Une journée galère, bis ! 18 janvier 2017

Bon, et bien, que dire de cette journée du 18 janvier ?

Certainement pas que du mal, mais niveau chance, on n’a pas été gâté… Je me rappelle de notre premier départ, au Canada, lorsque nous avions eu cette première journée galère dans la région de Tadoussac. Il faut croire que les départs se ressemblent puisque nous venons, une semaine à peine après notre (re) départ, de vivre cette journée un peu pourrie.

Je commence… hier, nous avons fait un peu de route depuis le Pilansberg en direction du Lesotho. Après une nuit correcte dans une station-service, rien de bien glamour je vous l’accorde, nous reprenons notre route gaiement. Après environ une heure et demie, nous quittons l’autoroute pour prendre un chemin de traverse devant nous faire économiser 150km en comparaison avec la route principale. Très vite la qualité de l’asphalte se dégrade et de nombreux nid de poule, voire d’autruche, apparaissent. Cela reste malgré tout correct et j’arrive à maintenir une vitesse de 60 à 100km/h en faisant quelque peu le slalom pour éviter les séries de trous. Alors qu’Amélie regarde à l’avant pour demander à Claire des informations pour son école, une espèce d’oie ou canard sauvage décide de s’envoler juste devant nous. Elle surgit des hautes herbes sur le côté de la route et atterrit en plein dans notre pare-brise. A presque 100km/h, ni l’oiseau ni le pare-brise n’ont eu la moindre chance de survie. Tout le monde est un peu choqué, Amélie qui regardait justement à l’avant l’est spécialement. Et voici le résultat :

J’arrête un véhicule et lui demande dans quelle ville j’ai le plus de chance de trouver un nouveau pare-brise. Il me conseille de faire demi-tour et de retourner à Winburg. C’est aussi la réflexion que je m’étais faite, car s’il n’y en a pas à cette endroit alors il suffisait de continuer jusqu’à Bloomfontein. Alors que si nous tentions d’aller jusqu’au Lesotho et qu’il n’y avait pas de pare-brise dans la dernière ville sud-africaine, ce n’est pas dans le petit pays du royaume du lesotho que nous allions le trouver. Et finalement, ce n’est pas non plus à Winburg que nous trouvons notre bonheur. Alors nous faisons route pour Bloomfontein.

Environ une heure un quart nous sépare de la grande ville à l’influence claire des afrikaners. Nous décidons de consacrer, en route, une partie de notre data internet de notre puce africaine pour trouver un atelier pare-brise ou un garage Iveco. Le premier auquel Claire téléphone semble très compétent et nous annonce un prix tellement dérisoire que ma réaction et proche de celle-ci : « à ce prix-là, cela en vaut presque le coup pour ajouter une nouvelle histoire à notre voyage » ! On est d’accord, on aurait préféré garder cet argent dans notre poche, mais en comparaison au prix que cela nous aurait coûté en Suisse cela semble dérisoire. Le prix semble si peu élevé que Claire appelle le garage Iveco, on se dit que s’ils ont le même prix nous pourrions faire une vidange en même temps. Et bien non, eux sont presque au prix Suisse, entre 450 et 700 Euros nous annoncent-ils. Le choix est fait, après avoir appelé à nouveau le premier, nous allons chez lui pour fait un changement de pare-brise à 125 Euros, matériel, main-d’œuvre et TVA compris ! Une réflexion que nous nous faisons, c’est qu’encore une fois nous sommes très contents de notre choix de porteur Iveco pour notre camping-car. Tout se trouve facilement, et les gens connaissent le véhicule.

Tout va très vite et étant à moins de deux heures de route du Lesotho, nous décidons de nous rendre à Maseru, la capitale, maintenant. Les paysages qui défilent sont superbes et la route dans un état excellent. Alors, à 16h nous nous présentons à la douane. Et à 16h30, nous sommes dans cette état monarchique du Lesotho, grand comme une demie fois la Suisse et peuplé d’à peine 2.5 moi de personnes environ. Mais durant ce passage de douane, une nouvelle catastrophe arrive. Claire avait coincé sa veste, hier, en remontant la fenêtre du côté passager. Et aujourd’hui, en claquant la porte pour se rendre à un des bureaux de la douane, la fenêtre est simplement tombée au fond de la portière. Et cela ne pouvait arriver une heure en arrière, lorsque nous étions à Bloomfontein avec un garage Iveco sous la main… Misère, nous sommes définitivement bénis !

