Baños et la route des cascades. Du 4 au 7 aout 2015

Nous quittons la communauté de Guachala pour nous rendre à Baños. Ici, plusieurs choses sont connues comme attractions touristiques. La première, ce sont les bains thermaux aux eaux volcaniques. Nous testons celles de El Salado, mais sans en être bien convaincu. Pourtant, ces bains sont annoncés comme étant les plus récemment rénovés ! Peu importe, c’est une expérience réchauffante !

1 el salado (1) 1 el salado (2)

La seconde attraction est la route des cascades. La région de Baños est rincée par de nombreuses pluies, donnant de nombreux torrents, rivières et cascades. La première, celle de la vierge, se trouve à Baños même.

2 Virgen

La deuxième, Chamana, est plus intéressante. Faite de plusieurs étages, sont débit est plus important, donnant un son plus sourd à sa chute.

3 chamana (1) 3 chamana (3) 3 chamana (2)

Puis, en trois, nous nous arrêtons devant celles d’Agoyan. Assez éloignées, ces deux chutes côte-à-côte restent impressionnantes par leur débit. Situées juste après le barrage, la quantité d’eau passante est bien évidemment fonction de l’ouverture des vannes de celui-ci.

4 bara et agoyan (1) 4 bara et agoyan (2)

Sur la route, nous voyons également une cascade éloignée dont le nom m’échappe. Pourtant, elle est très jolie !

????????????????????????????????????

Nous terminons « notre » route des cascades (car il y en a bien plus que 5) par le Pailón Del Diablo, certainement la plus fameuse de la région, et pour cause ! Pailón Del Diablo se rejoint par 1km de marche en pente relativement forte. Mais la manquer serait vraiment dommage. Il en coûte, une fois de plus, de sortir son porte-monnaie et de dépenser quelques dollars (1.5$/adulte). Toutefois, les travaux d’aménagement réalisés expliquent ce paiement, et c’est une des rares fois où je sens que mon argent n’est pas que profit à celui qui fait payer son bout de nature. Bref, Pailón Del Diablo c’est tout en puissance (attention à la saison sèche, le débit devient moins impressionnant) !

Tout d’abord, équipez-vous de bons habits de pluie, car même ainsi vous rentrerez totalement détrempés, mais sans avoir froid… Il est quasi impossible de s’approcher de la chute sans être giclés, même à l’étage 1 où le sentier arrive, tant la réception de la cascade est encaissée et rejette de puissantes quantités d’eau. A l’étage inférieur, 0, c’est même fraichement impressionnant ! Les vagues d’eau vous revenant contre après avoir ricoché sur le fond vous empêche de respirer. Autant dire que prendre une photo relève de l’impossible !

6 inférieur

Arrivés à l’étage 2, après avoir quasi rampé sous les roches durant une vingtaine de mètres, c’est de là que la puissance de la cascade se ressent le mieux sans être trop giclé. Elle permet de mieux prendre la famille en photo.

7 étage 2 8 etage 3 (1)

Puis, le dernier, l’étage 3 vous emmène à l’arrière de la chute, à sa naissance. Le débit fait peur, osons le mot ! Une telle puissance passant à peine à 30cm de soi, sachant que la moindre chose entant en contact avec cette masse en mouvement serait simplement emporté ; le cœur s’emballe un peu ! Mais qu’importe, être là est juste une sensation folle et inhabituelle !

8 etage 3 (2) 8 etage 3 (3)

Nous terminons la journée par une rencontre des plus agréables. Sebastian et Andrea, voyageant en famille avec 2 garçons, qui auront fait le bonheur de Jimmy, sont d’Uruguay. Ils ont débuté en Floride et descendent sur 1 ans, donc bien plus rapide que nous. Merci à eux pour se partage et leur repas Muy Rico préparé dans leur immense camping-car américain !

