On nourrit des dauphins et on fait du 4×4 sur Fraser Island. Du 10 au 13 mai 2016

Nous voici sur la route de Raimbow Beach, porte d’entrée pour accéder à Fraser Island, la plus grande île de Sable au monde, avec ses nombreux lacs d’eau de pluie, ses routes de sable profond affreuses, puis ses Dingos (chien sauvage d’Australie). Elle fait 120 km sur 15 et se trouve être le seul endroit au monde où la forêt humide pousse sur ce type de sol. Les plus hautes dunes fonts 200m de haut.

Mais tout d’abord, nous arrivons à Tin Can Bay mardi soir. Car le lendemain, il y a le nourrissage des dauphins au centre marin local. Ici et dans les eaux salées alentours, vivent les dauphins d’estuaire. Ceux-ci sont particuliers par leur façon de vivre. Leur territoire (marinoir) de vie se trouve dans un espace d’environ 18km, au milieu de l’estuaire d’origine. Ils ne sortent jamais en haute mer et encore moins là où la profondeur dépasse les 20m. Auraient-ils le vertige des profondeurs ? Enfin… l’histoire du nourrissage commença dans les années 50. Un dauphin arriva vers la berge et un pêcheur le nourrit, puis le dauphin reparti. Ne le voyant pas le lendemain, il pensa que cela serait une expérience unique. Et bien non, il revint le surlendemain mais accompagné de sa fille cette fois-ci, puis plus tard avec d’autres spécimens. Cela fait plus de 60ans maintenant que les dauphins sont nourris chaque matin, et afin de récolter des fonds pour la sauvegarde de ces mammifères en danger, il est possible de les nourrir chaque matin, moyennant une finance totalement respectable (en comparaison aux autres endroits offrant la possibilité d’approcher un dauphin). Oui, nous aurons payé 5$/pers pour entrer et encore 5$ par poisson si l’on souhaite les nourrir. Donc pour un total de 10$ par personne, il aurait été ridicule de se priver. De cette expérience inoubliable et forte en émotions pour chacun d’entre nous.

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Nous partons ensuite pour Raimbow Beach et prenons quelques informations pour partir sur Fraser Island. Une virée sur cette île ne s’improvise pas. Pas de quoi jouer les gros, surtout lorsque l’on voit le wall of shame (mur de la honte) présentant des voitures englouties par la mer et le sable. A Fraser, les heures de marée se respectent et les routes se planifient ! Nous réservons notre barge, notre camping et payons notre permis de circuler sur l’ile avec Arion notre 4×4. La traversée sera pour 14h30, car avant la marée est trop haute. Donc en attendant, nous nous rendons à la plage de Raimbow Beach pour observer les dunes aux différentes couleurs. Malheureusement, la lumière n’était pas la meilleure.

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Nous prenons aussi le temps de pique-niquer peu avant le ferry, sur Inskip Point.

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Mais voici qu’arrive l’heure de se lancer dans cette aventure. Nous avons un peu la boule au ventre car nous ne sommes pas des habitués du 4×4, encore moins dans le sable, et l’accès à la barge est totalement faite de sable mou, profond, la mort quoi ! Après avoir pris quelques conseils autour de nous, nous partons avec 20psi de pression dans les pneus (1.6bar) et les vitesses courtes engagées ainsi que le blocage de différentiel activé. 2ème vitesse, pied presque au plancher, je garde ma vitesse tant que possible, mais au 2 tiers du sable mou, paf, bloqué ! Je jure un peu et me demande bien ce qu’on fout là… bande d’amateurs ! Mais maintenant, ben faut peller, et à ce jeu Jimmy me donne un bon coup de main. A peine les roues arrière dégagées, un Australien vivant sur l’ile me dépasse, revient sur les traces, recule et sort en me disant : « t’as un corde de remorquage !? ». Et en 3 minutes il nous sort de là et nous tracte jusqu’au sable plus ferme. Et oui, une remorque de 1.3to dans le sable, ça résiste un peu.

