L’Outback et ses couleurs enchanteresses. Du 20 au 24 mai 2016

Le but affiché de ces prochains jours est d’avaler du kilomètre. Et oui, nous ne sommes pas pour rien « La vie devant – Les kilomètres derrière » ! C’est que l’Australie est grande et qu’il y a des impératifs temporels à respecter, notamment pour le visa, et la date d’arrivée de notre Rhino à Durban, qui devrait être disponible le 10 août !

Nous partons d’Airlie Beach en faisant juste un petit détour par la piscine au bord de l’Océan, celle où justement, il y a 14ans, Claire et moi avions pris le plus méchant coup de soleil de notre vie. Il nous avait fallu 3 jours pour nous en remettre en vidant des paquets de tube d’après-soleil à l’aloe vera. Nous avions souffert le martyre dans les déplacements en bus qui ont suivis cet évènement !

1 Airlie Beach (1)

Notre route du jour longe tout d’abord la côte et c’est à la hauteur de Townsville que nous nous engouffrons dans la route qui file tout droit dans l’Outback et nous commençons par une visite de Charters Towers. Cette ville fut une des plus riches du Quennsland à la fin du XIXème siècle, lors de la ruée vers l’or. Si elle n’a pas grand-chose de touristique à offrir aujourd’hui, elle a néanmoins gardé quelques façades d’époque et un pub ! C’est également depuis cet endroit, le long de la route, que nous allons commencer à reconnaitre certaines images que l’on s’était faite de cet arrière-pays australien, aux couleurs incroyables, sa terre rouge, ses arbres verts et son ciel bleu !

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Samedi nous repartons tôt le matin pour une très longue journée de route, quelques 650km. Nous quittons le bivouac à 8h et atteignons un premier point de vue dans les white mountains (montagnes blanches). Et oui, ici dans l’Outback ce sont bien les roches blanches qui semblent sortir de l’ordinaire, au milieu des roches rouges ocres.

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Puis nous roulons, roulons, roulons, presque sans tourner le volant.

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A Hugenden, nous nous arrêtons pour une première pause et le plein d’essence. Les enfants et Claire vont également visiter le petit musée de fossiles du village. Il faut bien se dire que cette énorme région plate de l’Outback australien n’est autre qu’un ancien fond marin. Les terres sont donc recouvertes de nombreux fossiles en tout genre.

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Le deuxième arrêt du jour se fait à Richemond. Avec un lac baignable, une grande place de pique-nique et une place de jeu aquatique, le lieu se prête parfaitement à une pause rafraichissante dans cette fournaise de l’Australie.

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Puis nous roulons, roulons, et atteignons Cloncurry, un nouveau village sorti de nulle part. Franchement, vu les kilomètres qui séparent ces petites bourgades de toute sorte de vie habituelle pour nous et de toute industrie, nous nous demandons de quoi est fait le quotidien de ces gens. Et en réalité, c’est une sorte d’inertie locale qui fait ce quotidien, puis l’agriculture et l’élevage de bœuf des fermes dont l’étendue est parfois plus grande que la Suisse.

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Notre bivouac du soir, c’est dans un de ces lieux semblant improbable que nous nous retrouvons. En Australie, des endroits comme ici à côté d’un barrage sont mis à disposition des campeurs. Le lieu est superbe et gratuit, que demander de mieux.

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Sur la route nous amenant à Mount Isa, nous faisons une rencontre des plus surprenantes. Seul endroit au monde où ils vivent à l’état sauvage, nous croisons des dromadaires dans ce désert australien. Oui, ils ont effectivement été importé de l’Afrique, mais peu rentable, ils ont été abandonnés et se sont parfaitement adaptés aux lieux.

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Mais dans tout ce beau tableau que nous vous peignons de l’Australie, dimanche va être une journée franchement moyenne. Depuis le début, nous avons un point noir qui nous suit, c’est notre Arion, notre 4×4. S’il semblait être en pleine forme, vous vous rappelez que nous venons de mettre 2500$ pour diverses réparations. Et bien aujourd’hui nous venons de réaliser que, après 4500km le pneu avant gauche qui avait pourtant encore 60% de profil à l’achat est maintenant lisse, l’extérieur n’a plus de profil du tout ! Donc la décision et de nous rendre à Mount Isa, faire changer les pneus, visiter l’école par radio, puis éventuellement d’autres choses, avant de continuer. Mais devinez quoi… aujourd’hui c’est dimanche ! Nous allons donc visiter une ou deux choses, rester dans un camping (qui d’ailleurs est surtout un camp de mineurs temporaires), prendre tous une bonne douche, faire de la lessive et laisser cette mauvaise journée passer…. La suite de l’Outback ce sera pour demain, si tout va bien.