9 uruguayens

Jeudi, nous commençons notre première journée de devoirs, première série de travaux à rendre pour l’école à distance ! Le travail est franchement rude, voir insolemment académique pour des enfants de cette âge ! Franchement, beaucoup d’amis français nous parlent du décrochage scolaire des enfants français et je peux comprendre. Pour Jimmy, les textes mis en lecture sont écrit en partie en vieux français, du moins dans des tournures de phrases que nous n’utilisons plus de nos jours. Moi-même, pourtant fait d’un vocabulaire relativement correct est pourvu d’un sens de l’écriture pas trop mauvais, je ne comprends parfois pas les textes de CM2 ! Et que dire de Soraya ? Elle, ses textes sont à peine plus facile de compréhension, mais alors, les questions posées pour les exercices de vérification de compréhension sont, pour reprendre un terme de notre ami parisien Jil, une véritable masturbation de l’esprit !

Peu importe, nous avons choisi ce système, nous irons au bout et essayerons d’apporter toute notre connaissance à l’apprentissage de nos enfants. S’il y a quelques éléments que nous n’aimons pas dans ces cours, comme celui mentionné, il y a un super avantage, celui d’avoir des échéances et des contrôles de connaissance.

Nous passons quasi l’entier de la journée sur ce travail, nous accordant une pause de 2 heures pour nous rendre au « Vuelo Del Condor ». Le vol du condor est une balançoire gigantesque dont le départ est donné sur une plateforme se dérobant sous vos pieds pour qu’ensuite vous voliez au-dessus du vide du canyon, à quelques centaines de mètres du fond de la vallée. La sensation est absolument fantastique ! Jimmy a longuement hésité avant de vouloir le faire une deuxième fois tant la première lui a plu. Soraya, elle, était malade. Ce fut la première d’une longue série, de crampe d’estomac généralisée !

10 condor 1 (1) 10 condor 2 (4) 10 condor 2 (1)

Les 48h suivantes, nous les passons au café aleman à la chute de Chamana, plutôt malade comme des chiens en ce qui concerne les enfants et avec de mauvaises crampes pour moi. Claire s’en sort assez bien, elle ! Nous ne faisons pas grand-chose et larvons quelques peu.

Samedi matin, nous décidons d’aller voir un médecin car Amélie à de nombreux pustules sur le corps, mais cela n’est pas nouveau, c’est juste que ça commençait à durer un peu. Diagnostique : Varicelle pour notre puce ! Nous avons, donc, tout en même temps. Ça, les crampes, les rejets, voici notre première vrai situation de maladie de ce voyage, et en famille ! Nous partirons ce samedi 8 aout et abandonnerons certaines visites que nous avions prévues…

Ils ont de l’eau, en suffisance ! Du 1er au 4 aout 2015

Nous revoici dans la communauté à Guachala, environ un mois après l’avoir quitté et lancer la phase 1 du projet (voir article HAPPY). Nous étions partis en ayant remplacé environ 100m de tubes posant problème à l’approvisionnement en eau potable. Le but, dans ce mois qui devait séparer notre départ et notre retour, était de terminer d’enterrer le tube de la phase 1 et démarrer la phase 2 du projet. Celle-ci consistait à créer une deuxième ligne d’approvisionnement depuis une seconde source.

Lorsque nous arrivons, samedi, nous sommes satisfaits en tous points de l’avancée des travaux. Non seulement la phase 1 est terminée, mais la phase 2 est bien avancée. 2 difficultés sont présentes sur le tracé de cette canalisation. En premier, ils ont dû passer un petit vallon en tirant un câble d’acier de part et d’autre. Ce bout était déjà fait à notre arrivée !

Il leur manque, samedi matin, pour terminer les travaux, la pose de 300m de tubes. C’est là qu’intervenait la deuxième difficulté. Ces 300m passent par la route en grave bien compactée, à se demandé si ce n’est pas stabilisé à la chaux tant le tout était dur comme du béton. La communauté avait pris (sans que nous le sachions) la décision de faire venir une pelleteuse, qu’ils payeront eux-mêmes. Donc, dans l’après-midi du samedi, nous observons Théophile et la communauté travailler comme des forces-nées ! En 3h environ, le trou est fait, le tube posé et le tout refermé.

1 travaux (1)

1 travaux (3) 1 travaux (2)

Et quelle joie quand tout est raccordé, que l’eau arrive dans la dernière maison, celle de Laura et Théophile, eux qui sont les premiers touchés lorsqu’un problème d’approvisionnement intervient ! Et pour nous, quel bonheur de les voir si heureux jouant avec l’eau qui sort comme un cadeau pour eux !