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Nous sommes supers nerveux une fois sur le ferry. Comment allons-nous faire si nous nous sommes déjà planté avant de monter à bord. Mais les locaux nous rassurent en nous disant qu’ils ont déjà vu bien plus gros trailer venir sur l’ile.

En sortant de la barge, il y a encore du sable peu compact. Je suis scrupuleusement les véhicules me précédant. La conduite sur ce bout de plage est encore un peu compliquée, avec la remorque qui vacille à l’arrière. Mais ça ne durera qu’une dizaine de kilomètres, puis ensuite ce sera 60 autres km à environ 70km/h sur du sable bien ferme, ponctué de quelques passage de ruisseau, d’un passage de rivière à Eli Creek puis quelques passages techniques vers les rochers. Mais dans l’ensemble, on se décontracte un peu.

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C’est en arrivant au Camping que les choses se corsent à nouveau. Il y a un petit cours d’eau à passer et surtout une montée avec une espèce de muret de sable à passer. Le coup semble jouable mais en demandant à de jeunes allemand descendant à pied comment ils avaient géré cela, leur réponse me refroidi ; ils sont arrivés beaucoup trop vite et on déjanté une roue. Donc c’est clarifié, je ressort la pelle et crée une pente douce au lieu de ce rebord affreux.

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Nous sommes tous contents car le tout à fonctionné et nous sommes maintenant au camping, installé pour trois nuits !

 

 

Après Dreamworld, des soucis en traversant Brisbane. Du 4 au 13 mai 2016

Nous voici le jour tant attendu par les enfants. Ces derniers ont reçu quelques sous de la famille pour réaliser des activités qu’ils souhaitent. Les parcs d’attractions de la Gold Coast sont justement une de ces activités que nous ne nous permettrions pas de faire si les enfants ne payaient pas leur propre entrée. A 445.00$ (entrée un jour) ou 465.00$ (entrée de plusieurs jours) pour la famille, c’est une activité plutôt hors-budget ! Mais les enfants l’on décidé, ils veulent s’y rendre et c’est ce que nous allons faire. Nous sommes, à Jacobs Well, à peine à 15 minutes de Dreamworld et Whitewater World. Ces deux parcs sont bien distincts mais appartiennent au même groupe. Nous pourrons donc profiter des deux et surtout nous rafraichir en milieu de journée, lorsque la température sera trop élevée pour attendre dans les files d’attente. Nous voici donc à Dreamworld !

Nous sommes surpris par le peu de monde finalement présent en ce jour de semaine hors période de vacances scolaires. Cela rend parfois le parc un peu bizarre, avec une ambiance qui ne colle pas à ce genre de lieux normalement blindés de monde surexcité. Non, aujourd’hui c’est très calme et presque vide. Pourtant, nous apprécions finalement cela avec tout le mérite qu’il se doit. Les attractions sont pour nous !

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Nous n’attendons que très peu avant de pouvoir monter à bord des trains, buches, motos, avions et j’en passe… Nous prenons beaucoup de plaisir et nous nous amusons comme des foufous. Même Claire me surprendra à réaliser quelques attractions qui retournent le ventre.

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Vient enfin la pause de midi, histoire de calmer et caler nos estomacs. Nous enchainons dans la foulé avec la partie aquatique, le Whitewater Wolrd. Des toboggans en pagaille, des jeux d’eau ou une piscine de vague, largement assez pour nous en mettre plein la vue (ou le dos pour ceux qui n’en ont pas un en parfait état, ce soir c’est irfen qui m’accompagnera !).

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Tant les enfants que nous, nous nous éclatons et remontons sur de nouvelles attractions dès la précédente terminée. Et Amélie aussi se lâche. Alors certes, elle a la plus part du temps les yeux fermés sur les photos prises automatiquement dans les descentes du parc, mais elle se surmonte et fait preuve de beaucoup de courage. Soraya et Jimmy, eux, en redemande encore et encore. Alors que Claire, encore une fois, nous surprend à se mouiller et à se lancer en-bas de ces toboggans.