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Lundi matin, tout le monde va mieux, le moral est meilleur car la journée d’hier nous a permis de prendre du temps en famille autrement que sur la route ou en visite. Nous étions dans notre maison chacun à vaquer à ses occupations, dans le calme. J’amène Claire et les enfants à l’ « école de l’air » de la ville. Mt Isa est le berceau (Cloncurry plus précisément) de l’école par radio en Australie. Mais cela, c’est Soraya qui vous le racontera bientôt dans un article à part. Moi, je me rends chez le changeur de pneus, puis remplace les roues avant en décidant de mettre de bonnes roues, de Goodyear Wrangler. C’est après avoir fait l’alignement que le garagiste me dit qu’il n’est pas étonnant que les pneus avant aient été bouffés si vite, les roues louchant contre l’intérieur ! J’aurai dû observer un peu plus avant d’en arriver là…

11 pneus

Cela étant fait, nous reprenons la route et la différence dans le confort de conduite s’en ressent immédiatement. Bon, comme nous savions qu’il fallait changer les pneus de toute manière à Darwin, nous nous disons que nous l’avons fait juste quelques 2000km avant.

Aujourd’hui, ne partant qu’à 12h de Mount Isa, nous ne faisons que 500km. Nous sommes encore et toujours subjugués par l’immensité de ce plateau gigantesque qu’est l’Outback australien. Nous réalisons aussi que lorsque nous étions venus il y a 14 ans, nous pensions que la côte, de Cairns à Sydney, était l’Australie. Et bien que nenni ! Aux vues de l’immensité de l’arrière-pays, l’Australie c’est bien ça, de la terre rouge, du spiniflex, des régions arides, des hameaux reculés à des heures de voitures d’autre hameaux eux-mêmes à des heures de voiture de la première ville. Et c’est donc au milieu de nulle part que nous établissons notre bivouac de ce soir, avec pour voisin des centaines de milliers de moucherons et mouches, mais qui ne nous empêcherons pas de nous mettre en extase devant un coucher de soleil de l’Outback.

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Aujourd’hui, mardi, est censé être la dernière grosse journée de route, quelques 700km de route droite à mourir d’ennuis dans la conduite, et dans le paysage aussi un peu, car il ne change pas beaucoup. Nous passons par quelques Roadhouse (genre de station-service d’autoroute avec fuel, alimentation, resto, etc). Chacune de celle-ci à son histoire, car ce fut souvent les premières constructions sur ces énormes portions de route sans rien entre les grandes destinations. Celle qui se targue d’être la plus vielle du pays est celle de Daily Water, dont la construction remonterait aux années 80…. Mais du 19ème siècle bien sûr ! En général, ces roadhouse sont synonymes pour nous de pause, ou de plein carburant. Mais nous limitons la quantité que nous y mettons, spécialement à la roadhouse de Barkly, où nous ne mettrons rien car à 1,67$/l ça fait mal.

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Nous arrivons en milieu d’après-midi à Elsey National Park. Nous établissons nos quartier pour la nuit et sommes contents d’avoir ces 2360km derrière nous. Maintenant, nous allons pouvoir explorer le Nothern Territory dont son parc national de Kakadu.

 

Red Back et Great Barrier Reef, de l’effrayant à l’émerveillement. Du 14 au 20 mai 2016

  Nous partons de Raimbow Beach samedi en fin de matinée après avoir bien nettoyé Arion et Héra dans une station spécialisée qui produit des jets depuis le dessous (nettoyage châssis) et surtout qui gicle un inhibiteur de rouille. Après le sel de mer, c’est une chose à faire. Nous roulons environ 350km pour rejoindre Agnès Water. C’est un endroit connu pour ses belles plages et ses eaux bleues transparente, nous verrons cela. Mais tout d’abord, le camping où nous pensions nous arrêter est plein. Nous devons alors nous tourner vers un camping du parc national Deepwater, qui n’est pas un mauvais choix, de loin pas, mais juste moins pratique. Nous devons parcourir encore une quinzaine de kilomètre pour y arriver, et surtout 10 dans le sable, parfois profond à nouveau. Je décide de me lancer en vitesse courte sans dégonfler les pneus, car les portions de sable profond sont courtes. Mais que nenni, on se plante après peu de temps. On réduit alors la pression, puis voilà, nous arrivons au camping presque de nuit.

