En quittant Lanquin mercredi, nous regrettions de partir sans être persuadé qu’il pleuvrait le lendemain, car en cas de beau temps nous serions bien restés encore un peu. Le soir du départ, nous voulions passer Coban puis trouver un bivouac avant d’enchainer pour le lac Atitlan. Nous nous sommes arrêtés vers un hôtel/restaurant qui bénéficiait d’une grande place de parc et d’une place de jeu pour les enfants. Quand nous avons été demander si nous pouvions rester la nuit, nous avons reçu le meilleur des accueils possible. Roberto, le patron de l’établissement San Rafael à Santa Cruz Verapaz est absolument des plus charmants. Il nous a offert l’hospitalité sans demander un centime. Il nous a d’ailleurs dit que ce serait ainsi pour chaque voyageur qui passerait chez lui. Et si nous devions vous conseiller quelque chose chez lui, ce serait : La sangria de la casa (faite comme une sorte de frappé glacé) ; le thé tchaï ; son cheesecake. De vrais délices. Les repas, eux, sont apparemment de la gastronomie, donc dans un budget que nous ne pouvions nous permettre.
Sur la route, le lendemain, nous avons fait une halte sur conseil de Roberto au Ranchillo El Quetzal, pour y observer cette oiseux. Nous avons la chance d’y voir la femelle mais pas le mâle.
Nous sommes arrivés jeudi au lac Atitlan avec le soleil, et ce n’était pas gagné car tout était couvert de partout, sauf sur le lac !
Basés à Panajachel, nous avons bien profité de ce bivouac gratuit avec accès wifi… il faut dire qu’en choisissant un code tel que « 1234567890 » l’hôtel à côté du bivouac ne se met pas à l’abri de connexions intempestives.
Depuis cet endroit, nous avons tout d’abord fait le marché de Solola le vendredi matin. Il ne présente pas vraiment d’intérêt artisanal mais à le bénéfice d’être un marché local, pour les locaux. Il y a très peu de touristes (croisé 5 personnes de type occidental) et vous êtes confrontés à la vrai façon de faire, ici au Guatemala. La condition de détention des animaux, comme le stockage des denrées périssable, nous font dire que leurs estomacs doivent être en béton. Nous avons apprécié nous y promener et découvrir ce lieu parfois coloré, parfois terne, mais surtout authentique.
Puis, le samedi, nous avons fait une petite excursion en bateau sur Santa Catarina et San Antonio. Le petit trajet en lancha nous a permis de prendre la mesure de la décadence nord-américaine sur les bords du lac Atitlan. Si je peux entièrement comprendre que, lorsque l’on bénéficie de grand moyens financier, les fortunés en fassent ce qui leur fait plaisir, on peut tout de même se poser la question sur le côté éthique de construire des propriétés pareil pour de simple vacances, dans un lieu où le salaire est équivalent à 1.20fr./h (le même en euro).
Donc, des deux villages, il y a clairement celui qu’il faut aller voir, et l’autre. Dans le premier visité, Santa Catarina, on vous promet des habits traditionnels et un village lui aussi traditionnel. Et bien il ne représente, pour nous, aucun intérêt… Par contre, le deuxième, San Antonio, est lui très agréable. Vous y trouvez une vie de village, une fabrique de poterie, une petite église surplombant les habitations du bord du lac et une coopérative de tisserandes. Nous avons beaucoup aimé y rester pour sentir l’atmosphère du village.
Aussi, Soraya et Amélie auront profité de se vêtir en habits traditionnels qui leur allaient si bien.
Dimanche matin, nous sommes partis assez tôt de Panajachel pour déambuler dans les rues du marché de Chichicastenango, très connus touristiquement. Nous avons été surpris de ne pas voir plus d’occidentaux (bien qu’il y en ait eu bien assez à mon goût) et avons trouvé l’ambiance vraiment géniale. Très colorés par les tissus locaux, les masques traditionnels et les fruits, nous avons passé trois heures dans les rues, parfois très serrées (et c’est justement là qu’il n’y a pas de touristes), pour le plus grand bonheur de tous. D’ailleurs, si j’avais dit à Claire que je refusais de repartir les sacs à dos pleins de babioles, je suis le seul à avoir acheté quelque chose, un pull !
Nous avons également eu la chance de voir une procession maya-catholique. Nous ne savons pas ce qu’elle représentait mais les rythmes et les couleurs étaient agréables.
Ce fût un programme honorable avant d’établir nos quartiers à Antigua. Nous avons rejoint cette ville, dîtes très agréable par les autres voyageurs, afin d’y passer deux semaines pour que Claire et les deux grands y prennent des cours d’espagnol. En arrivant, dimanche soir, au parking de la police municipale, nous ne savions plus trop si nos plans allaient pouvoir rester ceux escomptés…