De grosses frayeurs et de superbes moments en Suisse. Jusqu’au 12 janvier 2017

Voici que nous sommes arrivés à cette périodes des fêtes, celle qui justement nous a fait rester quelques semaines de plus au lieu de repartir en Afrique du Sud. Les enfants souhaitaient par-dessus tout passer cette période en compagnie de toute la famille et enfiler les lattes pour glisser sur la neige… Avec quelques expériences mitigées, nous avons passé des moments géniaux par chez nous pour conclure ce retour obligé en Suisse.

Parlons déjà de Noël ; c’est que nos familles sont un peu éclatées et chez nous le Noël se fête 3 fois. Sans que cela soit absolument dans notre idéal, il faut tout de même dire que c’est aussi un plaisir pour les enfants. Trois fêtes, trois gâteaux et trois séances de cadeaux… Cette année, les loulous se sont passablement investis à la confection de ceux qu’ils allaient offrir. Tout le monde a eu plaisir à recevoir le sien. Les deux premières fêtes se sont déroulées proche de chez nous en compagnie de ma maman, puis de mon papa, à chaque fois avec ma sœur et sa famille.

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Puis, est arrivé le temps d’embarquer les bagages pour se rendre au chalet. C’est là, à Einsiedeln, que nous fêterons le troisième Noël, dans le chalet de la famille de Claire, celui dans lequel nous allons depuis maintenant 15 ans ! C’est à chaque fois un pur plaisir de se retrouver là. A peine arrivés, nous sommes déjà comme sur une autre planète. S’il y a bien un endroit dans lequel nous savons que nous allons nous ressourcer, c’est bien celui-ci. Et lorsque nous y fêtons Noël, c’est presque parfait, car pour que ce le soit vraiment, il nous manquait juste la neige.

Et comme souvent, le chalet c’est aussi l’occasion de recevoir plein de monde. Alors pourquoi cela aurait été différent cette année. Nous avons partagé tout un tas de magnifiques instants en compagnie de plein de gens que nous aimons. Jeux de société, balades, cuisine, sorties à ski pour certains, en bob pour d’autres une fois la neige arrivée, je pense que chacun a su trouver chaussure à son pied. Là-haut, nous avons également fêté le passage de l’an. Une bien belle soirée qui aura durée tard, y compris pour les enfants. Nous y avons fait tout un tas d’activités festives et la soirée a été réussie dans sa quasi-totalité.

Et c’est quand même lors de cette soirée que 2017 nous a amené notre première grosse frayeur ! Comme lors de chaque saint-sylvestre au chalet, nous faisons sauter un série de pétards, vésuves et autres fusées. Si tout c’est bien passé dans les petits artifices, la chose s’est méchamment corsée en se mettant aux fusées. Nous avions disposé les fusées après avoir créé des trous dans la terre, utilisée comme support de lancement. Sauf qu’en allumant la première, nous avons découvert bien malgré nous que c’était une très mauvaise idée de procéder ainsi. Le bâton de la fusée a collé à la terre et elle n’est pas partie en l’air. Tous les adultes ont tout de suite compris que quelque chose clochait. J’ai juste eu le temps de crier ATTENTION que Cédric, proche des enfants, a tenté de ramasser le plus de loulous possible pour les protéger… toujours bon d’avoir un pompier avec soit ! Lorsque la fusée a explosé, elle était là, à la hauteur de nos yeux. Heureusement, l’inclinaison de la fusée à fait que les projectiles sont passés quelques mètres au-dessus de nous.

Mais 2017 n’a pas seulement commencé mal pour cela. Depuis notre arrivé au chalet, les enfants font chaque jour 3 heures de ski, dont deux accompagnés par un moniteur. Mais en ce premier jour de l’an, lors de la dernière descente, un événement assez troublant est arrivé. Alors que j’étais en-bas de la télécabine, prêt à recevoir les enfants, je reçois un téléphone de Soraya qui commence ainsi : « Papa ! Déjà, je veux vraiment pas que tu t’inquiètes, maintenant ça va bien… mais du coup on a loupé la télécabine ! » Quand un téléphone commence comme cela, vous imaginez ce qui passe par la tête d’un parent. C’est ensuite que Soraya m’explique ce qu’il vient de se passer. Lors de leur descente libre, sans moniteur, Jimmy a pris de la vitesse pour faire un saut là où il avait l’habitude d’en faire. Sauf que cette fois-ci, de l’autre côté de la bosse arrivait un monsieur qui était également un peu rapide et leurs chemins se sont malheureusement croisés. Soraya et Solène, qui accompagnaient Jimmy, l’ont entendu pousser un énorme cri et elles se sont immédiatement rendues après la bosse pour voir ce qu’il en était. Elles ont découvert Jimmy inconscient sous le poids d’un adulte… Et là, leur réaction a été parfaite. Soraya a dégagé son frère, alors que son amie Solène remontait la piste et plantait les piolets en crois au-dessus de la bosse afin que personne ne vienne encore percuter les accidentés. Il a fallu une trentaine de seconde à Soraya pour retrouver son frère conscient, trente très longues secondes pour elle où son frère ne lui répondait pas. Le monsieur, lui, était conscient mais très confus dans ces agissements. C’est finalement des secouristes qui ont pris soins de tout le monde. Mais le choc a été violent et Jimmy s’en sort bien avec sa demie minute d’inconscience. L’autre homme impliqué, lui, se retrouve avec deux côtes cassées, une commotion cérébrale et une perte de mémoire de tout ce qui s’est passé dans l’heure suivant le choc. Dans pour un début d’année, on a connu mieux.

