Après un peu de route depuis la ville de Québec, nous sommes arrivés à Rigaud. Là, nous devions nous rendre à la cabane à sucre que Nath et Jean (voyageurs retraités) avaient beaucoup apprécié lors de leur passage. Mais ne sachant pas exactement la route à prendre, nous faisons halte à l’info touristique. Lorsque nous leur parlons de cette cabane, ils nous répondent qu’ils ne savent pas trop, qu’elle est sûrement fermée et que de toute manière, ce n’est qu’un restaurant et qu’il n’y a rien d’autre à faire que manger. Là, je bouillonne et me dis qu’on a encore beaucoup de chose à apprendre. Par ex, bien se renseigner avant de nous rendre quelque part (nous referons cette faute à plusieurs reprises encore).
Dans mon élan habituel, je me dis « merde, on se tire de là et on continue notre route ». Heureusement, j’ai pris mon penchant Zen avec moi en voyage, soit mon épouse ! Elle demande à l’agente touristique de téléphoner à cette cabane et voir s’ils sont ouverts et si nous pouvons nous rendre vers eux et passer la nuit avec Rhino sur leur stationnement. Bingo, tout est ok.
Nous arrivons donc 10 minutes plus tard et la patience de Claire est à nouveau récompensée. Cette cabane à sucre est un véritable havre de paix qui s’est arrêté au 19ème et début du 20ème siècle. Juché sur une colline et au milieu d’une énorme forêt d’érables, là même où ils récoltent leur sève pour en faire du sirop et toutes sortes de produits dérivés, ce lieu est tenu par deux personnes aux airs très charmants. Si nous avons rencontré le fils, de qui une amabilité déconcertante m’a sauté aux yeux, le père nous a été conté par les 2 employés présents ce soir-là. Il semblerait que si vous mettez un jour votre pied dans cette « entreprise », vous souhaitez ne jamais la quitter, tant les tenanciers sont agréables et justes. En tous les cas, cela s’en ressent dans le service. Il fut très jovial et proche de la clientèle. Notre menu du soir aura été excellent et largement suffisant pour toute la famille. Si le repas est à un prix correct pour les adultes (45$ entré-plats-dessert + eau et café), il l’est encore plus pour les enfants qui ne paient pas grand-chose en rapport du prix adulte (15$ pour les 2 grands et 10 pour la petite), en gros le prix d’un menu enfants spaghetti sauce tomate. Nous sommes même repartis avec 5 crêpes pour le déjeuner du matin.
Mais attention, nous sommes arrivés au mois d’aout, au moment où la cabane ne tourne que pour les touristes. Si vous débarquez de février à avril, il semblerait que cela se passe moins bien. Apparemment, à lire les commentaires type TripAdvisor, les locaux ne sont pas du tout satisfaits et les touristes, pour certains, non plus. Pas étonnant quand vous savez qu’ils peuvent servir jusqu’à 1800 repas par diner. Nous, nous avons eu la chance d’arriver un jour calme, le restaurant remplis de 30 personnes environ. Les serveurs étaient très disponibles et ont passés quelques instants à jaser avec nous autres !
En plus, le coin était très agréable pour dormir. Nous étions au calme et le lendemain matin nous sommes allés acheter du pain (du VRAI) cuit au feu de bois, quel délice.
Nous sommes contents d’y avoir été et avons découvert succinctement la fabrication du sirop d’érable et ses dérivés ainsi que la vie des deux sites des cabanes à sucre de Pierre et son fils.