Le Kruger Park, un début de rêve. Partie 1 – Du 4 au 5 septembre 2016

C’est dimanche matin que nous arrivons au parc national de Kruger. Nous sommes un peu interrogatifs pour l’hébergement car nous savons qu’il est difficile de trouver de bons sites de camping sans réserver des semaines à l’avance. Nous nous présentons à la porte de Malelane pour débuter le safari. Et ça commence plutôt bien, en regardant simplement en-bas du pont.

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Les premières formalités remplies, nous rentrons dans le Kruger avec déjà la certitude de pouvoir camper deux nuits à Berg-en-Dal. C’est d’ailleurs directement là que nous nous rendons avec les yeux ouvert à la découverte de la vie sauvage. Et nous sommes déjà servis en à peine 45 minutes. Oui, c’est le temps qu’il nous aura fallu pour parcourir les 13 premiers kilomètres. Il faut dire que nous voyons notre premier Kudu.

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Notre premier éléphant.

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Quelques antilopes, un oiseau coloré et une belle girafe.

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Arrivés à Berg-en-Dal, pendant que Claire prépare le repas, je me rends avec les enfants à l’office. Les loulous y trouvent un petit musée avec, notamment, des cornes de rhino de 1.5m. Et moi, je me renseigne pour les prochaines nuits dans le parc. L’employée qui va s’occuper de cela fera un super travaille. Ce n’est pas moins de 30 minutes que je passe avec elle, alors qu’elle fait de nombreux appels pour nous dénicher des sites de camping aux meilleurs endroits. Elle réussira à nous arranger des places à Lower Sabie et Satara, deux lieux super prisés pour la présence de prédateurs tels que le lion ou le guépard. Nous sommes aux anges et nous réjouissons déjà de l’ensemble du safari.

Les heures chaudes, de 12h à 15h, ne sont pas super propices à la découverte d’animaux, qui se trouvent souvent être à la sieste durant ces heures. Nous repartons alors du camping ce pic de chaleur passé (33 à 38°). Et pour continuer avec nos grandes premières, nous tombons sur un bon nombre des cousins de notre fidèle maison roulante, les Rhino ! La rencontre avec un de ces représentants du « Big Five » à quelque chose de très spécial. Et oui, notre camping-car en est un, alors il fallait que les présentations soient faites une fois. Et à proximité de ceux-ci, quelques jolis oiseaux.

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Nous continuons notre petite virée et voyons encore quelques éléphants, des girafes, nos premiers buffles d’Afrique, et notre premier phacochère (comme il m’a rappelé le film du Roi Lion celui-là).

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C’était une sacrée première journée, mais qui ne se terminera pas ainsi. Juste devant la porte du camping, à 5 minutes de la fermeture des portes, nous avons la chance de voir des Wild Dog avec leurs énormes oreilles rondes.

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Lundi matin, on se lève à 5h45 histoire de décoller à 6h tapant, à l’ouverture des portes du camping. Ben franchement, on aurait pu dormir une heure de plus car avant 7h30 nous n’avons pas observé beaucoup de mouvements. Mais peu importe, ça fait partie du jeu du safari, on ne peut être gagnants à tous les coups. Et en plus, nous avions prévu de rouler, aujourd’hui, le long de la Crocodile River jusqu’à crocodile bridge. Il aura fallu changer de plan, car cette route non asphaltée est trop « tôle ondulée » pour y prendre du plaisir alors que mon dos est toujours franchement mal en point. On change donc d’itinéraire et ce sera que du positif. La route, bien que non asphaltée, que nous prenons est correct, puis nous voyons quelques animaux bien jolis, comme les oiseaux, et bien gros, comme des Rhinos. Nous observons aussi nos premiers zèbres du park.

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Tout cela avant de nous installer pour l’école et le diner sur une aire de pique-nique avec de l’ombre, un bien précieux avec cette chaleur. On comprend mieux pourquoi les animaux ne sont pas actifs durant ces heures, nous on n’était pas bien frais !