D’ailleurs, une fois installés, nous remarquons qu’Héra bouge beaucoup, alors je vais pour mettre des planches dessous les pieds stabilisateurs qui s’enfoncent dans le sable. Jimmy vient avec moi et c’est lorsque je m’apprête à m’approcher d’un pied avec la tige de serrage qu’il me dit : « Papa, t’as vu cette araignée juste là ? Elle a déjà fait sa toile sous Héra ». En y regardant de plus près, c’est une Redback, une araignée méchamment venimeuse ! Je me trouve emprunté et ne sais pas vraiment quoi faire. Et sur le bon conseil de Claire, je me rends vers des australiens en camping à côté de nous. Je leur demande s’ils peuvent me confirmer que cela est bien une Redback et ce qu’il faut faire. 2 garçons viennent avec nous et l’un deux prend les devants. Il enlève ses deux chaussures (elles n’ont pas de profile) et claque la Redback d’un coup sec. Il me dit : « Problème résolu » ! Mais il me confirme que dans un cas comme celui-là, mieux vaut ne pas laisser l’araignée sans rien faire, cela deviendrait un danger connu non résolu. Mais cette histoire à surtout pour effet d’effrayer Amélie. Dans un premier temps, celle-ci refuse de sortir d’Héra pour aller faire un tour à la plage de nuit, pour voir les étoiles. Nous réussissons à la convaincre mais devons d’abord la porter, puis lui donner la main en restant proche, jusqu’à qu’elle prenne finalement confiance et gambade seul, enfin pas trop loin de papa et maman non plus.

1 Deepwater

Dimanche, c’est une journée tranquille que nous passons. Nous nous rendons à Agnes Water, puis à 1770. Ce lieu s’appelle ainsi car c’est cette année-là que le Capitaine Cook débarqua sur le flanc ouest de cette péninsule. Au-delà de l’aspect historique, ce lieu est juste magnifique.

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Puis, nous retournons au PN Deepwater pour passer un peu de temps sur la plage. En arrivant sur le site, après avoir croisé quelques kangourous sur le chemin, Amélie aperçoit un lézard Monitor juste sur l’arbre à côté d’Héra.

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Lundi, nous quittons le campground de Wreck Rock pour une leçon de surf sur la plage d’Agnes Water. Celui-ci est bien connu car il a un rapport qualité/prix certainement imbattable. 17$/3h, en groupe certes, mais parfaitement organisé, à ce prix-là même Soraya décide d’en faire et prend un plaisir immense

Maintenant, il nous faut avancer un peu car notre prochaine destination est à Airlie Beach, et 750km nous sépare maintenant de ce lieu.

C’est mardi que nous y arrivons et nous partons directement à la recherche de la sortie bateau qui nous conviendra. C’est définitivement sur le tour allant jusqu’à la grande barrière de corail que nous décidons de nous rendre. Mais avant cela, ce soir, c’est avec Martial et Camille que nous prenons un apéro entre suisses. Nous les avions juste croisés à Agnès Water et nous étions dit que si nous arrivions les deux véhicule à Airlie Beach, nous allions essayer de nous mettre dans le même camping, ce qui est chose faite. Nous passons une excellente soirée en leur compagnie ainsi que leur petite puce Maelle. Camille et Martial sont également de grands voyageurs, et du coup, Camille avait déjà rencontré le six en route (famille suisse en tour du monde) à deux reprises sur les routes du monde, par hasard. Mais ce soir ce n’est que l’échauffement, demain nous remettrons cela après notre sortie bateau.

11 apéro

Nous voici donc le jour-J, ce jour que nous ne savions pas si nous allions le vivre. En effet, la grande barrière de corail australienne est un rêve pour Claire et moi mais la sortie bateau y menant est hors de prix. Après discussion avec les enfants il y a quelques jours, ceux-ci nous ont partagé leur énorme volonté de s’y rendre, sachant que c’est la plus grande du monde. Ils ont accepté de de participé aux coûts de cette sortie avec l’argent qu’ils ont reçu dernièrement pour leurs anniversaires et Noël passé, rendant cette sortie plus abordable pour le porte-monnaie des parents.

Nous quittons le port d’Airlie Beach à 8h et faisons une escale à Hamilton, sur la Whitsunday Island. Nous longerons ensuite celle-ci et quelques autres avant de sortir en pleine mer.

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Après quelques deux heures trente de bateau, nous arrivons sur cette fameuse gigantesque barrière naturelle longeant la côte australienne sur à peu près 2000km, la Great Barrier Reef ! Le bateau s’accroche à une plateforme présente sur le site depuis une trentaine d’année et offrant des espaces de détente, des mises à l’eau facile, un tour en bateau semi-submersible avec visibilité sous-marine puis des vestiaires.