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Il est trop tard pour chercher un garage, nous sommes dans la capitale, un bivouac sauvage ne me permettrait pas de réaliser un essai de réparation moi-même, alors nous allons dans un backpacker avec site de camping pour tenter une réparation maison. Et nous arrivons dans un endroit assez joli, bien que beaucoup trop cher. Peu importe, nous n’avons pas trop le choix. Nous nous installons et pendant que Claire prépare le souper, que j’essaie de réparer la fenêtre, les loulous retrouvent le plaisir de sortir leurs jeux d’extérieur et ainsi de passer du temps les mains dans la terre. Après une heure environ, je m’arrête pour laisser sécher la colle époxy. Mais non, rien n’y fait, la colle ne résiste pas et le support en plastic du mécanisme rompt à nouveau.

Ce n’est finalement que le lendemain que j’arriverai à régler provisoirement le problème. Heureusement le backpacker où nous dormons dispose d’une perceuse. J’arrive à m’arranger pour fixer la fenêtre au mécanisme d’une façon peu orthodoxe. Je perce, je vis et cela semble tenir. Par-dessus, je fourre un demi kilo de colle de construction pour maintenir les deux pièces supports ensemble. Nous verrons bien si cela fonctionne mais au moins la fenêtre n’est plus au fond et nous ne risquons pas que quelqu’un rentre pour nous voler.

 

Un (re) début palpitant dans une Afrique verte. Du 12 au 17 janvier 2017

 

Voici arrivé ce temps attendu, celui que nous pouvions voir de loin, il y a quatre mois de cela alors que nous venions d’être rapatriés en Suisse. Mais quatre mois, c’est suffisamment long pour vous déstabiliser, et comme vous l’avez lu, repartir n’a finalement pas été une évidence si évidente à certains instants de ce retour imprévu. Mais petit à petit, le goût du voyage prend le dessus, la force de repartir revient et maintenant nous y sommes.

En ce jeudi 12 janvier, nous prenons le train en compagnie de la maman de Claire pour nous rendre à Genève et volé jusqu’à Johannesburg en passant par Abu Dhabi. C’est 21 heures plus tard que nous y arrivons, 27 heures de trajet porte à porte.

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Nous savions qu’en arrivant dans la soirée nous n’aurions pas la force de ranger Rhino pour dormir dedans. Alors, nous avons préalablement réservé une chambre familiale dans le Country Park où Rhino est en stockage. Autant le dire, ce fut une idée grandiose ; nous lançons les sacs et nous nous écroulons de sommeil.

C’est vendredi matin, en nous réveillant, que nous réalisons que le décor sud-africain n’est plus du tout le même que celui que nous avions quitté il y a quatre mois ! D’une nature super aride, jaunie par les herbes sans eau et d’arbre ternes sans feuilles, nous passons à une nature luxuriante, d’un vert pétant et tout est rempli, les feuilles ayant repris leur place sur toutes les plantes et les arbres. La faune semble aussi bien plus active, présente. De nombreux oiseaux viennent nous faire coucou durant le petit déjeuner que nous prenons avec comme un air de vacances sur la terrasse de notre chambre.

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Comme nous avons passé une très bonne nuit de sommeil, rattrapant une partie des quelques heures qui nous manquaient, nous disposons de peu de temps pour quitter la chambre. Mais c’est tant mieux, car il nous démange de reprendre place dans notre maison, de remettre en ordre notre fidèle Rhino après l’avoir quitté si abruptement ! Je rebranche la batterie moteur, tourne la clé de contact, et comme un chaton Rhino se met à ronronner. Nous le mettons en place sur le site de camping et débutons la mise en route. Je branche cette fois la batterie cellule. Et là aussi, elle est encore à 90% et tout fonctionne à merveille. Rhino semble nous en vouloir moins qu’après le stockage de huit mois en Uruguay. Pendant que Claire et les enfants s’occupent de l’intérieur, je m’attèle à changer les autocollants des drapeaux que nous avons à l’arrière de Rhino, merci Cédric ! Je m’occupe de cette partie plutôt ludique car à quatre dedans pour ranger, c’est déjà la cohue… Au fur et à mesure que Claire prend possession de l’intérieur, elle découvre quelques surprises. Tout d’abord, il y a des crottes de mouche un peu partout, puis quelques cadavres. Et oui, dans la précipitation, nous avons oublié la poubelle dans Rhino en partant ! Mais aussi, dans le coin droit de la capucine, le bouquin posé dans la niche est totalement humide et le fond est mouillé… Notre maison aurait-elle une fuite ? Nous le saurons lorsque nous affronterons une pluie. Mais à part cela, tout semble correct et nous reprenons tous place dans ce petit lieu que nous aimons tant. Et maintenant est venu le temps de rendre cette espace vivant, notamment en remplissant les placards et le frigo, surtout que Ruann et Jade viennent ce soir.

