Une semaine pour se lancer sur la route. Du 14 au 22 janvier 2016

Et bien nous y voici, à peine 12h après m’être plaint de la qualité des réseau internet en NZ, nous trouvons une super connexion… voila donc notre récit de notre arrivée en NZ

Après tant de rebondissements sur le chemin devant nous amener ici en NZ (voir l’article du voyage en avion), nous arrivons enfin à notre destination première, la maison de Willis et Gwyn, les parents de Torrey. Leur accueil est formidable et nous pouvons rester chez eux jusqu’à ce que nous ayons trouvé le véhicule qui nous conviendra. Durant le temps de recherche, Gwyn, Willis, Torrey (qui nous a rejoints le jeudi soir) et Cheyney (la sœur de Torrey) sont admirablement adorable avec nous. Nous partagerons la plupart des repas ensemble, préparant chacun un petit quelque chose de spécial à tour de rôle. Claire aura fait son habituel Dall indien (une tuerie) et Willis un poulet thai au lait de coco, succulent également !

1 repas (2)

Durant les 3 premiers jours, nous avons beaucoup cherché un véhicule sur internet, dont les sites les meilleurs (à mon sens et terme qualité/prix) sont :

http://www.trademe.co.nz/Browse/CategoryListings.aspx?sort_order=price_asc&mcatpath=%2Ftrade-me-motors%2Fcaravans-motorhomes%2Fmotorhomes&condition=used et http://www.backpackerboard.co.nz/noticeboard/cars-campervans.php

Le dimanche, nous nous sommes rendus à un marché de voiture d’occasion très connu à Auckland. Il s’y tient tous les dimanches de 9h à 12h à côté de l’hippodrome (racecourse) et bon nombre de voiture ainsi que de campervan y sont vendus. Nous y trouvons bien quelques véhicule mais malheureusement tous pour 3 personnes assises (ceintures), sauf un qui semblait presque parfait et qui avait été utilisé par une famille allemande ces 3 derniers mois. Seul hic, son prix est beaucoup trop élevé. A 8500NZ$ sur internet, ils ont pourtant déjà descendus le prix affiché à 7300NZ$. Mais cela est encore trop pour nous. Ils refusent de descendre le prix dans un premier temps alors nous quittons ce marché un peu déçu mais gardons espoir car demain un couple vient nous montrer leur véhicule chez Willis et Gwyn.

2 racecourse (1) 2 racecourse (2)

Lundi, le couple arrive avec Bob TheVan, le véhicule qu’ils ont utilisé ces trois derniers mois. Ils nous en font une présentation puis roulons chez le mécano de Willis pour contrôler le moteur et autre. Il semble en pleine forme malgré ses 230’000Km et surtout le mécano me dit que l’avantage d’un véhicule essence est que les réparations sont plus faciles qu’avec un diesel. Car oui, le véhicule des allemands que nous avions vu hier est un diesel. Et si j’ai posé la question au mécano c’est que Claire n’arrête pas de recevoir des sms de la famille qui voulait vendre leur véhicule à 8500NZ$. Leur dernière offre est descendue à 4900NZ$ ce jour… Mais peu importe, Bob TheVan semble nous convenir mieux. Et le prix, quasi identique nous convient, 4800NZ$ ce qui nous donne 3150CHF. Rendez vous compte, nous avions pris des renseignements pour louer un véhicule de ce type (plus moderne et mieux conçu, certes) et le cout de la location étaient de 9000CHF, autant dire de l’argent jeté par les fenêtres lorsque l’on fait 3 mois !

3 bob (1) 3 bob (2)

Bob, nous l’aurons seulement mercredi. Alors, nous faisons l’école le matin puis visitons Auckland mercredi après-midi et nous y rendons avec la voiture que nous ont prêté Willis et Gwyn, puis en ferry depuis Devonport.

4 ferry (1) 5 Auckland (1)

C’est une ville agréable, où marcher dans ses rue ne semble pas un danger perpétuel dû à sa circulation. Et le plus surprenant après l’Amérique latine, c’est que tout est propre partout, comme chez nous !

5 Auckland (2) 5 Auckland (6) 5 Auckland (3)

Puis, il y a aussi les parcs. Nous nous sommes arrêtés dans l’Albert park, à 10 min de la gare maritime d’Auckland. Couchés dans l’herbe, nous sommes surpris par le calme qui y règne alors que nous sommes en centre-ville. Le parc est beau et les bâtiment (dont l’ancienne maison du parlement, quand Auckland était capitale) au style colonial anglais.

6 Albert Park (1) 6 Albert Park (2)

Mercredi et jeudi sont des journées dédiées à l’école et réception ainsi que la préparation de Bob. Quelques petites modifications sont à apporter, dont plus de rangement, et quelques accessoires à acheter, dont la tente où dormirons les enfants.