Nous avons quand même pu terminer notre séjour au Chalet dans les meilleures dispositions. Jimmy a pu retourner sur les pistes avec ses sœurs pour la dernière journée, et heureusement, car durant la nuit la première neige est tombée en quantité pour offrir de magnifiques conditions sachant qu’ils avaient skié sur le la neige de canon avant cela.

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On remercie énormément les personnes qui sont venues passer ces bons moments avec nous !

Ensuite, et bien de retour à Neuchâtel il ne restait plus que 9 jours avant le départ pour l’Afrique. Et vous imaginez bien, durant ces quelques jours et bien c’est préparatif, dernier instants partagés en famille et avec les amis. C’est aussi, presque comme une habitude maintenant, l’occasion d’inviter les gens, si l’envie est là, à passer nous dire au revoir lors d’un petit évènement. Et cette fois-ci, c’est avec une raclette faite sur feu de bois à l’extérieur que nous avons fait cela. Un moment réussi avec à nouveau plein d’amis et la famille.

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C’est d’ailleurs lors de ce moment qu’une rencontre avec une personne que je n’avais plu vue depuis 3 ans à remis en question tout une partie de la réflexion que nous avions faite jusque-là concernant notre retour définitif l’été prochain. Une simple discussion sur une opportunité professionnelle qui me perturbe au plus haut point. J’avais des certitudes jusqu’à cette instant, des idéaux, des utopies… mais la perspective d’un accomplissement professionnel peut tout remettre en question et c’est finalement la conclusion de ce retour non planifiée en Suisse. Toutes nos idées construites durant le voyage sont ébranlées… que ce soit pour les enfants, leurs envies personnelles et scolaires, mais aussi pour nous, parents, sur nos choix éducatifs et professionnels. En fait, en voyageant longtemps, il devient difficile de se faire une idée réaliste de ce qu’est un retour. Alors pour nous, ces 4 mois en Suisse nous ont donné un avant-goût presque grandeur nature. Du moins, toute la partie administrative est faite, il n’y aura plus rien à faire en été. Mais au fond, le plus dur dans un retour, ce n’est pas cela, et pour toutes les raisons qui rendent un retour compliqué, et bien ce redépart en Afrique nous fera le plus grand bien. Car oui, ce qui est difficile à gérer lors de la fin d’un voyage comme celui-ci est bien plus personnel. On se construit des utopies, on se fait des idées de ce que devrait être la vie professionnelle, les relations familiales, mais lorsque l’on voyage on oublie un peu de prendre en compte ce que seraient vraiment nos besoins, nos désirs alors que la configuration sédentaire est mise en place.

Donc, voici maintenant 5 mois devant nous pour tout d’abord se faire plaisir, en prendre encore plein les yeux, partager des moments en famille. Mais aussi, un peu de temps pour prendre en compte ces nouveaux paramètres de retour acquis durant ces 4 mois, et essayer de reconstruire quelque chose qui nous corresponde à tous et surtout un peu plus à la réalité d’une vie en Suisse. Si ça ne tenait qu’à moi et si j’étais le seul et unique paramètre à prendre en compte, je voyagerais tout le reste de ma vie. Mais justement, ma réalité c’est un doux mélange entre moi, Claire, les enfants, la famille, les amis et un mode de vie qui n’est plus nomades depuis longtemps !

Alors, en attendant de trouver des réponses, en route pour l’Afrique et allons retrouver notre Rhino qui nous attend depuis un moment lui aussi 😉

L’Afrique à J-4

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Voici que nous nous trouvons maintenant très proche de ce départ souhaité à 80%… en fait, à 90% je pense ! Oui, nous sommes bien 4 sur 5 à vouloir, attendre, ce nouveau départ. Car notre grande, Soraya, ne le veut pas vraiment. Elle a trouvé des amies et s’en séparer ne l’enchante pas, c’est du moins ce qu’elle dit. Car, au fond, on sait qu’une fois en Afrique elle sera contente aussi. C’est pour cela que je lui ai quand même attribué un 10% 😂.

