Et bien ce matin, c’est à nouveau à 5h45 que le réveil sonne. Nous aimerions pouvoir observer des lionceaux que des Sud-africains nous avaient indiqués. Nous nous rendons au point signalé, mais nous ne trouvons rien, alors nous continuons nos recherches. Puis, c’est au point d’eau de Mazithi que nous nous arrêtons car Claire y trouve deux lions, un couple se reposant. Et la vie autour de ces points d’eau étant toujours aussi passionnante, ce n’est pas moins de 5h que nous allons passer ici. L’observation va être des plus intéressantes ce matin. La première chose que nous remarquons est l’absence d’animaux à proximité de l’eau, les lions semblant effrayer tous les animaux alentours.
La deuxième, c’est que le lions ne sont pas ici pour chasser, apparemment… Non, ils sont là pour quelque chose de bien plus drôle, surtout pour les loulous qui en rigoleront beaucoup (n’aurions-nous pas fait de même à leur âge) ; ils sont là pour se reproduire ! Et oui, nous assistons à l’accouplement d’un lion avec sa lionne, une scène de vie sauvage très intéressante, se déroulant sur plusieurs heures (pas l’acte lui-même, mais tout le développement).
Petit à petit, les autres animaux autour prennent confiance et s’approche du point d’eau. Ce sont les impalas et les cobes qui viennent les premiers.
Puis, une première girafe arrive assez rapidement, lorsque soudain elle s’arrête, ayant remarqué la présence du lion. Comme pour passer incognito, celle-ci se déporte un peu sur le côté et commence à manger dans l’arbre. D’autres arriveront ensuite et finiront par venir boire juste à côté de nous. Dans ces conditions, pas facile de faire l’école.
C’est un peu plus tard qu’un lion, un mâle seul, arrive par la droite du point d’eau. Très rapidement, les deux mâles se repèrent et s’observent mutuellement pendant un laps de temps assez long. Puis finalement, celui de droite baisse la tête et continue d’avancer pour aller boire. Il se couchera dans les hautes herbes, juste après, rendant toute la partie du point d’eau opposé à nous sans plus aucune antilope ou autre.
Et tant mieux, car toutes les bêtes viennent s’abreuver très proche de Rhino. C’est ainsi que nous pouvons observer deux mâles impalas se défier à coup de cornes.
Au loin, semblant passer l’air de rien, un petit chacal à flanc rayé marche quasi à l’insu de tout le monde, il ne se voit presque pas.
Et comme pour clore cette matinée proche du parfait, nous sommes surpris par une troupe de 29 éléphants arrivant par l’arrière de Rhino. Claire a eu l’œil attiré par leur mouvement et nous avons ainsi eu la chance de les voir venir tous en ligne, traverser la route juste derrière nous pour se rendre dans la réserve d’eau du tank. Et oui, eux ne s’embêtent pas à boire la même eau que les autres, ils piquent directement à la source et ça donne quelque chose d’assez marrant. Mais nous devons aussi avouer que, au moment où nous les avons vu débarqué à l’arrière de Rhino, nous avons été un peu anxieux vu la taille du groupe et la réaction de l’éléphant que nous avons encore en mémoire de la veille.
Il est environ midi, et ça fait déjà cinq heures que nous sommes ici. Un bruit commence à se faire entendre dans Rhino et nous nous demandons d’où il vient. Soraya passa à l’avant et remarque que la clé du conducteur est restée sur le contact. Claire à tout laissé enclenché durant ces cinq heures. Résultat : Plus de batterie, à plat ! Alors commence un moment de stress… c’est qu’à 200m de nous, nous avons toujours les 3 lions et il va être très difficile de ponter le véhicule sans sortir de celui-ci, alors que nous savons bien que ce n’est certainement pas la chose à faire au parc Kruger, surtout avec des lions si proches. Et puis pour surtout, pour ponter il faut des câbles ; les nôtres sont dans une caisse technique tout à l’arrière du double-fond, le truc qui nous demanderait bien 5 minutes à sortir et remettre, mauvaise idée. Alors nous arrêtons des voitures et leurs demandons, l’une d’elle en a et acceptent de nous aider.