Ruann et Jade sont sud-africains et nous les avions rencontrés une première fois à Durban alors qu’ils étaient en vacances et que, nous, nous venions de recevoir Rhino. Nous avions ensuite été invités chez eux et avions passé un beau moment en leur compagnie. Ils nous ont permis de comprendre un peu le fonctionnement du pays, les différences culturelles, les histoires du passé et du présent. Nous avions reçu une « leçon » culturelle géniale. Et maintenant, comme nous sommes de retour ici, c’était à nous de les inviter. Nous avons prévu une petite spécialité suisse pour eux, une fondue au fromage. Leur réaction à cette annonce est sans équivoque, ils adorent cette idée. C’est donc tous ensemble que nous partageons ce repas et l’ensemble de la soirée, avec d’excellents vins blancs sud-africains et échangeons à nouveau sur tous types de sujet comme de vieux amis. Merci à euc pour cette précieuse présence qui lance à merveille ce (re) départ.

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Dimanche, nous partons déjà sur les routes. Nous n’avons finalement pas visité les « immanquables » de Johannesburg. Mais nous avons passé déjà tellement de temps dans ce country park et sur les routes de toute la ville à courir derrière les rendez-vous d’hôpitaux que nous ne pouvons pas rester ici un jour de plus… Alors c’est au Pilansberg que nous partons. Ce parc animalier nous a été conseillé par de très nombreuses personnes et nous comprenons vite pourquoi. Tout d’abord, la topographie du lieu est magnifique. Ensuite, la taille du parc est à échelle humaine, bien plus raisonnable que le Krüger notamment. Puis, la densité d’animaux est forte, nous y trouvons beaucoup de troupeaux rassemblés. Nous n’avions jamais vu, en dix jours de Krüger, autant de zèbres ou de girafes ensemble. Mais il y a peut-être également une explication à cela ; nous arrivons dans un parc d’un vert somptueux, donc avec une profusion important de nourriture pour les animaux. Nous les sentons justement beaucoup plus détendus et calme qu’au Krüger où ils souffraient d’une sècheresse longue de treize mois.

Et du coup, trouver des animaux au milieu de hautes herbes et d’arbres touffus devient bien plus un challenge. Mais cela en vaut la peine, car voir de zèbres, des éléphants ou tout autre animal dans des prés si verts rend l’image d’une beauté que nous ne connaissions pas encore. Les premiers animaux que nous voyons sont la girafe, le Rhino et bien entendu les antilopes.

Nous avons ensuite la chance de tomber sur deux chacals à flancs rayés.

C’est peu de temps après que nous voyons un couple de lions.

Mais actuellement les températures sont assez élevées et nous profitons de la piscine du campement pour passer la mi-journée au « frais » d’une eau qui doit atteindre tout de même les 28° !

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Dans cet événement qu’aura été notre retour non planifié en Suisse, il y a certes cette « perte » de 4 mois dans notre voyage, mais il y a tout un tas de gains… pour le simple exemple du Pilansberg, il y a cette flore présente et illuminant les montagnes et les plaines. Il y a aussi cette sérénité que l’on ressent chez les animaux. Mais surtout, il y a tous ces bébés qui sont si minions, ceux des zèbres, des gnous, des chacals… des éléphants ; nous adorons les observer !

Vraiment, la beauté de ce parc du Pilansberg nous rend cette mise en route super palpitant. Nous sommes maintenant lancé et prêt à continuer notre chemin vers de nouvelles découvertes.

De grosses frayeurs et de superbes moments en Suisse. Jusqu’au 12 janvier 2017

Voici que nous sommes arrivés à cette périodes des fêtes, celle qui justement nous a fait rester quelques semaines de plus au lieu de repartir en Afrique du Sud. Les enfants souhaitaient par-dessus tout passer cette période en compagnie de toute la famille et enfiler les lattes pour glisser sur la neige… Avec quelques expériences mitigées, nous avons passé des moments géniaux par chez nous pour conclure ce retour obligé en Suisse.

