Cameron Highlands, ou quand notre corps nous dit de rentrer. Du 12 au 15 mai 2017

 

Près de sept heures de bus après notre départ de Pinang, nous atteignons enfin Tanah Rata, alors qu’initialement le trajet devait durer quatre heures trente minutes. Sauf que la circulation est dense sur le parcours et avançons au pas à moins de vingt kilomètres de notre destination durant plusieurs dizaines de minutes. Heureusement, les sièges sont spacieux et confortables, la 3G fonctionne et nous avons de quoi grignoter. Nous voici donc dans les Cameron Highlands en ce vendredi après-midi.

Dans le coin, on nous promettait une nature splendide avec des plantations de thé immenses, mais personne ne vous avertit que c’est aussi, et avant tout, une énorme région agro-industrielle spécialisé dans la fraise. Et quand vous arrivez dans le coin de Cameron Highlands, c’est des kilomètres carrés de serres que vous trouvez. Bon, nous sommes un peu dubitatifs et attendons d’avoir passé plusieurs jours ici avant de nous faire une opinion plus claire.

En arrivant au Terminal de bus de Tanah Rata, un propriétaire d’un backpacker nous propose son logis. Le prix est correct et nous nous y rendons pour y voir les chambres. Bon, cela ne paie absolument pas de mine, mais ça fera l’affaire pour aujourd’hui puisqu’il est déjà presque seize heures et que nous n’avons pas encore mangé. Sur conseil du proprio, nous nous rendons au Kumar, un indien apparemment réputé ici. Nous y mangeons plutôt bien avec quelques légumes, ce qui nous manque terriblement ici en Malaisie.

2 kumar

Mais manque de bol, ce restaurant n’a peut-être pas une hygiène irréprochable, enfin comme tous les autres me direz-vous, sauf que cette fois-ci des douleurs au ventre sont ressentis par plusieurs d’entre nous et Claire s’endormira à dix-huit heures tellement elle est touchée. Les enfants et moi n’auront pas plus de problème que quelques petites crampes et allons nous coucher l’esprit tranquille. Mais voilà, ce que nous redoutions en hotel pour backpacker finit par arriver. Premièrement, le bruit ; difficile de dormir sans être constamment réveillé par les gens qui parlent fort ou qui claquent les porte. Deuxièmement, le confort du matelas et de l’oreiller est catastrophique. Lorsque nous sommes arrivés, nous ne pensions pas que cela serait un si grand problème, mais c’en est devenu un. Alors, à deux heures du matin lorsque Claire n’arrivait plus à dormir (rappelons qu’elle s’est endormi à 18h, ceci explique peut-être cela), elle nous a réservé un appartement de trois chambres dans le village. Le backpacker nous coûte trente Euros pour les cinq, l’appartement cinquante-cinq. Alors histoire d’être confortable et de ménager mon dos et notre humeur, nous nous y rendons samedi matin.

Une fois installés, nous partons à Brinchang, village juste au-dessus de Tanah Rata, où la Big Red Strawberry Farm nous a été conseillé pour ses grandes salades. Oui, nous n’en pouvons plus de cette privation de légumes frais et même les enfants le disent, ils veulent une salade. Bon, nous sommes à nouveau un peu déçus. Le cadre n’est pas vraiment à notre goût, en fait nous sommes sous des serres, et le fameux restaurant avec de belles salades n’est qu’une espèce de cafétéria avec un buffet de salade peu garni et surtout aucune sauce salade mis à part cette Thousands Islands Mayonnaise. Malgré tout nous prenons du plaisir à croquer dans des feuilles de salade et des carottes râpées.

Notre idée, après cette visite gastro…nomique était de faire une marche à travers la forêt de Cameron Highlands. Nous passons par le Temple Sam Poh, bouddhiste chinois, et nous sommes surpris par sa beauté. Nous avons quelques échanges avec une religieuse présente dans la salle de prière et passons même le pas en allant allumer trois bougies sur l’autel. Un moment de calme et de bien-être bienvenu.

