Christchurch et la fin de l’ile du Sud. Du 11 au 14 mars 2016

Le vent soufflait déjà fort hier, et bien aujourd’hui vendredi, il souffle encore plus fort, alors nous plions la tente en nous nous engageons dans la ville de Christchurch, tout d’abord pour nous rendre dans une bibliothèque afin d’y faire l’école au chaud et disposer de connexion internet, puis ensuite faire la visite de la ville.

L’école et la mise à jour du blog étant fait, nous partons ensuite pour la visite de Christchurch, la ville meurtrie par deux forts tremblements de terre qui se sont suivi avec quelques mois d’écart, entre fin 2010 et début 2011. Les stigmates de la destruction de la ville sont encore bien présents, encore plus lorsque vous vous baladez avec un guide touristique qui a été fait avant les évènements. Nous suivons un itinéraire conseillé dans quasi chaque guide et commençons par la magnifique cathédrale de Christchurch, du moins ce qu’il en reste… une structure métallique avait été placée à la suite du premier séisme pour soutenir un mur endommagé, mais le deuxième aura eu raison de celui-ci et le tout s’effondra.

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1 cathedral christchurch (2)

La visite nous emmène maintenant à la New Regent Street, suivant les rails du tram passants par la Cathedral Junction Station, bâtiment surprenant avec shops et café, suisse notamment.

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Toujours en suivant les rails, nous arrivons à la rue des Missions espagnoles. Bâtisses du premier tiers du 20ème siècle, leur façade ressemble aux missions espagnoles, d’où leur nom.

3 missions espagnoles

Ensuite, Victoria Square se trouve devant nous, à peine sortis de la rue des missions. Cet ancien lieu de marché de la ville est aujourd’hui un square joliment aménagé.

4 victoria square

Nous continuons à déambuler dans les rues en passant devant l’ancienne chambre du conseil, l’ancienne municipalité, tous largement endommagés par les différents séismes ayant changé à jamais l’aspect de la ville. Partout où les yeux passent, les étais, les grues, les machines de chantier ou les barrières condamnant l’accès aux bâtiments sont visibles. Pas un seul instant, dans cette visite, nous aura permis de ne pas voir la vérité qui est celle des habitants de cette ville. Travaux, pansements, dommages et bâtiments abandonnés sont partout autour de nous dans ce centre-ville. Si certains aspect son tragiques, nous utilisons le lieu comme un parfait exemple de tout ce que nous avons étudié avec les enfants, concernant les volcans, les plaques continentales et les tremblements de terre. Ils prennent toute la mesure des effets causés par un séisme si violent qu’il peut tuer, dévisager une région, laisser des cicatrices à jamais.

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Nous ne resterons pas plus longtemps à Christchurch. Comme vous le savez maintenant, ce n’est pas en ville que nous nous épanouissons. La visite de 2h environ nous satisfait.

Nous arrivons après 1h30 de route à un camping proche de Kaikoura. Rien de bien spécial mais, comme toujours lorsqu’ils sont placés au milieu de nulle part, le cadre est génial, simplement par la présence d’une rivière entrant dans la mer et une falaise de roche de sable. Au matin du samedi, le réveil est un peu rude. Nous avons tous froid, la nuit ayant été particulièrement proche du zéro. Nous nous retrouvons les cinq dans Bob, cuisinons le petit dèj à l’intérieur pour réchauffer l’atmosphère, les loulous sous nos couvertures, tous ensemble avec une boisson chaude dans les mains.

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Puis voici le moment de remonter jusqu’à Picton, là où se prend le ferry pour retourner sur l’île du Nord. Nous savons que la météo sera bonne ici dans les sounds de Picton alors nous décidons d’y rester deux nuits et ainsi les enfants pourront profiter de leur dimanche sans école, sans rouler, sans visiter, juste en prenant le temps de jouer et faire ce qui les enchantent. Le camping DOC dans lequel nous mettons la tente pour ces deux nuits est vraiment agréable. C’est enfin à nouveau en t-shirt et en short que nous passons ce dimanche ensoleillé et sans vent.