Ce jeudi, c’est aussi l’anniversaire de Torrey. Et une fois de plus, c’est Claire qui prépare le gateau d’anniversaire.

7 Anni Torrey (1) 7 Anni Torrey (2)

Et juste avant de partir sur les routes néo-zélandaises, nous partons, vendredi, marcher sur le volcan Rangitoto. Positionné juste en face de la ville d’Auckland, il offre une vue imprenable sur toute la baie, un véritable régal pour les yeux. Et la nature est hallucinante, verte flamboyante et l’eau d’un bleu changeant au gré du temps.

8 Rangitoto (1)  8 Rangitoto (9) 8 Rangitoto (7) 8 Rangitoto (5) 8 Rangitoto (2)

8 Rangitoto (10)

Mais toute médaille a son revers, et en Nouvelle-Zélande ce sera les prix, les coûts. Pour nous rendre en famille sur le volcan, ce n’est pas moins de 90NZ$ (60CHF) pour seulement 2x15min de trajet !

Mais nous le savions et n’allons pas nous en plaindre, bien au contraire. Nous sommes venus ici pour cela, non pas pour le prix mais pour la qualité des services et la propreté des lieux, ainsi que la mentalité proche de la nôtre. Et pour l’instant, nous nous y retrouvons complètement.

Voici ces 10 premiers jours passés et nous ne pouvons que remercier vivement nos hôtes, Gwyn et Willis, qui ont été adorable en tout temps. Ils nous ont accueillis et nous ont fait sentir comme à la maison. Ils nous ont menés en voiture au travers de tout Auckland à la recherche du véhicule « parfait ». Merci à eux et en route pour découvrir la Nouvelle-Zélande.

Le voyage redémarre avec de multiples rebondissements pour arriver en Nouvelle-Zélande ! Du 11 au 14 janvier 2016

Mais quelle histoire ce voyage ! Et si on nous avait dit un jour que nous serions, Claire et moi, capable de prendre ce qui s’est passé avec autant de calme, j’aurai ri aux éclats ! Autant d’incompétence des gens que nous avons rencontrés dans ce voyage mélangé à nos propres erreurs de compréhension nous aura fait vivre un véritable cocktail explosif en rebondissement et en émotions…

Tout commence pourtant assez bien. Nous partons de Neuchâtel avec quelques membres de notre famille qui nous accompagnent pour notre second départ de Suisse, devant nous amener dans la deuxième partie de ce tour du monde. La route, les arrêts, l’arrivée à Zurich puis les aux revoir ! Un gros pincement au cœur puis une grande joie à l’idée de nous rendre de l’autre côté de la planète. Nous embarquons et réalisons notre première étape, Zurich – Amsterdam, puis la deuxième, Amsterdam – Kuala Lumpur. Jusque-là tout va bien, sauf que nous avons peu dormi, ce qui est normal pour nous en avion (je suppose qu’on n’est pas les seuls !). L’escale de Kuala Lumpur est courte, mais suffisamment longue pour que Jimmy et Amélie piquent un petit somme !

1 Kuala lumpur

C’est é la troisième étape, Kuala Lumpur – Jakarta, qu’arrivent les problèmes. En Indonésie, nous avons 4h pour changer d’avion, trois fois trop lorsque tout fonctionne normalement. Sauf qu’en arrivant, comme nous changeons de compagnie, on nous demande de refaire nos cartes d’embarquement avec Garuda Indonesia. Tout commence mal ; le mec au comptoir merde avec sa machine à imprimer et quasi tout l’avion est servi alors que nous devons attendre… Il finit par transmettre nos passeports à une collègue et là elle nous demande :

  • Vous avez votre visa pour l’Australie !? ».
  • Euuuuuhhhh, non Madame, mais nous n’allons pas en Australie !
  • Oui mais vous êtes obligés d’en avoir un….
  • Euuuuuhhhh, non Madame, nous ne sommes qu’en transit international !
  • Oui mais vous êtes obligés d’en avoir un…
  • Non Madame, je vous assure que non !
  • Bien, mais sans Visa on ne vous laisse pas monter dans l’avion !
  • Gloups !

