L’extême Nord de l’ile du Sud et l’incroyable Cape Farwell walk. Du 17 au 22 février 2016

Nous savons, en quittant Abel Tasman, que nous allons avoir deux jours de pluie devant nous. C’est pour cela que nous décidons de passer deux ou trois nuits dans un motel à la néo-zélandaise. Ce sont de petites cabines/maisonnettes assez rudimentaires avec cuisine en commun et des blocs de wc/douche. L’avantage de celles-ci, c’est d’être totalement suffisantes pour un confort minimal à moindre coûts. Nous payerons, ici et pour les 5, un montant de 70.00 NZ$ (50CHF) par nuit, ce qui est très supportable lorsque l’on limite le nombre de nuitées sur le voyage.

En roulant d’Abel Tasman vers notre destination, Collingwood, la pluie fine qui nous accompagnait a commencé à tourner en forte pluie, ce qui nous a totalement encouragés dans cette démarche de trouver un hôtel. Et c’est tant mieux, le choix est bon. En effet, dans l’après-midi et durant la nuit, les pluies ont été torrentielles et une nuit en camping aurait été des plus tourmentée avec la tente. Nous ne le savions pas, mais une alerte météo a été lancée dans la région où nous sommes. Les vents sont violents et la quantité d’eau qui tombe est incroyable. Ce n’est que le jeudi matin que nous prenons conscience de la violence de cet événement météo. En nous levant, nous découvrons beaucoup de troncs dans la mer, qui ont été amenés par la rivière passant à côté de l’hôtel…

2 Collingwood troncs (2)

Mais dans cette journée de jeudi, le soleil vient nous faire coucou à quelques reprises. Nous décidons alors de nous rendre à Kaihoka lakes. Ce sont deux lacs proches d’une grande baie formée par des dunes de sable… Oui, oui, les collines que vous verrez dans les photos ci-dessous sont belles et bien des dunes de sable, seulement la végétation y a pris le contrôle, les a stabilisé et le sable s’y est durci. Le paysage est somptueux, la balade merveilleuse et nous prenons un plaisir immense à évoluer ici. Ah oui, nous y rencontrons, d’ailleurs, une vache vêtue d’un top et de culottes longues !

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Puis, nous revenons juste à temps à l’hôtel. Un deuxième passage de pluie battante nous tombe dessus en fin de journée, puis continue toute la nuit. Nous sommes encore une fois très heureux d’être dans cette cabine en bord de mer, sous un toit en dur et bien au chaud ! Nous espérons seulement que demain le temps sera meilleur, car si nous sommes montés si haut dans l’ile du Sud c’est pour marcher à Cape Farwell et voir les arches de Wharariki beach.

En nous levant vendredi matin, le temps semble ok et après l’école nous partons à la découverte du point le plus au Nord de l’ile du Sud. Après un peu de route nous stationnons et débutons la marche. Et là, nous ne nous attendions pas à un tel spectacle, ni à une marche si technique. Dès les premiers pas, nous arrivons au sommet d’une petite colline…

4 Cap farwell colline

et de là-haut, le premier landscape d’une longue série qui bordera notre marche… Nous restons tant subjugués devant une telle beauté que le vrai début de la marche traine un peu.

5 cape farwell (3) 5 Cape farwell (2) 5 Cape farwell (1)

Puis, nous commençons à marcher avec quelques appréhensions concernant le terrain. A droite, nous avons les falaises tombant dans la mer, à gauche les talus abrupte et glissants, et au milieu de cela, là où nous marchons, des bourrasques de vent annoncée à 100km/h nous poussant en direction de la falaise. Mais comme le résumera parfaitement Jimmy à la fin de la journée, la marche est merveilleuse ; en plus d’être belle, elle nous fait un peu peur !

6 montée (1)

Nous passerons quelques passages encore plus techniques avec des sentiers étroits et un Jimmy qui veut absolument aller vite, seul en avant, et nous le laissons faire en lui demandant d’être tout de même prudent.

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Arrive, sans que l’on s’y attende, la vue sur la plage de Wharariki. Mais quelle beauté encore une fois ! Nous en bavons presque et en tous les cas nous l’apprecions…

9 Wharariki beach (1)

Et nous y arrivons finalement, après 3 petits kilomètres de marche, mais près d’une heure quinze. Oui, le chemin n’était pas facile. Le temps de traverser un petit cours d’eau et nous voici vers les première grottes laissant entrer la houle de la mer jusqu’à son extrémité opposée.

