La 6ème semaine, je la raconte en 2 fois (1/2) ! Du 12 au 17.12.2014

En vous laissant à Agua Azul, nous vous avions parlé d’une famille française rencontrée sur le parking du site, voyageant en camping-car américain. Stéphane et Flo, accompagnés de Jade et Luna, sont en route depuis 1an et demi. Nous avons mangé avec eux et partagé, comme il se doit lors d’une rencontre avec des voyageurs, une partie de notre vie. Nous avions convenu de nous retrouver vendredi soir si nous avions l’énergie de rouler après notre visite de Palenque.

Justement, Palenque….. L’arrivée sur le site aura eu le mérite de me pourrir la journée. L’accueil que nous aura réservé les mexicains, pseudo guides et responsables de parking, m’aura mis hors de moi. Après divers évènement, un « parqueur » me demande si je veux qu’il surveille le véhicule, pour moi c’était la cerise sur le gâteau. Enervé, je demande à un guide parlant français s’il se foutait de moi et si je devais m’inquiéter du véhicule ! Malgré son assurance concernant la sécurité ici, la visite du site de Palenque ce sera arrêté après 30 minutes, n’ayant aucun goût à la découverte car inquiet de ce qui pourrait arriver à Rhino, surtout après m’être énervé avec les locaux !

Pourtant, le site de Palenque est magnifique, selon ce que j’en ai vu et surtout selon ce que Claire aura fait. Elle, détachée de cet événement, aura continué la visite avec les loulous. Dans notre journal de bord, elle écrira : « Découverte du site dans la jungle, où la nature a retrouvé ses droits et couvre les temple de mousses, arbres et lianes. On entend les singes hurleurs et les apercevons à la cime des arbres. Fin de visite dans le Palacio, fait de couloirs et formant un labyrinthe. Très beau site avec une rivière où les enfants auront joué avec les poissons ».

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A leur retour, les 4 semblent pleinement satisfaits de leur visite et ravi de la nature et les animaux rencontrés. Pour moi, le retour à Rhino m’aura permis de voir Coby (Whereiscoby sur facebook), un motard américain voyageant tel un cavalier sur sa monture et avec qui nous avions passé une soirée au camping de Teotihuacan. Aussi, j’aurai pu passer une petite demi-heure avec un vaudois débutant le contact avec un : « De bleu ! Ça fait plaiz de voir un neuchâtelois ici ! » Pour ceux qui le connaisse, imaginez cette phrase avec l’accent du nord-vaudois et comme ça peut égayer une journée après de mois sans l’avoir entendu, à l’autre bout du monde… Rencontre sympathique en tous les cas !

Le soir, nous avons retrouvé l’équipage de Joly-Camper (nom du cc des derniers voyageurs français rencontrés). Nos enfants respectifs s’entendent bien et les parents aussi, donc nous décidons de passer quelques jours ensemble. Tout d’abord, nous nous sommes rendus à Campeche. Ville coloniale de bord de mer (Golf du Mexique) ayant érigé des fortifications pour se protéger des pirates, c’est la ville la mieux entretenues que nous ayons fait jusque-là. Elle est habitée par des gens souriants, semblant très accueillants et bénéficiant d’une vie de ville animée par des événements culturels, une place de village à l’ambiance de Noël et une grande place de jeux en parfait état (assez rare pour relever) où petits et grands s’amusent gaiement !

Le centre (vieille-ville) est, elle, parfaitement conservée. Les bâtiments sont parfaitement entretenus et l’ambiance joyeuse régnant vous remplis ! Vraiment, le lieu fut sympas pour un bref passage, car malgré cela, vous aurez parcouru le centre en un après-midi. Mais les amoureux d’un café en terrasse, de découvertes culturels et de shopping dans les petites boutiques pourront y passer facilement deux ou trois jours…

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Dimanche, nous avons pris la route pour Isla Arena. Nous avons parcouru 150km dont les 16 derniers sont sur une route à une seule voie avec de petits évitements. Nos deux véhicules représentants 17m de longueur, il n’aura pas toujours été facile de croiser et tant la hauteur que la largeur nous aura fait jouer aux élagueurs avec les branches s’aventurant sur notre route ! Au final, nous arrivons enfin dans un village comme nous l’espérions. Un village de pêcheur, rustique, sans aucune commodité et surtout, sans aucun touriste à de kilomètres à la ronde ! Trouver une plage aura été une difficulté, car là où il n’y a pas de touristes, il n’y a pas vraiment de plage entretenue. Mais nous avons fini par nous faire accueillir par des locaux qui nous ont conseillé de rester devant chez eux, car il semblait que cela soit le meilleur endroit. Flo leur aura acheté directement des crevettes, 500gr pour 20Pesos, soit 1.60Fr. !

