Nous quittons Monkey Mia en direction de Perth dimanche et y arrivons lundi après un arrêt dodo à Geraldton. L’arrivée à Perth est synonyme de stress, retrouvaille et au revoir. Les trois jours qui se trouvent entre notre arrivée ici et le départ à Uluru vont être des plus remuantes.
Tout commence par une visite aux Pinnacles aux environ de Cervantes. Nous savions que le lieu était beau, mais nous ne nous attendions pas à cela. Si le paysage est extrêmement beau, c’est plus encore la possibilité de jouer à cache-cache et de se balader au milieu de ces formations de roche de sable qui rend l’endroit magique, au point que nous nous mettrons en retard pour rejoindre la ville de Perth.
Juste après, nous disons au revoir à la Maman et le frère de Claire puisque nous partons dormir chez mon Tonton Chris pendant qu’eux visiterons Fremantle. Nous sommes merveilleusement accueillis par ce dernier ainsi que Katy, ma cousine, et son mari Shaun ainsi que leurs enfants Ethan et Skye. Nous avons droit à 3 chambres et une salle-de-bain rien que pour nous, et imaginez le truc ; une machine à laver le linge ainsi qu’un lave-vaisselle ! Nous n’avions plus vu cela depuis si longtemps que Jimmy, le premier soir, nous demandera comment s’ouvre un lave-vaisselle !?
Fred et Cindy, mon cousin et son épouse, ainsi que leurs enfants Kilian et Emma viennent nous dire coucou le lendemain de notre arrivée… juste le temps de partager une pizza et de savourer ces retrouvailles… et oui, c’est que nous avons un agenda de ministre pour ces deux jours et demi à Perth entre la revente de notre attelage, le nettoyage, la préparation des affaires pour l’Afrique et la signature de documents pour les douane Sud-Africaine devant un juge de paix.. Le premier jour, nous le passons à vider Héra et Arion de toutes les affaires, sans exception. Puis, Claire s’occupant justement de ce qui est habits et autre, je m’atèle au nettoyage extérieur d’Héra. Sans nous rendre compte, cela sera payant. Katy avait posté l’annonce de mise en vente d’Héra lundi soir, et dans l’après-midi elle nous annonce deux visites pour le soir. Nous passons alors la deuxième vitesse et frottons énergiquement. Les premiers visiteurs semblent intéressés, mais ce sont les deuxièmes, une famille de 4 personnes, qui prendront les devants. A peine 24h après la mise en vente nous recevons une offre concrète correspondant exactement au minimum que nous en voulions. Et après discussion, nous en obtenons même un chouilla plus et comble du tout il la prenne sans que nous changions les plaques d’état (du New South Wales en Western Australia), ils le feront eux-mêmes… Pour nous, c’est pur bonheur, et cette vente signifie que nos comptes collent exactement au budget fixé ! C’est donc environ 48h après la mise en ligne de l’annonce que je livre Héra et encaisse le cash, de façon si rapide que je n’ai même pas eu le temps de prendre une dernière photo convenable !
Mercredi, après plusieurs démarches administratives pour Arion, la voiture, et la course pour se rendre devant le juge de paix pour faire attester les diverses autorisations de voyage (Soray ira seule avec sa grand-maman à Sydney et Claire arrivera 3 jours après moi en Afrique du Sud), il vient le temps de partir sur Fremantle pour passer l’après-midi avec Jannis, le tonton des loulous. C’est que lui s’en va ce soir et retourne en Suisse pour retrouver ses copains (oui, il n’a que 17ans). Nous savourons tous ces derniers instants avec lui et profitons d’être ici à Fremantle, superbe région à l’architecture coloniale et très « in » pour ce qui est du style de vie, pour nous rendre au shop de Didjeridoo et ainsi repartir avec un de ces instruments typiquement d’ici. Jimmy ne s’arrêtera pas de jouer jusqu’à notre départ d’Australie et fera des progrès fulgurant en peu de temps. Jannis. Lui, repart aujourd’hui avec également un Didjeridoo sous le bras, c’est en Suisse qu’il s’entrainera. Bon retour à lui et merci d’être venu, même si son départ tire quelques larmes à chacun…
Et pendant ce temps, Katy, elle, de son côté, est en train d’abattre une quantité de travail phénoménale pour nous. Téléphone, publication d’annonce, passage chez les services des autos, prise de rendez-vous pour le remplacement du pare-brise… pfiououou. Nous lui devons une fière chandelle pour toute cette aide et nous lui sommes extrêmement reconnaissants. Mais tout cela se passe si vite, sans répis, que nous réalisons trop tard que nous n’aurons fait aucune photo convenable non plus de ces premiers jours avec la famille !
Jeudi matin arrive donc déjà le temps de repartir une première fois de Perth pour nous rendre dans le centre rouge, en commençant par Alice Springs. Nous nous y rendons en avion, car la route est longue pour s’y rendre. Cette ville n’a franchement rien à offrir, si ce n’est les services de location de camping-car, les magasins et un hôtel pour y passer la nuit puisque nous y arrivons après la fermeture du loueur Apollo. C’est alors vendredi matin que nous prenons possession du véhicule, un camping-car 6 places Apollo. Disons-le tout de suite, ainsi cela sera fait, si nous sommes enchantés par le confort qu’offre un camping-car et que nous réalisons encore plus à quelle point nous sommes impatients de retrouver notre Rhino, nous sommes dégoutés par le prestataire Apollo !