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C’est lundi matin que nous nous préparons pour quitter définitivement cette île du Sud aussi inhospitalière par sa météo que grandiose par ce qu’elle offre. Des paysages somptueux, des lieux insolites, des mélanges de genre en peu de distance les uns des autres qui ne se trouvent nulle part ailleurs. Nous avons passé de très bons moments ici, mais sommes également contents de retourner là où nous trouverons quelques degrés supplémentaires.

 

 

Les Alpes pas comme chez nous, enfin pas exactement. Du 7 au 11 mars 2016

Mardi, c’est à nouveau une de ces journées qui se mettent en place d’elles-mêmes que nous allons vivre. Tout commence par un réveil venteux, un de ceux qui ne donne pas envie de trainer au camping pour ne rien faire, ou alors faire l’école dans des conditions médiocres, courant après les feuilles qui s’envolent. Pour cela, nous décidons de partir dès que les préparatifs sont terminés et roulons pour le Mount Cook, que nous espérons trouver sous un ciel dégagé, pas comme lors de notre passage sur la côte Ouest où nous ne l’avions pas vu, faute à trop de nuages.

Les quatre-vingts premiers kilomètres sont jolis mais sans plus. C’est lors des soixante derniers que nous allons avoir de la peine à rouler, tant les arrêts photo se multiplient. Quelques lacs, des barrages, des montagnes asséchées et brulées par le soleil comme en Equateur ou au Pérou (la poussière en moins) et soudain les Alpes qui apparaissent en toile de fond.

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C’est juste avant Twizel que le tout grand spectacle commence. Tout d’abord, nous passons un premier le Ruataniwha lake d’un bleu glaciaire, et oui, l’eau parvient des glaciers des Alpes.

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S’enchaine le Pukaki Lake, beaucoup plus grand que le précédent. De nouveaux points de vue à couper le souffle s’offrent à nous.

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Nous arrivons presque à Mount Cook Village lorsqu’un vent à écorner les bœufs se met à nous pousser méchamment sur le côté et nous prenons la mesure de ce qui risque de nous attendre pour le bivouac prévu dans le camping du DOC. Alors, nous décidons de prendre à nouveau un motel (ça commence à faire souvent…) mais l’avantage c’est que nous n’avons rien à préparer pour la nuit. De ce fait, et la météo de demain ne s’annonçant pas des meilleures, nous pouvons directement partir sur le Hooker Track, 11.2Km pour un dénivelé d’environ 900 et quelques mètres, avec de paysages au milieu de ces montagnes alpines absolument magnifique. Nous ferons le track en 2h40, longue pause devant les glaciers comprise, ne reste plus qu’à mettre les photos…

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Finalement, après ces 11km, nous sommes aussi contents d’avoir un peu de confort et une douche bien chaude en rentrant au Motel. Nous sommes aussi content, le lendemain matin, d’avoir une table au chaud pour déjeuner tout en ayant une superbe vue sur les glaciers.

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Comme le soleil est encore parmi nous, nous nous en allons visiter le glacier Tasman. Nous ferons les deux points de vue du lieu. En premier, Jetty lake Tasman, qui n’a rien de bien particulier en soit, pui, en second, le Tasman Glacier View Point. Là, le glacier avec à nouveau le Mount Cook en toile de fond donne plaisir à faire les nombreuses marches permettant d’accéder au point de vue.

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Ceci étant fait, nous allons à nouveau rouler de nombreuses heures aujourd’hui. Encore, me direz-vous ! Et oui, nous roulons trop, et nous en souffrons tous, l’ambiance de famille en reprend un coup. Pourtant, ce n’est pas vraiment que nous ayons envie de rouler autant, mais nous avons envie de retrouver du chaud, du soleil. Les photos sont trompeuses, car elles montrent souvent du ciel bleu. C’est juste qu’en NZ il fait souvent un peu beau, quelques fois dans la journée et c’est là que les photos sont belles. Mais, avec notre mode de déplacement, si jolie soit cette ile du Sud, elle est bien plus hostile à une vie agréable en tente, avec une cuisine sur une table pliable extérieure. Oui, nous roulons un peu pour fuir ce froid, ce vent, et allons certainement remonter sur l’ile du Nord avec 1 semaine d’avance sur le programme. Mais attention, encore une fois, les paysages que nous découvrons sont ahurissants et splendide. C’est peut-être plus le mode de vie qui n’est pas le von pour cette région, alors qu’il était très bien jusque-là.

