Partant de la péninsule de Dampier mais avant d’arriver à Karijini, nous réalisons une première halte à Broome afin de régler l’envoi de notre carnet de passage en douane en Afrique du Sud pour l’arrivée de Rhino. Puis, nous enchainons mercredi avec la traversée de ce qui est appelé ici le « big empty » ! Le grand vide, en français, c’est 700km de rien, de plat, de route monotone et de vide. Enfin presque, car il y a tout de même une station-service à Sandfire pour acheter une glace…
Nous faisons une halte pour dormir peu avant Port Hedland, puis arrivons le lendemain au Parc de Karijini. Les paysages avant de rentrer dans le parc sont déjà incroyables, d’un rouge hallucinant et d’une beauté incroyable.
Nous savions que la météo était mauvaise dans la région pour les deux premiers jours de notre présence ici. C’est pourquoi nous avons réservé un tour dans les mines de Rio Tinto, à Tom Price, la deuxième mine la plus grande d’Australie. Juste pour donner une idée ; il faudra 40 ans d’excavation dans une autre mine pour reboucher celle-ci. Et sans aucune surprise, c’est bien du fer que les mines ouvertes fournissent. Sinon, pourquoi la roche aurait-elle cette coloration rouge ? En plus, Tom Price représente exactement le genre de chose que nous vivons fréquemment en Australie. Le tour de la mine nous coute 90$ (soit environ 60euro), alors que lorsque nous voulions visiter celle de Mount Isa, ce n’est pas loin de 300$ qu’il aurait fallu débourser. Donc nous voici super contents et absolument impressionnés par la grandeur de ces engins, de ces excavations, de l’étendue du site.
Quelques chiffres sauront sûrement vous surprendre. Par exemple, les camions-benne ont des roues de 2.9m de diamètre et le véhicule pèse pas moins de 250to pour une capacité de chargement de plus de 100to. Les pelles mécaniques, elles, font 300to pour celles que l’on verra et ont une capacité de 30to à chaque coup de godet ! Mais les pelles les plus grosses qu’on ne verra malheureusement pas font 810to et ont une capacité de 80to à chaque coup de pelle. Ce qui est intéressant à comprendre c’est aussi la densité de cette terre. J’essayais, bon conducteur de travaux que je suis, de calculer le volume que cela représentait. Et à une tare standard d’une terre compactée, même argileuse et trempée, il me semblait que le volume que représentait 30to de matériel était impossible, beaucoup trop de m3 pour un si petit godet de pelle. Mais ce que j’avais oublié, c’est que la terre contenait près de 40% de fer, d’une densité largement supérieure à mes calculs, réduisant considérablement le volume de 30to de matériel. Et oui, le monde des mines est vraiment surprenant et insaisissable avant d’en avoir visité une de cette ampleur, dont les routes intérieures représentent des centaines de kilomètres.
Si nous avons eu la chance de faire la visite avec du soleil, il en sera autrement du reste de la journée. En franchement, on en bavera de retour au parc de Karijini, dans le camping. La plus à rendu la route pleine de flaques de boues, le site de camping est à 70% sous l’eau et seule une petite partie devant les escaliers de notre Héra n’est pas inondée. Le seul moyen pour nous de nous rendre aux toilettes ; monter dans la voiture et traverser l’énorme flaque qui bloque toute notre place.
Heureusement que le lendemain la météo se calme un peu. En plus, nous sommes vraiment gâtés par ces deux dernières semaines de pluie dans la région. Oui, la pluie peut tout gâcher, mais c’est elle aussi qui rend la nature si belle, si verte, car nous allons découvrir un parc de Karijini bien plus vert que tout ce que nous attendions, rendant les contraste incroyable entre ces trois couleurs qui prendront largement la place dans nos yeux, à savoir le bleu du ciel, le rouge de la terre et le vert de la végétation. C’est Joffre Gorge que nous visitons en premier, avec une descente périlleuse dans le fond et une arrivée merveilleuse dans l’amphithéâtre.
Ici à Karijini, c’est bien des gorges que l’on visite. Et habituellement il fait tellement chaud que les différents bassins à traverser sont placés idéalement pour se rafraichir un peu. Mais cette année, rien ne se trouve comme il se doit. Ä la saison de pluie, ils n’ont presque pas eu une goutte, puis maintenant à la saison sèche, des pluies diluviennes s’abattent sur la région. Mais aussi, quand il devrait faire 28 à 35°, nous n’avons que 18 à 20°, ce qui rend l’idée de se baigner quelque peu farfelue. C’est tout de même dans Fernel Pool que nous nous essayons à la baignade. Et une fois dans l’eau, la température est supportable.
La marche dans Dales Gorge est vraiment belle. Nous prenons de plus en plus la mesure de ce que les australiens nous disent depuis si longtemps : « Karijini is the most beautiful park of the country » ! Heureusement que nous sommes venus ici avec méfiance, car on sait ce qui se passe lorsque l’on arrive dans un lieu avec trop d’attente, suite à des commentaires trop positifs d’autres voyageurs. En arrivant à Karijini sans trop d’attente, nous sommes impressionnés par la beauté des lieux.
La visite du parc se termine avec la région de Weano, proche du camping. Je dis proche car les autres régions se trouvent à chaque fois à 40, voir 80km de notre point de base. Ici, seulement 20km sont à parcourir pour arriver à Hancock Gorge. Celle-ci est une des plus connue, mais pas forcément la plus fréquentée car elle présente quelques fortes complications. L’entrée dans la gorge se fait par une pente abrupte, difficile. Ensuite, rapidement, il faut traverser un bassin d’eau montant jusqu’aux cuisses de Claire, dans une eau à une quinzaine de degrés. Juste derrière, un passage offre deux possibilités de le passer. La première consiste à se jeter à l’eau toujours aussi froide mais dans un bassin d’environ 140cm de profondeur, ou la deuxième qui est de passer sur le flanc de la gorge, demandant de grimper sur des pierres lisses et un peu glissante, avec quelques passages risqués.
Quelques deux cents mètres plus loin, c’est le fameux spider walk que l’on doit passer. C’est une gorge étroite où il faut se tenir de chaque côté des parois pour ne pas marcher dans l’eau passant en-dessous. Malheureusement, Amélie est trop petite pour le réaliser, c’est donc sur mon dos qu’elle viendra. Mais son poids additionné au mien aura eu raison du grip de mes chaussures. Je finirai donc le passage les pieds dans l’eau.
Pour terminer cette gorge, il y a un dernier passage qui aura eu raison de Claire et de sa maman. La chute de la première emportant la deuxième aura découragé Carmita de se rendre de l’autre côté du bassin. Claire, elle, retentera le passage avec succès un fois les jambes tremblantes calmées.
Nous terminons la visite de Karijini avec un Lookout depuis le haut des gorges, offrant une vue totalment différente de ces formations.
Une vraie promenade de santé entre vos bains de boues et les rivières froides ! Vous paraissez quand même très lilliputiens devant ces immenses camions !!! Bonne continuation bisous
Oui c’est vrai que les camions sont enorrrrrmes !
Bisous chez vous les amis 😘