Livraison de Rhino pour le Shipping

Ce week-end, je suis parti le dimanche matin pour Anvers. Claire et les enfants sont restés à la maison, école oblige. Si Soraya, Jimmy et Amélie entraient lundi dans leur dernière semaine d’école, synonyme de jeu et activités plutôt tranquilles, Claire, elle, devait défendre son travail de mémoire devant un auditoire important et une série d’experts prêts à juger son travail.

De mon côté, le voyage à Anvers était destiné à livrer Rhino à la société de transport maritime. Je suis donc parti dimanche matin à 5h de chez nous avec pour objectif d’arriver aux alentours de 15h à destination. Si l’ensemble du voyage s’est très bien déroulé, la météo, elle, n’était pas avec nous.

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Je dis « nous » car, bien que seul dans notre rhino, mon papa a fait la route en me suivant avec sa voiture afin de vivre ce bout d’aventure avec moi et ainsi que je puisse rentrer en Suisse. Il est parti vers 6h de chez lui et m’a rejoint entre Strasbourg et Metz. J’étais passé devant chez lui à 5h40 et même si je roulais qu’à 90Km/h, il lui aura fallu presque 3h pour refaire son retard. Donc « chers amis » fous-du-volant réfléchissez avant de rouler comme des Fangio en pensant gagner du temps.

Nous sommes arrivés à Strabroek peu après 15h. Presque à sec au niveau carburant, nous avons commencé à chercher une station essence pour faire le plein. Et bien quelle galère… Toute la région de Strabroek est actuellement en travaux et la circulation est sans-cesse déviée, supprimée ou restreinte au 3.5to et une station que nous avions trouvée rapidement était en panne !!! Il nous aura fallu 1h30 pour trouver une station ouverte et fonctionnelle, avec je pense encore 1,5Lt de carburant dans Rhino… Une fois cette première aventure passée, nous nous sommes quelque peu reposés puis nous sommes repartis avec seulement la voiture de mon papa pour repérer les destinations du lendemain, dans le port d’Anvers, afin de ne pas être surpris par la difficulté de s’orienter (Thomas des Nomades d’un jour a été embêté car la position GPS fournie par le transitaire ne correspond pas). Et bien mon papa a eu une très bonne idée en me proposant de faire cela plutôt que de visiter Anvers. Je ne sais pas si c’est la fatigue, la façon de s’orienter dans un port ou notre incapacité à nous orienter (mon papa travail sur la route comme représentant commercial donc ne devrait pas avoir de soucis à s’orienter) mais nous avons eu une peine incroyable à trouver l’Admin 869. Il faut dire que les informations reçues par Seabridge ne facilitent pas le chemin, que les Infos de Thomas étaient bonnes mais ne correspondaient pas à l’explicatif du transitaire et que le lieu-dit « Lillo » annoncé comme lieu de référence n’amène pas exactement sur le bon site.

Mais attention, c’est là que j’ai découvert que notre voyage commençait. La capacité de se perdre n’est autre que la capacité à prendre d’autres chemins. D’autres chemins menant vers d’autres rencontres, comme celle de ce suisse du canton de Vaud que nous avons vu sur la toute fin de notre recherche du soir. Il était là, avec son fils et son camping-car, prêt à livrer son véhicule comme nous pour un départ à Halifax. Mais nous avons également fait la rencontre d’un lieu fantastique pour y passer la nuit, ce fameux lieu-dit « Lillo ». Un petit bourg d’une quinzaine de maison au milieu d’un environnement fait d’étang, de forêt et de prairie habitées par des lièvres, de oies et autres animaux !

Nous avons donc décidé de passer la nuit à Lillo, mais pour cela il fallait rechercher Rhino. Et là, mon père de dire : « Tu es à quelle rue de quel village ? Tu as regardé ? »…………………….. euuuuuhhh, ben non ! Hahahahahahahaha, mais quel c.. !
Nous avons finalement retrouvé Rhino assez facilement mais non sans quelques sueurs froides, car toutes les maisons et rue se ressemblent dans ce coin. En plus, au moment où nous sommes arrivés vers Rhino, mon père me demande si j’ai vu devant quoi je m’étais parqué durant 3h et le panneau qui était affiché. J’étais stationné devant une grille de propriété avec un panneau indiquant la mise en fourrière pour celui qui se serait stationné là ! J’avoue qu’après 10h de route je devais être moyennement frais !