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La première activité est le tour en glass boat. Sans intérêt quelconque pour les parents, les enfants eux ont pris un plaisir énorme.

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Mais la vraie partie commence avec notre mise à l’eau et notre évolution en Palme-Masque-Tuba. Durant une heure trente nous restons à l’eau et observons cette beauté sous-marine qui nous attire les 5, sans exception. L’élément de l’eau nous convient comme à un poisson, nous prenons un immense plaisir à observer les coraux et les poissons, au point de quasi louper le buffet du midi.

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A peine le repas terminé, l’heure pour moi de partir plonger est déjà arrivé. Je me prépare alors que Claire et les enfants font de même peu de temps après, mais pour partir en snorkeling. Dans cette deuxième sortie en snorkeling, ils auront vu plus de choses qu’à la première, vu une quantité de poisson plus élevée et ils auront vraiment apprécié ce moment. De mon côté, je ne peux rien dire d’autre, le plaisir est extraordinaire. Plonger sur la grande barrière de corail, un rêve de plus qui se réalise. Nous avons la chance d’observer des beaux coraux, quelques poissons colorés, mais le principal attrait de cette plongée aura été les Nudibranches (sortes de limaces colorées), deux beaux spécimens haut en couleur.

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Après un peu plus de quatre heures sur place, le temps vient de quitter cet endroit merveilleux. Nous sommes les 5 bien claqués, mais tellement heureux d’être venus ici. Les enfants réalisent également à quel point ils ont de la chance d’être venus sur ce lieu unique au monde par sa grandeur démesurée, véritable nécessité à l’écosystème mondial. Car ne l’oublions pas, cette barrière de corail est encore et toujours sous la menace du réchauffement climatique, des pollutions marine et sous pression avec les multiples projets navals autour de celle-ci.

Et voici qu’arrive la deuxième partie réjouissante de la journée, l’apéro avec Martial et Camille. Nous passons une très belle soirée d’échange et de palabres interminables, d’ailleurs les voisins du camping doivent nous aimer beaucoup ! Mais comme demain c’est eux qui partent en bateau, pour la Heavenbeach de Whitsunday Island, nous nous arrêtons à 22h pour ce soir, mais tombons d’accord pour le partage d’un Dal Indien jeudi soir.

C’est d’ailleurs ce que nous ferons après avoir passé une journée entière au camping, sans même sortir en ville. C’est que nous avons passé la journée à faire la lessive, la comptabilité, planifié l’arrivée en Afrique du Sud (d’ailleurs nous avons acheté mon billet d’avion pour la date d’arrivée de notre Rhino à Durban), puis il fallait aussi mettre à jour le blog, faire des sauvegardes des photos et diverses autres petites choses. Les enfants, eux, ont passé une bonne partie de la journée dans la piscine du camping. Soraya a fait la rencontre de Maddie, une fille australienne de son âge qui a eu une vie semi-nomade depuis ses 4ans. Elles se trouvent bien et s’entendent à merveille.

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C’est finalement autour d’un Dal indien que nous finissons la journée en compagnie de Camille et Martial. Nous échangeons encore et encore de tout et de rien, des discussions de voyage, de politique et d’expériences diverses. Nous avons également eu la visite des parents de Maddie, des Gipsy dans l’âme, très intéressants et remplis d’anecdotes. Un bien belle soirée avant de leur dire au revoir à tous vendredi matin.

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Et oui, nous nous lançons enfin dans l’Outback, prêts à manger 2500km en 5 jours et nous rapprocher de Darwin pour nous rendre bientôt quelques jours à Bali.

 

Fraser Island, ses lacs, ses tracks de sable et ses marées. Du 12 au 14 mai 2015

La journée de jeudi commence tôt pour nous. Le rythme sur Fraser Island est quelque peu dicté par les marées. En marée basse (2 heures avant et 2 heures après) la plage est largement praticable à des vitesses allant jusqu’à 80km/h (limite officielle…), alors qu’à marée haute il est parfois difficile de passer le 40km/h dans le sable mou. Et aux vues des horaires des marées, nous décidons de nous rendre aujourd’hui sur la boucle se situant le plus loin de notre point de bivouac. Nous roulons 70km sur la plage pour entrer à Dili Village sur la track menant à plusieurs lacs.

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La première destination, après nos premier kilomètres à l’intérieur de l’ile sur des pistes sans grandes difficultés mais brassant tout de même, c’est le Boomanjin Lake. Comme tous les autres lacs sur l’ile, il est constitué uniquement d’eau de pluie. Mais celui-ci, étant entouré de Tee Tree, sa couleur vire au brun-rouge.

