Capitol Reef – Arches – Canyonland. Et une rencontre hasardeuse ! Du 13 au 16.10.2014

En quittant Escalante, nous avons quitté la Byway 12 que je vous avais conté comme une route exceptionnelle en points de vue. Pas très grave puisque nous nous sommes engagé sur la Byway 24. Un peu plus courte, elle offre également de superbes paysages. Nous avons commencé par Capitol Reef avant de la continuer sur quelques miles et la quitter pour nous rendre à Moab.

Capitol Reef est un parc national, aujourd’hui, mais fut tout d’abord une vallée habitée par les mormons. C’est eux qui ont baptisé l’endroit Capitol à la vue des roches en forme de dôme, rappelant la construction du même nom. Ils y ont développé une vie communautaire et l’agriculture. Les plus importantes traces restantes aujourd’hui sont les vergers, présents sur de nombreux hectares. Nous n’aurons que peu parcouru ceux-ci car si en été il est possible de récolter de nombreux fruits gratuitement, à notre période de l’année il ne reste pas grand-chose (et je réalise en écrivant cet article que je n’ai même pas pris de photo des vergers). De plus, ce jour-là, nous avons eu à faire face à des vents impressionnants ! La conduite de Rhino fut quelques fois sportive et fatigante. Tenir un volant tourné à 5° en permanence pour rouler droit…. C’est usant.

A défaut du calme et des fruits, nous aurons découvert de très beaux paysages dans ce parc que nous aurons juste traversé.

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A la sortie de Capitol, nous avons décidé de tracer jusqu’à Moab. Si la ville n’a rien de spéciale, elle est un bon point de départ pour se rendre à Arches et Canyonland. Le premier est un parc fait de plus de 2000 arches naturelles et le second est fait d’immenses canyons creusés par la Green River et le Colorado. Ce fut aussi là que fut tourné la scène finale de « Telma et Louise » et que l’histoire du film 127h s’est déroulé…

Nous avons passé une nuit dans les rues de Moab et, le lundi matin, nous sommes allés faire des courses et un passage à la laundry que nous avions repéré la veille. Si ce que je vous raconte ici n’a à peu près aucun intérêt, c’est plutôt la rencontre que nous avons fait à cet endroit qui aura été surprenante ! En arrivant sur le parking, nous avons directement repéré deux véhicules européens. Le premier que nous avons vu était celui de La Brimobile avec, à son bord, Frank et Céline accompagnés de leur 3 filles. Nous avions eu quelques échanges mail 1 mois auparavant au sujet d’assurance véhicule sur territoire Nord-Américain. Le second véhicule était celui des GloBulle. Eux, nous les connaissons depuis un peu plus longtemps. Claire les avait contactés avant notre départ et, depuis juillet, Sébastien et moi avions eu plusieurs échanges sur le web. Ce camping-car est habité par Sébastien et Vanessa, également accompagnés de 3 filles. Jimmy c’est donc retrouvé entouré de 8 nanas !

Nous nous sommes joints les uns aux autres pour visiter Arches dans l’après-midi. Comme nous ne savions pas où dormir le soir, nous n’avons pas fait une longue visite, afin d’aller à la recherche d’un bivouac sympa pour le soir. Nous avons fait Windows Section avec ses quelques arches. Les enfants auront passé beaucoup de temps à courir, grimper et jouer ensemble. Frank, de la Brimobile, se sera beaucoup occupé d’assurer les plus petits lors de leur ascension sur les roches. Tout au long du temps passé ensemble, il se sera beaucoup occupé des plus petits lors des visites faites ensemble, merci à lui !

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Le soir, donc, nous nous sommes retrouvés au campground un peu hors de Moab. Nous avons fait un feu et papoté autour. Malheureusement, l’automne arrive ici aussi et les températures chutent fortement dès la nuit tombée. Cela ne nous a pas empêchés de passer une bonne soirée.

Le mardi, nous avions décidé de faire chacun sa journée de son côté. Après l’école du matin, nous sommes retournés à Arches. Aujourd’hui, j’ai demandé à Claire de pouvoir faire un trek seul. Je ressentais le besoin de passer un peu de temps isolé, dans l’effort et le vide mental. Pendant qu’elle faisait le repas avec les enfants et la visite des 2 arches, Landscape et Petition arches, je suis partis faire le Devil’s garden et le Primitive trail. Ce parcours est très éprouvant ! Le terrain est très accidenté, monte et descend, demande de grimper sur des pierres lisses et glissante et de marcher dans du sable non tassé. J’ai voulu réaliser cette marche sur un rythme cardiaque au-dessus de 120bpm, ce que j’ai allégrement dépassé durant la quasi-totalité du trail. J’ai parcouru les 14km en 2h 20 minutes et failli exploser à quelques reprises. Ce fut un très bon moment. J’ai passé par des décors fantastiques, passé un moment coupé de toute relation externe et j’ai sûrement du créer assez d’endorphine pour la semaine à venir !