Nous mettons finalement les voiles pour Christchurch, en faisant quelques arrêts sur la route.

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A une trentaine de kilomètres de la grande ville, nous trouvons un camping gratuit et plantons la tente. Bien que le vent soit à nouveau très fort, nous décidons d’y rester toute la journée du jeudi, histoire de reprendre un rythme familial, de faire l’école dans de bonnes conditions et que les enfants prennent le temps de jouer dans la nature, ce qu’ils n’ont plus vraiment fait, une journée durant, depuis un moment. Nous resterons ici une deuxième nuit, puis partirons à la visite de la ville demain.

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On passe la deuxième, et le point le plus au Sud de notre tour du monde. Du 1er au 7 mars 2016

Rassasiés de nos aventures dans les Fjords, tout de suite après Milford nous décidons de mettre la deuxième et rejoindre le jour-même les Catelins. Le kilométrage du jour atteindra les 450km, ce qui n’est pas une mince affaire en NZ, et dans les fjords encore moins. Nous atteignons un simple bivouac pour le soir et repartirons déjà le lendemain.

Un peu d’école, nous replions la tente, et vroum…. Nous repartons ce mercredi matin pour rentrer complétement à l’intérieur des Catelins, région très appréciée des voyageurs que nous avons rencontrés, et nous comprenons vite pourquoi.

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1 paysages Catelins (2)

Le premier arrêt du la journée est à Waipapa Point LightHouse. En plus d’un joli coup d’œil, nous rencontrons nos premiers lions de mer. Attention, ils ont beau être gros, si vous n’y faite pas gaffe vous pourriez ne pas les voir avant de vous en approcher trop ! Cela a failli être mon cas, si Claire ne m’avait pas avertie avant. Il faut savoir qu’ils sont plutôt inoffensifs, pour autant que l’on n’entre pas dans leur limite, dans quel cas la charge serait rapide et violente. Mais qu’on soit clair, il y a des avertissements avant, dont l’exhibition de ses grosses dent jaunes.

2 waipapa point (1)

Nous partons ensuite pour Slope point. Très bel endroit également, il a surtout la particularité d’être le point le plus au Sud de l’île du Sud, et par la même occasion le point LE PLUS AU SUD DE NOTRE TOUR DU MONDE !

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3 Slope Point (4)

Enfin, nous terminons le chemin du jour en nous rendant à Curio Bay. Ici, nous nous établissons dans le camping très, mais alors très basique de la municipalité et allons le soir-même rendre visite au manchot antipode. Je reste volontairement au singulier car nous aurons vu UN spécimen, pas plus. Enfin, soyons clair, nous sommes déjà bien heureux de l’avoir si bien vu.

4 manchots antipodes (1)

4 manchots antipodes (3)

4 manchots antipodes (2)

C’est jeudi matin que nous allons vivre un moment plutôt spécial. Toujours à Curio Bay, nous démontons la tente et nous installons face à la mer pour le petit déjeuner. Durant la mise en place, nous avons la chance de pouvoir observer les dauphins Hector présents dans la baie. Ce matin, ils sont très joueurs et sautent de partout. Le ventre plein, nous partons avec Jimmy pour sa première leçon de surf depuis maintenant une année, la dernière ayant été donnée par Deny au Salvador. Jimmy s’éclate et moi aussi, l’aidant à prendre les vagues.