Là, tout commence à tourner… rien ne va plus fonctionner pendant une trèèèèèsss longue période ! Nous demandons aux employés de Garuda ce que nous pouvons faire. Ils nous proposent de nous faire nos visas Online, ce que nous acceptons volontiers. Nous attendons près d’une demi-heure avant qu’un mec ne revienne et nous dise de le faire nous-même puisque nous disposons d’un ordinateur. Il nous emmène dans un coin de l’aéroport, je me connecte, et essai d’accéder au site du gouvernement australien, mais la connexion est si pourrie que je ne peux pas. Je contact alors Katy, ma « cousine » (mariage, remariage, compliqué) qui travaille à l’aéroport de Perth en Australie pour lui demander ce que c’est ce bordel de Visa en transit international. Elle me répond qu’il n’y a aucun visa à demander, mais que s’il y avait un problème, elle pourrait nous aider et nous les faire. Je retourne donc vers les employés Garuda et leur explique qu’ils se trompent, dans le même temps Katy me renvoi un texte en me disant qu’elle avait demandé l’information précise à Perth et elle confirme qu’il n’y a pas besoin de visa. Commençant à devenir un peu chaud à l’intérieur, nous demandons qu’un agent KLM, donc d’une compagnie européenne, vienne et ainsi nous espérons avoir quelqu’un de plus compétent. C’est le cas, il parle au moins déjà mieux l’anglais que les autres qui ne comprennent qu’un mot sur deux. Mais peu importe, il ne lâche pas le morceau avec Claire, alors que moi j’essaie encore et toujours de me connecter au site du gouvernement. Katy me propose encore de faire les visas mais je ne veux pas la déranger alors qu’elle travaille à ce moment-là. L’agent KLM finit par nous sortir un argument à deux balles et nous assure que si notre escale est supérieure à 8h, nous devons faire un visa (la nôtre dure 9h). Mais il finit par nous dire que si on n’arrive pas à se connecter, ils peuvent faire le visa pour nous et nous n’avons qu’à leur payer 10$/personne ! Là, nous, on sent le coup merdique à plein nez… Katy nous dit qu’elle va faire les visas elle-même et nous demande tous les détails nécessaires. Durant tout ce temps, Amélie et Jimmy dorment comme des loirs et n’y voient que du feu !

2 Sieste

Refusant de payer, et devenant insistant au vu du temps qui passe, l’agent KLM finit par nous dire qu’ils allaient faire les visas gratuitement. Je demande donc à Katy d’arrêter pour qu’elle puisse travailler. C’est 20 minutes plus tard que vient la cheffe KLM de Jakarta, avec son smartphone et sa tablette et nous dit : « Finalement nous ne pouvons rien faire alors vous pouvez vous connecter vous-même avec ma tablette par l’intermédiaire de mon smartphone ». Il lui faudra déjà 15 minutes pour réussir à se connecter et là je deviens vraiment stressé ! J’arrive enfin sur le site du gouvernement australien et commence les démarches. Sauf qu’après 10 minutes j’arrive sur la question « pays d’émission du passeport » et qu’il n’y a que 6 pays sélectionnables, et pas la Suisse bien sûr ! La cheffe KLM appelle un australien travaillant sur place pour le gouvernement et dit qu’en fait pour le européens c’est un autre site qui fournit les visas. Il dit qu’il va envoyer le lien, mais 10 minutes plus tard toujours rien. Et là nous sommes à 1h30 du décollage !

Je relance Katy et elle se met au travail. Après 15 minutes, la demande de visa est faite pour moi… puis celle de Jimmy, d’Amélie, de Claire et de Soraya. En même temps, Claire est au guichet pour obtenir les cartes d’embarquement. La première est donnée, la seconde puis deux autres encore. Elle revient vers moi, le départ est dans 30 minutes, et me dit que mon visa n’est pas ok, la compagnie n’a pas reçu la confirmation. On décide alors de mettre les enfants avec elle dans l’avion et que si moi je le loupais, ça nous ferait qu’un billet à repayer… j’embrasse tout le monde et ils filent à la porte à 25 minutes du départ.

Je reste patient, je m’informe régulièrement, un homme est parti avec mon passeport, revient à 15 minutes du décollage, on discute deux minutes, essayons de trouver les dernières infos, mais toujours rien en vue pour moi. Ils décident de se rendre au bureau des douanes de Garuda, je l’accompagne en zone de transit, puis attends, attends… Je le vois arriver en courant et il me lance de loin : « On y va, mais on court ! ». Je ne sais ce qui s’est passé, mais à 6 minutes du départ il a pu imprimer la carte d’embarquement et j’ai pu rejoindre les miens. Les enfants ont pleuré ne me voyant pas venir. Mais ils ont couru vers moi lorsqu’ils m’ont vu arriver… Ouf, quel soulagement pour tout le monde. Et surtout merci Katy !