Puis le safari continu jusqu’au point d’eau que nous visions pour se parquer, finir l’école et manger un fruit. Nous nous disions que si on restait suffisamment longtemps devant ce point d’eau, nous aurions la possibilité d’observer les animaux venant s’y rafraichir. On l’espérait, mais on n’osait pas vraiment le dire, nous aimerions quand même voir un de ces félins, un de ces prédateurs tant redouté. Mais en arrivant, ce sont simplement deux Rhinos se baignant, allongés dans la « piscine » que nous trouvons.

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Puis, soudainement, ils se lèvent et approche petit à petit de leur cousin, notre Rhino. Nous finissons par les avoir à moins de 10m de notre fenêtre pour les observer, comme jamais on n’aurait imaginé pouvoir le faire.

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Subitement, Claire s’agite à la fenêtre de la capucine, venant de se réveiller de la sieste et nous interpelle. Oui, c’est bien cela, un félin est en approche du point d’eau. Il nous faut l’observer quelques secondes pour en être sûrs, c’est un Léopard ! Mais quelle chance incroyable nous avons depuis notre arrivée dans ce parc. Nous l’espérions, puis nous l’avons… les enfants autant que les parents, nous sommes tous excités comme des puces mais devons garder notre calme pour ne pas l’effrayer. Car nous le remarquons, dès que nous faisons un peu trop de bruit, il regarde dans notre direction. Ça y est, nous sommes en face de notre premier léopard !

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En rentrant au camping, après une deuxième journée à nouveau super remplie et fructueuse, nous faisons deux derniers petits arrêts « observation ». Le premier, c’est pour un lion mâle, rien que cela. Il est couché là, se repose comme un pacha. Puis le deuxième, c’est pour voir un super mignon bébé rhino. Une espèce de modèle réduit trop chou de son énorme parent. On n’aurait pas cru qu’un bébé rhino nous ferait tant craquer…

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Toujours au ralenti, nos premières vraies découverte de la faune africaine. Du 30 aout au 3 septembre.

Toujours dans l’attente de cette infiltration qui, nous l’espérons, devrait soulager ces maudites douleurs dorsales, nous sommes gentiment las de ne rien faire, stoppés depuis 10 jours à Johannesburg. Nous savons que cette situation n’est pas que négative. Comme nous l’ont commenté beaucoup d’amis sédentaires ou voyageurs, nous avions à nouveau un rythme de fou durant ces mois de voyage en Océanie. Nous avons adoré tout ce que nous avons fait, mais si nous l’avions fait en 10 mois au lieu de 7, ça n’aurait sûrement dérangé personne. C’est donc un des côtés positif de la situation de ces derniers jours, avoir le temps de faire les choses très tranquillement, ce qui d’ailleurs nous permet de trouver un rythme scolaire convenable.

Mais voilà, quand même, il arrive un moment comme maintenant où l’envie de bouger démange les membres. Alors, étant donné que le prochains rendez-vous est dans deux jours et demi, nous décidons de nous rendre au Krugersdorp, réserve privée proche de Johannesburg. C’est surtout pour la vie sauvage africaine que nous avions tiré un trait sur la partie asiatique de notre tour du monde, pour ses animaux que l’on ne voit généralement que dans les documentaires, assis dans nos salons occidentaux. Donc, plutôt que de retourner dans le camping de Muldersdrift, nous prenons la route pour Krugersdorp après la nuit passée sur le parking de l’hôpital. Et oui, à 25 Rand les 24h (1,50 Euro) pour un lieu fermé et gardé à Johannesburg, on aurait été bête de s’en priver.

Nous arrivons en fin de matinée au parc. Et la première chose que nous faisons, c’est la partie aux lions. Le Krugersdorp game reserve a une partie réservée aux lions, ce n’est pas sauvage comme d’autre réserves mais, pour un début, ça fera l’affaire. Nous voyons bien 2 lions et 3 lionnes dans un « petit » enclos et cela nous plait malgré le fait que leur espace ne soit pas immense. Mais nous voulions voir, ou plutôt trouver, ces bêtes par nous-même. Les rangers nous avaient dit que dans la « grande » partie nous en avions la possibilité. Nous y passons donc 3h (la boucle fait quelques 3 kilomètres). Nous y faisons l’école, mangeons le diner (le ranger nous passera d’ailleurs un coup de téléphone pour être sûr que nous n’avons pas été dévorés) puis repartons pour un deuxième tour de boucle, en étant bien attentif. Et là, réussissant à peine à différencier son beige de celui des herbes sèches, nous repérons une lionne, jackpot ! Nous sommes excités comme des puces et prenons le temps de l’observer.