Premièrement, le kit de bienvenue n’a pas été mis, donc pas de produit vaisselle ou d’éponge, super pratique pour nettoyer la vaisselle, ce que nous ferons au gel douche ! Ensuite, nous réalisons que l’arrière de wc ainsi que du lavabo son absolument répugnants, avec la présence de poils pubiens… bon appétit ! Mais encore, l’agencement ou plutôt les torsions et autres geste de gymnastiques à faire pour monter et démonter les lits nous ont découragé à défaire les lits le matin, conduisant alors avec les enfants dans les lits non attachés ! Et comble du tout, la seule nuit que nous ne faisons pas en camping et souhaitant donner une douche rapide aux enfants, le chauffe-eau fonctionnant au gaz ne créera aucune chaleur…. Voilà, mon opinion sur les voleurs-loueurs apollo est faite !
Mais cela ne nous empêchera pas d’adorer ce que nous découvrirons. Il y a tout d’abord Kings Canyon. Cet effondrement de pierre rouge ayant créé le paysage désolé de cette région est tout bonnement magnifique. Nous faisons un arrêt le soir de notre arrivée et une belle marche le lendemain matin, longeant quelques peu les falaises vertigineuses et passant par d’impressionnantes formations rouges. Nous y rencontrons des voyageurs français, Nicolas et Morgane, avec qui nous partagerons une bonne partie de cette marche de 3h, Les enfants auront d’ailleurs appris, grâce à Morgan, ce qu’est le vertige. Totalement apeurée à certains moments, elle a fait preuve de beaucoup de courage pour arriver au bout de cette randonnée où les passages tétanisant sont nombreux pour les personnes souffrant de ce malaise. Bravo à elle et bonne route aux deux.
Nous enchainons avec quelques heures de route pour nous rendre ensuite directement à Uluru. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est LA première attraction touristique du centre rouge australien. C’est la représentation ultime des lieux saints aborigènes pour l’étranger Lambda se rendant en Australie. Mais c’est sans trop s’y tromper. Le lieux est imposant par la majestuosité de ce « caillou » posé là, par sa couleur rouge feu au coucher de soleil et par l’énergie que les cultures aborigènes y mettent depuis près de 30 à 40 mille ans. Ce premier soir arrivés à Uluru, nous allons directement sur le parking du Sunset. La vue est incroyable, les couleurs ahurissantes et l’expérience superbe. Seul bémol, la quantité de touriste présents, le bruit de ces derniers avec des barrières nous enfermant et empêchant de nous sentir vraiment libre de vivre cet instant librement. Peu importe, nous apprécions et tenterons, demain, de trouver un endroit un peu plus « intime » pour renouveler l’expérience.
La seule journée que nous passerons entièrement dans le parc Uluru-KataTjuta est celle du dimanche. Nous avons la chance de participer à une petite marche guidée dont le ranger est un aborigène local, accompagné d’un ranger australien, ce qui nous donnera une belle vision « complète » des lieux visités. Salle de classe, cuisines, salle de réunion des hommes, lieux saints ; autant de lieu que nous visitons et pour lesquels nous recevons de un tas d’explications, de petites choses qui nous permettent de cerner cette culture, sans pour autant pouvoir dire la connaitre.
Proche d’Uluru, il y a aussi les Kata-Tjuta. Formations rocheuses rouge comme Uluru, elles ont un design totalement différent de ce dernier. D’ailleurs, en observant de loin, nous sommes subjugués par ces formes et trouvons les roches presque plus harmonieuses et impressionnantes que Uluru. Mais plus nous roulons et approchons de celles-ci, moins nous ressentons cette sensation de grandeur. Au contraire d’Uluru qui lui devient justement plus impressionnant à mesure que l’on s’en approche.
Après une toute petite marche et le temps de réaliser qu’Uluru nous appelait, nous retournons à la voiture et allons à la recherche d’un endroit un peu plus privé pour observer ce deuxième coucher de soleil sur le caillou. Sans pour autant être seuls à l’endroit que nous choisissons, nous sommes tout de même beaucoup moins entassés que au parking dédié au coucher de soleil et surtout aucune barrière devant nous. Cela m’aura d’ailleurs valu d’intervenir pour demander aux gens de respecter l’endroit, de ne pas s’engager sur la végétation fragile de ces régions arrides, et les encourageant à faire preuve de retenue afin de ne pas obliger les autorités du parc à faire installer des barrière ici aussi.
Lundi matin, nous prenons notre petit dèj devant Uluru, sur le parking du lever de soleil cette fois-ci. Et comme nous arrivons juste après ledit lever de soleil, nous avons la chance de profiter de l’endroit avec quasi personne. Nous prenons vraiment le temps d’apprécier et adorons manger avec cette vue.
Encore quelques visites autour du caillou pour ce matin, et voici déjà venu le temps de repartir. C’est ici que nous disons aussi au revoir à la Maman de Claire qui s’en va pour 5 jours à Sydney en compagnie de notre chère Soraya, qui va nous manquer alors que nous nous séparons ainsi pour la première fois depuis des lustres !
Les 4 derniers que nous sommes, ici encore à Uluru, nous reprenons la route pour Alice Springs. Nous y déposerons le camping-car demain, et prendrons ensuite l’avions pour retourner à Perth, essayer de vendre Arion, finir les préparatifs de départ, puis enfin prendre un peu de temps avec la famille qui nous y attend. Et en volant, nous avons même la chance de voir Uluru une dernière fois…
trop beau ce caillou 🙂 Ayers rock … bonne suite les choupinous, on reste derrière notre écran pour le prochain article… Trop cool 🙂 Becs au carré
Coucou Maryk
Oh oui, il est beau ! Merci pour ta lecture assidue. Gros becs par chez vous 😘