Prochaine étape, Jakarta – Sydney. Nous arrivons à l’aéroport et demandons par curiosité si quelconque visa était nécessaire pour rester en transit, et bien entendu la réponse était NON ! Quelle bande de c… chez Garuda Indonesia ! Bref, nous sommes à Sydney et voulons profiter de ces quelques 9h d’attente pour poser quelques questions pratiques et demander nos nouvelles cartes d’embarquement. Mais en fait, en zone de transit, c’est la croix et la bannière pour obtenir la moindre info. On nous balance d’un bout à l’autre de l’aéroport pour n’obtenir que des réponses lacunaire. Mais la plus importante, concernant le visa Néo-Zélandais, nous semblait assez claire. On nous a dit qu’il fallait absolument un billet retour pour aller en NZ, ce à quoi j’ai dit que s’ils posaient problème à la douane nous l’achèterions sur place car sur le site du gouvernement Néo-Zélandais il y a plusieurs possibilité d’obtenir le visa (un billet retour déjà en poche ou/et suffisamment d’argent pour en acheter un ou/et une organisation de voyage prouvant que la sortie du territoire sera faite à temps). L’agente de la compagnie Qantas nous a dit que oui, acheter le billet en NZ était une bonne idée au cas où les douaniers poseraient problème. Nous attendons alors 17h30 (départ à 18h30) pour nous présenter à la porte d’embarquement et obtenir nos nouvelles cartes, comme demandé par Qantas.

Et là, notre deuxième coup de massue nous tombe dessus ! Le mec nous demande nos billets retour, ce que nous n’avons pas, et il nous dit qu’il nous refuse l’embarquement. Nous essayons de lui expliquer que nous avons des preuves d’argent, que nous avons un itinéraire définit, mais il refuse. De plus, il est très clair, il ne nous laissera pas monter dans l’avion sans ticket retour ! Un coup de panique nous envahit car il nous reste environ 50 minutes avant le départ, et seulement 15 minutes avant qu’il ne ferme le check-in et qu’il ne retire nos bagages de l’avion !

Nous nous lançons dans une course contre-la-montre pour trouver le meilleur prix pour 5 billets retour. Nous essayons un premier site, puis un deuxième, et c’est au troisième que le meilleur prix sort. Nous nous lançons dans la saisie des données personnelles, numéros de passeports et tout le toutime, puis passons au paiement… et voilà qu’ils nous demandent le « secure-code » de notre visa, une nouvelle sécurité (vieille de 2 ou 3 ans, ok) qui demande un code supplémentaire que nous n’avons pas. Nous essayons avec notre mastercard, qui demande aussi un code de sécurité mais que je peux obtenir par téléphone (ce que je fais par viber) puis je le rentre… sauf que là il me demande encore de répondre à une question que je ne comprends pas, une sécurité supplémentaire encore. Totalement dépité, nous devons nous avouer vaincu et dire à l’agent Qantas que nous n’avons rien. Il clôt le check-in et nous retrouvons sans possibilité de prendre le vol. Mais Qantas jouera le jeu et nous arrangeras un vol pour le lendemain, sans aucun coup supplémentaire. Nous essayerons de trouver un billet sur place, aux guichets des compagnies, mais ils proposent des prix 40% plus élevés que sur internet ! Nous appellerons finalement ma sœur pour qu’elle nous achète le billet car nous sommes absolument incapables de le faire par nous même à un prix correct puisque nous n’avons pas de possibilité d’achats par le net. Heureusement elle le fera immédiatement, avec le sourire en plus (merci frangine pour toute cette aide logistique que tu nous apporte !), et nous repartons de l’aéroport avec nos tickets en poche.

Tout compte fait, ce fait inhabituel nous aura fait le plus grand bien. Nous étions censés arriver à mini à Auckland et il nous aurait fallu encore 2h pour arriver à l’hôtel puis à 9h nous aurions dû nous réveiller pour quitter la chambre. En sortant à 19h30 pour l’hôtel à Sydney, nous avons eu la possibilité de passer une excellente nuit. Mais le vrai pourquoi de ce qui nous a rendu à la limite heureux que cette histoire nous arrive, c’est que nous avons revu les Donguy. Eux, nous avions voyagé en leur compagnie durant plusieurs jours de Puno au Pérou à La Paz en Bolivie et nous avions eu un super contact. Alors, sachant qu’ils étaient à Sydney ce soir-là, nous leur avons demandé s’ils voulaient se joindre à nous pour boire quelque chose à notre hôtel, mais nous le demandions un peu à la légère car il était déjà tard. Ils nous ont répondu qu’ils viendraient dans les 15 minutes et ils l’ont fait, quelle spontanéité touchante et merveilleuse, sûrement un de ces moments qui nous rendent le voyage si magique ! Merci les Donguy…

3 Donguy

Nous repartons en avant le jeudi matin et arrivons finalement à Auckland le 14 janvier à 14h, puis à 16h chez Willy et Gwyn, ce qui nous fait un total de 61 heures de trajet de maison à maison !

Mais maintenant nous sommes en Nouvelle-Zélande et allons débuter notre recherche du véhicule parfait pour ces 3 prochains mois !