La descente pour retourner à Tanah Rata se fera par le chemin court. En effet, la pluie débute et ici elle peut à tout moment devenir torrentielle. Heureusement, seules quelques gouttes nous tomberons sur la tête et notre marche d’environ six kilomètres nous fera un bien fou à la tête et au corps, au point de nous permettre un Scone pour les quatre heures J

C’est vers dix-sept heures trente que nous arrivons à nouveau à l’appartement, et heureusement. Claire fait limite un malaise et se sent très mal, a des crampes d’estomac très violentes et le verdict tombe trente minutes plus tard environ. Le repas gastro…nomique de midi se serait transformé en repas gasto…tout court ! Claire passera une bien mauvaise soirée alors que moi-même je ressens quelques crampes sans que cela n’aille plus loin. En même temps, notre folle envie de salade était peut-être une tentation malvenue dans un pays comme la Malaisie, en plus en buffet self-service ! Pourtant, bien que nous ayons peut-être la responsabilité d’avoir été irresponsables, ce nouveau coup sur la santé est surtout un gros méchant coup au moral. Nous n’en pouvons plus d’être sans arrêt, au moins l’un d’entre nous, malade. Très certainement que, même si cela n’était pas prévu pour dans quelques jours, nous aurions planifié un retour en Europe tant nous sommes fatigués physiquement. La tête a encore envie de voyager, mais le corps, lui, semble dire stop de façon très claire.

Toutefois, nous sommes ici et nous allons essayer de passer encore de belles journées, comme nous en avons déjà eu beaucoup en Malaisie, et cela commence par cette journée de dimanche. Nous souhaitons voir quelques plantations de thé éventuellement réaliser une autre activité. C’est à la Boh Tea Factory que nous nous rendons. C’est certainement l’une des plus touristique de la région, mais c’est aussi un lieu où l’on sait ce que l’on va trouver, dans un standard correct. C’est la plus vieille marque de thé existante encore en Malaisie et est toujours propriété d’une famille britannique. Les décors sont jolis, peut-être à peine moins sauvage que celle de Nuwara Eliya au Sri Lanka, mais cela s’explique par le faite que la Malaisie est tout de même plus riche. Du coup, les récoltes sont modernisées et les cueilleurs de thé que l’on voyait au Sri Lanka n’existent plus ici. Peu importe, le coup d’œil est joli et c’est vraiment avec plaisir que nous contemplons ce décor.

Nous nous arrêtons ensuite, en descendant, dans la ferme à papillon. C’est Amélie qui a un peu insisté et elle a bien fait. Sans casser des briques, les petites serres à papillons, cages à reptiles et autres insectes sont très sympas pour les petits et les grands. Les plantations de fleurs enjolivent en plus l’environnement, donnant de la couleur au lieu.

Cette journée de dimanche est assez courte en activité, cela à cause de deux raisons. La première, c’est que nous sommes encore affaiblit par nos gastro-rhume-sinusites-otites et j’en passe ! La deuxième, c’est que nous sommes dimanche et que circuler le week-end dans les Cameron Highlands est un vrai bordel, pas d’autres mots pour l’expliquer. Nous aurons passé deux heures trente dans le taxi pour un total de vingt-cinq kilomètres ! Donc si vous pensez venir ici, ne le faite pas le week-end, c’est la place des locaux.

Et maintenant, en route pour Kuala Lumpur où nous souhaitons visiter tous ces quartiers aux architectures futuristes comme du passé, ces temples et ces mosquées qui se mélangent dans une paix qui devrait inspirer certains décideurs européens…

Pinang, son street art et sa street food. Du 8 au 12 mai 2017 (Penang)

Depuis Kuala Besut sur la côte Est jusqu’à Pinang sur la côte Ouest, c’est un peu moins de 8h de bus que nous faisons. La route au centre est très sinueuse et le chauffeur est un fou du volant, mettant parfois les passagers en danger et mon dos en compote !

Nous arrivons en fin d’après-midi à Pinang et prenons possession de notre logement AirBnb, une maison typique de l’île. Nous vivions à la façon Pinang et pour le même prix que nous trouvions pour des hôtels avec trois lits lancé au milieu d’une pièce. Il n’y a dire, AirBnb est une très bonne alternative pour séjourner dans les villes. Mais comme la journée est déjà à son terme, nous allons manger un morceau dans la rue et revenons pour nous coucher à l’appartement.

La journée de mardi commence par une nouvelle visite chez un médecin. Et oui, pour la Xème depuis janvier, nous devons à nouveau passer par là. Cette fois c’est pour Claire qui a les oreilles bouchées depuis plus de 3 semaines et depuis peu les sinus aussi. Moi-même, je commence à avoir une oreille bouchée avec quelques douleurs. Résultat des courses ; Claire à une infection des sinus et les oreilles suivent, elle reçoit un traitement antibiotiques de 10 jours. Pour moi, c’est des gouttes à mettre dans les oreilles. La visite nous aura pris près de 3 heures et repartons les bras chargés de médicaments.

