Jimmy, notre bonhomme qui n’a pas toujours de la chance ! Du 11 au 14.08.14

Vous l’avez sûrement lu dans l’article précédent que, le 11 dans l’après-midi, nous nous sommes rendus à l’hôpital de Huntsville pour Jimmy. Il semblait avoir une infection au genou droit. Donc, nous avons été au service médical. Après être passés par le poste de triage (oui, ils appellent ça ainsi) Nous avons patienté plusieurs heures en salle d’attente et en salle de soins (en fait, Claire et Jimmy. Moi j’étais avec les filles dans Rhino). Une fois que les médecins sont arrivés, ils ont procédé à divers examens visuels ainsi qu’un frotti et ont demandé d’administré des antibiotiques. Ce n’est qu’une heure plus tard que les infirmiers sont arrivés pour faire l’IV. Mais attention, ils n’ont fait que poser l’intraveineuse et il a fallu attendre encore 30 minutes pour la pose du goutte à goutte. Nous sommes repartis de l’hôpital avec une demande du médecin de nous présenter le lendemain afin de contrôler et réaliser une nouvelle IV d’antibiotiques. Le coût de cette urgence aura été de 760$.

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Le mardi, nous nous sommes rendus dès 12h30 à l’hôpital afin de recevoir la deuxième IV. Nous espérions pouvoir repartir au milieu de l’après-midi pour continuer la route. Les infirmiers seront finalement venus nous chercher en salle d’attente à 16h30 seulement.

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Et là, mauvaise surprise ! Lorsque nous enlevons l’attèle, nous remarquons que la rougeur de l’infection a doublé de surface. Ils ont fait une radiographie et une prise de sang. Ils ont contacté un autre hôpital doté d’une pédiatrie. Comme ils nous ont soumis l’idée qu’il faudrait peut-être amener Jimmy à Orillia pour qu’ils l’hospitalisent, j’ai réalisé de nombreuses démarches envers notre assurance maladie (la Chapka cap aventure). Comme je n’avais jamais utilisés leurs services, tout ne fut pas si simple. Ils se sont tout de même montrés disponibles et répondant, du moins jusqu’à ce que les choses se compliquent. Bref, vers 18h, l’hôpital de Huntsville nous a envoyé à Orillia pour nous faire voir un pédiatre !

Nous sommes arrivés vers 19h30 et, là, tout est allé très vite !

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Dès notre arrivé, ils savaient qui nous étions, ce que nous avions et ce qu’il fallait faire. Environ 30 minutes plus tard la doctoresse a examiné Jimmy. Dans l’enchainement, elle a fait venir un spécialiste des os car elle suspectait une infection dans l’articulation. Ils ont, ensemble, pris la décision de ne pas faire de ponction car ils redoutaient d’amener de l’infection là où il n’y en a peut-être pas ! Ils ont décidé de garder Jimmy pour au moins une nuit et certainement une deuxième encore. L’assurance, elle, nous dit avoir contacté l’hôpital et que celui-ci refusait d’être payé par une assurance et que ce serait à nous de nous acquitter de la facture avant remboursement. Je décidai d’attendre le lendemain pour réagir à cela, car il était déjà tard, Jimmy était entre de bonnes mains et il fallait que je trouve le Wal-mart pour y passer la nuit avec les filles. Claire sera restée dormir en compagnie de notre fiston.

Mercredi matin, de bonnes nouvelles arrivent. Suite à la visite du médecin, il est constaté que l’infection a fortement diminué, que Jimmy pouvait à nouveau plier son genou lui-même, ainsi qu’il arrivait poser son pied sans finir en pleurs ! Ce jour-là, l’infirmière s’occupant de Jimmy était Tara. Une canadienne super sympathique. Elle s’est occupée de lui avec beaucoup de gentillesse et d’attention. Elle s’est beaucoup intéressée à notre projet, a posé une quantité incroyable de question et avait l’air de rêver un peu d’un tel voyage…

Dans la matinée, Tammy (de la comptabilité) est venue pour nous parler du problème de l’encaissement des coûts hospitaliers. Elle nous fait un petit topo sur le fonctionnement et un moment donné elle avance le montant de l’hospitalisation qui doit durer encore un jour, 2076.00 $ ! Là, mon sang ne fait qu’un tour ! Je lui demande comment je dois payer cela !? Je lui demande aussi pourquoi elle refusait que l’assurance la paie en direct. A ma grande surprise, elle me dit ne pas comprendre, qu’elle n’a eu personne au téléphone…. Nous échangeons encore un moment et elle finit par accepter un paiement direct, bien que cela ne se fasse pas ainsi normalement. De là, s’en suis une dizaine de mail avec l’assurance qui nous a quand même un peu embêté par la multiplicité des intervenants. J’en suis arrivé à utiliser un ton écrit à la limite du correcte, mais cela a porté ces fruits puisque j’obtenais un appel téléphonique 30min plus tard pour me confirmer que nous n’aurions pas 1 franc à sortir, ni pour la deuxième hospitalisation de Huntsville, ni pour celle d’Orillia.

