faite et je sais que même sans les avoir vu, l’amitié reste et reprendra à notre retour.

Après un lundi passé à faire les bagages et régler les derniers détails tant administratifs que pratiques, nous sommes allés manger une dernière fondue au fromage à la plage de Boudry (mmmmmh, ça va manquer ça) et profité de dire au revoir à Alain (beau-frère, tonton et parrain).

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Ensuite, nous avions rendez-vous à 10h le mardi matin avec 12 personnes devant nous accompagner à l’aéroport. Je ne sais pas pourquoi, mais le lundi soir j’ai décidé d’aller jeter un œil sur le site web de l’aéroport de Genève pour être sûr que le vol était bien maintenu. Et bien, à 14h50, il n’y avait aucun départ pour Reykjavik (1er escale), misère ! Après un court coup de stress, j’ai donné fait un scroll contre le haut de la page et remarqué que le vol était à 14h….. 2ème coup de stress ! Je me suis planté sur l’heure de départ. J’ai donc envoyé des messages, des mails aux gens à 23h30 pour leur demander de venir plus tôt au rendez-vous. C’est donc à 9h30 que nous avons pris la route en disant au revoir à Francis (grand-papi) qui est resté s’occuper du jeune labrador.

Le jour précédent, j’avais réservé une table au restaurant l’Olivier pour prendre l’apéro et manger un morceau avant de prendre l’avion. Tout c’est bien déroulé et vers 12h45 avons décidé de nous diriger vers la douane. C’est là que nous avons vu que notre vol était retardé de 1h40. Dans un premier temps, cela nous a permis de profiter encore un peu de nos proches. Nous sommes d’ailleurs très reconnaissants aux gens qui nous ont accompagnés et qui auront fait de ces dernières heures en Suisse un moment fantastique. Il y aura eu des moments joyeux comme des moments fait de tristesse, des moments de rire comme des moments de pleurs. Merci donc à : Claude (mon Papa) – Marianne (ma Maman) – Carmita (ma belle-maman) – Vanessa (ma sœur) – Jannis (le frère de Claire) – Ylan (le cousin des enfants) – Maryk et Monique (cousine de mon papa) – Sébastien M. et Stéphanie (des amis en or) – Sébastien F (un ami en or lui aussi) – Et pour finir, ma filleul, Billie-Joy. Ses larmes sont celles qui m’ont fait le plus de mal, comme si j’abandonnais quelqu’un. Mais que tous soient au clair que s’ils ont besoin de moi, je serais toujours là pour eux, les kilomètres y changeront que le temps qu’il me faudra pour revenir !

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Après une série d’au revoir, nous sommes allés prendre l’avion pour Reykjavik. Arrivés là-bas, nous avons fait escale durant une 50aine de minutes, juste le temps pour nous de manger un morceau. Ensuite, nous avons à nouveau décollé pour Halifax et sommes arrivés vers 22h30 à l’hôtel (heure locale, soit GMT-4).

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Le lendemain, mercredi, nous devions récupérer Rhino. Malheureusement, le bateau avait du retard et l’agente d’Atlantic Custom Brokers (ACL) m’a dit qu’il serait sûrement prêt vendredi, mais je devais quand même l’appeler le jeudi dans l’éventualité qu’il soit prêt. Nous avons donc profité de nous promener sur les quais maritimes, enjolivés de petits magasins, bars, places de jeux pour enfants et autres animations. Après une journée bien remplie, nous étions contents de rentrer pour nous reposer un peu. HALIFAX, ville de XXX habitants, se trouve avoir été la porte d’entrée pour les migrants européens durant et après la seconde guerre mondiale. Oui, vous m’avez bien compris, des migrants européens. Durant de nombreuses années (pas loin de 20 ans), le Canada a accueilli à bras ouverts nos aïeux se trouvant dans une situation précaire. N’y a-t-il pas une leçon à tirer sur notre propre attitude face aux migrants syriens par exemple ? Bref, c’est ici que sont arrivés la plus part des européens du 20ème siècle migrant sur le continent américain !