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Le lundi matin, nous sommes allés déjeuner à la station-service où nous allions laver le camping-car avant de le livrer. A 10h, nous avons commencé les dernières étapes, soit : Laver l’extérieur du C-C, ranger l’intérieur après le voyage et la nuit, démonter l’autoradio, puis enfin nous rendre chez le transporteur. Arriver à l’adim, de fiches et trois signature plus tard, nous nous voyons envoyé sur le quai de chargement. Arrivé au quai, un petit tour de Rhino et une signature plus tard, je me suis retrouvé à la grille de sortie déposé par l’employé. Et bien si Thomas ne m’avait pas prévenu de la rapidité et du peu d’ampleur de la démarche, je me serais trouvé bien emprunté et n’ayant pas eu le temps de réalisé quoi que ce soit tellement cela se déroule rapidement.

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Un gros pincement au cœur s’est ressenti, une pointe d’appréhension s’est développée à l’idée de ne plus pouvoir faire chemin arrière à moins d’abandonner Rhino au Canada. Mais puisqu’il n’y a aucune raison de faire ainsi, cette appréhension s’est vite estompée. Nous avons donc repris la route avec la voiture de mon papa et sommes arrivés vers 21h à la maison avec une belle aventure derrière nous et de précieuses heures passées avec lui avant de partir loin d’ici.

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Plan du port avec explication :

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La balise GPS, un outil de sécurité pour les voyageurs !

Pour réaliser notre voyage, nous avons également réfléchis en termes de sécurité. Logique ? Cela dépend des gens… Mais une chose est claire ! Avant de parler de divers gadgets, il est bon de rappeler que la sécurité dépend avant tout de sa propre attitude. Que ce soit sur la route ou au contact des gens, notre propre jugement et capacité à réagir à une situation est l’élément déterminant de sa propre sécurité !

Certains points sont peut-être bons à rappeler :

  • Respecter les règles de circulation en vigueur. Et cela implique une capacité d’adaptation accrue dans certains pays. Il n’est pas dit que les règles écrites correspondent aux règles implicites. Donc adaptez-vous.
  • Respecter la culture du lieu. Eviter le port d’habits inappropriés, par exemple dans les pays bouddhistes ou musulmans. Eviter aussi les attitudes corporelles inadaptées (mettre la main aux fesses de votre amie par exemple)
  • Eviter les lieux connus pour leur insécurité. Les quartiers chauds, comme les quartiers Nord de Marseille (et oui, pas besoin de se retrouver à l’autre bout du monde pour en trouver)
  • Et bien sûr, toujours s’armer d’un élément indispensable, le bon sens !

Sinon, pour des situations d’urgence il existe plusieurs solutions. Pour tout ce qui pourrait concerner les accidents de trekking, les problèmes lors de croisière en mer ou autre, nous avons opté pour une balise GPS. Celle-ci donne de nombreux avantages :

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  • Géolocalisation avec création de carte. Permet de sauvegarder son itinéraire sur une carte type Google maps.
  • Permet l’envoi de message texte type sms de 160 caractères. Très pratique pour donner des nouvelles à sa famille et ses proches lorsqu’aucune connexion wifi n’est disponible sur une longue période.
  • Réception de message texte type sms de 160 caractères pour des messages de sécurité du fournisseur de prestation
  • Appel SOS. La balise permet de lancer une alerte SOS et, ainsi, demander au fournisseur de prestation de lancer une procédure de sauvetage. Les échanges textes permettent de définir la nature du danger.

Mais attention, toutes les balises n’offrent pas toutes ces possibilités ! C’est pour cela que nous avons choisi la balise InReach Research SE de chez Delorme. Une société basée en UK et disponible pour les échanges d’information.

Information complémentaires sur la balise GPS (site en anglais) : http://inreachdelorme.com/product-info/inreachse.php

Budget, impôts, taxes et autres…. Lors d’un tour du monde

Une des premières questions qui survient lors de la préparation d’un pareil voyage c’est : Comment faire pour l’argent ?

