Il y a bien une chose qui revient constamment dans ce tour du monde, c’est le besoin de reprendre la route après s’être établi quelques temps dans un lieu. Malgré le coup de cœur pour Villa de Leyva, c’est avec plaisir, aussi, que nous continuons notre bonhomme de chemin, et ceci en direction de Raquira.
Ici, tout tourne autour de la poterie. C’est un lieu dédié au tourisme les fins de semaine ainsi que les jours fériés colombiens. Et ce dimanche, c’est un doux mélange des deux puisque les locaux ont un week-end prolongé le lundi, mais personne n’a su me dire pour quelle raison, étonnant non ? Donc, les rues de Raquira sont blindées, noires de monde. Mais peu importe, nous avons l’impression d’être au milieu d’une foire au touriste, ce qui nous change quelque peu. En effet, ayant le choix de nous rendre quand on veut sur les sites que l’on visite, nous évitons souvent les grandes influences.
En arrivant dans le village, nous voyons de suite les poteries entassées dans les dépôts qui entourent le centre.
Et la place du village rappelle de quoi vivent ses habitants en présentant des sculptures en terre cuite.
Puis, la ruelle principale est faite de petits magasins colorés vendant malheureusement tous la même chose. Lorsque vous êtes entré dans un, vous êtes rentrés dans tous. Pourtant, une petite balade ici en vaut le coup, par la couleur de ses bâtiments aussi.
Nous continuons, ensuite, jusqu’à la capitale colombienne du lait, la région de Ubaté. Ici, nous vivons un retour en Suisse. Chaque fois que l’on tourne les yeux, une vision plus suisse que la précédente nous saute dessus ; les collines de type jurassiennes, les pâtures d’herbe bien grasse, les vaches noires et blanches (les fribourgeoise comme on les appelle chez nous, et il y a même des magasins de produits laitiers au bord de la route comme au restoroute de gruyère ! Bref, ce passage dans cette vallée nous donne beaucoup de plaisir, comme par exemple lorsque je me suis essayé au jeu typique de Colombie (me rappelle plus le nom), mais également un peu de nostalgie. Le fait de trouver une connexion internet et skyper avec la famille nous a fait un bien énorme.
Si nous traversons cette vallée, c’est en réalité pour rejoindre Zipaquira. Nous arrivons ici avec deux choses à faire ; la cathédrale de sel et la prolongation de notre assurance véhicule. Pour cette dernière, nous aurons perdu la tête à tourner, avec Jil, durant près de deux heures dans la ville passant d’agent en agent, pour finalement en trouver une qui disait le faire. Problèmes techniques ou incompétence, nous n’avons jamais eu la prolongation, ce qui nous a amené au grand centre commercial qui semblerait pourvoir le faire. Après trois heures d’attente (oui, tout ce qui touche à l’administratif est compliqué ici), l’employée réussi enfin à me faire la prolongation, mais aura inséré une mauvaise date de validité et, en annulant l’assurance pour la refaire, aura perdu l’autorisation d’accès au dossier informatique. Et comme il est 18h30 à ce moment-là, les seules personnes encore présente chez l’assureur ne font pas de support technique. Nous nous présenterons donc le lendemain matin et passerons encore 1h pour réaliser la prolongation.
Mais revenons au mouton principal qui nous amène ici ; la cathédrale de sel. Reconnue comme première merveille de Colombie, nous nous rendons, Claire et moi, sans vraiment savoir à quoi nous attendre.
Et bien c’est grandiose ! En réalité, la cathédrale est un des points des mines de sel exploitées depuis 500ans, dont les premiers à utiliser ce gisement de sel, présent grâce aux anciennes mers, était le peuple indigène des Muiscas. Ces mines sont faites de quatre niveaux, représentant quatre périodes d’exploitation. Celle que nous visitons est le troisième, à 180m sous le sommet de la montagne.
Joliment mis en scène, nous visitons différentes galeries dont 13 sont représentative des 13 postes de jésus, de sa naissance jusqu’à sa résurrection. Les sculptures et jeux de lumières sont subjuguant et nous garderont près de 2h dans ce sombre humide.
Mais le clou du spectacle intervient tout de même lorsque l’on arrive sur le balcon de la cathédrale. Le spectacle est simplement grandiose et la photo réussie.
Depuis en bas, la vision est différente mais pas moins jolie.
Enfin, mardi matin, nous repartons pour nous engager dans la tant redoutée capitale colombienne, Bogota…