Le jeudi matin, nous avons eu la bonne surprise de tomber sur Quentin. Lui, c’est le papa d’une famille de 5 enfants. Il avait correspondu par courriel avec Claire et mentionné qu’il serait à Halifax dès mercredi soir. Et bien heureusement que Rhino a eu du retard. Sinon, nous ne l’aurions pas rencontré. Le petit déjeuner en sa présence passé, nous avons appelé ACL pour leur demander si nos camping-cars étaient sortis (Quentin a mis le sien dans le même bateau que nous). Karen, l’agente, m’annonça une bonne nouvelle ; Rhino était prêt. Mais pour Quentin, se serait malheureusement que pour le vendredi matin. Il m’a accompagné pour aller chercher et en l’espace de 2h nous l’avons eu en main. Comme je l’ai partagé sur Fb, Rhino à très bien supporté les 10 jours de voyage en bateau, mais a souffert de sa première demi-heure de route canadienne. Trop pressé de le parquer, j’ai frotté contre un rétro et laissé une grosse trace noir sur 1,5m du flanc droit de Rhino. Finalement rien de grave puisque tout est parti avec du dissolvants pour les ongles de Claire et en plus cela nous a permis de parler de nombreuses minutes avec ce canadien qui a visité, un jour, Montreux !

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Claire à tout ranger dans Rhino, 3 heures durant, afin de pouvoir prendre la route et démarrer ce tour du monde en compagnie de notre Rolling House ! A l’instant même où j’écris cet article, nous sommes sur le parking d’un walmart, car les bouchons et petits imprévus nous ont empêché de nous rendre au premier camping prévu.

Je voulais finir en remerciant tous les internautes qui nous suivent. Depuis mardi, jour de notre départ, une quantité non négligeable de nouvelles personnes nous suivent via Facebook ou notre blog. Bienvenue à eux et merci à ceux qui nous suivent depuis un moment déjà.

A bientôt

Neuchâtel à h-67

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Neuchâtel, ville millénaire sur les bords du lac de Neuchâtel. C’est ici que Claire, Soraya, Jimmy, Amélie et moi avons toujours habité. La possibilité de profiter de cette vue pour ces derniers jours en Suisse sont un véritable régale.

Bon week-end à tous 😉

Une fête de départ réussie

C’est non sans un pincement que je commence la rédaction de cet article, après avoir passé un week-end magique. C’est non sans émotions que j’écris tout en repensant aux gens qui sont venus à notre rencontre. Aussi incroyable que cela me parait encore aujourd’hui, moins de 24h après la fin de la fête, les gens qui se sont déplacés représentent tous un moment de notre vie. La famille, pour commencer par eux, nous connait depuis nos premiers jours, nos premières heures de vie. Les amis, eux, représentent pour chacun un moment précis, même s’il peut s’étaler sur de nombreuses années, à l’image de notre ami, Sébastien M, présent depuis 15 ans autour de nous et qui a passé les deux jours de fête avec nous. Mais aussi, par exemple, Sébastien F, qui est un ami précieux que j’avais perdu de vue pendant longtemps et qui est réapparu comme par magie il y a quelques mois (peut-être même 1,5 an) et qui représente la partie adolescente de ma vie mais dont l’amitié continue de s’écrire. Il y a aussi tous les autres que je ne peux mentionner (vous n’étiez pas loin de 100 personnes sur le week-end) mais qui ont tous participé à nous rendre ce week-end inoubliable. Je pense par exemple à Marina, une amie d’enfance de Claire, que nous n’avions plus vue depuis très longtemps aussi et qui aura égaillé cette fin de dimanche après-midi. Bref…

Tout s’est lancé jeudi avec les préparatifs. Claire a passé beaucoup de temps dans la préparation des salades, gâteaux et autres mets. Pendant ce temps, j’encadrais des plongées et terminais mon brevet de Divemaster (plongée) que j’ai réussi vendredi dernier. Vendredi soir, tous s’est accéléré. Nous avons mis tous les éléments pratiques en place (tables, banquet, etc.) à l’extérieur en espérant ne pas devoir tout reprendre dedans, car la météo était encore incertaine. Samedi matin, à 2 heures du début de la fête, mon papa est venu nous apporter des croissants et s’occuper des enfants qui avaient des activités. Nous avons profité de lui demander de faire encore quelques courses, car il y a toujours deux ou trois choses qui, juste avant le début d’un événement, nous passe par la tête en créant un : « OH PUNAISE, on a oublié cela !!! ». Donc merci papa pour ton aide.

