Mercredi au soir, nous avions rendez-vous avec Quentin, un belge que nous avions rencontré à Halifax et qui devait récupérer son camping-car en même temps que nous.
Nous nous sommes donc retrouvés au parc Montmorency. Peu propice aux bivouacs, nous sommes alors partis à la recherche d’un meilleur lieu. Le parking du club de golf de Boischatel fut, à ce titre, très accueillant. Nous avons profité de sortir le grill extérieur et fais grillé du saumon (il était entier, je l’ai donc découpé avant) que Quentin et Mano avaient emmené. Les enfants, eux, ont joué longtemps ensemble (les 5 leurs plus les 3 nôtres, c’était animé :-P). Les adultes ont profité de jaser (parler en québécois) quelque peu et ceci jusqu’à 3h du matin… Une constatation est à faire après cette deuxième rencontre de voyageurs (la première s’est faite à Moncton avec Stéphane et Anne). Dans nos situations, là où les rencontres sont brèves, les façades tombent très rapidement. Très vite, vous partez vers l’essentiel de la discussion et évitez tout genre de tabou. Nous nous sommes d’ailleurs trouvé quelques correspondances assez soutenues (scolarité Waldorf Steiner pour nos enfants, métier correspondants, événements de vie, etc.).
Le lendemain, jeudi, le temps était fort maussade en matinée. Nous sommes restés un moment sur le parking, mais pas trop longtemps non plus. A 10h, un employé du golf nous a dit tout gêné : « je ne peux pas vous laisser stationner ici tout le jour, mes patrons m’envoient vous demander de quitter l’endroit ». Lorsque je lui ai dit que nous comprenions complètement et qu’il n’avait pas à être gêné, il a retrouvé le sourire et nous a dit : « nous ne sommes pas à la minute, finissez votre déjeuner quand même ».
Le reste de la journée fut à l’image du temps. J’imagine que dormir 4h ne suffit pas, nous devions sûrement être un peu fatigués. Nous avons, malgré tout, fait les chutes du parc Montmorency (gratuites) et mangé un dahl dans le parc. La journée s’est ensuite déroulée dans une buanderie pour faire les grands nettoyages. 7 machines de linge (habits et literie), 7 sécheuses, 32 dollars de dépensé. Mais que cela fait du bien d’avoir tout qui est propre et qui sent bon, y compris Rhino que j’avais nettoyé le matin.
Vers 21h, le tout terminé, nous sommes partis autour du vieux Québec pour trouver un stationnement pour la nuit. Et là, le ras-le-bol est monté et l’envie de quitter cette région est devenue irrémédiable. Le Québec est une machine à fric (en-dehors de sa beauté et de la qualité des gens qui y habitent). Tout est question d’argent ! Quoi que vous souhaitiez faire ici, vous êtes obligé de sortir le porte-monnaie. Et que l’on soit clair, cela est l’avis de tous les voyageurs avec qui j’ai discuté. Alors, quand vous cherchez un stationnement à passé 21h, et que le seul qui accepte les camping-cars demande 65$ pour 24h, la coupe déborde ! Nous avons finalement roulé 20min pour sortir de la ville et avons stationné devant une municipalité. A cet endroit, nous nous sommes fait chasser comme des malpropres à 5h45 du matin. Mano et moi avons déplacé nos véhicules sans réveiller personne, car nous avions repéré un endroit peu éloigné où nous pourrions terminer la nuit.
C’est définitif, nous avons décidé de prendre juste 2h pour nous rendre au vieux Québec, puis nous reprendrons la route jusqu’à Rigaud et ensuite le parc Algonquin sans nous arrêter à Montréal. Les villes ne nous attirent pas vraiment et la surdose de choses à payer a tourné en overdose.
Nous sommes quand même contents de nous être arrêtés dans le Vieux Québec. Cette partie de la ville est somptueuse. De nuit, elle nous avait donné son côté mystérieux, joyeux et remplie de vie. De jour, elle devient, évidemment, très touristique et les rues du Vieux Québec sont remplies de souvenirs, cafés et animations pour touristes. Mais l’architecture et l’ambiance qui y règne l’explique. Nous avons beaucoup apprécié l’aspect visuel est historique de ce lieu. D’ailleurs, en 2008, de nouvelles fouilles archéologiques ont mis à jour une partie du château des gouverneurs de la Nouvelle-France, territoire de Québec qui appartenait aux rois de France. Depuis 2010, celle-ci sont accessibles au public.
Vers 13h, nous avons plié bagages et sommes partis pour la cabane à sucre de Rigaud. Ici, une belle surprise nous attendait !