De Trujillo à la cordillère blanche, ou combien de km de piste ! Du 19 au 21 aout 2015

En partant de Trujillo, nous ne nous attendions pas à pareil condition sur la route… Nous nous rappelons de Claudio qui nous disait : « Au Pérou, il y a les grands axes, puis après on ne peut plus appeler ça des routes ! » Et Bien nous voilà servis !

Si les 80 premiers kilomètres de panaméricaine en direction de Lima sont excellents, dès que nous la quittons, nous prenons notre mal en patience. Mais juste avant cela, nous nous amusons comme des fous sur une dune de sable se trouvant juste vers notre bifurcation.

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Donc, 80 kilomètres au Sud de Trujillo, nous prenons une piste qu’un garde nous définira comme bonne et nous faisant économiser 1h30 par rapport à la route passant par Chimbote (une ville d’ailleurs déconseillée par tous les locaux). Il nous dit, également, qu’après 50min de piste, nous rencontrerons de la « pura pista », de la vraie route. Nous ne regrettons pas du tout ce bout de piste, nous faisant passer par de très beaux paysages.

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Bon, nous sommes au Pérou. Donc, au milieu des très beaux paysages il y a les très immondes immondices !

3 Immondices

Enfin, un pique-nique et 1h05 plus tard, nous retrouvons la bonne route, pour 8km…. !!! Ensuite, la route devant nous amener jusqu’au Canyon de Pato redevient de la vraie piste, celle qui secoue bien. Mais encore une fois, les décors sont à couper le souffle.

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Nous bivouaquerons au bord du Rio Santa proche du pueblo de Mirador, un vrai régal.

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Jeudi, nous repartons sur cette piste pour terminer nos 120km de terre avant de rejoindre ce fameux canyon de Pato. Et bien franchement, après avoir fait cette piste dans un milieu sauvage et somptueux, nous ne relèverons de surprenant que les 39 tunnels un peu effrayant avec un véhicule comme le nôtre car ils sont étroit, sans éclairages et parfois en courbe.

6 tunnel

Peu avant la fin du canyon, nous vivons un petit moment tendu… juste devant nous, nous voyons un petit éboulement d’un demi-m3 de gravats sur la route, venant de nulle part. Je me lance en accélérant rapidement pour passer au plus vite. Et là, nous entendons des pierres tomber sur le toit de Rhino, et nous redoutons le pire pour les panneaux solaires ! Heureusement, rien de grave.

Nous arrivons à Carraz, avec seulement 1/8 d’essence. Nous faisons le plein et demandons combien de temps il nous faut pour arriver à notre destination prévue ; La Laguna Paron. On nous indique deux heures, ce qui nous fait une arrivée pour 17h. Nous nous y lançons, et ce sera une double erreur, heureusement encore une fois sans gravité mais bien désagréable. La première chose concernera la route, encore 32km de pure piste alors que je suis fatigué du reste de la journée. Si les 20 premiers sont tout à fait corrects, les 12 derniers sont horribles. En voiture ou en 4×4, sûrement que cette partie ne pose pas plus de problème que l’autres. Pourtant, pour un véhicule comme le nôtre, le centre de gravité se trouvant très haut, nous avons eu quelques frayeurs bien marquées. Le véhicule est secoué de gauche à droite et le pire est lors des virages en épingle. Le revêtement poussiéreux m’oblige à passer celles-ci avec de la vitesse pour ne pas patiner, et sur l’une d’elle j’ai entendu Claire crié : « Oh putain » ! Avec la vitesse et les trous tantôt à gauche, tantôt à droite, Rhino s’est mis à balancer au point que l’impression de se renverser était très forte. Nous avons tapé avec la protection du carter d’huile contre la bosse suivante et Rhino a fini par se stabiliser. Pfffouuuu, ça chauffe et le cœur tape. Nous arrivons finalement à destination et sommes émerveillés par le spectacle, notre bivouac dans la cordillère blanche, à la Laguna Paron !

7 bivouac

La deuxième erreur en ayant enchainé sans faire escale à Carraz se trouve dans la différence d’altitude entre le matin et le soir. Nous sommes partis de 755m à 11h du matin pour nous retrouver à 4200m d’altitude à 17h. La différence aura été fatale à l’ensemble de la famille. Les enfants n’auront rien mangé et Amélie se sera endormie à 18h. Nous aurons passé une nuit affreuse, à dormir très peu et seule Soraya aura bien supporté de passage. Enfin, vendredi matin, nous nous levons un peu dans la vase. Nous décidons tout de même de partir nous promener au bord de la Laguna Paron, et là… mais là…. Le spectacle est absolument incroyable ! Une eau d’une couleur émeraude, des monts enneigés et une flore de montagne luxuriante, mais laissons le images parler !

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Mais la ballade s’arrêtera vite… après 30min les enfants sont au bout et Jimmy a des crampes d’estomac. Nous rebroussons chemin et décidons de redescendre manger à Carraz, à 2200m d’altitude. Dommage, le lieu est fantastique.

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La descente se passera beaucoup mieux et nous atteindrons Carraz sans sueur froide. De là, nous continuerons notre visite de la cordillère blanche et des routes péruviennes !

 

2 réflexions sur “De Trujillo à la cordillère blanche, ou combien de km de piste ! Du 19 au 21 aout 2015

  1. Coucou
    un grand Merci pour ce partage ,rien qu’ en te lisant j en avais le cœur qui battait ca a du être une expérience périlleuse mais super enrichissante. Bravo a vous!!!!!
    des gros gros Bisous Mumu

    • C’est le genre d’expérience qui rendent l’aventure aventure ! A ne pas répéter trop souvent quand même ! 😜
      Bisous à vous trois 😘

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