Les enfants, se sont directement adonnés à des jeux de plage et à la construction d’une cabane…

Les 3 jours qui ont suivis ont été plutôt incroyables. L’eau de cet endroit n’est pas des plus claires, donc ce n’est pas la baignade qu’il faut retenir. Par contre, vous êtes là dans un endroit où seuls les locaux y sont, et tous y travaillent dans la pêche. Nous avons passé des journées tranquilles à faire de petites activités. Stéphane, de l’équipage du Joly-Camper, avait trouvé une gros Bernard l’Hermite, d’une taille que nous n’avions jamais vu. Et dans l’après-midi, les enfants nous ont appelés pour nous montrer la présence d’un requin proche du bord. Nous nous sommes tous rendus sur la plage pour contempler la bête et je me serais dangereusement (je l’ai réalisé plus tard) du requin. Je voulais observer si s’en était vraiment un et de quel type. Les tâches ressemblant à des rayures m’ont mis dans le doute et la forme de l’aileron semblait très ronde pour un requin. Après qu’il m’ait passé plusieurs fois à 1m50 des jambes (j’avais une hache dans les mains), une équipe de pêcheurs est arrivée avec son bateau et m’a immédiatement conseillé de sortir. Il m’a dit que le requin tournait en préparation d’une attaque, et que c’était là un requin-tigre, une espèce qu’il n’ont que très rarement vus ici, pour certains même jamais ! Le pêcheur l’aura attrapé (disons plus clairement tué) avec ma hache, et dans l’adrénaline du moment, je n’ai pas réalisé que ce requin était plutôt à protéger qu’autre chose (je l’ai réalisé le lendemain en lisant sur wikipédia). Le soir,  nous aurons mangé un Ceviche de requin, préparé par la femme d’un pêcheur.

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Le lendemain, il n’y a pas eu de baignade pour les enfants. Le passage du requin-tigre nous aura un peu retenus. Nous avons eu quelques contacts avec les locaux et un autre pêcheur que celui de la veille nous a offert un beau poisson, que son épouse nous aura nettoyé en nous expliquant comment faire.

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Ce passage à Isla Arena nous aura laissé pas mal de bons souvenirs et nous aurons vraiment apprécié d’être au contact de familles locales. Et aussi, la possibilité de partager ces jours avec Steph et Flo auront été des plus agréables pour tous, enfants comme parents !

Mercredi matin, nous avons repris la route ensemble pour Uxmal, qui fera partie de la deuxième moitié de cette folle 6ème semaine…

L’extrême Sud de la péninsule de Basse-Californie. Du 14 au 21.11.2014

Si la première semaine au Mexique fut un peu laborieuse, la deuxième a plutôt bien débuté, avant de trébucher, puis de se relever. A La Paz, samedi matin, nous avons profité de nous rendre chez TMC (transport maritime de Californie) pour vérifier les prix du ferry devant nous mener sur le territoire principal du Mexique, à Mazatlan exactement. Nous avons profité de réserver dans une dizaine de jours afin de nous fixer une limite pour nous rendre de l’autre côté. Nous donnerons bientôt les détails de la traversée dans un fichier Excel en préparation concernant les infos pratiques « traversées ».

Ensuite, nous nous sommes rendus dans la Punta Arenas de la Ventana. Décrite par Nath et Jean comme très agréable, nous avons choisi de suivre leurs conseils. Nous nous étions équipés du guide du « petit futé » pour les USA et le Mexque aussi. Bien que nous ayons été satisfaits de ce guide au Sri Lanka, nous sommes extrêmement déçus des conseils donnés pour un voyage en camping-car. De plus, certaines mentions datent des années 90 ! Chers voyageurs long courrier, accompagnés de vos camping-car, ne prenez pas celui-ci, le routard semblant largement mieux.