C’est là que commence une bonne période de stress. Claire et les enfants gardent un œil devant et derrière ainsi que sur les côtés, on n’est jamais trop prudents quand on est si proche de lions. Les gens qui nous aident, eux, ne sortent pas de leur véhicule. Je ponte les deux batteries mais la nôtre est vraiment plate et rien ne se passe. Je demande au gens s’ils veulent bien patienter pendant que notre batterie recharge un peu grâce à la leur et à nos panneaux solaires. Nous voyons le voltmètre augmenter et après un peu de patience, une à deux minutes, Rhino repart. Je ne m’attarde pas beaucoup plus longtemps dehors, débranche les câbles puis les rends à leurs propriétaires après avoir refermé les capots. Nous prendrons quand même le temps de leur offrir une bouteille de rouge que nous avions d’Argentine dans notre Rhino. Bon, et bien nous on a eu chaud (enfin surtout moi, mais les autres n’étaient pas tranquille pour ma sécurité).
Cette belle aventure vécue, nous repartons pour le camping en faisant un arrêt vers le Baobab le plus au sud d’Afrique.
Un peu de temps hors de Rhino nous fera du bien. Et même que le soir, Claire et les enfants seront supers chanceux. Ils se rendent à la grille entourant le camping et tombe presque immédiatement nez-à-nez avec une hyène. Et comme ils avaient pris les Talkie, j’ai pu m’y rendre et profiter du spectacle. Nous verrons même une Civette un peu plus loin.
Toutefois, une des journées les plus folles sera celle de dimanche, entre Satara et Skukuza. Nous étions partis ce matin pour ne pas faire très long sur la route, mais le tel spectacle qui nous attend nous retiendra avec plaisir. Cela commence peu après la sortie du camping, lorsque nous tombons sur deux vautours (d’Afrique et Oricou) en plein repas sur des restes d’Impalas
Puis, juste après, nous faisons la rencontre du sosi de cheveux de Donald Trump ! Le TrumpCochère !
Enfin, que dire de ce qui va suivre ? Nous arrivons à côté d’une dizaine de voitures amassées, sans pourtant réussir à voir quoi que ce soit. Nous partons un peu plus loin et dans le virage une personne nous montre le Léopard.
Nous tentons une approche mais c’est compliqué, l’accès à la petite route menant à la berge de la rivière est serré et une cuvette nous embête avec le porte-à-faux. Nous trouvons finalement un moyen d’y accéder et la récompense est à la hauteur. Nous voyons le léopard ! Mais il sort très vite de sa cachette et n’est plus visible. Nous entamons des manœuvres pour ressortir, tout cela semble compliqué, mais beaucoup de véhicules restent planté là à attendre, nous, nous voulons être proactifs. Et le résultat provoqué est splendide. Nous avons la chance d’observer une phase d’approche du léopard en direction des impalas. Et soudain, boum, il saute en avant et course les impalas sur une très courte distance. Raté ! Il n’a pas attrapé son trophée, mais nous on a eu un beau spectacle !
Le léopard repartis se cacher derrière une bute, nous repartons aussi en direction de Satara. Nous roulons à nouveau quelques kilomètres sans grande quantité d’animaux, mais un deuxième spectacle nous attire l’œil. Une flopée de véhicules à l’arrêt nous annonce un beau spectacle. Cette fois-ci ce sont des lionnes qui viennent d’abattre un buffle. L’animal est déjà au sol, mort, mais une lionne se restaure, accompagnée de son bébé, le premier lionceau que nous voyons. Incroyable, splendide, impressionnant ! Nous restons là pour observer durant quelques dizaines de minutes.
Nous sommes à quelques kilomètres seulement du camping de Satara. Nous quittons les lions, sans savoir que nous allons pourvoir clore cette journée avec encore un cadeau, une hyène couchée à moins de 5m du bord de la route. De quoi couronner cette magnifique journée !
Encore un passage par la piscine au camping, un petit film, et voilà notre superbe 8ème journée terminée.