Nous voici, ce mercredi, au pied de notre 14ème pays en tour du monde, dans notre 15ème mois de voyage, la Bolivie. De ce pays, nous en avons entendu de toutes les couleurs, du meilleur comme du pire. En tout cas, personne ne reste insensible à ce qui s’y passe, ce qui s’y trouve, en positif comme en négatif.
Déjà à la douane nous arrivons méfiants. Tant de personnes nous ont conté les demandes de pot-de-vin des douaniers afin qu’ils vous laissent passer sans vous faire poireauter. Nous n’aurons rien eu de tout cela, même pas pour l’importation du véhicule, bien que l’agent des douanes fut, là, un peu faignant et pensait que j’allais faire le boulot à sa place… c’était sans compter sur mon côté pugnace !
Nous arrivons, après la douane, directement à Copacabana, première étape bolivienne quasi habituel des voyageurs Nord-Sud. Et dans un premier temps, ce village touristique ressemble vraiment à un petit havre de paix. Une baie dans le lac Titicaca (qui pourrait très bien se nommer Pipicaca de part ce qui y est déversé) avec des bateaux amarrés et des constructions colorées. Si l’ambiance y est effectivement relax et agréable, très vite les limites qui la font passer de havre de paix à porcherie touristique se font sentir, au propre comme au figuré, ou plutôt au sale comme au figuré !
Les bords du lac sont, malheureusement, comme au Pérou, parsemés de déchets. En plus, là où se louent des pédalos, les eaux grises (ou noirs peut-être même) sont déversées à vue. Les odeurs qui, du coup, balaient ces lieux sont parfois nauséabondes ! Et que dire de la balade (fameuse il parait) qui vous fait grimper sur le pain de sucre de Copacabana ? Une fois arrivé en haut, le coup œil est effectivement assez somptueux sur la baie.
Mais pourtant, tout au long de la montée (du côté Sud) et de la descente que j’aurai faite à l’opposé, les yeux sont attirés par la quantité effroyable de déchets balancés sans aucun scrupule par les touristes (locaux comme étrangers).
Le premier soir, Fabrice et Anne nous font une jolie proposition. Ils nous proposent de garder tous les enfants et de nous laisser du temps pour nous. Nous acceptons avec plaisir et prenons un apéro devant le coucher de soleil sur le lac Titicaca.
Le jeudi, toujours en compagnie de Fabrice et Anne avec leurs deux enfants, nous restons tranquillement dans leur hôtel où les enfants jouent à cœur joie, quel bien cela leur fait. Nous ne ferons rien de plus, si ce n’est quelques mise à jour sur le blog et la gestion de quelques mails.
C’est vendredi que nous nous rendons sur isla del sol. Celle-ci, à environ 2 heures de bateau de Copacabana, dispose d’un site archéologique (mais ce n’est pas pour cela qu’il faut y aller) et d’un sentier d’environ 9Km vraiment très joli. Il faut juste se rappeler que cette marche se fait à 4000m d’altitude et que 3h30 sont nécessaire au minimum. Nous sommes vraiment contents de nous trouver ici, car les paysages en valent la peine. Sur le chemin, nous ferons un pique-nique avec un super bon salami de Suisse, ramené par mon papa et offert par mon oncle ; quel délice !
Les nombreux criques, plages, reliefs et le lac sont un vrai bonheur pour les yeux.
Pourtant, un bémol est à nouveau à mettre en évidence. La veille de la visite de l’île, nous avions compris que le prix du transport en bateau était de 30$B/pers alors qu’en arrivant le matin ils ont refusé de nous vendre les billets en-dessous de 45$B. Ensuite, encore la veille, nous avions demandé ce que nous avions à payer sur l’île. On nous a répondu que seuls 10$B/adulte devaient être versés pour la visite du site. Pourtant, la réalité est tout autre… lors de notre marche, nous avons passé 3 péages (oui oui) dans les trois communautés qui habitent sur l’île et un total de 25$B/pers aurait dû être pour l’ensmble. Verts de colère, nous avons refusé de payer et à chaque péage nous avons dit que nous nous étions déjà acquittés de la taxe.
Voilà encore une fois le genre de chose qui nous a fatigués au plus haut point. Et ce n’est pas comme si les personnes locales étaient sympathiques et souriante. La cerise sur le gâteau est arrivée lorsque Claire s’en est allée au marché en revenant de l’île, pour acheter des légumes. Les boliviens ont refusés de la servir sous pretexte que c’est une « gringo », une étrangère !
Bref, nous partons samedi pour la Paz, pour un petit arrêt, avant d’aller visiter le Salar d’Uyuni et le Sud Lipez, avant de partir chercher la chaleur argentine et leur fameux asado (grillades) !