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Nous voyons que le reste du groupe est quelque peu caché un peu plus haut. Ne pouvant les voir de la route du bas, nous continuons la boucle pour les voir du dessus. C’est depuis en-haut que nous verrons la petite tribu se reposant à l’ombre d’un buisson, quand le mâle nous fera le plaisir de se lever pour nous montrer sa crinière. Wouaaawww, nous sommes aux anges, la journée démarre bien !

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Mais ce n’est pas tout. Selon la description du parc, il y a encore bon nombre d’animaux à découvrir. Donc, en reprenant la visite de la suite de celui-ci, nous sommes émerveillés en premier par les différents types d’antilopes et autres animaux de ce genre tels que le Bubale

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Le Bontebok

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Le Springbok

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Le gnous bleu

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ou encore l’impala

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SI ces premières découvertes nous émerveillent déjà, c’est certainement que ces animaux nous rappellent ces folles courses de lionnes, guépards ou autres chasseurs essayant de les attraper dans les documentaires TV regardés en Europe. Mais cela ne s’arrête pas là, nous allons encore découvrir pour aujourd’hui un animal tout autant emblématique de ce rêve africain, le Zèbre. Quel plaisir de les voir marcher dans ces prairies sèches au milieu des antilopes. Nous restons de longues minutes en observation, subjugués par toutes ces nouvelles images que nous nous mettons en tête.

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Nous terminerons cette journée bien tranquillement dans le camp du Parc. Petit fait agréable pour le porte-monnaie, quand vous payez le site de camping (240 Rand) cela inclus entrée au parc revenant 190 Rand pour nous 5. Petit calcul fait, cela nous donne donc la nuit à 50 Rand, 3 francs suisses en gros !

Après une nuit super reposante pour tous, nous partons dès le réveil dans le parc, pour déjeuner au milieu des springboks, gnous, zèbres et autres antilopes. Nous y ferons l’école aussi, rendant les leçons quelques peu entrecoupées de : « Oh, t’as vu ils sautent » ; « regarde ! Ils se battent » ; « eh, les zèbres n’ont plus peur, ils approchent ». Mais quel plaisir d’être là.

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Alors que nous repartons de cet endroit pour retourner au camping, histoire de griller nos steaks d’autruche, nous nous demandons si la présence des girafes est vraie. Ils en parlent sur leur site web, mais pas un long cou à l’horizon. Et voilà, au moment où nous en parlons, je vois un arbre dont le tronc semble drôlement large à sa base. Non, ce n’est pas un tronc, mais bien le long cou d’une girafe qui se tient pile-poil au centre devant la touffe de feuille.

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En fait, elles sont juste-là, à côté du camping où nous avions dormis. Elles sont quatre et nous ferons le plaisir de rester avec nous pour la grillade. Nous aurons encore le plaisir de les croiser en ressortant, il aura d’ailleurs fallu leur laisser la priorité au passage piéton, car mesdames décident de traverser la route devant nous.

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Dernière surprise de ce parc, juste avant la sortie, nous voyons nos premiers hippopotames !

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Deux bien belles journées que nous sommes heureux d’avoir provoquées en nous déplaçant ici malgré les pépins de santé de chacun.

 

Johannesburg, entre camping et hôpital. Du 22 au 30 aout 2016.

C’est actuellement un nouveau coup dur que nous vivons. Un coup au moral, pour tous. Nous sommes à Johannesburg depuis 8 jours au moment où je me lance dans l’écriture de cet article. 8 jours de doutes sur la suite du voyage, de sentiments difficiles pour nos enfants, surtout Jimmy. Nous nous réjouissions tellement de cette arrivée en Afrique du Sud, de partir en « Safari » et voir cette faune incroyable de ce continent non moins incroyable. Mais mes problèmes de dos sont un coup d’arrêt méchant à cet entrain qui nous habitait il y a encore quelques jours.

