Quand nous avons quitté Manuel, Herminda et leur famille, nous savions ce pour quoi nous partions. Dans le cadre de notre association HAPPY, nous venions dans une communauté de Guachala pour un projet d’approvisionnement en eau potable. Toutefois, pour tout ce qui concerne le déroulement du projet et la réalisation en étape des travaux, nous développons cela sur notre page web de l’organisation dans cet article. Ici, nous voulons partager sur l’échange culturel qui s’est passé, un échange merveilleux tout particulièrement avec Esther.
En arrivant à Guachala, dans cette petite communauté d’une quarantaine de personne au total, nous sommes loin de nous imaginer se passera. Des liens se tissent, des échanges se font, des différences se sentent. Tout commence le premier jour, lorsque nous parlons de leur projet d’approvisionnement en eau potable. Nous remarquons qu’il est indispensable de bien choisir les mots que nous utilisons afin de bien se comprendre. Culturellement, tout est ok chez eux. Jamais ils ne diront que ce n’est pas possible, ils feront les choses mais peut-être pas comme espéré. C’est pour cela qu’il est indispensable d’être très précis dans les demande faites les uns aux autres, ne pas laisser un petit doute, sous peine que les choses se passent totalement différemment que discutées. Nous avons appris cela tout au long du projet réalisé avec eux, qui nous aura laissé quelques cheveux blancs, bien qu’au final tous se soient montrés disponibles et travailleur, le plus important dans notre aide avec HAPPY.
Mais tout au long de ces 5 jours passés chez eux, nous apprenons également à connaître un rythme et une qualité de vie qui n’est pas celle d’Europe. Ils n’ont ni plus, ni moins, bien au contraire ! Ils ont simplement des choses que nous n’avons pas et vice et versa. Le temps, par exemple, est une chose dont ils disposent. Ils n’ont pas de délai comme imposés chez nous par le paiement des factures, des rendez-vous chez le médecin, des activités extra-scolaires des enfants ! Dans cette communauté, ils n’ont pas non-plus cette culture égoïste que l’on retrouve beaucoup en pays industrialisé. Tout est échange, partage. Tu me repars ma douche, je te prépare un repas… Tu as besoin de carottes, je te prends une courge. Cela leur permet d’avoir une qualité de vie sans l’obligation de disposer d’une quantité d’argent inimaginable en Equateur. Chaque travail réalisé au sein même de la communauté leur permet de ne pas dépenser un argent qu’ils n’ont pas. Mais bien entendu, il y a aussi ce qu’ils n’ont pas. Comme je le disais, ils n’ont ni plus ni moins. Ce qu’ils n’ont pas, par exemple, ce sont des logis tout confort et bien entretenus comme chez nous. L’eau chaude est un produit plutôt cher. Pour installer une douche chauffante il faut compter environ 50$, soit 4 jours de travaille chez eux environ. Mais en plus, il faudra payer l’énergie nécessaire à l’eau chaude, une chose pas toujours possible. Il y a plein de différence comme celles-ci mais rien ne laisse à croire qu’ils sont moins heureux que nous, au contraire. Théophile, lui, nous donne un exemple d’une américains qui était venu visiter la communauté un jour. Il nous dit qu’un membre de la communauté s’était fâché avec le gringo car il disait qu’ils étaient drôlement pauvres. Et bien eux, ne se sentent pas pauvre. Nous aurions certainement besoin d’un peu plus d’argent, dit-il, mais nous avons été éduqué, nous avons un toit, de magnifiques potagers… Nous ne sommes pas riches, c’est clair, mais certainement pas pauvre non-plus. Ce discours nous a touché, car il montre à quel point ils ne se laissent pas aller à des plaintes mais qu’ils travaillent à améliorer leurs vies qui sont déjà un bel exemple pour plus d’un.
Durant le séjour ici, nous auront été aussi immergés dans un rythme et une façon de vivre très locale. Soraya aura tissé beaucoup de liens avec Evelyne. Cette fille de 15 ans, encore à l’école, aura passé beaucoup de temps avec notre ainée. Ensemble, elles se mettent au trico. Soraya connaissaient cette activité dans ses premières années scolaires, mais Evelyne lui aura réappris comment faire et elle ont tricoté durant des heures.
Jimmy, lui, s’est fait deux copains avec qui il aura passé le plus clair de son temps à faire des jeux de garçons. Il leurs a montré comment jouer au hockey et eux comment jouer à la guerre avec 3 bouts de bâtons ! Comme je le disais, des jeux de garçons !
Amélie s’est mêlée à un peu de tous les groupes. Comme d’habitude, notre dernière fait sa vie et rejoint le groupe qui l’enchante au moment où elle le décide. Le dessin avec Soraya et Evelyne lui a assez plu.
Et nous, les parents, nous avons été partagés entre moment d’échange avec la communauté et moments de travail pour ces projets. Mais Claire aura souvent discuté avec Alegra, la doyenne de de la communauté, avec ses 90 ans. De jolis échanges appréciés par mon épouse. Mais elle ne s’est pas contenté de parler, Claire aura aussi passé du temps en cuisine avec Esther pour lui apprendre comment réaliser des plats à l’européenne, ce que Esther et sa famille ont eu l’air de beaucoup apprécier.
Tous ensembles, nous avons aussi eu la chance de les voir danser, en habits traditionnels également. Ils ont reçu une classe d’université américaine du Texas, le lundi, afin de partager avec eux leur culture. Ce fut toute une organisation pour eux dont nous avons profité juste avant de repartir le mardi matin.
Ce fut une petite semaine fort en échange et incroyablement enrichissante. Nous nous réjouissons déjà de retourner les voir au mois d’Aout. Non seulement pour voir l’avancement des travaux du projet 2, mais aussi pour passer à nouveau un peu de temps ensemble, ce qui fut un véritable cadeau cette fois-ci !
Hello,
Je réagis à votre post par une info qui me parait utile, il s’agit d’un éco-hameau qui fonctionne avec l’énergie des éléments et ne paye plus de facture d’électricité depuis de nombreuses années tout en ayant un certain confort. Voici leur site : heol2.org.
Bises à tous les 5
Merci pour le partage,ce n’est que du bonheur,De Bruxelles vous nous faites rêver……Enjoy☀️
Merci beaucoup Myriam… On prend du plaisir à partager et encore plus de voir que c’est apprécié !
Bises d’Uruguay