Donc, nous filerons jeudi soir de Genève, réaliserons une escale aux E.A.U, puis arriverons vendredi à Joburg. Et nous avons déjà une rencontre programmée, avec Ruaan et Jade qui nous avait si bien accueillis en septembre. Et puis, si nos programmes correspondent, c’est avec les Doutz que nous devrions partager quelques apéros !

Mais en attendant, faisons place aujourd’hui à une nouvelle rencontre d’au revoir sous la neige.

On parle de ce retour inattendu. Le 20 décembre 2016

 

Nous voici à quasi un mois du retour en Afrique du Sud, car disons-le tout de suite, tout se présente bien dans ce sens. Mais laissez-nous vous expliquer.

Vous le savez déjà, si nous sommes revenus ici, c’est que j’ai été opéré du dos. Et de ce côté-là, tout va bien. Depuis maintenant près de trois semaines je ne fais plus attention à chaque instant. Je reste prudent mais le rétablissement et la musculature sont maintenant suffisants pour être un peu plus libre. Donc, un souci de moins.

Mais vous l’imaginez bien, si ce dos était le premier souci, le retour nous en a amené bien d’autres. Commençons déjà par le moral. Les 45 premiers jours, nous ne les avons absolument pas calculés. Nous nous sommes sentis comme catapulté de notre aventure, de retour en Suisse sans y avoir même vraiment réfléchi. Alors, nous avons clairement subi, en positif comme en négatif, cette période qui était aussi jalonnée de rendez-vous chez le médecin, pour Claire aussi qui a eu quelques ennuis peu après notre retour et de visite d’amis et famille. Le fait de ne pas trop pouvoir bouger, nous déplacer, à certainement rendu ce retour un peu plus difficile pour moi que pour Claire et les enfants, qui eux se sont quand même réjoui plus rapidement de la situation.

Car il y a bien les gros points positifs de ce retour provisoire ; la famille et les amis ! Et oui, ce sont quand même eux qui manquent le plus lors de voyages au long cours. En plus, l’avantage d’être ici et de ne pas travailler c’est qu’on a vraiment de la disponibilité pour les voir tous avec spontanéité, profiter de chacun de ces instants qui sont précieux. Nous avons fait quelques fêtes, quelques soirées, puis aussi retrouvé des amis de voyage. Tout d’abord, ce sont les Flamants roses migrateurs, la famille Dollet, qui se sont arrêtés sur le chemin les menant de Paris en Haute-Savoie pour nous faire un coucou plus que bienvenu. Une belle journée de samedi partagée sur les hauteurs de notre canton, hors du brouillard, puis dans notre appartement à échanger sur le voyage le futur et le retour à nos vies européennes.

Le week-end suivant, ce sont les Nomades d’un jour qui ont pris la peine de venir depuis Lyon exprès pour nous voir ! Là-aussi, les retrouvailles furent chaleureuses et appréciées de tous. Le temps étant moins propice à la balade, c’est la spécialité du chocolat artisanal neuchâtelois que nous leur avons fait découvrir. Et là-encore, nous passons du super bon temps. Revoir des amis de voyage, ça permet de revivre certains instants avec enthousiasme.

Nous avons, depuis notre retour, également fait quelques soirées entourés de notre famille et de nos amis. Que ce soit au calme à la maison ou en soirée pour faire la fête, depuis que les médecins m’ont donné l’autorisation début novembre, nous avons eu la chance de partager quelques soirées festives. Je pense notamment à mon anniversaire ou dernièrement au concert de Junior Tshaka, où nous avons dansé une grande partie de la nuit.

Revivre des moments comme ceux-ci rend ce retour plus agréable, supportable, car il faut bien le dire le retour n’est pas que plaisir de partager, pas que du bon temps à attendre de repartir. Non, après la période « lune de miel » qui aura duré un peu moins de deux mois, il y a la réalité qui vous rattrape. En fait, je pense que la période « lune de miel » correspond à ce sentiment de ne rien calculer. Ne pas être 100% conscient de ce qui est en train de se mettre en place aide à ne pas trop appréhender. Alors, lorsque la tête commence à réaliser ce qui se passe, les questions arrivent aussi.

Je pense à l’école des enfants par exemple. Si les deux grands étaient heureux de ce retour dans un premier temps, Jimmy déchante de plus en plus. Les enfants de son âge sont moins matures, ne veulent pas travailler à l’école, passent leur temps à chamailler et à se comparer pour savoir qui est le plus beau, le plus fort. Et cela, Jimmy ne l’aime pas du tout. Lui, il veut réussir dans ses entreprises. S’il est à l’école, c’est pour travailler durant les leçons et avoir que du fun à côté, sans se prendre la tête. Et avec des enfants éduqués à coup de GTA sur PlayStation et bercés par des émissions comme Touche Pas A Mon Poste, comment pensez-vous qu’ils aient un seul gramme de respect pour autrui. Je suis peut-être un peu sévère et certainement trop jugeant dans mes propos, mais un brin de colère m’habite dans cette situation dont même les professeurs nous disent être démunis. Alors Jimmy, lui, attend ce nouveau départ avec beaucoup de réjouissance, alors que s’était le plus heureux de rentrer.

