Le vent soufflait déjà fort hier, et bien aujourd’hui vendredi, il souffle encore plus fort, alors nous plions la tente en nous nous engageons dans la ville de Christchurch, tout d’abord pour nous rendre dans une bibliothèque afin d’y faire l’école au chaud et disposer de connexion internet, puis ensuite faire la visite de la ville.
L’école et la mise à jour du blog étant fait, nous partons ensuite pour la visite de Christchurch, la ville meurtrie par deux forts tremblements de terre qui se sont suivi avec quelques mois d’écart, entre fin 2010 et début 2011. Les stigmates de la destruction de la ville sont encore bien présents, encore plus lorsque vous vous baladez avec un guide touristique qui a été fait avant les évènements. Nous suivons un itinéraire conseillé dans quasi chaque guide et commençons par la magnifique cathédrale de Christchurch, du moins ce qu’il en reste… une structure métallique avait été placée à la suite du premier séisme pour soutenir un mur endommagé, mais le deuxième aura eu raison de celui-ci et le tout s’effondra.
La visite nous emmène maintenant à la New Regent Street, suivant les rails du tram passants par la Cathedral Junction Station, bâtiment surprenant avec shops et café, suisse notamment.
Toujours en suivant les rails, nous arrivons à la rue des Missions espagnoles. Bâtisses du premier tiers du 20ème siècle, leur façade ressemble aux missions espagnoles, d’où leur nom.
Ensuite, Victoria Square se trouve devant nous, à peine sortis de la rue des missions. Cet ancien lieu de marché de la ville est aujourd’hui un square joliment aménagé.
Nous continuons à déambuler dans les rues en passant devant l’ancienne chambre du conseil, l’ancienne municipalité, tous largement endommagés par les différents séismes ayant changé à jamais l’aspect de la ville. Partout où les yeux passent, les étais, les grues, les machines de chantier ou les barrières condamnant l’accès aux bâtiments sont visibles. Pas un seul instant, dans cette visite, nous aura permis de ne pas voir la vérité qui est celle des habitants de cette ville. Travaux, pansements, dommages et bâtiments abandonnés sont partout autour de nous dans ce centre-ville. Si certains aspect son tragiques, nous utilisons le lieu comme un parfait exemple de tout ce que nous avons étudié avec les enfants, concernant les volcans, les plaques continentales et les tremblements de terre. Ils prennent toute la mesure des effets causés par un séisme si violent qu’il peut tuer, dévisager une région, laisser des cicatrices à jamais.
Nous ne resterons pas plus longtemps à Christchurch. Comme vous le savez maintenant, ce n’est pas en ville que nous nous épanouissons. La visite de 2h environ nous satisfait.
Nous arrivons après 1h30 de route à un camping proche de Kaikoura. Rien de bien spécial mais, comme toujours lorsqu’ils sont placés au milieu de nulle part, le cadre est génial, simplement par la présence d’une rivière entrant dans la mer et une falaise de roche de sable. Au matin du samedi, le réveil est un peu rude. Nous avons tous froid, la nuit ayant été particulièrement proche du zéro. Nous nous retrouvons les cinq dans Bob, cuisinons le petit dèj à l’intérieur pour réchauffer l’atmosphère, les loulous sous nos couvertures, tous ensemble avec une boisson chaude dans les mains.
Puis voici le moment de remonter jusqu’à Picton, là où se prend le ferry pour retourner sur l’île du Nord. Nous savons que la météo sera bonne ici dans les sounds de Picton alors nous décidons d’y rester deux nuits et ainsi les enfants pourront profiter de leur dimanche sans école, sans rouler, sans visiter, juste en prenant le temps de jouer et faire ce qui les enchantent. Le camping DOC dans lequel nous mettons la tente pour ces deux nuits est vraiment agréable. C’est enfin à nouveau en t-shirt et en short que nous passons ce dimanche ensoleillé et sans vent.
C’est lundi matin que nous nous préparons pour quitter définitivement cette île du Sud aussi inhospitalière par sa météo que grandiose par ce qu’elle offre. Des paysages somptueux, des lieux insolites, des mélanges de genre en peu de distance les uns des autres qui ne se trouvent nulle part ailleurs. Nous avons passé de très bons moments ici, mais sommes également contents de retourner là où nous trouverons quelques degrés supplémentaires.