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Mais le point fort de cette journée sera le temps partagé avec un bébé otarie (ou phoque, ou je ne sais de quelle branche il vient) laissé là par sa mère, le sentant en sécurité dans ce petit bassin. Nous avons pu l‘observer de si près et il semblait même vouloir jouer avec nous… fantastique !

8 bébé Otarie (2) 8 bébé Otarie (3)

Mais pour l’anecdote, nous souhaitons partager une information semblant juste normale, mais tant oubliée par beaucoup. RESPECTONS notre nature et n’intervenons pas sur tout. LAISSONS les choses sans les toucher. NE LAISSONS AUCUNE trace de nos passages dans les milieux naturels. Je dis cela car lorsque nous étions au bord du bassin, un ignorant jeune homme (type backpacker encore une fois… mais qu’est-ce qu’ils ont mauvaise réputations en NZ) a tenté de toucher le bébé avec sa main. Cela parait anodin, mais pourtant sa survie pourrait être compromise en cas de contact avec un humain. Nous pas que nous soyons porteur de maladies, mais simplement d’une odeur. Et cette simple odeur peut créer le rejet du petit par sa maman, et ainsi créer sa perte ! Et oui, des choses si insignifiante pourtant si lourde de conséquence. Donc n’intervenons pas dans ce que la nature à su si bien faire sans nous…

Bref, après cette superbe expérience, nous visitons encore le reste de la plage et ses multiples arches, grottes, devenant un terrain de jeu immense pour les enfants.

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Nous terminons cette belle journée avec un café et une tranche de gâteau avec vue sur le Farwell Spit.

12 farwell spit

Fort de ces nouvelles découvertes de ces derniers jours, nous repartons samedi matin en direction de Motueka. En chemin, nous nous arrêtons à deux endroits forts sympathiques. Le premier, les Pupu springs, véritables sources d’eau froide remontant du profond de la terre et créant des bassins d’eau cristalline, offrant un indice de visibilité à 62m ! Le coup d’œil est superbe…

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Puis, toujours proche de Takaka, nous nous rendons au labyrinthe naturel, créé par la taille de roche calcaire, ciselée par l’eau. Un bon terrain de jeu pour les enfants. Nous serons, d’ailleurs, invité par une femme voisine du labyrinthe à venir découvrir son immense jardin et nous fera déguster quelques une de ses récoltes, dont une espèce de nectarine greffée avec une prune ou un abricot ou on ne sait trop quoi, donnant une variété de goûts surprenant en bouche !

14 labyrinthe Takaka (1)

C’est chez Shiloh et Lani que nous terminons la semaine, dans leur jardin luxuriant, mangeant de fruits et de légumes aux goûts incomparables et partageant une soirée pizza cuite dans leur four à bois, à nouveau une inspiration que le temps partagé avec eux. Ce sont de formidables personnes, leurs enfants étant également d’une générosité touchante, et d’ailleurs les voyageurs présents au moment de notre venue étaient à l’image de leurs hôtes, posés et agréables, petit clin d’œil à Mathias présent lors de nos deux venues, un maraicher de la région lausannoise, en pause hivernale en NZ.

15 Shiloh et Lani (1)

 

Abel Tasman. Du 13 au 17 février 2016

Samedi, un peu hésitants sur le programme immédiat, nous recevons un message de Mélanie et J.-Christophe, tourdumondistes en sac-à-dos avec qui nous avions eu deux ou trois contacts avant, et il se trouve qu’ils sont juste-là, à 20 minutes du lieu où nous sommes. Ni une ni deux, nous nous accordons sur pour un rendez-vous à….. 2h de route ! Eux, comme nous, nous souhaitions découvrir le Parc d’Abel Tasman mais nous nous interrogions sur la manière de le faire. La plus facile, c’est celle qui vous fait payer quelques 80$ par personne pour faire un tour en bateau. Mais plus simple ne veut pas dire meilleur. Alors, comme nous l’ont conseillé Shiloh et Lani, nous allons tous au DOC camping de Totaranui. Le camping y est correct et le gros avantage est d’être en plein cœur de la réserve et en partant au Nord comme au Sud, les marches sont belles.

C’est donc au soir que nous nous rencontrons pour la première fois. Ils sont 4, Mélanie la maman, Jean-Christophe le papa, Gaspar le garçon et Justine la fille. Ils voyagent depuis 6 mois en ayant commencé par l’Asie, puis l’Océanie et se rendront bientôt en Amérique du Sud. Ils ont également un site de voyage nommé les flamants roses migrateurs. Nous créons rapidement une atmosphère agréable, les enfants comme les parents s’apprécient largement.