Pendant ce temps, avec Landscape, mais surtout Partition arche, Claire et les enfants ont également passé un instant fort agréable.

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Le soir, nous avons à nouveau passé une soirée entre voyageurs avec un bon apéro et quelques grillades. Petit fait anecdotique, nous aurons passé deux nuits à 3 camping-cars sur le même site de camping. La nuit coûtant normalement 15$, nous aurons, à trois, payé 10$ pour deux nuits !

Mercredi, la destination était Canyonland. Après une matinée d’école, nous avons été visiter différent points de vue et fait quelques petits sentiers pour voir des paysages surprenants en compagnie des GloBulle. La première sortie fut celle de Grand View. Elle offre une vue sur la rivière Colorado et la Green, ou plutôt sur leur canyon. Certaines roches semblent se décrocher de la paroi et surplombent le vide terrifiant qui sépare le haut du plateau du fond du canyon. Si Claire, trop effrayée, et les enfants, trop petits, ne se sont pas rendus à ces endroits, je ne me suis pas gêné pour le faire. La sensation de peur que procure ce vide mélangé au sentiment de pur bonheur donne une impression incroyable ! Sébastien m’a accompagné sur une pierre en équilibre semblant prête à rouler dans la pente. Mais le plus flippant fut l’accession à cette pierre. Nous avons dû sauter une fissure d’un mètre de large sur une dizaine de mètre de profond.

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Nous avons continué avec Crater of the Dome. Ici, serait tombée une météorite et après de nombreuses modifications géologiques, le cratère actuel est apparu. Si la photo du site présentée au visitor center semblait prometteuse, la réalité fut un peu décevante, bien que l’idée de se trouver en bordure de cratère soit tout même assez magique.

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La visite de Canyonland s’est terminée avec Mesa Arche. Cette ouverture dans la roche donne une vus plongeante sur la plaine et la Mesa présentes en arrière-plan. Nous avons profité de la vue avant de retourner à nos véhicules. Le temps passant, il fallait reprendre la route car nous voulions rejoindre Canyonland Sud, distant de environ 2h de route.

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Toujours en compagnie des GloBulle, nous avons bien roulé et avons atteint quasi l’entrée du parc. Nous nous sommes arrêté un peu avant, mais seulement pour des raisons pratiques. Nous avions trouvé un bivouac de rêve… Un peu à l’écart de la route, place non goudronnée mais facilement carrossable, rond de feu et la nature juste pour nous. En plus, nous sommes arrivés juste pour le coucher de soleil et la Brimobile nous a rejoint juste à temps, car ils avaient passé la journée de leur côté. Ce fut à nouveau soirée apéro-grillade et ce fut la classe !

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Jeudi, nous nous sommes donc rendus à Canyonland Sud, les trois familles ensemble. Des images époustouflantes nous avaient été présentées lors du visionnage du film sur le parc. C’est un court métrage que nous regardons dans chaque parc pour les enfants, qui doivent le réaliser dans le cadre de leur travail de Junior Ranger. Sauf que les images sont celles tournées par hélicoptère, et la vision depuis la terre ferme n’est pas du tout la même. Si tout n’était pas comme attendu, nous avons malgré cela passé un bon moment.

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Nous avons coupé court à cette visite et sommes retournés au bivouac de la nuit précédente afin de refaire un apéro-grillade, mais un peu plus long que le premier ! Et re la classe….

Nous avons décidé de roulé séparément le lendemain pour nous rendre à Mesa Verde, puis de se retrouver à 14h pétante sur le parking du Wal-Mart pour ensuite aller à la visite d’un des sites les mieux préservé d’habitations indiennes…. Mais cela, ce sera pour un autre article.

Les parcs de la route 12. 2/2 Du 09 au 12.10.2014

Arrivés un peu tard, jeudi 9, les visitor center d’Escalante était déjà fermé. Nous avons dormis directement sur leur parking de façon à nous y rendre à 8h, dès son ouverture, le lendemain.