Cette fameuse obsession pour des rectangles de papier et quelques ronds en métal ! Eh bien oui, aujourd’hui, c’est quand même avec cela qu’on se paie sa nourriture, son logement et, qui sait, des loisirs pour ceux qui le peuvent encore. Après, un tour du monde (TDM) peut se réaliser avec trois fois rien, comme ce faire en jet privé dans des hôtels de luxes à flamber un pactole juste pour le fun. Mais ce qui est claire, c’est qu’ils représentent 2 tours radicalement différents.

Pourtant, il existe peut-être un entre-deux qui permet de vivre son TDM sans l’anxiété de savoir si le repas de demain est assuré et qui permet tout de même de vivre au contact des locaux. Nous avons une grossière idée du montant global dont nous avons besoin (selon les diverses expériences que nous avons vues) mais seul le voyage nous dira si nous sommes dans le juste ou non. Par contre, pour réunir ce budget de vie (entre 15 et 25’000 Fr/année) nous avons eu 2 voies. La première, pas de miracle, c’est de vivre avec les moyens qui sont les siens afin de garder (ou de créer) les économies. Nous ne sommes pas spécialement dépensiers et avons ainsi pu garder de l’argent de côté pour ce projet. Une seconde voie nous donnera une belle autonomie. En effet, comme nous quittons tout, le fruit des différentes ventes nous financera environ une année de voyage. Les meubles, voitures, affaires diverses nous rapportera de quoi vivre notre première année sans taper dans les sous qui sont chaudement à la banque… (Et je ne dis pas qu’ils sont en sécurité. Ça on pouvait le dire avant 2008)

Sinon, ce à quoi l’on n’échappe pas, c’est les impôts. Nous avions réfléchis à 2 hypothèses.

  1. Laisser nos papiers en Suisse et régler nos impôts ici
  2. Retirer nos papiers de Suisse et annoncer un domicile une adresse bidon dans un pays (pas bidon car ils risqueraient de s’en apercevoir) quelconque sur notre route. Ce qui fait que nous ne payerions aucun impôt !

La première, en laissant tout ici, ne nous donne que peu d’avantages et nous oblige à payer :

  • Les assurances maladies obligatoire (oubliez pas que nous sommes en Suisse) et pourtant elle ne nous couvrirait pas plus de 3 semaines d’affilée hors de l’Europe. = minimum 5’000.- par année
  • Taxe communale de déchets = 500.-
  • Redevance TV/Radio = 480.-
  • Tous les contrats type téléphonie, non résiliable hors délai si pas de papiers certifiant la sortie du pays
  • Etc. = D’après notre addition, toutes ces factures inutiles représentent environ 8 à 10’000.- par année

La seconde, nous évite de payer toutes ces taxes, nous permet de résilier tous les contrats sans exception et sans aucun frais pour non-respect des délais. Par contre, depuis quelques années, les communes ne laissent plus les gens partir sans les rendre attentifs à un point. Au retour dans notre Suisse, les autorités fiscales demanderont une attestation du paiement des contributions du pays duquel vous rentrez. Et là, c’est jackpot !!! Comme vous ne pouvez pas présenter ce document, le service des contributions vous imposera sur votre dernière déclaration d’impôts officielle avec le salaire que vous y aviez mentionné (taxation d’office). Et si, comme nous, vous n’aurez accumulé aucun revenu durant 3 ans, ce serait la claque.

Donc, la troisième, offre les avantages de chacun des deux premiers points. Il suffit de séparer le domicile fiscal du domicile civil. La jurisprudence du canton de Neuchâtel offre la possibilité d’obtenir un statut, certes officieux, de globetrotter. Pour cela, il faut annoncer une nouvelle adresse de contact (un de vos proches par ex) au service des contributions avec mention de votre date de départ. La confirmation du départ sera envoyée par la commune. Ensuite, un mois avant de quitter le territoire, vous allez demander le document attestant votre départ à la commune. Grace à celui-ci, vous pourrez annuler tous vos contrats.

Avec ce statut globetrotter, vous ne payerez plus que l’impôt sur la fortune, puisque vous n’aurez aucun revenu durant le voyage et serez tranquille à votre retour en Suisse tout en ayant pu éviter de payer des taxes dans le vide.

Bientôt, ce sera le statut de globetrotter envers notre AVS (assurance vieillesse) que nous devrons réaliser. Cela nous permettra de cotiser le minimum annuel et ainsi bénéficier quand même d’une rentre retraite pleine.