Donc, depuis lors et l’apparition de ces très fortes douleurs, nous sommes tous sur les nerfs, moi par la douleur physique et les autres par le souci qu’ils se font pour moi. Mais il n’y a pas que cela ! Si aucune solution « légère » ne peut régler ce problème, que deviendra notre voyage. La possibilité de rentrer en Suisse et d’arrêter le voyage existe. Car si opération il doit y avoir, puis-je la faire en Afrique du Sud ? L’assurance de voyage entrera-t-elle en matière pour un remboursement ou les soins sud-africains sont-ils suffisamment bon ? Si notre assurance ne couvrait pas les frais et qu’une opération était inévitable, un retour en Suisse serait sûrement obligatoire.

Cela ayant été discuté en famille, les enfants se projettent également dans les diverses situations que l’on pourrait être amenés à vivre, dont justement un éventuel retour en Suisse. Et dans leur tête, maintenant que nous sommes plantés dans un camping depuis 8 jours sans rencontrer personne, l’idée de retourner en Suisse a muri dans la tête de Jimmy. Le manque de copains, l’envie de jouer à des jeux de garçon avec des potes, cela lui pèse beaucoup et la situation que nous vivons n’arrange rien à son humeur. Cette période est triste pour lui, surtout quand le premier devoir de français de l’année consiste à décrire un camarade de classe… ça fait maintenant plus de deux ans que nos enfants n’ont plus de copains au quotidien. Soraya à la chance d’être plus grande et d’avoir quelques amies qui communiquent avec elle par les divers médias sociaux, nous pensons particulièrement à Solène que Soraya a pour vraie amie. Mais Jimmy, lui, n’avait fait qu’une année à l’école de Rochefort avant notre départ, et il n’avait que 9 ans, un âge où il est plus difficile de garder des contacts à distance. En Amérique, il y avait beaucoup de monde avec nous ; nous pensons notamment à leur grand-papa de voyage, Jil, mais aussi les familles rencontrées avec les enfants pour copains comme les Castagna, les Nomades, les Rivolier, les Joly, Nico et Catherine ou encore nos amis uruguayens. Que ceux qui ne sont pas mentionnés ne se vexent pas. Car justement, il y a eu tant de ces rencontres qui ont fait que nos enfants ont eu du contact social, peu d’ennui du pays. Mais en Océanie, nous ne rencontrions des gens que pour une ou deux journées. Nous ne croisions pas de voyageurs au long cours avec qui nous pouvions partager un peu de route. Et ici en Afrique, je pense qu’il sera plus compliqué de voir du monde également. Donc voilà, cette situation met nos enfants dans un certain manque d’équilibre qui n’est facile à vivre pour personne.

Lundi matin, pour l’histoire de mon dos, nous voyons un premier docteur qui soupçonne une rupture du disc L5-S1 mais me dit qu’elle ne peut rien faire dans cette hôpital, qu’il me faut voir un neurochirurgien. Après une piqure de cortisone dans la fesse et la prescription de médicaments puissants, elle m’obtient aussi un rendez-vous d’urgence à l’hôpital de Sunninghill, et il semblerait que ce soit un des meilleurs à Joburg. Les douleurs s’atténuent quelques peu et la vie quotidienne redevient meilleures, bien que nous ne fassions pas grand-chose de plus que l’école et passer du temps au camping en attendant les prochains rendez-vous. Je vois le neurochir mercredi, et après quelques teste de mobilité, il me prescrit une IRM, ce que je passe le vendredi matin. Et le résultat est mauvais. A l’écran, la hernie discale est flagrante en L5-S1 et obstrue complètement le passage du nerf. Le médecin me l’avait dit, si la hernie est trop importante, une simple infiltration risque de ne pas être suffisante. Nous en saurons plus mardi lors du prochain rendez-vous.

En attendant cela, les nouveaux médicaments prescrits font effet et les douleurs sont supportables. Maintenant, il nous faut faire quelques activités car les journées deviennent pesantes. Samedi, Claire avec les enfants se rendent au cinéma. Ils vont voir L’âge de glace, le dernier, un moment léger qui fait plaisir à tout le monde.

