Nous attendions le Costa Rica avec impatience, pour sa faune et sa flore, ainsi que ses plages. En quittant Ometepe que nous n’avons pas fait, au Nicaragua, nous sommes venus franchir la douane du Costa Rica réputée pour être longue. Nous aurons mis 3h30 pour passer mais, bien que ce soit long, nous n’avons pas eu la moindre sensation de corruption ou je ne sais quoi, enfin ! Du fait que ce passage traine un peu en longueur, nous étions heureux de connaître un point de chute de suite après la douane, à 20 minutes de là. La finca Canas Castilla nous a été conseillée par plusieurs personnes pour sa qualité d’accueil et son confort dans la nature. Nous avons été très bien reçus par Agi et Guido, couple suisse vivant ici depuis près de 20 ans. Cette finca (ferme) est tournée vers l’écotourisme. Munie de plusieurs chambres semblant très corrects et dans des standards européens, elle se trouve dans un environnement idyllique. Nature verdoyante, bien que nous soyons en période sèche, rivière avec crocodile et une faune très garnie. Nous avons passé 6 jours à nous émerveiller de voir tant de choses….
A peine arrivé dans ce lieu, nous avons été mis au diapason par la présence de singe à quelques mètres de nous, dans un arbre proche du couvert ! Puis, deux paresseux dans un arbre à peine plus loin.
Il y a également le bébé paresseux que Agi et Guido ont récupéré puisque abandonné par sa mère. Un spectacle unique pour grand et petit, une expérience qui restera en mémoire de nos enfants, sans aucun doute, surtout qu’ils ont pu nourrir le petit au biberon et lui donner de la mangue !
Guido a aménagé 3 sentiers dans la plus pure tradition suisse des chemins pédestres ! Bien entretenus, ils permettent de passer au travers de leur immense propriété et d’évoluer dans différents milieu. Au bord de la rivière, pour voir un type de végétation et de vie animale. Les champs, pour voir ses plantations de divers produits tropicaux et ses vaches. Puis, la forêt tropicale, donnant vue sur une faune, dont un tatou, et une flore typique de cet endroit. Un vrai régal pour les yeux et le nez, puisqu’il y a une odeur bien particulière dans ces forêts humides.
Cette finca nous a permis de faire, également, de nouvelles rencontres. Nous allons parler spécifiquement d’une famille et d’un couple de retraité, avec qui nous avons passé un peu plus de temps. Il y a, tout d’abord, Catherine et Nicolas, accompagnés de leurs deux enfants de 3 et 4 ans avec qui Amélie à beaucoup joué. Ils sont de Belgique et nous les avions déjà entraperçus au Guatemala et au Nicaragua, sans avoir l’occasion d’approfondir la rencontre. Et bien cela est chose faite et ce fut un plaisir. Nous aurons échangé plusieurs soirs autour d’une table et parlé de nos expériences passées et futures. Nous sommes appelés à nous revoir par la suite, le programme de chacun étant assez ressemblant, et ce sera avec un immense plaisir. Puis, il y a eu Monique et André, tous deux belges également et connaissances des premiers. Ce couple nous aura marqué pour un moment. Ils ont gardé ce côté que j’admire. Ils ont une fraicheur d’esprit, un humour sarcastique et toujours un petit geste ou une petite parole pour le conjoint qui montre que l’amour est encore là après toutes ces années ! Nous les admirons aussi dans leur façon de vivre leur voyage. Nous avons croisé trop de voyageurs aigris par les kilomètres, comme blasés par l’aventure, donnant l’impression d’avoir tout vu, tout fait ! Eux, non. Ils se réjouissent constamment, bien que ce ne soit rose tous les jours, et font part de leur expérience avec retenue. Pas une retenue sur le plaisir qu’ils ont eu, mais plutôt sur le plaisir que nous pourrions avoir nous, avec nos yeux plus jeune de 30 ans, un véhicule différent de leur 4×4. Ils ont compris qu’il y a autant de voyage que de voyageurs. Ce qu’ils auront aimé, d’autre ne l’aimerons peut-être pas. Bref, nous avons été touchés par leur rencontre et remercions ces deux familles belges pour ces beaux moments d’échanges spontanés et entiers, sans devoir montrer une façade de voyageur dur et sans craintes !
La veille de l’anniversaire de Soraya, le lundi, nous avons eu une petite surprise au moment du diner. Nous allions commencer à manger lorsqu’un Chevyvan brun est arrivé. C’était Deny et Su, nos amis de suisse-allemande. Les enfants ont couru pour les accueillir ! Leur arrivée tombe pile-poile ! Mardi 17 mars, c’est l’anniversaire de Soraya, qui fête ses 12 ans, la deuxième de la famille à le faire sur la route. Et du coup, elle a été heureuse d’avoir des gens qu’elle connaissait. Donc, ce mardi, Claire à fait de cette journée « la journée » de Soraya. Elle avait tout organisé pour elle. Pour le petit déjeuné, elle lui a fait des pancakes, une demande de notre fille.
Après le petit-déj, Soraya a reçu ces premiers cadeaux, de Dany et Su puis de Catherine et Eric (un gentil couple français qui était arrivé deux jours avant et avec qui nous avons également échangé un peu mais sans moins de plaisir). Ensuite, elle a reçu encore un joli présent de Monique et André. A midi, Soraya a pu choisir son menu. Comme par hasard, elle a demandé des lasagnes. Guido ayant ramené les ingrédients nécessaires depuis La Cruz, Claire a préparé une lasagne comme Soraya les aime. Puis, était arrivé le temps de notre surprise de l’après-midi. Elle s’en est allé durant 2h à cheval, avec son frère et sa sœur…
Pour terminer, le repas du soir nous l’avons pris au restaurant de la finca. Agi avait demandé à Soraya ce qu’elle voulait manger. Nous avons eu droit aux spätzli demandés par mademoiselle (confection suisse accompagnant souvent la chasse) avec une viande en sauce. Puis, comme dessert et gâteau d’anniversaire, Claire avait préparé une sorte de moelleux au chocolat américain (mais ce fut excellent quand même) que nous avons orné de 12 bougies. Nous avons partagé ce repas avec Monique et André ainsi que Deny et Su. Si leur présence a fait plaisir à Soraya, ce ne lui a pas permis de combler un manque, celui de la famille, et qui lui aura tiré quelques larmes accompagnées d’un gros chagrin… Et oui, une aventure pareille n’est pas qu’avantages. Mais ce que Soraya aura vécu ce jour-là, peu d’enfants l’auront fait ne serait-ce qu’une fois dans leur vies et elle en est consciente. C’est aussi pour cela qu’une fois les larmes passées, elle a soufflé les bougies comme une grande et dévoré son gâteau comme si de rien n’était.
Nous avons passé 6 jours magnifiques dans cette finca et la recommandons aussi pour ceux qui viendraient au Costa Rica juste en vacances. C’est un endroit vraiment agréable et sympathique. Nous sommes repartis le mercredi matin pour la plage en direction d’El Jobo, et là une nouvelle surprise nous attendait !