En arrivant à Escalante, nous n’étions pas sincèrement convaincus de la nature du parc. Nous connaissions quelques éléments que nous avions pu lire sur lui mais nous étions loin de nous rendre compte de l’immensité qu’il représente. En ayant lu quelques articles de blogs et en nous étant renseigné dans le routard, il y a deux choses que nous voulions faire absolument. Ensuite, le Ranger nous en a conseillé une troisième et leur dépliant nous aura donné envie d’en faire une quatrième.

Les deux endroits que nous voulions voir étaient Devil’s garden et Peek-a-boo slot canyon. Les deux se trouvent sur la Hole-in-a-rock Road. Cette route est une durt road, ce qui veut dire qu’elle n’est pas asphaltée et celle-ci est déconseillée au non 4×4 selon le Ranger. Nous lui avons expliqué que nous allions nous rendre jusqu’en Amérique du Sud et, à cela, il a répondu que la route devrait être empruntable avec notre Rhino !

Le premier sera Devil’s garden, après 20km de mauvaise route, réalisée en 45 minutes. Il y a eu certains bouts où j’ai pu tester la technique du vol-par-dessus. Ces routes en sable et gravier ont la fâcheuse tendance à créer des ondulations rendant la route identique à une tôle ondulée que l’on peut voir sur les toits de cabane de jardin. Donc, entre 1 et 23 km/h, le véhicule épouse la forme de ces ondulations et, bien que chahutés, nous avançons avec un certain confort et une détente toute relative. Entre 24 et 54 km/h, c’est la catastrophe ! Les roues viennent buter contre les ondulations et Rhino se retrouve totalement bousculé dans tous les sens, ses passagers avec ! Les tremblements sont si violents qu’on se demande si le tableau de bord va s’arracher ou tenir le coup… Alors, pour avancer un peu, il reste la dernière technique ; Le vol-par-dessus. Passé les 55, mais surtout en-dessus de 70 km/h, la vitesse est suffisante pour ne toucher que le sommet des ondulations et les secousses sont très peu ressentis par les passagers du vol Rhino en direction de là où la route arrive… Par contre, vous perdez toute maitrise du véhicule ! Cette technique n’est utilisable qu’en ligne droite et lorsque la portion d’accélération est suffisamment plate pour atteindre les 55 km/h sans être trop chahuté dans la tranche 24 à 54… Mais le problème, une fois les 55 atteints, c’est qu’un moment ou l’autre il faudra freiner pour revenir à maximum 23, donc il faut prévoir un tronçon suffisamment plat pour freiner sans être secoué comme un cocotier dans la tranche 54 à 24 ! Et comme les portions plates sont très courtes, tant les accélérations que les freinages doivent être puissants afin de ne pas se retrouver en situation de ballotage… hum hum ! Vous trouvez mon explication compliquée ? Et bien moi aussi ! Le seul de l’histoire à avoir bien tout compris, c’est mon dos… lui il sait exactement à quel moment ça secoue et à quel moment la crispation sur le volant du vol-par-dessus est enclenché !

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Donc, nous sommes arrivé à Devil’s garden. C’est une place absolument superbe. Il n’y a pas vraiment de marche à faire, mais simplement déambuler entre les hoodoos, les arches et les dômes de roche bicolores. Nous avons passé presque deux heures à grimper, glisser, escalader et profiter de cette place vraiment exceptionnelle.

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Nous avons continué la route pour 14 miles supplémentaires sur la route de tôle. Le vol-par-dessus était très peu praticable et nous avons donc prit 1 heure et 5 minutes pour ces 22 km. Nous sommes arrivés vers le parking des slot canyon, plus spécifiquement le Peek-a-Boo. Ce slot a été parcouru par d’autres voyageurs que Claire avait lus et ils avaient semblé prendre un plaisir énorme avec leurs enfants. Nous avons compris pourquoi.

Nous sommes partis de Rhino pour faire ce sentier. C’est la première fois que nous nous rendions dans un parc où les marches ne sont pas balisées, et nous ne le savions pas ! Nous avons suivi des traces de pas sans trop réfléchir et, un moment donné, deux chemins se profilaient. Claire voulait en choisir un, moi l’autre. Nous avons pris le mien et nous nous sommes perdus. Nous sommes arrivés sur un tombant de 200m de haut et là nous avons vu un groupe en contre-bas nous faire des signes que nous devions tout contourner. Nous avons fait un détour de 40 minutes et, de retour sur le chemin, nous avons croisé les gens qui nous ont fait signes, des suisses de Zürich. Nous vous reparlerons d’eux à la fin de la marche.