La journée s’est terminée tranquillement et Jimmy retrouvait petit à petit de l’énergie et perdait rapidement les douleurs au genou.

Jeudi matin, à 9h00, la doctoresse nous a annoncé que Jimmy était sur la bonne voie et que nous pouvions nous préparer à partir. Notre bonhomme aura profité de prendre un bain avec une douche bien chaude… le veinard ! Ce sera sûrement une des seuls fois pour ces 3 prochaines années ! Après cela, nous avons dit au revoir au personnel de l’hôpital, et spécialement à Tara. Nous tenons à souligner à quel point toutes (il n’y a eu presque que des femmes) ont été d’une extrême gentillesse. La doctoresse a été très attentive aux besoins de Jimmy et très gentille avec lui. Tara, l’infirmière, s’est occupée de Jimmy comme une mère aux petits soins. Elle l’appelait même « buddy » ! Et pour finir, Tammy la comptable nous a épaulée envers les assurances pour que celles-ci réalise un paiement direct. C’est elle qui leur a écrit un mail avant même que la mondial assistance ne la contact ! Donc, merci à elles toutes !

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Nous avons ainsi pu démarrer notre traversée qui doit durer un peu moins de 4’000km. Dans 3 jours nous serons à Thunder bay, puis encore 3 jours jusqu’à Winnipeg et 2 jours jusqu’à Regina… si tout ce passe comme prévu !

 

 

Ottawa et Algonquin, les deux ont tournés court… Du 09.08 au 11.08.2014

A la suite de la sucrerie, nous sommes partis pour Ottawa, la Capitale. Nous y allions juste pour son musée des civilisations. Mais en réalité, nous aurions pu y passer plus de temps, car les bâtiments historiques et de gouts y sont nombreux. Vraiment, la ville m’a charmée par l’architecture des vieux bâtiments du parlement et de la banque du canada par exemple. Mais il faut dire que nous étions un peu dans la précipitation. Après avoir trainassé le matin tellement nous étions bien à Rigaud, nous sommes arrivés très tardivement dans la ville, trop pour profiter réaliser des visites correctes. Et comme nous l’avions dit auparavant, les villes ne nous attirent que très peu, nous ne voulions donc pas y passer la nuit.

Arrivé au musée des civilisations, nous apprenons qu’il y aura un événement qui bloquera la rue (longue de plus d’un km) dès 18h, heure de la fermeture et ce jusqu’à 24h au moins. Il nous restait don 2h45 pour faire la visite et quitter les environs. Les enfants ont profité de la première heure. Une partie du musée leur est dédié. Très bien fait, ils se dirigent au travers de diverse activités accompagnés de leur passeport fictif qu’ils font tamponner dans divers lieux et pays. Ils ont d’ailleurs pu écrire leur nom en Egyptien du temps des pharaons.

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La deuxième partie s’est déroulée un peu bizarrement pour moi. Nous avions parqué Rhino sur un parking McDo pour ne pas payer 20$ et ne pas nous retrouver à 5km de là. Après environ 1h30, je ne me sentais plus du tout tranquille et comme nous avons décidé de nous fier à nos instincts, nous sommes retournés après un peu plus de 2h de visite à notre maison. Rhino était là, tout beau et en attente de notre retour. Mais qui sait si nous avion attendu plus longtemps…

Notre regret en quittant Ottawa c’est de ne pas avoir pris 1 jour entier pour en faire sa visite. Mais c’est ainsi et j’avoue que j’étais très fatigué. Nous devions commencer notre traversée des plaines mardi ou mercredi matin. 3500 km que nous espérons faire sur 8-10 jours, escales comprises. J’avais, de ce fait, émit à Claire mon besoin de bien me reposer avant de prendre la route. Nous avons ainsi décidé de nous y rendre dimanche midi après une escale dodo à Eganville, où un chouette bivouac nous attendait sur la place en contre-bas de l’église. A recommander !