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La fête débutait le samedi à 11h. Tout tranquillement, Gilles et Camille ont été les premiers à faire leur apparition vers 11h30. Nous avons pris un peu de temps à 4 avec eux car les autres semblaient moins pressés d’arriver. Eh bien, quelle surprise dès 12h15 ! Les gens sont arrivés les uns après les autres pour, en milieu d’après-midi, que l’on se retrouve à une cinquantaine de personnes ayant bien mangé, bien bu et attaquant les premiers dessert. La météo fut très clémente et nous a offert de belles heures ensoleillées. Les invités nous ont, eux, offert de belles heures d’échange… Remplis de palabres incessant, de rires joyeux et de souvenirs mémorables, chaque instant passé en compagnie d’une (ou plusieurs) personne nous a apporté beaucoup de bonheur. Tantôt intéressés par notre voyage, mais aussi par des questions de pluie et de beau temps, nos invités ont utilisé le temps comme ils le souhaitaient et ceux qui ne connaissaient pas encore Rhino ont fait une petite visite guidée lors de ce week-end. Le soir, c’est un comité plus petit qui est resté pour le souper avec de nouveaux arrivants ainsi que des personnes déjà présentent l’après-midi. Un peu frais à l’extérieur, nous avons fini par rentrer une partie des tables et avons continué jusqu’à 1h30 le dimanche matin ! Nous avons dormi à 11 dans notre maison, et 1 dans le jardin sous sa tente.

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Une partie des participants à cette soirée n’avait pas prévue de rester manger et n’avait rien pris, mais c’est avec grand plaisir que nous les avons nourri et accueilli. Eux, pourtant, se sentaient mal à l’aise, certainement par peur de déranger ! Et bien c’est justement ce qui nous différencie d’une grande partie de la population suisse, nous aimons déranger 😛 ! Non… nous aimons surtout quand les choses se passent de manière improvisées et c’est souvent là que se vivent les meilleures moments.

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Le lendemain, Nous avons continué sur le même rythme mais avec moins de monde, 20 à 30 personnes sur la journée. Mais ne dit-on pas qu’il vaut mieux privilégier la qualité que la quantité. Je parle bien entendu de la qualité de notre accueil et non de celle des gens qui sont venus. Avec plus de 50 personnes ensemble au même moment, les hôtes n’arrivent souvent plus à être présents pour leurs invités. Nous avons essayé, Claire et moi, de nous rendre le plus disponible mais avons certainement manqué de temps pour certains. Donc, le nombre de visite du dimanche nous a sûrement permis d’être plus présent pour chacun. Et là, aussi, la météo a été superbe ! Nous avons eu un bon ensoleillement et avons profité de prendre quelques couleurs.

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En conclusion, je ne sais pas trop quoi dire. Les sentiments sont à nouveau complétement tiraillés de tous les côtés. Une joie immense et non mesurable m’habite lorsque je pense au nombre de personnes ayant fait le déplacement pour nous voir. Un plaisir énorme me vivifiait à chaque nouvelle personne arrivant chez nous, les « habituels » parce que nous avons toujours plaisir à les voir, la famille et les amis que l’on voit moins souvent car le temps n’enlève rien aux liens qui nous lient. Pourtant, une mélancolie reste présente car revoir des gens que l’on a plus vu depuis 15 ans et les personnes que l’on voit rarement, nous rappelle tous ces instants d’adolescence et du jeune âge adulte qui nous ont fait tel que nous sommes aujourd’hui. Cette mélancolie est aussi là lorsque l’on se projette déjà sur la route, repensant aux proches, amis et famille, que nous aurons laissés en Suisse. Quelques larmes auront coulées ce week-end. De gros hugs nous ont permis de faire le plein d’énergie de chacun afin de prendre un peu d’eux avec nous et ainsi ne pas oublier d’où nous venons, de quoi nous sommes fait et vers qui nous allons…