Durant toutes ces longues journées, plusieurs choses ont aussi permis de garder un brin le moral. D’abords, les enfants ont vraiment tout sorti du compartiment à jeu et ont tout utilisé, de la balle de basket aux raquettes de ping-pong en passant par le badminton et les trottinettes. Claire, elle, quand elle a le temps, elle aime le passer en cuisine. Du coup, c’est le palais qui en profite avec de la tarte aux pommes, de bons petits plats et une bonne tresse (pain type brioché) confectionné avec Amélie et Soraya.

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Puis dimanche, nous nous rendons chez Ruaan et Jade, les sud-africains que nous avions rencontré à Salt Rock, dès notre arrivée en Afrique du Sud. Ils habitent dans la région de Joburg et c’est avec un immense plaisir que nous nous rendons chez eux. L’accès à leur jardin, pour y parquer Rhino, fut un peu laborieux. Après plusieurs manœuvres, nous finissons par y arriver, et Ruaan aura dû empoigner un balai pour soulever la ligne téléphonique que nous avons failli arracher.

Nous passons l’après-midi en leur compagnie, partageant sur leur culture d’Afrique du Sud, les façons de vivre. Les sud-africains sont habitué à vivre protégés. Partout chez eux il y a des barreaux aux fenêtres, des portails métalliques en plus des portes normales aux entrées. Il y a même une grille supplémentaire devant la porte de la chambre à coucher, juste au cas où. Pour nous, européens, cela semble soit surfait ou alors terriblement terrifiant. Mais en discutant avec nos hôtes, nous comprenons que c’est un fait normal, une situation vécue depuis tout petit. Il n’y a donc pas de sentiment de terreur à la vue de ces protections, ni un sentiment d’emprisonnement. C’est une situation normale, permettant de vivre justement sans être constamment sur le qui-vive.

Nous avons également été invités à manger. Nous partageons une belle soupe préparée par Jade en entrée, riche en gout, puis une préparation typiquement sud-africaine, un Braai. Appelé simplement un BBQ chez nous, le Braai correspond en tout point à ce que nous trouvons en Europe mais ici c’est un peu une religion, et disons qu’ils peuvent le faire toute l’année quand en Suisse nous y avons droit 3 semaines annuellement, car sinon il pleut. D’ailleurs, la viande que l’on trouve en Afrique du Sud est succulente. Et aujourd’hui, pas d’exception, le poisson préparé par Ruaan est superbe.

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Les enfants ont la chance de trouver de nombreux jouets, car Jade et Ruaan reçoivent leurs neveux ici. Et cerise sur le gâteau, ils ont une Playstation. Les loulous y passeront un moment à y jouer au foot, pendant que nous les adultes continuons nos palabres et passons un temps exquis ensemble. Merci beaucoup pour votre hospitalité et votre gentillesse. Nous reviendrons dans quelques semaines au retour de Kruger.

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Quant au dos, encore celui-là, c’est mardi après-midi que je me rends à l’hôpital pour discuter de la suite à donner avec le Doc. Bien qu’il soit partagé, il propose de réaliser une infiltration à la cortisone malgré l’importance de la hernie. Il n’est pas persuadé que celle-ci se résorbe sans opération mais disons que ça ne coute rien d’essayer (enfin c’est l’expression qui le dit). Ce sera donc pour vendredi…

Mais comme si un problème seul ne suffisait pas, la série noire continue. En ce début de semaine, nous avons Soraya et Jimmy qui nous ont fait de la fièvre, notre fille gardant des forts maux de tête le mardi avec une nuque crispée alors que Jimmy s’en remet en une nuit. Amélie nous fait une petite cascade et se tord la cheville. Elle enfle rapidement et elle lui fait très mal. Heureusement ce ne doit être qu’une entorse car il n’y a pas d’épanchement de sang. En deux jours, avec de la crème anti-inflammatoire et un bandage ses douleurs passeront presque complètement, ouf. Puis Claire, elle, va passer deux mauvais jours. Très fortes crampes de ventre, maux de tête, fièvre et nuque raide. Cela passera aussi en deux jours heureusement. Mais quand même, nous nous demandons ce qui se passe dans ce début d’aventure africaine. Trop de pression ? Trop de découvertes en peu de temps sur le continent Océanien ? Besoin de s’arrêter un peu ?

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Certainement qu’il y a du vrai dans ces questions, mais demain est un autre jour, et une autre aventure à vivre.