2 eau Laura

La dernière étape sera l’installation d’une citerne de 2500lt. Le projet était devisé à 1000$ sans la prise en compte de cette dernière. Mais suite aux dons qui sont arrivés chez HAPPY, la présidente et nous-même avons décidé d’emmener le projet jusqu’au bout et d’acheter le dernier élément des travaux, cette citerne ! L’installation se fera dans une dizaine de jour et apportera une pression et un débit suffisant.

3 citerne

La communauté remercie l’ensemble des personnes qui ont participé à la réalisation de cette action et nous vous le disons clairement, les remerciements sont arrivés en nombre ! Les larmes aux yeux de Laura, Esther, Théophile ou encore Valentin sont la preuve de l’attachement qu’ils avaient à ce projet, qu’ils planifiaient depuis 2 ans mais dont le financement manquait !

Et si la première partie de cet article concerne purement le projet HAPPY, il me faut maintenant partager l’aspect humain de cette aide. Durant les 10 jours que nous aurons passés ici, en tout, des liens et de véritable échange se sont mis en place. Nous-même avons pu apprendre beaucoup de leur culture et leur mode fonctionnement discret. Ils le sont tant que parfois ne pouvions vraiment apprécier la valeur qu’ils apportaient à cette aide. Seul de petits gestes, de courte parole nous montraient à quel point cet approvisionnement en eau était important pour eux. Nous ne saurions dire si c’est par soucis de ne pas quémander ou par timidité que cela s’est ressenti ainsi. Ce n’est qu’à la veille du départ, lorsque nous avons reçu des dizaines de bénédictions et de petits présents de la communauté que nous avons vraiment pris conscience de l’énorme importance qu’il donnait à tout cela. Nous avons, aussi, pu voir le fonctionnement de cette communauté un peu plus en profondeur. Ils ont tous un immense respect les uns pour les autres. Un exemple est le fait que ceux-ci se vouvoient encore et toujours après tant d’années passées ensemble. Pour les hommes, un « Don » est disposé devant le prénom, ainsi qu’un « señora » le sera devant le prénom d’une dame. Et cela est réellement une marque de respect. Ainsi, après ces 10 jours à se côtoyer, Claire et moi sommes passés de Clara et Miguel à Señora Clara et Don Miguel !

En plus de cette apprentissage sur les façons de vivre, nous avons été convié à déguster un repas traditionnel mais peu habituel chez eux, car très onéreux. Nous avons tout d’abord eu la traditionnelle soupe de légumes et poulet, comme entrée, avant de recevoir du lapin et du cochon d’inde. Oui, oui, vous avez bien entendu, du cochon d’inde. Ici, ce n’est pas un animal de compagnie, mais une viande de luxe ! Et pour être franc, elle est bonne !

4 repas (1) 4 repas (3) 4 repas (2)

Le lendemain, ce nous qui leur préparons un repas, juste avant que nous nous en allions, des pizzas. Au thon, aux légumes, au jambon, tant de saveur qu’eux ne connaissaient pas vraiment, et surtout avec une vrai pâte à pizza !

5 pizza (1) 5 pizza (3) 5 pizza (2)

Mardi matin arrive le temps pour nous de continuer. Les au revoir ne sont pas faciles, les larmes coulent généreusement. Nous sommes gratifiés de nombreuses bénédictions et de chaleureuses accolades. Nous remercions les Vicundo pour leur hospitalité et leur dévouement à la réalisation de leur projet, qui donne un plaisir à fournir de l’aide…

6 au revoir (1) 6 au revoir (3) 6 au revoir (2)

Quand les vacances s’arrêtent, faut s’y remettre ! Du 25 au 31 juillet 2015

De retour des Galapagos, nous avions encore 3 jours en compagnie de Jannis, le frère de Claire. Afin de profiter un max, nous décidons de passer ce temps dans un endroit adapté. Nous allons, alors, à la Finca Gloria à San Isidro, proche de Guayaquil.

Les enfants passent du temps à jouer avec Jannis et Jimmy s’amusera avec une sorte de buggy tout terrain !

1 buggy

Alors que les filles, elles, feront un tour à cheval !

