Voilà, Broome sonne pour nous comme fin de la Gibb River Road. Mais aussi, elle rime avec famille. C’est ici que vont nous retrouver la maman et le frère de Claire, le 1er juillet. Mais avant cela, il nous faut redonner un peu d’éclat à notre attelage, Arion et Héra qui ont souffert en propreté de ces routes de poussière rouge. Tant dedans que dehors, tout est poisseux ou orange, et ces bien 3 jours qu’il nous faudra pour en sortir totalement. Bon, oui, nous faisons d’autres choses aussi et ce ne sont pas trois jours non-stop, mais c’est un gros travail tout de même, mais un travail nécessaire à notre bien être aussi, car quelle n’est pas notre plaisir une fois tout nettoyé, de vivre dans un environnement beau et propre.
Donc, du lundi soir au vendredi matin, nous restons dans un camping sans grand intérêt, mais proche de la ville et des divers magasins dont nous avons besoin, pour réaliser quelques réparation, oui encore. C’est la joie d’avoir acheté du vieux, il faut sans cesse réparer. Nous avons osé une comparaison avec nos amis en voyage aux Amériques. La plupart de ceux qui sont partis avec des véhicules d’un certain âge ont eu de multiples réparations à faire, tout le temps de petites choses. Avec Rhino, qui était neuf, nous avons eu la chance de n’avoir que très peu de choses, mis à part des maintenances classiques. Donc, notre choix pour Rhino est conforté par nos mésaventures ici. Ce ne sont pas moins de 300$ que nous devons à nouveau sortir pour réaliser de nouveau sac pour les auvents d’Héra, qui se sont déchiré de vieillesse. Les moustiquaires, aussi, sont vieilles et quelques trous méritent un peu d’attention. Nous achetons un kit parfait de réparation de moustiquaire et cela fonctionne à merveille, pour une fois à moindre coût puisque nous ne dépensons que 20$ !
Nous sommes donc fin prêts pour accueillir Carmita et Jannis (à prononcer Yannis), qui arrivent ce vendredi soir ! Les retrouvailles sont agréables, bien que l’impatience des enfants les aient scotchés au vitre de l’aéroport.
Et comme à chaque arrivée d’un membre de la famille dans notre voyage, en plus de la joie de retrouver une personne chère, deux en fait sur ce coup-ci, nous avons aussi le plaisir de recevoir une cargaison de fromage et chocolats Suisses, miaaaaaaaammmm ! C’est donc autour de rondes (plat habituel Suisse fait de fromage et de pommes-de-terre entières) qui nous fêtons cette arrivée.
Pour ne pas trop charger la première journée de visite de Carmita et Jannis, arrivant tout juste de 24h de voyage, ce samedi nous restons à Broome afin de visiter quelques petits endroits. C’est à Gantheaume Point que nous nous rendons en premier. Ici, c’est des empreintes de dinosaures qu’il faut chercher. Mais malheureusement elles ne sont visible qu’en marée très basse (-9.00m) et ce n’est pas le cas aujourd’hui. Mais peu importe, en voyant le point de vue sur les photos ci-dessous, vous comprendrez que nous ne sommes pas déçus.
Puis une baignade dans la mer et un peu de plage contenterons les enfants, Belle-maman, elle, ne se baignera pas longtemps. Il y a un fait que ne la rassure pas du tout, ce qui est compréhensible, c’est les dangers de la baignade en Australie. C’est une certitude, de grands dangers sont là. En Australie, spécialement sur la côte Ouest, il y a les trois requins les plus agressifs (Grand Blanc, Tigre et Bulldogs) et bien entendu les crocodiles d’estuaire, qui mangent régulièrement des humains, du moins quelques-uns chaque année. Alors lorsqu’elle a entendu le garde-bain dire qu’ils avaient fermé la plage pour deux jours durant la semaine pour présence de crocodile, la motivation de se baigner est quelque peu redescendue pour elle. Jimmy, lui, a fait un peu de surf et les autres se sont baignés, avant que nous ne reprenions les 4×4 pour un tour sur la plage de l’autre côté, à cable beach, avec des caravanes de chameaux en toile de fond.
C’est dimanche que nous partons sur Cape Levêque sur la péninsule de Dampier. Ici, c’est le territoire des aborigènes que l’on atteint après 80km de bien mauvaise route (celle de l’état australien). Les 120km de route principale dans le territoire aborigène, eux, sont asphaltés.
La visite de cette péninsule commence à la pointe, à Cape Levêque même. Le lieu est hallucinant de beauté. D’un côté du Cape c’est le coup d’œil sur la plage blanche avec une eau bleue tirant vers le turquoise qui est magnifique. De l’autre, c’est le même sable blanc qui forme la plage, mais l’eau est d’un bleu plus foncé et surtout la plage est bordée de falaise d’un rouge incroyable, donnant une coupure nette entre ces deux couleurs. Alors quand en plus le restaurant Kooljaman, celui présent ici, sert des repas absolument délicieux, la journée est pleine et réussie.
Sinon, nous sommes venus ici pour deux autres raisons, la culture aborigène et les perles. La culture aborigène, c’est à travers un tour en 4×4 (chacun le sien) avec Bundy que Carmita et Jannis vont la découvrir. Nous aussi nous faisons le tour, mais une bonne partie de ce qui sera expliqué est identique aux explications que nous avions reçu à Kakadu. Par contre, le fait amusant de ce tour est que nous avons pu fabriquer notre propre javelot de pêche traditionnel aborigène et nous essayer à attraper quelque chose, sans réussite. Aussi, les filles se sont essayées à la cueillette de petites graines enfouies dans le sable, présentant un gout de coco surprenant. L’activité du jour est à nouveau réussie et rendue magique par les décors dans lesquels elle se déroule. Les paysages sont formidables.
Mardi, avant de repartir d’ici, tout le monde, sauf moi, part à la visite de la deuxième raison de notre présence ici en-haut de la péninsule, la ferme à perles. La Cygnet Perl Farm serait la plus vieille ferme à perle d’Australie. Les explications reçues sont intéressantes et donnent de nouvelles connaissances à chacun. Un coquillage est ouvert devant chacun pour apercevoir la perle créée autour d’une impureté insérée artificiellement par un homme durant la croissance du mollusque. Ici, la plus grosse perle jamais récoltée mesure 2.5cm de diamètre et vaut plus de 2 million de dollars. Mais la ferme refuse sa vente car elle en fait leur fierté. Si les plus belles d’entre-elle servent à la bijouterie de luxe, les « imparfaites », elles, sont broyées pour recouvrir les perles de plastique qui orneront les bijoux de moindre valeur. Dernier fait intéressant à partager de cette ferme à perle, c’est que depuis ces débuts elle travaille avec les aborigènes, dont le guide actuel est le petit-fils d’un des premiers travailleur locaux.
Si moi-même je ne me rends pas à cette visite, c’est qu’il fallait que je m’occupe de démarches administratives pour notre Rhino, bientôt prêt à être embarqué sur le bateau l’emmenant en Afrique du Sud. Il nous faut envoyer le carnet de passage en douane à l’agent maritime de Durban et réaliser cela depuis Broome va s’apparenter à un vrai chemin de croix. Mais on croise les doigts et on espère que tout arrive en temps et en état.