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Puis, au même moment, c’est Amélie et Soraya qui vont vivre quelque chose d’incroyable. Les dauphins se trouvent très prêts de la plage. Ni une, ni deux, Soraya se change et saute dans l’eau (bien qu’elle ne soit pas à plus de 15°) et nage en leur direction. Amélie, elle, ne se sent pas sûre et Claire ne voulant pas se jeter à l’eau, c’est Maikel et Mouette (deux voyageurs hollandais) qui la prenne en charge. Les deux filles se retrouvent dans l’eau à nager avec les dauphins. Ceux-ci jouent à moins de 5m de Soraya et Amélie qui vivent un moment incroyable. Elles se sont baignées avec des dauphins Hector ! Malheureusement, nous n’avons pas pu prendre de photos représentative, mais les images sont bien dans leur mémoire.

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L’après-midi, nous roulerons jusqu’au Camping de Purakaunui bay en passant par les McLean Falls.

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7 McLean Falls (3)

7 McLean Falls (5)

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Après une nouvelle nuit pluvieuse, nous partons ce vendredi en commençant par une visite à Cannibal beach, où nous observons des lions de mer se battant pour leur territoir. Un moment sauvage super impressionnant, surtout à une hauteur de 1.20m, hauteur du point de vue d’Amélie.

9 Cannibal beach (1) 9 Cannibal beach (5)

Nous enchainons avec Nugget Point. Le lieu est bien agréable et le coup d’œil à nouveau très joli.

10 Nugget point (2)

10 Nugget point (3)

Ensuite, après plusieurs changement d’idée, nous nous rendons jusqu’à la péninsule d’Otago. Nous sommes un peu fatigué de monter et démonter la tente sans arrêt et prenons la décision de prendre une chambre de Motel. Chance pour nous, nous trouvons une belle habitation avec tout le confort, deux chambres, un salon et une cuisine pour un prix tout à fait convenable. Nous nous y reposons tellement bien, que nous resterons tout le samedi, à l’exception d’une petite sortie pour faire des achats à Dunedin. Tout le monde y trouve son compte, les enfants étalant leurs jeux et les parents vacant à leurs occupations tels que la mise à jour du blog et autres recherches internet nécessaires.

Ce n’est que dimanche que nous partirons découvrir la pointe de la péninsule. Ici, se trouve un centre d’interprétation sur les Albatros, les otaries et les manchots antipodes ainsi que les manchots bleus. Nous avons d’ailleurs la chance de voir trois des quatre précités. Nous voyons les otaries en grand nombre, les bébés manchots bleus dans leurs nids et les Albatros en vol.

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Lundi, en partance pour Oamaru, nous faisons halte à la chocolaterie Cadbury de Dunedin. Dégustation de chocolat, explication sur certaines préparations et chute de chocolat avec 1 tonne de chocolat fondu passant en environ 30sec. Les enfants ont adorés, les parents aussi, la ceinture sûrement moins.

12 cadbury

Un dernier petit crochet par la Baldwin street avant de prendre la route nous fait découvrir une particularité de Dunedin. Ce serait (selon leurs dires bien sûr) la rue résidentielle la plus en pente du monde, à 22° ! Nous l’avons testé avec Bob, et bien c’est en marche arrière que nous avons dû la redescendre. Le moteur s’est mis à fumer et nous avons presque calé à 5m du but…

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13 Bladwin street (2)

Sur le chemin d’Oamaru, nous faisons encore une halte à Moreraki Boulders, des formations rocheuses sphériques, sortant des falaises suite à l’érosion de celle-ci. Leur création n’est pas entièrement définie, une part de mystère entourant les théories existantes.

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Après quelques nouveaux kilomètres et la pose de la tente, notre journée se termine par une ultime visite à Oamaru. Ici, les petits pingouins bleus ont établis une colonie et rentre chaque soir (de nov à mars) entre 21 et 22h. Malheureusement, en mars, il fait nuit et pour faire une photo, il faut attendre qu’ils passent sous un lampadaire. Mais le spectacle est beau et les enfants ont adorés.

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Demain, direction Mount Cook et les Alpes néo-zélandaises.