Comme d’accoutumée en contact d’autres voyageurs, nous échangeons nos vécus et ressentis sur nos expériences de voyage. Jimmy et Gaspar se cherchent un peu dans les premiers échanges, donnant quelques tensions entre eux, mais lorsqu’ils finiront par se trouver ils seront de très bons copains et partagerons beaucoup de jeux ensemble. Mais dans l’histoire, c’est Amélie et Joséphine qui auront créé le lien assurément le plus fort. Inséparable durant le temps passé ensemble, les deux pleureront au moment de la séparation et Amélie ajoutant : « c’est ma meilleure copine du voyage » !

Mais avant d’en arriver là, nous allons, dimanche, faire une superbe balade dans ce parc d’Abel Tasman. Nous partons en fin de matinée avec un gros pique-nique et beaucoup d’eau. C’est que nous allons faire une marche de presque 17km sous une température estivale. Nous voyons un certain nombre de points de vue fantastiques.

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Notre première plage à longer et certainement la plus belle est Anapai beach, avec sa petite sœur juste à côté, Little Anapai beach.

2 Anapai Beach (1) 2 little anapai (2) 2 Anapai Beach (5) 2 Anapai Beach (4) 2 Anapai Beach (3) 2 Anapai Beach (2)

Nous marcherons encore sur quelques plage, longeant la mer, notamment dur la baie Anatakapau.

3 ANATAKAPAU BAY (1) 3 ANATAKAPAU BAY (5) 3 ANATAKAPAU BAY (4) 3 ANATAKAPAU BAY (3) 3 ANATAKAPAU BAY (2)

Puis, après 8,5km, nous arrivons à notre but, Separation point. Là, se trouvent quelques lions de mer avec lesquels Jimmy nagera quelques peu.

4 Separation point (1) 4 Separation point (4) 4 Separation point (3) 4 Separation point (2)

Mais la baignade ici se finira un peu en queue de poisson. Soraya, mais surtout Gaspar entreront en contact avec des filmant de méduses et seront brulés au point de faire des cloques. Et le seul élément pouvant atténuer les brulures de méduses étant de l’acide, nous appliquerons de la sauce à salade à la moutarde que nous avions pour le pique-nique.

5 méduses (1)

Mais qu’on se rassure, le retour se passera bien et personne ne restera marqué physiquement par cette mésaventure. Puis, de retour au camping, nous passons encore un super moment avant que les flamants ne doivent repartir en direction du Nord. Nous avons terriblement apprécié cette rencontre avec eux et nous leur souhaitons les 6 mois restant de leur voyage sous les meilleurs hospices.

6 groupe Abel Tasman

Quant à nous, nous allons rester encore deux nuits ici. Nous pensions en faire qu’une mais la météo nous aura poussé à en faire deux. En effet, nous ne souhaitons pas monter au Cape Farwell sous la pluie, alors qu’ici nous sommes bien installés et que la plage est superbe.

7 Totaranui (1) 7 Totaranui (4) 7 Totaranui (3) 7 Totaranui (2)

Ce sera, pour nous, ce dernier jour, l’occasion de vivre la vie de camping sous une météo capricieuse. De multiples petites averses nous accompagnent durant la journée. Heureusement que j’ai installé la bâche faisant office de marquise afin de disposer d’un espace de vie à l’abri, l’intérieur de Bob étant tout de même petit. Mais la vraie surprise est arrivée de nuit, lorsque les averses ont doublé d’intensité ; Une porte latérale mal fermée dans Bob et une inondation au sol. Et pour la tente, des fuites aux coutures des fenêtres. Ajoutez à cela deux matelas gonflables qui se dégonflent, le carton est plein ! La dernière nuit dans Abel Tasman ne sera pas des plus reposantes. Pourtant, nous prenons cela plutôt à la rigolade. Mieux vaut en rire qu’en pleurer dit-on. Nous irons simplement dormir en chambre pour visiter Cape Farwell, puisqu’au budget une nuit sur trois est prévue en Auberges de Jeunesse. Nous profiterons de nous sécher et de nous reposer.

Wellington puis l’ile du Sud… l’arrivée en ferry est belle. Du 9 au 13 février 2016

Depuis notre arrivée en Nouvelle-Zélande, nous sommes tous d’accord sur un point : Notre rythme actuel nous convient. Nous sommes réellement contents de la façon dont les choses se font. Pas d’obligation vis-à-vis des lieux à visiter, pas d’obligation de faire les choses, pas d’attentes improbables des uns ou des autres. Donc, nous avançons petit à petit, et faisons notre programme quasi au jour le jour, ou plutôt la veille pour le lendemain.