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Le parc aquatique fermant à 15h, alors que les attractions mécaniques, elles, ferment à 17h, nous terminons la journée avec quelques tours supplémentaires après une bonne glace !

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Nous rentrons à la fermeture du parc pour nous reposer de cette journée remuante. Nous sommes si heureux, spécialement dans un moment comme celui-ci, de retrouver notre Héra, une véritable maison prête à accueillir ses hôtes. Lessivés, nous nous couchons tous à 19h30, car demain d’est la même journée qui nous attend.

Jeudi, nous passons un peu plus de temps dans la partie aquatique, mais le tout ressemble quand même à la journée passée la veille.

Vendredi, les enfants et Claire remettent cela. Comme j’ai cassé mon smartphone il y a quelques jours, je profite de la présence d’un shop électronique seconde main à Surfers Paradise pour le changer. La ville se trouvant à 40 minutes du parc, cela ne servait à rien de trainer toute la famille, et disposant d’un passe de 7 jours, c’était l’occasion rêvée pour les enfants de refaire les attractions qu’ils ont aimé. Un fois la famille récupérée, nous prenons la route dans le but de traverser Brisbane et faire déjà quelques kilomètres en direction de Nossa Heads, puis Fraser Island. Mais nous arrivons en plein dans les embouteillages, et c’est à ce moment que l’embrayage commence à faire des caprices… lorsque je presse sur la pédale, le 80% de la course se fait dans le vide puis les 20% restant font le débraillage. Il devient de plus en plus difficile de changer les vitesses et je commence à stresser. A l’arrêt, il me faut passer la deuxième, la troisième puis réessayer la première pour réussir à la passer mais je dois grandement forcer. Ensuite, la circulation reprend correctement et j’arrive jusqu’à la cinquième où le passage se fait en deux fois avec un sale bruit lors du premier essai. Nous atteignons finalement notre but du jour, pour le bivouac, mais non sans peine pour le passage des vitesses. Nous demandons à une personne sur place s’il connait un garagiste. Il nous indique une rue où il s’en trouve à la pelle, c’est donc là que j’irai demain sans tirer Héra.

Samedi matin je passe donc dans 3 garages différents. Les deux premiers me disent qu’il faut changer tout l’embrayage et que ça reviendrait environ 1600$. Le dernier sera le seul à se pencher vers les pédales et me dit qu’il y a une pièce cassée. Total de la réparation : 200$, ouf ! Mais comme une espèce de manque de confiance au véhicule m’est apparu avec cette histoire, je prends rdv lundi pour un contrôle approfondi avant de nous lancer sur des routes comme Fraser Island. Mais en attendant, nous nous installons à Mooloolaba, une ville balnéaire avec un camping sympa à 50m de la plage.

Les enfants y font le rencontre Luc, un australien présent pour le week-end. Ils passeront la quasi-totalité de leur temps à jouer ensemble. Nous passons, ici, un temps agréable avec des baignades, des châteaux de sable, des grillades et quelques balades le long de l’eau.

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Puis arrive le moment de présenter le véhicule pour faire le contrôle. Et c’est la grosse déconfiture. Beaucoup d’éléments sont négatifs. Certains ne sont que des défauts de vieillesse et ne peuvent être imputé au propriétaire précédent. Mais d’autres me dérange plus, surtout quand le garagiste me dit que ce véhicule n’aurait pas dû obtenir le certificat de contrôle technique pour défaut sur deux pièces. Bref, nous avons notre moment de grosse colère puis décidons de faire réaliser les travaux pour 2500$ ! Et oui, c’est vraiment la grosse claque. En même temps, nous avons maintenant l’esprit tranquille pour nous rendre tout bientôt sur Fraser Island, puis pour nous engager sur des pistes diverses. Un mal pour un bien !