Nous prenons depuis là un UberTaxi, un moyen bon marché de se déplacer en Malaisie, pour partir visiter le street art de Penang. C’est après avoir mangé un super bon indien au restaurant Capitan, y étant arrivés en suivant les conseils de notre chauffeur Uber que nous partons en visite. Penang est assez connue pour ces peintures murales qui peuvent n’être qu’un simple rond ou alors de vrai œuvre de type trompe l’œil. Nous nous régalons visuellement par certaines réalisations très réussies. Un seul défaut pour le moment à cette ville, la chaleur humide étouffante qui nous use rapidement. Alors après quelques kilomètres de marche, beaucoup d’eau, une glace et la recherche d’ombre à tout prix, nous décidons de retourner dans un environnement climatisé, bien frais, à 27°C, dans notre Airbnb !

Mercredi, au réveil, nous décidons de partir visiter le temple de Koke Lok Si. Le site est énorme, avec de multiples bâtiments et de nombreuses salles de prière bouddhistes. Plus haut sur la colline, se trouve une statue d’environ douze mètres qui surplombe la ville. La visite est intéressante et surtout les bâtiments sont beaux, ainsi que les jardins et la vue sur la ville.

La visite du temple nous prend une bonne partie de la journée, surtout que nous ne la commençons pas très tôt. Nous rentrons bien usés par la chaleur encore une fois et arrivons avec plaisir dans notre « chez nous » du moment, juste le temps de reprendre des forces pour ressortir manger dans un « restaurant » renommé de George Town, le Deen Maju. Ici, les spécialités sont d’influence indienne et il faut faire la queue pour être servi. Nous nous prettons à ce jeu et sommes récompensé au moment de passer à table. La nourriture est excellente et l’ambiance locale sympathique. Notre présence, les seuls occidentaux au milieu des locaux, amène le gens à nous sourire avec gentillesse et parfois amusement.

Jeudi matin nous nous réveillons, les enfants et moi, dans un état bof… Claire, elle, est déjà partie depuis un moment. Elle s’est inscrite à un cours de cuisine local et passe un super moment. Elle commence sa matinée par un tour au marché local pour y récolter les ingrédients nécessaires à son cours. Durant le parcours, la cuisinière de Claire lui donne de nombreuses explications sur l’architecture locale influencée par les chinois, les indiens et les européens. Claire à la chance d’être la seule inscrite ce matin, elle a ainsi un cours privé de cuisine en compagnie de trois woofers présents pour aider en cuisine. Elle apprend à préparer une pâte de curry elle-même, au mortier, ainsi que du riz à la façon malaisienne et des beignets de patate douce. Elle aura adoré ce moment et nous la récupérerons souriante après ça.

Mais pour revenir à notre état bof, des enfants et moi, c’est que la poisse nous colle d’un peu trop près. Commençons par Jimmy qui se retrouve avec les nez et les sinus complètement pris. Ensuite, Amélie ressent des douleurs aux oreilles et à la voix prise. Les deux commencent aussi à tousser. Quant à moi, et bien j’ai gagné le gros lot avec les gouttes que le docteur m’a prescrit pour mon oreille. Je fais une réaction allergique, tout a gonflé et j’ai des boutons avec démangeaisons. Mon oreille ressemble un peu à un chou-fleur maintenant. Mais quelle m….. ces temps !

Cela ne nous empêche pas non plus de partir un peu à la visite de George Town après le cours de cuisine. Nous trouvons tout d’abord une boulangerie avec du pain au levain dans lequel nous faisons évidemment le plein. Nous allons ensuite en direction du quartier chinois sur pilotis en traversant d’intéressants quartiers. La partie sur pilotis est jolie, il y a trois jetées différentes à visiter. La première sur laquelle nous arrivons est uniquement destinée aux locaux, assez authentique et les décors ne donnent pas de doute sur la communauté qui vit ici ; elle est chinoise. La deuxième n’est guère de grand intérêt, alors que la troisième est celle destinée aux touristes, locaux comme internationaux. Les maisons de cette jetée sont en fait des échoppes d’habits, de biblos et de nourriture. L’ambiance y est sympathique.