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Nos premiers jours mexicains ! Du 07 au 14.11.2014

Au moment d’écrire ces quelques lignes, le bilan est mitigé. Les découvertes sont, certes, bonnes mais plusieurs éléments restent peut évidents. Nous savons que les points négatifs actuels ne sont autres que des questions de réglages. Comme on vous l’avait dit dans notre dernier poste sur les USA, là-bas, nous avions tout le confort à disposition et avions pris un rythme de croisière. Et bien tout est à recommencer ici. La différence mexicaine commence déjà par la route. Pour une distance de 140km sur une route principale, compté 2 à 3h de conduite. Ici, vous ne comptez plus vos déplacements en kilomètres comme cela se ferait en Europe, mais bien en heures ! Ensuite, les nuits sont plutôt chahutées actuellement. N’ayant pas pris nos marques, nous privilégions les parkings Pemex (station-service avec aires pour camions), qui sont sûres et faciles à trouver, plutôt que les petites rues tranquilles mais sombres et retirées du monde. Du coup, le ballet incessant des camions et camionneurs rend la nuit assez mauvaise et mouvementée. Pourtant, comme je l’ai déjà dit, je suis persuadé que tout ceci est une question d’acclimatation et que dans quelques temps nous aurons trouvé comment pallier à cette situation. Quelques autres points méritent que nous apprenions les habitudes mexicaines comme la façon dont se dessine les rues d’une ville, ou alors comprendre comment fonctionnent le rythme et les coutumes d’ici.

Mais commençons par le commencement. Nous avons passé la douane mexicaine à Tecate. Nous avons préféré celle-ci à Tijuana car elle est plus petite et la ville semble moins problématique. Par contre, le poste de douane américain pour la sortie est inexistant. Le seul moyen de valider notre sortie de territoire fut de parquer Rhino aux USA, marcher jusqu’à la zone tampon entre les deux douanes et nous engager dans la file d’entrée piétonne dans le bâtiment de migration US. Là, lorsque nous avons demandé de valider notre sortie, le douanier n’a pas tout compris tout de suite, comme nous arrivions par l’entrée pour sortir ! Vous avez réussi à me suivre ? Moi-même je n’en suis pas sûr. Bref, nous avons pu valider notre départ du sol US et avons commencé nos démarches pour l’entrée au Mexique.

Tout d’abord, nous sommes arrivés avec Rhino et avons eu droit à une petite inspection pas bien méchante de l’intérieur. Après avoir montré les passeports, le douanier nous souhaite la bienvenue au Mexique et une bonne route. Cela semblait trop facile. Nous avons alors demandé si nous ne devions pas faire un visa et là il nous dit : « Ah vous ne l’avez pas, et bien parquez votre véhicule et rendez vous là-bas ! » Ils sont forts à la douane… ils laissent passer les gens sans visa !

Mais enfin, après un peu moins d’une heure, nous avons obtenu les visas (pour nous 5 et Rhino, car lui aussi doit avoir son visa) avec sourires et sympathie de la part des agents de douane. Je le relève car nous avons souvent entendu parler de nonchalance mexicaine. Peut-être que le fait d’avoir parlé en espagnole avec eux nous a ouvert des portes. J’ai fait des tas de fautes, mais j’ai au moins essayé et à 15h00 nous étions entrés au Mexique !

1 Arrivée

Nous avons roulé jusqu’à Ensenada pour quitter les abords de la frontière, car c’est là qu’il semble y avoir le plus de problèmes de sécurité. Nous sommes arrivés dans la tombée de la nuit et sommes allés au Walmart dans le centre de la ville, médiocre erreur ! Non seulement ce fut bruyant au possible et en plus la sécurité du parking a tenté de nous demander de l’argent pour un soit disant permis de dormir. J’ai tenu tête et après qu’ils m’aient dit qu’ils reviendraient,  nous ne les avons plus revus. Premier pot-de-vin évité !

Samedi, nous avons été voir Bufadora. Ici, sort un des trois geysers de mer connus à ce jour. L’eau projetée entre les parois du rivage peut atteindre une vingtaine de mètres. La rue menant à ce lieu est authentiquement des plus touristiques et donne une ambiance sympathique !