Ce matin, mardi, nous nous rendons pour une visite scolaire au musée Te Papa, encore une fois. Cette fois-ci, c’est l’exposition Maori que nous visitons, ainsi que celle sur les arts au fil des dernières décennies. Si le travail du bois est très fins et d’une qualité irréprochable chez les Maoris, c’est plus leur danse du Haka qui aura marqué les enfants. Cette danse, le monde entier, quasi, la connait grâce à celle pratiquée par les All Blacks, équipe nationale de Rugby néo-zélandaise. D’ailleurs, pour la petite histoire, les All Blacks ne reproduisent plus exactement le Haka original, pour des raisons de « droits » face aux vrais Maoris et aussi, me semble-t-il, pour des raisons de signification de texte pas forcément adapté à un matche de sports fair-play comme le rugby.

1 Musee Te Papa (1)

Lorsque nous repartons du musée, il est l’heure d’aller prendre place dans la file d’attente du ferry qui doit nous amener à l’ile du Sud. Le temps d’un sandwich et un petit moment d’attente, et voilà l’embarquement.

2 Interislander (2) 2 Interislander (1)

Durant le trajet, je me suis posé quelques questions encore une fois sur notre voyage. A peine arrivés dans le ferry, nous nous installons dans les fauteuils et les enfants à la place de jeux devant un dessin-animé, puis c’est à peine si nous allons dehors voir le départ. Sommes-nous aussi blasés du voyage que cela ? Est-ce simplement un effet secondaire des voyages d’une longue durée ?

3 départ ferry (1) 3 départ ferry (2)

Un peu en désaccord avec nos enfants, j’impose que nous sortions des salons intérieurs bien à l’abri du vent pour aller voir l’entrée du ferry dans les sortes de Fjord qui annoncent l’arrivée dans l’ile du Sud. Nous passerons environ une heure à contempler ces paysages fantastiques. Non, nous ne sommes pas blasés, mais nous sommes passés d’une mentalité d’émerveillement de chaque petit détail à un mode de vie. Nous prenons le ferry comme certains le train ou le métro chez nous. Je me rappelle lorsque nous avons pris le métro la première fois à Paris, c’était une aventure. Et bien pour ceux qui le font à plusieurs reprises, cela devient un mode de vie. D’ailleurs, la question qu’Amélie nous a posée n’était pas en relation avec la description d’un ferry ou le questionnement du fonctionnement, du principe. Non, Amélie nous a demandé : « On a une cabine pour dormir dans celui-là » ?

En bref, l’aventure n’est plus vraiment dans le fait de prendre un ferry, elle est plus en rapport au type de paysage que nous contemplons depuis celui-ci.

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Nous arrivons le soir sur l’ile du Sud et passons nos premiers jours ici dans le camping de Whites Bay. C’est un très bon lieu où il est possible de marcher (diverses longueurs possibles), de se baigner dans une baie assez calme et d’établir un bivouac bien comme il faut. Nous passerons deux nuits ici.

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Nous rencontrerons deux couples très gentils dans ce camping. Les premiers, des retraités néo-zélandais, auront couverts nos enfants de petits cadeaux. Les seconds, eux, sont argentins. Ils nous aurons permis de pratiquer un peu notre espagnole qui s’en va déjà petit à petit, laissant la place à l’anglais.

6 groupe

C’est jeudi matin que nous repartons en direction du parc Abel Tasman. Mais en route, nous devons nous arrêter à une adresse que ma belle-maman nous avait donnée, elle y avait passé du temps il y a 4 ans. Nous avons un peu galéré pour trouver l’adresse car elle se trouve totalement hors des sentiers touristiques et aucun GPS ne connait cette rue. Mais nous y sommes arrivés et quel plaisir. Nous arrivons chez Shiloh et Lani, deux suisses originaires des Grisons qui se sont établis ici il y a 25 ans, et vivent aujourd’hui en totale autonomie produisant leur propre électricité avec un moulin à eau, ayant leur propre cour d’eau, et leur production maraichère est si incroyable que tout pousse dans une abondance délirante donnant au lieu une beauté anarchique. Un petit rappel spirituel nous aura également fait beaucoup de bien. Nous y resterons deux nuits, nous rassasiant de fruits d’une qualité incomparable, ayant une saveur toute autre que ce que nous mangions jusqu’ici en voyage.

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Nous partirons samedi matin pour une nouvelle rencontre merveilleuse, tant pour les personnes que nous verrons que pour les paysages que nous cotoyerons.