Nous prenons gentiment nos marques ici en Afrique du Sud et sommes plutôt content du résultat. Par exemple, en quittant Durban cet après-midi, nous voulions nous rendre au musée Zulu de Eshowe. Mais les travaux sur la route rallonge considérablement le trajet et nous ne sommes plus très sûrs d’y arriver avant la nuit. Forts de notre expérience passée, nous nous lançons tout de même jusqu’à Eshowe et quitte à arriver au dernier moment, nous sommes sûrs que nous trouverons une solution pour bivouaquer en sécurité. Oui, nous sommes toujours prudents, mais la réelle peur n’est plus présente et nous osons un peu plus, sans pour autant transiger à certaines règles, car si nous prenons ce « risque » c’est que nous savons que dans cette petite ville il y a au moins 5 hôtels, chez qui nous aurions parqué notre véhicule pour quelques Rand si les environs nous avaient paru dangereux.
Nous arrivons devant le musée fermé. Mais comme dans la plupart des lieux publics, un garde est présent et nous lui demandons de pouvoir stationner sur le parking gardé. Il nous laisse entrer et nous dormons en sécurité. Et ce n’est pas du luxe, car ce soir je n’aurai pas pu faire face à une situation d’urgence. Depuis quelques jours, en fait depuis que j’ai remonté les galeries de toit sur Rhino, j’ai malheureusement le dos qui me fait souffrir à en pleurer. J’ai bien essayé l’ibuprofène avec de la codéine, mais rien n’y fait, ce doit être plus grave qu’un simple muscle froissé. Du coup, c’est l’ensemble de la famille qui le paie. Claire se retrouve seule pour conduire, cuisiner, gérer les enfants, car moi, lorsque je me mêle de quelque chose je finis constamment par agresser puisque je suis autant irrité qu’irritable !
La décision est donc prise en famille de changer totalement les plans actuels Sud-Africains. Les enfants font preuve de beaucoup d’empathie et de sacrifice (Claire également, mais on l’attend moins d’un enfant), et tous acceptent de tirer un trait sur les lions, éléphants, guépards et autres animaux qu’ils attendaient tant, pour que nous nous rendions directement à Johannesburg où nous avons trouvé une clinique spécialisée sur les problèmes dorsaux. C’est donc cette direction que nous prendrons demain après la visite du musée, car comme nous sommes arrivés ici à Eshowe, il serait dommage de repartir sans le voir.
Nous débutons la journée par l’école. Et aujourd’hui, comme c’est samedi, c’est le jour de l’ « école vivante », qui pourrait correspondre à la culture générale, l’histoire, les sciences. L’idée de cette matière depuis le début du voyage, c’est de faire en fonction de l’endroit où nous sommes. Ce matin, c’est donc une introduction à l’histoire Sud-africaine que Claire donne, avec un accent particulier donné à la culture Zulu, cela étant relativement logique avant de se rendre à la visite d’un musée Zulu.
La découverte du musée commence par des explications d’une guide sur les différents objets quotidiens de l’époque Zulu, comprise entre 1667 et aujourd’hui, avec son apogée atteinte grâce au roi Shaka Zulu entre 1818 et 1828. Nous y voyons leur travail sur la terre glaise, les paniers en rotin ou le bois. Des récipients pour le transport de l’eau aux panier-silos pour le stockage des grains en passant par la boille à lait sculptée dans le bois. Le savoir-faire nécessaire à la création de ces objets est encore présent aujourd’hui dans la nation Zulu, mais est en perdition. De nombreuses associations, dont le musée que nous visitons, encourage la transmission de ces connaissances entre générations en facilitant le gain d’argent généré par ce travail. Le musée organise par exemple des ventes d’objets, de nos jours considérés comme des objets de décoration, pour favoriser le maintien du savoir-faire. A la demande du musée, et par respect pour eux, nous ne publions aucune photo de cette partie du musée.
La suite de la visite concerne une époque plutôt difficile pour les Zulu, celle de l’arrivée des British et des différentes batailles qui en ont suivi. Afin de gagner des terres, l’armée britannique déclara la guerre aux Zulu dans la fin des années 1800. Ils ont même pu enlever le roi (la culture Zulu étant devenue une monarchie sous Shaka Zulu) et ont tenté de le soumettre à leur civilisation, ainsi aurait-il dû prêter allégeance à la Royauté d’Angleterre, ce que le roi Zulu a, bien entendu, refusé. Pourtant, une victoire non négligeable des blancs venus ici aura été la conversion du roi au Christianisme. Cette religion lui convenant, il décida de convertir tous ces citoyens à cette religion, ce qui en fait aujourd’hui la principale de l’Afrique du Sud, avec près de 80% de la population croyant au Christ. Ici, au musée de Fort Nonquai, se trouve un bâtiment de l’époque britannique ainsi qu’une église, reproduction de la première église de la région construite par les missionnaires (dont un prêtre norvégien), qui aura converti les Zulu.
Vraiment intéressante, nous avons apprécié la visite de cet endroit et surtout la présence de guides expliquant les événements importants. Mais maintenant, il est temps de prendre la route et nous rendre ainsi à Johannesburg pour espérer obtenir un rendez-vous rapidement avec un des médecins de la clinique spécialisée. Le voyage ne peut continuer ainsi, car nous payons tous, Claire, les enfants et moi-même de cette situation douloureuse.
Nous réalisons les 580 kilomètres sur deux jours avec un bivouac sauvage à Volksrust, à côté du club de golf. Durant l’ensemble des déplacements, je reste couché dans la capucine alors que Claire conduit avec Soraya pour copilote. Claire a tout de même du mérite. Elle n’a pas souvent roulé Rhino aux Amériques, et là elle se retrouve avec ce mastodonte dans les mains en devant rouler à gauche. Elle s’en sort très bien et nous amène jusqu’au camping que nous avions pointé dans la région de Johannesburg. Nous sommes super satisfait de l’endroit, bien grand et propre, offrant beaucoup d’espace aux enfants pour jouer.
Et c’est une chance de trouver cela, car nous allons rester bloqués pour une longue période. Mon dos me fait énormément souffrir et nous allons devoir investiguer pour trouver une solution. Le voyage ne peut se poursuivre ainsi, du moins pas pour les 10 mois restant…
la douleur , c’est affreux , j’éspère que vous pourrez trouvé a vous soulager ….. ca serais pas mieux de rentré pour repartir plus tard et en forme , je dis ça comme ça , je sais que moi je souffre et je pourrais supportée de très long voyage , rien que d’etre assise sur mon canapé j’ai mal …. Courage a vous 5 Bisous Lili