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En route pour rejoindre Baia de Los Angeles, nous avons dormi à Camalu, à l’arrière d’une station Pemex, la première. Au matin, nous sommes repartis et avons atteint Baia en milieu d’après-midi après avoir déposé un autostoppeur, Jackob, professionnel de paintball, qui a été avec nous durant 2h environ.

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Nous avons trouvé une plage et avons stationné à côté d’un couple de retraités américain dont leur camping-car n’a pas bougé depuis 16ans (eux se déplacent en pick-up). Nous nous sommes baignés et nous avons eu la chance de voir des dauphins à une cinquantaine de mètres du rivage (merci à Soraya de les avoirs repérés). Nous avons profité de cette journée tranquille, du moins jusqu’à 15h30 environ. C’est là que Claire a eu la bonne idée de se faire piquer par une Raie pastenague ! Rien de bien dangereux si la piqûre n’est pas vers le torax, par contre cela provoque des douleurs intenses et remontent du pied jusque dans le haut du mollet. Bon à savoir ; mettre l’endroit piqué le plus rapidement possible dans de l’eau très chaude (merci à nos voisins).

Jimmy, lui, a pêché depuis le bord. Il y attrapé un poisson, mais pas le bon. Si sa taille semblait bonne à la consommation, sa chair, elle, nous aurait rendus froids en quelques heures. Il a pêché le seul poisson non comestible de la baie !

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Mardi, nous avons fait beaucoup de route, environ 5h, et avons dormis sur un Pemex. Celui-ci fut particulièrement bruyant ! Le lendemain, nous sommes arrivés à San Igniacio. Ici, juste un arrêt pour y voir une très belle mission et prendre les 10h sur la place du village !

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Ensuite, nous avons continué pour aller voir l’église Santa Barbara dans la ville de Santa Rosalia. Celle-ci a été dessinée par M. Eiffel, rien que lui ! Elle fut présentée en même temps que la tour Eiffel à Paris, démontée et reconstruite en Belgique, pour finalement terminer ici, dans cette ville peuplée de français venus exploiter la mine de cuivre.

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Parqués devant l’église, nous avons été accostés par un couple américano-français. Eux aussi voyagent en direction de l’Amérique du Sud et nous avons décidé de manger ensemble à midi, sur une plage à une dizaine de kilomètres au Sud de la ville. Eux seront partis assez rapidement car ils souhaitaient rejoindre Baia Concepción. Nous, nous serons resté là une nuit, Claire ayant été prise de soudaines fortes crampes d’estomac. L’avantage, une fois Claire étant en meilleure état, c’est que nous serons restés sur une plage agréable (normalement payante pour la nuit) avec wifi, douches chaudes et wc. Nous serons repartis, le lendemain matin, sans que personne ne nous ait demandé quelque chose et avons donc eu une nuit parfaite et gratuite.

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Jeudi, nous avons roulé, pas mal roulé. Nous aurons quand même fait un arrêt de 2h sur une plage de rêve dans la baie de Baia Concepción.

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Si nous avons quitté cet endroit, c’est que la nuit y était payante et nous voulions avancer vers le sud, car nous commençons à nous impatienter de pouvoir plonger. En route, nous avons trouvé notre premier bivouac sauvage au Mexique pour passer la nuit. Sur la plage de Ligui, au sud de Loreto, nous avons pu rester en toute sécurité avec juste quelques pêcheurs qui seront passé par-là en soirée et tôt le matin. Nous avons fait l’école (et une séance de fitness pour moi) avant de reprendre la route…

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Ce vendredi, donc, fût destiné à rejoindre La Paz. Sur la route, il n’y avait rien d’intéressant à faire. Mais même si elle est ennuyante, la route demande une concentration de tous les instants, ici au Mexique. Pendant que je racontais quelque chose à Claire, j’ai détourné mon regard de la route un bref instant. Soudainement, Claire a inspiré profondément comme quand une chose vous fait peur. J’ai remis mes yeux sur la route, mis un énorme coup de volant sur la gauche et évité de justesse un pneu roulant en sens inverse, tombé d’un pick-up en marche. Et attention, pas un pneu de voiture, ce devait être un pneu de gros 4×4. Le pire est passé vraiment très proche, une très légère marque de gomme étant restée sur le côté droite du parechoc….

Mais après cela, nous avons passé une nuit à La Paz et amorcé la deuxième semaine mexicaine… de la meilleure façon !

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