Parlons déjà de Noël ; c’est que nos familles sont un peu éclatées et chez nous le Noël se fête 3 fois. Sans que cela soit absolument dans notre idéal, il faut tout de même dire que c’est aussi un plaisir pour les enfants. Trois fêtes, trois gâteaux et trois séances de cadeaux… Cette année, les loulous se sont passablement investis à la confection de ceux qu’ils allaient offrir. Tout le monde a eu plaisir à recevoir le sien. Les deux premières fêtes se sont déroulées proche de chez nous en compagnie de ma maman, puis de mon papa, à chaque fois avec ma sœur et sa famille.

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Puis, est arrivé le temps d’embarquer les bagages pour se rendre au chalet. C’est là, à Einsiedeln, que nous fêterons le troisième Noël, dans le chalet de la famille de Claire, celui dans lequel nous allons depuis maintenant 15 ans ! C’est à chaque fois un pur plaisir de se retrouver là. A peine arrivés, nous sommes déjà comme sur une autre planète. S’il y a bien un endroit dans lequel nous savons que nous allons nous ressourcer, c’est bien celui-ci. Et lorsque nous y fêtons Noël, c’est presque parfait, car pour que ce le soit vraiment, il nous manquait juste la neige.

Et comme souvent, le chalet c’est aussi l’occasion de recevoir plein de monde. Alors pourquoi cela aurait été différent cette année. Nous avons partagé tout un tas de magnifiques instants en compagnie de plein de gens que nous aimons. Jeux de société, balades, cuisine, sorties à ski pour certains, en bob pour d’autres une fois la neige arrivée, je pense que chacun a su trouver chaussure à son pied. Là-haut, nous avons également fêté le passage de l’an. Une bien belle soirée qui aura durée tard, y compris pour les enfants. Nous y avons fait tout un tas d’activités festives et la soirée a été réussie dans sa quasi-totalité.

Et c’est quand même lors de cette soirée que 2017 nous a amené notre première grosse frayeur ! Comme lors de chaque saint-sylvestre au chalet, nous faisons sauter un série de pétards, vésuves et autres fusées. Si tout c’est bien passé dans les petits artifices, la chose s’est méchamment corsée en se mettant aux fusées. Nous avions disposé les fusées après avoir créé des trous dans la terre, utilisée comme support de lancement. Sauf qu’en allumant la première, nous avons découvert bien malgré nous que c’était une très mauvaise idée de procéder ainsi. Le bâton de la fusée a collé à la terre et elle n’est pas partie en l’air. Tous les adultes ont tout de suite compris que quelque chose clochait. J’ai juste eu le temps de crier ATTENTION que Cédric, proche des enfants, a tenté de ramasser le plus de loulous possible pour les protéger… toujours bon d’avoir un pompier avec soit ! Lorsque la fusée a explosé, elle était là, à la hauteur de nos yeux. Heureusement, l’inclinaison de la fusée à fait que les projectiles sont passés quelques mètres au-dessus de nous.

Mais 2017 n’a pas seulement commencé mal pour cela. Depuis notre arrivé au chalet, les enfants font chaque jour 3 heures de ski, dont deux accompagnés par un moniteur. Mais en ce premier jour de l’an, lors de la dernière descente, un événement assez troublant est arrivé. Alors que j’étais en-bas de la télécabine, prêt à recevoir les enfants, je reçois un téléphone de Soraya qui commence ainsi : « Papa ! Déjà, je veux vraiment pas que tu t’inquiètes, maintenant ça va bien… mais du coup on a loupé la télécabine ! » Quand un téléphone commence comme cela, vous imaginez ce qui passe par la tête d’un parent. C’est ensuite que Soraya m’explique ce qu’il vient de se passer. Lors de leur descente libre, sans moniteur, Jimmy a pris de la vitesse pour faire un saut là où il avait l’habitude d’en faire. Sauf que cette fois-ci, de l’autre côté de la bosse arrivait un monsieur qui était également un peu rapide et leurs chemins se sont malheureusement croisés. Soraya et Solène, qui accompagnaient Jimmy, l’ont entendu pousser un énorme cri et elles se sont immédiatement rendues après la bosse pour voir ce qu’il en était. Elles ont découvert Jimmy inconscient sous le poids d’un adulte… Et là, leur réaction a été parfaite. Soraya a dégagé son frère, alors que son amie Solène remontait la piste et plantait les piolets en crois au-dessus de la bosse afin que personne ne vienne encore percuter les accidentés. Il a fallu une trentaine de seconde à Soraya pour retrouver son frère conscient, trente très longues secondes pour elle où son frère ne lui répondait pas. Le monsieur, lui, était conscient mais très confus dans ces agissements. C’est finalement des secouristes qui ont pris soins de tout le monde. Mais le choc a été violent et Jimmy s’en sort bien avec sa demie minute d’inconscience. L’autre homme impliqué, lui, se retrouve avec deux côtes cassées, une commotion cérébrale et une perte de mémoire de tout ce qui s’est passé dans l’heure suivant le choc. Dans pour un début d’année, on a connu mieux.