7 Arion

 

De la plage et des montagnes. L’Australie on l’aime ! Du 30 avril au 5 mai 2016

Au départ de Bayron Bay nous nous rendons à Mullumbimby, une petite ville hippie à l’australienne. Rien de bien spectaculaire ici si ce n’est une ambiance décontractée et tournée vers un mode de vie sain. C’est d’ailleurs la première fois depuis longtemps que nous retrouvons un vrai magasin Bio comme celui qui nous manque tant chez nous, notre BioSource chez ce cher Martin, avec les odeurs typiques de ce genre de caverne d’Ali Baba où l’on trouve tant de chose bonne et gouteuse. Nous nous lâchons d’ailleurs sur certains produits qui nous manquent trop. Ce n’est rien de bien extravagant, non, nous parlons d’un riz rond, d’un curry plein de saveur, de bouillon de légumes, ce genre de produits de base qui font toute la différence lorsqu’ils sont de qualité. Nous flâneront quelque peu le dimanche matin puis continuons notre route.

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L’appel de la plage nous donne envie de retourner à la côte qui ne se trouve qu’a une cinquantaine de kilomètres. C’est à Cabarita Beach que nous souhaitions nous rendre, mais c’est malheureusement un week-end prolongé dans le Queensland. C’est donc en grand nombre que sont venus les habitants de Brisbane pour occuper les lieux. C’est finalement à Kingscliff que nous trouvons un site de camping, mais sous quelles conditions !? 82$/nuit et plus de règles à respecter que de droits à jouir de l’endroit. Peu importe, nous y resterons 1 seule nuit pour offrir l’opportunité aux enfants de jouer au sable, se baigner et surtout se faire plein de copains l’espace d’une soirée et d’une matinée, puisque toutes ces têtes blondes ont congé lundi.

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Une fois l’heure du check-out atteint lundi matin, nous prenons la route pour le Springbrook National Park. Apparemment, un lieu idéal pour marcher et voir quelques chutes d’eau, la plus connue semble être le Natural Bridge, arche naturelle avec une chute d’eau en son sein. Nous commençons par nous arrêter sur un point de vue à l’entrée du parc.

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Puis nous rendons ensuite au campground qu’il faut prendre le soin de réserver avant de s’y rendre car il ne s’y trouve aucun moyen de paiement sur site. Le lieu est magnifique et nous nous laisserons le droit de faire un grand repos d’après-repas, juste à vaquer à nos occupations préférées. Claire et Soraya lisent alors que je suis moi-même en train d’écrire cet article. Jimmy et Amélie, eux, jouent dehors sur une couverture avec leurs jouets tout en prenant soin de rester attentif aux alentours et surtout de ne pas se rendre dans les buissons autour du site de camping. Et oui, ici c’est l’Australie et on ne rigole pas avec les bêbêtes dangereuses. Ce n’est pas que nous soyons peureux, mais peu de temps avant un couple australien est venu nous chercher pour nous montrer un des serpents les plus dangereux d’Australie, noir au-dessus et rouge vif au-dessous, qui se promenait juste là à côté de leur site. C’est eux qui nous ont conseillé de ne pas laisser les enfants s’aventurer dans le bush.

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A la suite de cela, nous partons faire quelques points de vue puis une petite marche qui nous mène droit au Raimbow Falls. Alors comme il n’y a pas de soleil aujourd’hui il n’y a pas de raimbow (arc-en-ciel) mais l’endroit et tout de même idyllique avec sa grotte à l’arrière de la chute… un bien bel endroit.

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Mardi, nous commençons la journée avec la découverte d’une nouvelle sorte de perroquet, que nous n’avions pas encore vu. A nouveau, les couleurs sont superbes.

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Nous enchainons avec une visite au Natural Bridge, mélange entre une grotte et une arche créée par l’effondrement d’une partie du plafond qui au-dessus avait une rivière qui y passait. Maintenant, c’est donc une chute d’eau dans la grotte que l’on voit.

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Enfin, nous roulons jusqu’à Jacobs Well, lieu improbable sur notre itinéraire. Si nous arrivons là, c’est bien parce que sur la Gold Coast il n’y a pas milles solutions d’hébergement pas trop cher. Et en réalité, tout ce que nous voulons, c’est un lieu de bivouac pas trop loin des parcs d’attraction qui seront notre programme pour les deux prochains jours… On s’accroche et on décolle !