Soraya, elle, ne veut pas repartir. Pourtant, sa réintégration m’empêche de dormir la nuit. Nous sommes en ville de Neuchâtel et les enfants de 13ans se comportent comme s’ils vivaient dans les ghettos des années 80… Insultes, moqueries, sentiment de supériorité, harcèlement… la dernière étape serait la violence physique. Alors, ce n’est pas bien différent qu’à notre époque, me direz-vous ! Mais nos enfants ont vécu une telle expérience ces deux dernières années que leur esprit n’est pas du tout en phase à ces gamins éduqués par la sainte babysitter TV et smartphone qui ne parlent que de la dernière vidéo youtube. Alors Soraya est assez forte pour en référer à ses enseignants, demander un règlement du cas en toute maturité en discutant en classe avec l’aide du professeur. Mais pour nous, parents, la situation est dure, remuante. Bien que pour notre fille, cela n’est qu’une mauvaise partie de sa scolarité, mais elle adore l’école, apprendre, travailler et elle s’est créé un groupe d’amis qui lui ressemble un peu plus.

Amélie, elle, n’est toujours pas accoutumée au système scolaire qui lui est totalement inintéressant. La pédagogie et la didactique ne lui correspond absolument pas. Un système où chaque enfant doit se mettre dans la case et où l’individualité ne fait aucun sens. Là où il faut travailler, travailler, et où faire juste est normal, donc pas encouragé, alors que faire faux est mal et réprimandé. Donc pour elle, le nouveau départ n’est qu’une merveilleuse nouvelle d’un point de vue pédagogique. Mais disons-le aussi, elle est très heureuse d’avoir des copains et cela lui plait.

Bon, maintenant revenons à quelque chose de plus positif. Ce petit passage ici nous permet de bien prendre la température du retour définitif qui se passera l’été prochain. Au niveau professionnel, nous avons quelques idées. J’ai déjà eu l’occasion de travailler à 50% ces 8 dernières semaines et ce travaille rependra à notre retour pour une durée d’environ deux mois à nouveau. Claire, elle, sait déjà ce qu’elle veut faire et ne restera qu’à trouver le moment venu.

L’appartement où nous vivrons à notre retour, nous le connaissons déjà. Nous pourrons y habiter qu’environ deux mois après notre retour et nous devrons donc habiter un moment dans notre Rhino en revenant, mais ça c’est plutôt une bonne nouvelle pour nous, une transition soft de la vie de nomade à la vie de sédentaire. Nous avons vraiment tout un tas de projet pour ce retour définitif que nous pouvons imaginer aisément puisque nous le vivons de façon presque réelle actuellement.

Mais avant d’y être pour de bon, il y aura ces quelques mois en Afrique Australe avec au programme un rythme de fou. Je veux dire par là que nous allons croquer ces mois à pleine dent sachant que ce sera la dernière ligne droite. Durant les 26 premiers mois de voyage, nous ne nous sommes pas permis des tonnes de sortie type journée 4×4, tours guidés, etc., en-dehors de ceux que nous avons vécu avec nos parents en visite qui nous ont gâtés. Non, cette fois-ci nous nous permettrons d’être un peu plus en mode « vacances », toujours dans le respect du compte bancaire, on est bien d’accord L !

Puis, avant cela encore, il y a 3 semaines en Suisse. Ecole et diverses activités professionnelles, administratives, logistiques, etc. Deux semaines seront durant les vacances scolaires des enfants, et nous irons dans le chalet de la grand-maman de Claire, à la montagne, en espérant que la neige y arrive, puis ensuite une dernière ronde à Neuchâtel avant de filer autour du 11 janvier sur Johannesburg.

Voici pour le pointage du moment, et on se réjouit de pouvoir à nouveau partager de belles photos dans un cadre un peu plus exotique.

Et puisque la période le veux, nous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année à tous et vous disons à bientôt pour de nouvelles aventures !

PS : suite à la relecture du post et certains commentaires Facebook, il me semblait important de clarifier un point de vue sur la scolarité. A aucun moment ce sont les professeurs à titre privé qui sont mis en cause. Nous avons eu quelques contact et typiquement les professeurs de Jimmy, par exemple, semblent supers. C’est réellement le système pédagogique et les méthodes d’apprentissage et de formatage que nous avons du mal à tolérer, et cela est dicté par le programme scolaire réalisé par des technocrates…