Voici arrivé ce temps attendu, celui que nous pouvions voir de loin, il y a quatre mois de cela alors que nous venions d’être rapatriés en Suisse. Mais quatre mois, c’est suffisamment long pour vous déstabiliser, et comme vous l’avez lu, repartir n’a finalement pas été une évidence si évidente à certains instants de ce retour imprévu. Mais petit à petit, le goût du voyage prend le dessus, la force de repartir revient et maintenant nous y sommes.
En ce jeudi 12 janvier, nous prenons le train en compagnie de la maman de Claire pour nous rendre à Genève et volé jusqu’à Johannesburg en passant par Abu Dhabi. C’est 21 heures plus tard que nous y arrivons, 27 heures de trajet porte à porte.
Nous savions qu’en arrivant dans la soirée nous n’aurions pas la force de ranger Rhino pour dormir dedans. Alors, nous avons préalablement réservé une chambre familiale dans le Country Park où Rhino est en stockage. Autant le dire, ce fut une idée grandiose ; nous lançons les sacs et nous nous écroulons de sommeil.
C’est vendredi matin, en nous réveillant, que nous réalisons que le décor sud-africain n’est plus du tout le même que celui que nous avions quitté il y a quatre mois ! D’une nature super aride, jaunie par les herbes sans eau et d’arbre ternes sans feuilles, nous passons à une nature luxuriante, d’un vert pétant et tout est rempli, les feuilles ayant repris leur place sur toutes les plantes et les arbres. La faune semble aussi bien plus active, présente. De nombreux oiseaux viennent nous faire coucou durant le petit déjeuner que nous prenons avec comme un air de vacances sur la terrasse de notre chambre.
Comme nous avons passé une très bonne nuit de sommeil, rattrapant une partie des quelques heures qui nous manquaient, nous disposons de peu de temps pour quitter la chambre. Mais c’est tant mieux, car il nous démange de reprendre place dans notre maison, de remettre en ordre notre fidèle Rhino après l’avoir quitté si abruptement ! Je rebranche la batterie moteur, tourne la clé de contact, et comme un chaton Rhino se met à ronronner. Nous le mettons en place sur le site de camping et débutons la mise en route. Je branche cette fois la batterie cellule. Et là aussi, elle est encore à 90% et tout fonctionne à merveille. Rhino semble nous en vouloir moins qu’après le stockage de huit mois en Uruguay. Pendant que Claire et les enfants s’occupent de l’intérieur, je m’attèle à changer les autocollants des drapeaux que nous avons à l’arrière de Rhino, merci Cédric ! Je m’occupe de cette partie plutôt ludique car à quatre dedans pour ranger, c’est déjà la cohue… Au fur et à mesure que Claire prend possession de l’intérieur, elle découvre quelques surprises. Tout d’abord, il y a des crottes de mouche un peu partout, puis quelques cadavres. Et oui, dans la précipitation, nous avons oublié la poubelle dans Rhino en partant ! Mais aussi, dans le coin droit de la capucine, le bouquin posé dans la niche est totalement humide et le fond est mouillé… Notre maison aurait-elle une fuite ? Nous le saurons lorsque nous affronterons une pluie. Mais à part cela, tout semble correct et nous reprenons tous place dans ce petit lieu que nous aimons tant. Et maintenant est venu le temps de rendre cette espace vivant, notamment en remplissant les placards et le frigo, surtout que Ruann et Jade viennent ce soir.
Ruann et Jade sont sud-africains et nous les avions rencontrés une première fois à Durban alors qu’ils étaient en vacances et que, nous, nous venions de recevoir Rhino. Nous avions ensuite été invités chez eux et avions passé un beau moment en leur compagnie. Ils nous ont permis de comprendre un peu le fonctionnement du pays, les différences culturelles, les histoires du passé et du présent. Nous avions reçu une « leçon » culturelle géniale. Et maintenant, comme nous sommes de retour ici, c’était à nous de les inviter. Nous avons prévu une petite spécialité suisse pour eux, une fondue au fromage. Leur réaction à cette annonce est sans équivoque, ils adorent cette idée. C’est donc tous ensemble que nous partageons ce repas et l’ensemble de la soirée, avec d’excellents vins blancs sud-africains et échangeons à nouveau sur tous types de sujet comme de vieux amis. Merci à euc pour cette précieuse présence qui lance à merveille ce (re) départ.
Dimanche, nous partons déjà sur les routes. Nous n’avons finalement pas visité les « immanquables » de Johannesburg. Mais nous avons passé déjà tellement de temps dans ce country park et sur les routes de toute la ville à courir derrière les rendez-vous d’hôpitaux que nous ne pouvons pas rester ici un jour de plus… Alors c’est au Pilansberg que nous partons. Ce parc animalier nous a été conseillé par de très nombreuses personnes et nous comprenons vite pourquoi. Tout d’abord, la topographie du lieu est magnifique. Ensuite, la taille du parc est à échelle humaine, bien plus raisonnable que le Krüger notamment. Puis, la densité d’animaux est forte, nous y trouvons beaucoup de troupeaux rassemblés. Nous n’avions jamais vu, en dix jours de Krüger, autant de zèbres ou de girafes ensemble. Mais il y a peut-être également une explication à cela ; nous arrivons dans un parc d’un vert somptueux, donc avec une profusion important de nourriture pour les animaux. Nous les sentons justement beaucoup plus détendus et calme qu’au Krüger où ils souffraient d’une sècheresse longue de treize mois.
Et du coup, trouver des animaux au milieu de hautes herbes et d’arbres touffus devient bien plus un challenge. Mais cela en vaut la peine, car voir de zèbres, des éléphants ou tout autre animal dans des prés si verts rend l’image d’une beauté que nous ne connaissions pas encore. Les premiers animaux que nous voyons sont la girafe, le Rhino et bien entendu les antilopes.
Nous avons ensuite la chance de tomber sur deux chacals à flancs rayés.
C’est peu de temps après que nous voyons un couple de lions.
Mais actuellement les températures sont assez élevées et nous profitons de la piscine du campement pour passer la mi-journée au « frais » d’une eau qui doit atteindre tout de même les 28° !
Dans cet événement qu’aura été notre retour non planifié en Suisse, il y a certes cette « perte » de 4 mois dans notre voyage, mais il y a tout un tas de gains… pour le simple exemple du Pilansberg, il y a cette flore présente et illuminant les montagnes et les plaines. Il y a aussi cette sérénité que l’on ressent chez les animaux. Mais surtout, il y a tous ces bébés qui sont si minions, ceux des zèbres, des gnous, des chacals… des éléphants ; nous adorons les observer !
Vraiment, la beauté de ce parc du Pilansberg nous rend cette mise en route super palpitant. Nous sommes maintenant lancé et prêt à continuer notre chemin vers de nouvelles découvertes.
Nous sommes très heureux pour vous que l’aventure reprenne avec autant d’intensité… Bon vent !
Merci merci. Salutations africaines