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Notre chemin continue ensuite vers Birabeen Lake toujours par des routes secouantes et nécessitant définitivement un 4×4. Nous sommes partagés dans la sensation de ce hors-piste. D’un côté, le fait d’être brassé pareillement ne nous enchante pas plus que ça. Certains viennent ici pour cela, nous pas, surtout que je carbure à l’Ibuprofène à cause de mon dos. C’est plutôt pour une autre sensation ; celle de venir par nos propres moyens, rouler à notre rythme, faire le temps que l’on souhaite aux endroits de visite, et également le challenge de réussir cela.

Et le lac Birabeen, c’est justement un de ces endroits où nous n’aurions pas aimé être stressé par un tour organisé qui pourrait nous dire ; au prochain ! L’arrivés en hauteur par quelques escaliers nous en met plein la vue. Nous y restons un moment et nous baignons

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C’est avec le McKenzie Lake que nous continuons la visite des lacs. Ce n’est pas sans faire un petit détour que nous y arrivons. Nous nous sommes en effet trompés de route à Central Station où beaucoup de route se rejoignent. C’est à McKenzie que nous prenons tout d’abord le pique-nique, puis restons un bon moment dans ce lieu considéré comme le point fort de l’ile.

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La descente depuis McKenzie jusqu’à Eurong est un peu abrupte, mais réalisons les 19km en un peu moins de 45 minutes. C’est ici que nous nous arrêtons pour un café et une glace bien méritée. La présence de cette espèce de village qui semble sortir de nulle part est assez surprenante. Nous assistons au bal des 4×4 et des camions (4×4 aussi) transportant les touristes. Notre journée se termine en rentrant au camping où nous avons laissé Héra. A 20h15 nous dormons tous, la preuve que cette journée était bien éprouvante.

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Vendredi, comme la marée est plus tardive, nous planifions de ne pas partir trop loin du camping. La plage étant bien utilisable jusqu’à 10h le matin, nous faisons déjà les points qui nous intéressait là le long. Cela débute avec Indian Head, un point en hauteur en bord de mer offrant une vue imprenable sur les plages adjacentes, au Nord et au Sud.

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Les points suivant sont Red Canyon et Pinnacles, des formations sableuse rouge ocre et rayées du genre Brice Canyon, en bien plus petit bien sûr. Puis également l’épave de Maheno, présente sur la plage depuis 1935 et ayant déjà servi auparavant à la première guerre mondiale.

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Nous partons pour dîner vers le lac Allom, un lac ayant pour particularité d’abriter de petite tortues d’eau douce. Cet endroit est un peu hors des sentiers touristiques et nous espérions y voir au moins un Dingo, chien sauvage spécifique à l’ile, mais que nenni, nous ne verrons rien.

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Puis, comme un petit paradis, nous terminons la journée avec Eli Creek. Petite rivière venant se jeter dans l’océan, la remonter à pied est enchanteur. Les enfants profitent du temps que nous passons ici pour jouer dans l’eau et au sable.

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La journée se termine à nouveau au camping où nous nous préparons déjà à repartir demain. La nervosité est présente à l’idée de conduire à nouveau Héra dans ce sable mou. SI ce n’est pas vraiment la conduite sur la plage qui me stresse un peu, c’est plutôt la montée et la descente sur la barge qui nous crée ce sentiment.

Nous sommes super contents, samedi matin, de repartir avec cette expérience incroyable en plus dans ce tour du monde. Nous plions Héra et l’attelons à Arion, puis débutons notre descente de l’ile jusqu’à la barge. Et le choix que nous avons fait, en planifiant bien notre trajet pour arriver au plus bas de la marée vers la barge, était le bon. Nous bénéficions d’une bonne zone de sable dur jusqu’à 20m de la zone de chargement, puis là arrive du sable peu compact. Ce n’est pas sans une petite frayeur au moment où Héra glisse en direction de l’eau que nous parvenons finalement à monter sur le bateau. Puis, arrive la sortie, et encore une fois le choix était bon. Là où nous sommes restés planté à l’aller, et bien aujourd’hui nous pouvons profiter de sable compact à nouveau sur une bonne distance, il n’y a qu’une cinquantaine de mètre à faire sur le sable sans cohésion. Mais je ne m’y ferai pas prendre deux fois. C’est à fond de troisième en vitesse courte que je passe et franchis sans soucis. Voici maintenant il faut regonfler les pneus, finalement abaissés à 17psi, avant de reprendre la route asphaltée pour Agnès Water.

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