Un peu plus tard, nous sommes arrivés à Peek-a-Boo. L’entrée n’y est pas aisée. Il faut grimper, s’accrocher, se pousser, se trainer et sauter ! J’ai même, lors d’un atterrissage manqué, perdu l’équilibre et fini le pied dans une espèce de boue d’eau stagnante puant la mort lorsque on la remue ! Mais le jeu en vaut la chandelle… Si nous, les parents, étions peu enthousiastes à continuer à la vue de la difficulté, ce sont les enfants qui nous ont persuadés de continuer. Ils ont eu bien raison car nous avons eu beaucoup de fun. Le slot est tournoyant, mince, et offre de belles formes visuelles. Je laisse les images parler d’elles-mêmes.

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Après ce bon moment de fun passé, nous avons marché en retour vers Rhino. De nouveau, un orage s’est approché et nous pouvions entendre les premiers grondements au loin. Nous avons un peu pressé le pas afin de ne pas nous retrouver dessous au milieu de rien. Mon souci n’est pas vraiment l’orage en lui-même, mais plus l’environnement dans lequel nous nous trouvons. En Suisse, lorsqu’un orage débute, vous savez ce qu’il faut faire, où aller et surtout où ne pas aller. Par contre, quand vous êtes au milieu d’une grande plaine sans arbres ou dans un wash, quelle sont les réactions justes ? Bref, nous sommes arrivés à Rhino en même temps que l’orage passait sur nos têtes et il était, de toute manière, peu important.

Une fois rechangés et prêts à démarrer pour les 42km retour sur cette durt road, une surprise forte agréable nous aura donné bien du plaisir. Les zurichois, dont je vous ai parlé auparavant, nous avaient glissé un sachet par la fenêtre que j’avais laissée entre-ouverte. Je ne savais pas, au départ, que cela venait d’eux. Pourtant, dès que je l’ai ouvert, j’ai compris. Il s’y trouvait de délicieux petits chocolats suisses, bien de chez nous. Nous avons dégusté le giandor en premier et avons décidé de garder les autres pour les semaines suivantes !

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Le jour d’après, passée une nuit au bord de l’escalante river, nous sommes allés marcher jusqu’à la chute d’eau nommée Calf Creek. Si la marche n’avait rien de spéciale en elle-même, la chute méritait le déplacement !

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Nous avons fini la journée à Long Slot Canyon. Ce slot un peu atypique offre une entrée superbe avec quelques petits arbres donnant l’impression de rentrer sur une terrasse de jardin privé. Les enfants auront joué 2h à l’intérieur de celui-ci…

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Le lendemain, nous avons visité le musée des indiens Anasazis et les enfants auront appris de nombreuses choses intéressantes avant de reprendre la route pour nous rendre à Capitol Reef !

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Les parcs de la route 12. 1/2 Du 7 au 09.10.2014

Pour se rendre de Zion à Bryce Canyon, il faut emprunter la route 12. Nous ne le savions pas avant, mais cette route est une véritable splendeur à elle seule, entre Red Canyon et Capitol reef. Elle traverse des paysages, des canyons et des parcs absolument fantastiques !

A l’entrée Ouest, la route débute donc par le Red Canyon State Park, et on se demande pourquoi ils l’ont nommé ainsi…

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BRYCE CANYON

Nous avons continué notre route jusqu’à Bryce en restant attentif car nous avions besoin de trouver une épicerie et une laundry. La route ne passe que par des petits villages et nous n’avons rien trouvé avant notre destination. Mais juste avant l’entrée du parc, un hôtel Best Western accompagné de son épicerie, d’une laundry, d’un parking où il est possible d’y passer la nuit gratuitement et une connexion wifi gratuite, le pied quoi ! Ce soir-là, ce fut donc soirée pratique…

Mercredi, nous sommes allés nous balader dans le parc de Bryce Canyon. Nous avons fait les sentiers de Quenn’s garden et Navajo en passant par le Wall Street. Cette marche permet de passer par des dômes, hoodoos et parois multicolores dans le premier cirque du parc. Notre arrivée s’est faite sous les nuages et les couleurs semblaient un peu ternes, bien que le paysage en reste déroutant. Très rapidement, les nuages se sont ouverts et ont laissé passer quelques rayons de soleil, et à cette instant nous en avons pris plein les yeux. Tout devient éclatant, les contrastes ressortent et la beauté du lieu augmente encore ! Nous passons depuis quelques temps de moments incroyables en famille. Chacune de ces marches nous amènent vers de découvertes visuelles et relationnelles. Les enfants se dépensent en courant dans tous les sens, en escaladant, pendant que les parents y participent, ou pas, et s’émerveillent de leur environnement.