2 cheval

Mais aussi, le lundi est venu le temps de se remettre au travail. Jannis est venu de Suisse avec notre nouveau matériel scolaire à distance de l’école Legendre. L’entrée en matière fut difficile, car le pavé est gros ! Et surtout, les principes d’apprentissage sont totalement différents, beaucoup plus intellect en France. Je comprends mal comment le plaisir de lire peut être transmis à des enfants lorsqu’on leur fait lire des textes tant intellectuels et abstraits que même moi je ne les comprends pas sans lire leur explication ! Bref, à part cet aspect, les cours ont l’air bien ficelés et c’est à nous de trouver notre rythme de croisière !

3 ecole

Nous ramenons Jannis à l’aéroport de Guyaquil le mardi soir. La séparation est rude, tant pour les enfants que les adultes. Accueillir de la famille est toujours un plaisir immense, à la hauteur de la douleur au moment des au revoir ! Les trois loulous, une fois Jannis déposé à la douane, ont voulu que l’on mette un réveil pour ne pas louper le décollage de son avion. Au moment venu, ils se plantent à la fenêtre de Rhino et exaltent lorsqu’ils voient l’avion KLM !

4 décollage

Après ces 3 semaines sans faire tant de kilomètres, il vient le temps de s’y remettre. Nous repartons le mercredi en direction de Cayambe pour faire le point sur le projet en cours avec HAPPY.

Juste avant l’arrivée de Jannis, nous avions dû faire face au mal du pays de Jimmy. Celui-ci s’était estompé durant la présence de son tonton, mais refait surface à la fin de cette première journée de route post-vacances ! Jimmy veut rentrer en Suisse et pleure encore plus fort lorsqu’il nous dit qu’il ne veut pas qu’à cause de lui nous devions arrêter le voyage !

Nous traversons une période de remise en question. Nous ne voulons, en effet, pas stopper ce projet que nous sommes 4 à adorer. En même temps, nous ne pouvons pas imposer une telle séparation à un enfant qui le vit mal, car il n’est vraiment pas bien à ce sujet.

Toutefois, nous n’allons pas rentrer ainsi, sans avoir tout essayé avant… Nous avions déjà pris quelques mesures avant de recevoir Jannis, mais la séparation a mis un coup au moral ! Dès lors, il faut que l’on s’y remette et que l’on entoure Jimmy de notre amour le plus fort, si nous voulons que l’aventure continue !

5 jimmy

Le mercredi, nous repartons de Guayaquil vers Quito pour nous rendre au garage Iveco afin de régler un souci de témoin ABS. Oui, nous devons également nous remettre à la mécanique. Le garage Iveco de Guayaquil étant incompétent, nous avions dû abandonner l’idée de réparer les dommages ici.

Nous arrivons le jeudi à destination et rapidement les travaux commencent… et le diagnostic est clair : Plaquettes de freins avant et arrière carbonisés et explosés, frein à main grillé, senseur de frein arrière droite fondu et senseur de régime de roue arrière droit fondu également !

6 freins

Tout cela est arrivé lorsque nous sommes descendus de la Laguna Quilotoa pour nous rendre à Guayaqui, passant par Quevedo, il y a 1 mois… cette route descendant à la côte est très abrupte, beaucoup plus que celle faisant Riobamba-Guayaquil. Durant cette descente, nous avons tellement chauffé les freins que le résultat est sans équivoques ! Mais une autre chose est à prendre en compte ; nous avons acheté les plaquettes au Costa Rica, et peut-être que la qualité de stockage ainsi que sa durée n’étaient pas bonnes ! Bref, la finalité coute 700$ ainsi que 2 jours et 2 nuits dans un garage Iveco.

7 garage

Mais peu importe, nous avons décidé de vivre les choses autrement depuis quelques jours et le coup de blues touchant Jimmy. Nous profitons de ces 2 jours d’arrêt pour mettre l’accent sur le contact familial, élargi. Nous avons beaucoup joué à des jeux de société et pris le temps de faire l’école sur une plus longue période que d’habitude pour ne pas ressentir de pression. Mais également, nous mettons à profit cet arrêt avec connexion internet pour aider Jimmy à écrire beaucoup de mails à la famille et communiquons par Skype. Nous repartons d’ici avec beaucoup de satisfaction sur la gestion de cette « crise » et Jimmy semble mieux. Le seul bémol est que nous repartons toujours sans ABS ni ESR car en Equateur ils n’ont pas cette pièce de rechange !