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Nous sommes arrivés comme prévu et nous sommes régalé d’un après-midi soleil au bord d’un petit lac (Mew Lake) où nous nous sommes baigné, avons joué au foot et profité de faire bronzette ! Mais en soirée, les inquiétudes sont arrivées… Jimmy s’est plaint soudainement de douleur au genou, durant l’après-midi, mais rien n’était perceptible. Et le soir, une rougeur est apparue. Nous pensions qu’il s’agissait d’une bête contusion, mais redoutions une infection. Nous avons pris la Co-Amoxicilline (antibiotique) et lui avons administré une première dose. Nous ne pensions guère qu’il soit indispensable de le faire mais avions la crainte que cela ne se développe, surtout que nous ne connaissions pas le dispensaire le plus proche et que les bureaux étaient fermés… Le lendemain, la rougeur a continué à grossir et semblait devenir chaude. Je lui ai donc remis une deuxième dose de Co-Amoxicilline et avons débuté le rangement et la préparation de Rhino pour le départ à Huntsville, ville conseillée par les employés du parc, et avons rejoint le lieu dans l’après-midi….

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La sucrerie des montagnes. Du 08 au 09.08.2014

Après un peu de route depuis la ville de Québec, nous sommes arrivés à Rigaud. Là, nous devions nous rendre à la cabane à sucre que Nath et Jean (voyageurs retraités) avaient beaucoup apprécié lors de leur passage. Mais ne sachant pas exactement la route à prendre, nous faisons halte à l’info touristique. Lorsque nous leur parlons de cette cabane, ils nous répondent qu’ils ne savent pas trop, qu’elle est sûrement fermée et que de toute manière, ce n’est qu’un restaurant et qu’il n’y a rien d’autre à faire que manger. Là, je bouillonne et me dis qu’on a encore beaucoup de chose à apprendre. Par ex, bien se renseigner avant de nous rendre quelque part (nous referons cette faute à plusieurs reprises encore).

Dans mon élan habituel, je me dis « merde, on se tire de là et on continue notre route ». Heureusement, j’ai pris mon penchant Zen avec moi en voyage, soit mon épouse ! Elle demande à l’agente touristique de téléphoner à cette cabane et voir s’ils sont ouverts et si nous pouvons nous rendre vers eux et passer la nuit avec Rhino sur leur stationnement. Bingo, tout est ok.

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Nous arrivons donc 10 minutes plus tard et la patience de Claire est à nouveau récompensée. Cette cabane à sucre est un véritable havre de paix qui s’est arrêté au 19ème et début du 20ème siècle. Juché sur une colline et au milieu d’une énorme forêt d’érables, là même où ils récoltent leur sève pour en faire du sirop et toutes sortes de produits dérivés, ce lieu est tenu par deux personnes aux airs très charmants. Si nous avons rencontré le fils, de qui une amabilité déconcertante m’a sauté aux yeux, le père nous a été conté par les 2 employés présents ce soir-là. Il semblerait que si vous mettez un jour votre pied dans cette « entreprise », vous souhaitez ne jamais la quitter, tant les tenanciers sont agréables et justes. En tous les cas, cela s’en ressent dans le service. Il fut très jovial et proche de la clientèle. Notre menu du soir aura été excellent et largement suffisant pour toute la famille. Si le repas est à un prix correct pour les adultes (45$ entré-plats-dessert + eau et café), il l’est encore plus pour les enfants qui ne paient pas grand-chose en rapport du prix adulte (15$ pour les 2 grands et 10 pour la petite), en gros le prix d’un menu enfants spaghetti sauce tomate. Nous sommes même repartis avec 5 crêpes pour le déjeuner du matin.

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Mais attention, nous sommes arrivés au mois d’aout, au moment où la cabane ne tourne que pour les touristes. Si vous débarquez de février à avril, il semblerait que cela se passe moins bien. Apparemment, à lire les commentaires type TripAdvisor, les locaux ne sont pas du tout satisfaits et les touristes, pour certains, non plus. Pas étonnant quand vous savez qu’ils peuvent servir jusqu’à 1800 repas par diner. Nous, nous avons eu la chance d’arriver un jour calme, le restaurant remplis de 30 personnes environ. Les serveurs étaient très disponibles et ont passés quelques instants à jaser avec nous autres !

En plus, le coin était très agréable pour dormir. Nous étions au calme et le lendemain matin nous sommes allés acheter du pain (du VRAI) cuit au feu de bois, quel délice.

Nous sommes contents d’y avoir été et avons découvert succinctement la fabrication du sirop d’érable et ses dérivés ainsi que la vie des deux sites des cabanes à sucre de Pierre et son fils.