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A la suite de cette sortie, nous avons parcouru le reste du parc en voiture pour y faire quelques points de vue. Bryce offre de très beaux paysages et ils restent très identiques tout au long de son parcours. C’est pour cela que nous avons décidé de bien profité des quelques arrêts de cette fin de journée et que nous irions ailleurs le lendemain.

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Le soir, nous voulions dormir au campground mais je trouve que c’est le seul point faible du parc. Sa disposition et son aménagement ne nous ont pas encouragés à sortir 15$ pour la nuit. Nous sommes donc retournés sur le parking du Best Western. De plus, les deux grands ont profité de se connecter sur un media « social » pour prendre quelques nouvelles de leurs amis d’école.

Jeudi, nous sommes partis à Willis Creek. Mais avant cela, je ne sais pour quelle raison je me suis penché sous Rhino pour vérifier si la fixation des roues de secours était toujours bien serrée. Avec les vibrations, je me demandais si tout était ok là-dessous. Heureusement que je suis allé regarder. Si la tension de la vis était toujours bonne, la deuxième roue de secours penchait méchamment sans que je comprenne de suite ce qui se passait. Mais une fois que j’ai glissé un peu plus sous le véhicule, j’ai réalisé que la goupille de fixation de l’autre axe avait explosé lors d’une de nos touchettes avec le porte-à-faux (il y en a eu 3), et ce devait être à la sortie de Séquoia, il y a donc prêt de 10 jours ! J’avais pourtant regardé mais la roue ne penchait pas à ce moment précis. Bref, maintenant la roue ne tenait plus qu’à un fil. Il y avait, heureusement, un garage avec la station-service de ce petit village avant l’entrée du parc. La réparation aura duré 20 minutes et nous aurons repris la route de suite après.

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WILLIS CREEK

Ce lieu est le premier vrai slot canyon que nous allions réaliser. Nous avons été chanceux pour y accéder. La route n’est pas asphaltée, mais elle venait d’être nivelée et la conduite sur le sable était très agréable. Nous sommes passés par des endroits que j’ai quelques peu redouté, car je n’ai aucune expérience sur ce genre de route. Mais au final, la conduite sur sable semble être assez proche de la conduite sur neige.

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Nous sommes arrivés au parking et avons pris les renseignements nécessaires sur le panneau d’information. Nous savions déjà que le risque principal de ce genre de marche était le flash flood. L’environnement aride et sableux rend le sol quasi imperméable et concentre toutes les précipitations dans ces slots canyon, puis dans les Wash. Mais les avertissements sont très fort sur ces panneaux d’information et font prendre conscience que le danger est réel en cas de pluie violente et soudaine, car il paraitrait que les modifications météorologiques soient très rapides.

Le ciel entièrement dégagé, nous nous sommes rendus dans le slot. Nous découvrons encore un décor invraisemblable. Le slot de Willis Creek est parfait pour un début. La marche y est facile et les enfants y prennent plaisir en grimpant un peu partout. Il faut parfois traverser le cours d’eau très faible, d’une profondeur de 2 à 3 cm sur 1m de large.

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Arrivés au milieu de la balade, au moment où le slot s’ouvre en largeur, nous avons vu quelques gros nuages noirs. Je me suis senti un peu pris au dépourvu. Nous avons immédiatement décidé, avec Claire, de faire demi-tour afin d’éviter de jouer aux aventuriers téméraires. Au deux tiers du retour, nous avons entendu les premiers coups de tonnerre. A la fin de la marche, nous avons remarqué une légère augmentation du débit, mais rien d’important. L’orage qui sera finalement passé par là n’aura sûrement pas été assez fort pour mettre qui que ce soit en danger, mais ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir ?

La deuxième raison pour laquelle j’ai souhaité faire demi-tour rapidement était la route. Un panneau signale, à l’entrée, que le chemin est impraticable quand il est mouillé et, qui plus est, cette route traverse le Wash un peu en amont. Si la conduite s’est faite de manière un peu retenue (là c’était vraiment comme sur de la neige) elle s’est faite sans encombre. Le niveau de l’eau n’avait pas augmenté dans le Wash et la fin de la route était même sèche, l’orage devant être très localisé.

Nous voulions ensuite enchainer avec Grosvenor Arch, une balade non loin de Willis, mais la route y menant était temporairement fermée. Nous avons fait une halte juste avant celle-ci pour un gouter, avons sortis les chaises et nous sommes assis devant Rhino, le soleil étant revenu.

Nous avons repris la route pour nous rendre à Escalante, prochaine étape de la route 12.