Récit 3/3
En quittant Belle Gorge samedi en début d’après-midi, nous avons pour objectif de rejoindre Windjana Gorge. Bell river passée, le décor devient plus sinueux et la route s’endurcie un peu. Rien de bien technique, ni vraiment compliqué, mais de nombreuse pierres et quelques corrugations rendent la route parfois désagréable. Nous perdons d’ailleurs le cache de notre lumière extérieure et retrouvons l’ampoule éclatée. Comment cela est arrivé, nous n’en savons rien !
Alors que nous sommes dans une partie justement remplie de pierre tranchante, nous apercevons une voiture à l’arrêt et un jeune homme qui nous fait signe depuis loin. Nous nous arrêtons juste après sa voiture et il nous demande si nous avons un crick. Le sien a explosé et s’est vidé de son huile. Il avoue n’avoir jamais eu à changer un pneu et se trouve bien emprunté. Vous rappelez-vous les australiens qui nous ont réparé les freins électrique de notre remorque… et bien voici le temps de rendre l’appareil et je lui donne un bon coup de main pour fixer son problème de pneu éclaté.
Puis nous repartons pour Windjana, en évoluant sur une route dans un état moyen. C’est à partir de la bifurcation depuis la route principale que le confort se perd totalement. Les corrugations sont fortement prononcées et cette espèce de tôle ondulée fait vibrer l’attelage dans son ensemble. C’est seulement à 80km/h que les secousses commencent à s’affaiblir. Mais à cette vitesse avec une remorque de 1300kg et sur une route de poussière, ça ressemble parfois à du rodéo !
Arrivés au camping, les enfants sont super contents de trouver plein de copains, le camping étant rempli de familles. Ils passent l’après-midi et jusqu’à tard le soir à jouer dans la poussière de cette terre aride, à tel point que la douche est obligatoire avant de se rendre au lit, tant ils sont crades !
C’est dimanche matin que partons faire la marche de Windjana Gorge. Les falaises de cette gorge sont en fait d’anciens récifs marins vieux de 360mio d’années. Leurs formes et leurs couleurs sont superbes. Aussi, la marche longe une rivière quasi asséchée (saison sèche actuellement) et seuls quelques points d’eau sont présents le long du lit. Pour cette raison, nous trouvons une accumulation de crocodiles d’eau douce super impressionnante, pas loin d’une centaine de spécimens en tout. Nous pourrons même en approcher quelques-uns à une distance d’environ 4m. Il faut savoir que les crocodiles d’eau douce ne sont que peu dangereux pour l’homme. Les cas de morsures qui sont répertoriés sont en général dus à un mauvais traitement des crocodiles par l’homme.
Nous décidons de rester ici une seconde nuit. Les enfant se sont fait des copains ici et s’éclatent dans la poussière du camping. Alors se serait cruel de repartir si vite. C’est donc lundi matin que nous nous rendons à Tunnel Creek. Sans savoir exactement ce que nous y trouverions, nous savions que le lieu serait une grotte avec une rivière et qu’il est possible de la parcourir à pied. Mais la surprise en y arrivant fut de taille. L’endroit est splendide. Une colline est percée de part en part créant un tunnel avec un point de lumière au milieu. La hauteur du plafond varie entre 2 et 6m, la largeur atteignant environ une quinzaine de mètres. Les couleurs créées par les jeux de lumière sont belles et la balade au-delà de nos attentes.
C’est ici que nous faisons notre dernière visite sur la Gibb River Road, puis depuis là que nous réalisons les derniers 70 kilomètres sur ce qui est certainement le bout le plus dur que nous aurons eu à rouler. Des trous, du sable, beaucoup de pierres, des corrugations énormes… nous avons bien cru que cela ne se terminerait jamais.
Mais nous finissons par retrouver la route asphaltée, après avoir parcouru à peine plus de 800km, traversé plus d’une dizaine de fois des rivières, bien plus de petits cours d’eau et avec heureusement aucune crevaison ou grosse avarie mécanique. Nous sommes super heureux d’avoir vécu cette expérience bien qu’elle n’ait rien à voir avec le soi-disant isolement d’une route des plus reculée d’Australie… non, non, pas une fois nous aurons trouvé le moyen d’être isolé ou de nous sentir seuls, au contraire, cette Gibb River Road est bien trop fréquentée pour avoir une réputation aussi célèbre. Mais pourtant, si tant de monde s’y rend c’est bien qu’elle offre de merveilleux paysages et qu’il fait bon y être.
Cette aventure vous ne la regreterez jamais, ne l’oublirez jamais non plus tellement elle vous aura epanouit dans toutes ses epreuves.
Un grand merci pour avoir documente votre merveilleux voyage, un vrai plaisir de vous avoir lu.
Bon courage pour toutes continuites.
Amicalement a vous.
Merci Oriana de nous avoir lu et d’avoir laissé un commentaire. Nous continuerons à partager nos expériences avec plaisir et on vous souhaite un bel été
Wouaw j’en ai les frissons….et Amélie princesse de la savane quel bonheur …brrr génial…et pis hop…. tiens un peu de poussière route sur mon clavier… je dois regarder vos images un peu intensément !!!!! Je vous embrasse, merci merci de vos partages merveilleux…moi je m’en vais retrouver mes clients et la poussière des chemins/quads de notre contrée…. bisous bisous
Maryk /LOVE