Mais aujourd’hui il fait très très chaud, et tous avec notre état misérable nous souffrons. C’en est fini pour nous et rentrons à l’appartement pour essayer de nous guérir un peu. Nous n’aurons guère eu le temps de faire tout ce que nous voulions et aurions pu prolonger d’une nuit ou deux ici. Sauf qu’en me rendant en pharmacie pour montrer mon allergie, le pharmacien me conseille de rester au frais à cause de l’inflammation et de me reposer, un constat valable aussi pour Claire et les enfants. Alors nous décidons de rester sur notre plan initial, c’est-à-dire repartir demain pour rejoindre les Cameron Highlands, une région montagneuse où il fait frais et où nous espérons aller mieux rapidement.

 

Le paradis qu’on imaginait. Bubbles dive resort sur les îles Perenthian. Du 4 au 8 mai 2017

C’est à la mi-journée de jeudi que nous quittons l’île de Kecil, la petite, pour nous rendre sur Besar, la grande. Au Bubbles dive resort, nous espérons trouver ce qui nous manquait un peu au D’lagoon, de la qualité et du dynamisme. C’est du moins des points positifs qui étaient relevés dans les commentaires de type TripAdvisor. Nous n’attendrons pas longtemps pour avoir notre réponse. A peine le bateau arrive-t-il au ponton que le personnel de l’hôtel vient à notre rencontre pour nous saluer et prendre nos bagages. L’accueil est chaleureux, professionnel, et toutes nos questions trouvent des réponses précises. Le lieu est propre, le restaurant bien entretenu et les chambres jolies. Le tout parait bien pensé, pratique, et par-dessus tout nous avons une climatisation, comme une cerise sur le gâteau lorsqu’il fait une température proche de 34°C et surtout un taux d’humidité au moins à 80% ! Il n’y a rien à redire, nous sommes là où nous espérions être… et pour la petite histoire, c’est à papier-caillou-ciseau que les enfants se disputeront la première nuit dans le lit simple J

Et nous y sommes tellement bien, trouvant sur place des employés compétents et d’autres voyageurs agréables, que nous allons rester un total de quatre nuits alors que nous en avions planifié deux initialement. Le restaurant, par exemple, n’a rien à voir avec celui de notre premier hôtel. Bien que les plats se répètent parfois un peu, nous mangeons un buffet à chaque repas dont les saveurs sont excellentes, une nourriture asiatique qui nous plait ! En plus, nous partageons beaucoup de moments avec Patrick et San, un couple établi à Kuala Lumpur. Elle nous donne pas mal d’infos sur le pays, ses origines et ses mélanges. C’est très appréciable d’apprendre comment les chinois et les indous se sont installés au milieu des malais, créant ainsi une multitude de communauté au sein du même pays.

A Bubbles dive, il y a aussi une organisation pour la conservation des Tortues. Des bénévoles font des rondes la nuit pour repérer les tortues venues pondre et ainsi récolter les œufs pour que les locaux ne viennent pas les manger. Nous participons aussi à une petite séance d’information qui a lieu chaque soir et expliquant les dangers pour les tortues, dont la premier est le plastique, et leur cycle de vie. Malheureusement, nous n’aurons ni la chance de voir une tortue, ni la chance d’assister à l’éclosion des œufs. Mais nous allons voir des tonnes d’autres choses, comme des tortues broutant les algues marines, de superbes coraux et quelques requins à pointe noire lors d’un snorkeling tour. Les enfants, eux vont même plonger à plusieurs reprises. Claire et moi ne pouvons pas car nos oreilles sont bouchées et nous interdisent ainsi de descendre en profondeur.

La plage ici est vraiment belle, et l’absence de corail proche du bord offre de bonnes possibilités de baignade. En plus une source d’eau douce arrive sur le bord de celle-ci et les enfants adorent y passer du temps.

Mais rien ne sert de s’étendre sur les activités réalisées ici, car finalement c’est surtout le farniente qu’on est venu chercher. On l’a trouvé, bien que nous ayons réalisé quelques petites choses ici ou là, mais la majore partie du temps nous n’avons fait que de chiller, et qu’est-ce que ça fait du bien… Nous resterons en tout 4 nuits, nous permettant une vraie folie, mais c’est aussi pour cela que nous sommes venus en Malaisie, pour nous faire plaisir. Nous repartons lundi au matin pour traverser le « continent » et nous rendre sur la côte Ouest, sur l’île de Pinang.