Nous avons quand même pu terminer notre séjour au Chalet dans les meilleures dispositions. Jimmy a pu retourner sur les pistes avec ses sœurs pour la dernière journée, et heureusement, car durant la nuit la première neige est tombée en quantité pour offrir de magnifiques conditions sachant qu’ils avaient skié sur le la neige de canon avant cela.

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On remercie énormément les personnes qui sont venues passer ces bons moments avec nous !

Ensuite, et bien de retour à Neuchâtel il ne restait plus que 9 jours avant le départ pour l’Afrique. Et vous imaginez bien, durant ces quelques jours et bien c’est préparatif, dernier instants partagés en famille et avec les amis. C’est aussi, presque comme une habitude maintenant, l’occasion d’inviter les gens, si l’envie est là, à passer nous dire au revoir lors d’un petit évènement. Et cette fois-ci, c’est avec une raclette faite sur feu de bois à l’extérieur que nous avons fait cela. Un moment réussi avec à nouveau plein d’amis et la famille.

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C’est d’ailleurs lors de ce moment qu’une rencontre avec une personne que je n’avais plu vue depuis 3 ans à remis en question tout une partie de la réflexion que nous avions faite jusque-là concernant notre retour définitif l’été prochain. Une simple discussion sur une opportunité professionnelle qui me perturbe au plus haut point. J’avais des certitudes jusqu’à cette instant, des idéaux, des utopies… mais la perspective d’un accomplissement professionnel peut tout remettre en question et c’est finalement la conclusion de ce retour non planifiée en Suisse. Toutes nos idées construites durant le voyage sont ébranlées… que ce soit pour les enfants, leurs envies personnelles et scolaires, mais aussi pour nous, parents, sur nos choix éducatifs et professionnels. En fait, en voyageant longtemps, il devient difficile de se faire une idée réaliste de ce qu’est un retour. Alors pour nous, ces 4 mois en Suisse nous ont donné un avant-goût presque grandeur nature. Du moins, toute la partie administrative est faite, il n’y aura plus rien à faire en été. Mais au fond, le plus dur dans un retour, ce n’est pas cela, et pour toutes les raisons qui rendent un retour compliqué, et bien ce redépart en Afrique nous fera le plus grand bien. Car oui, ce qui est difficile à gérer lors de la fin d’un voyage comme celui-ci est bien plus personnel. On se construit des utopies, on se fait des idées de ce que devrait être la vie professionnelle, les relations familiales, mais lorsque l’on voyage on oublie un peu de prendre en compte ce que seraient vraiment nos besoins, nos désirs alors que la configuration sédentaire est mise en place.

Donc, voici maintenant 5 mois devant nous pour tout d’abord se faire plaisir, en prendre encore plein les yeux, partager des moments en famille. Mais aussi, un peu de temps pour prendre en compte ces nouveaux paramètres de retour acquis durant ces 4 mois, et essayer de reconstruire quelque chose qui nous corresponde à tous et surtout un peu plus à la réalité d’une vie en Suisse. Si ça ne tenait qu’à moi et si j’étais le seul et unique paramètre à prendre en compte, je voyagerais tout le reste de ma vie. Mais justement, ma réalité c’est un doux mélange entre moi, Claire, les enfants, la famille, les amis et un mode de vie qui n’est plus nomades depuis longtemps !

Alors, en attendant de trouver des réponses, en route pour l’Afrique et allons retrouver notre Rhino qui nous attend depuis un moment lui aussi 😉