Depuis que nous avons quitté Broome, nous n’avons pas forcément eu une météo des plus correctes pour nos activités. Si à Karijini cela ne nous a pas trop perturbé, à Exmouth cela avait déjà empêché du jouir pleinement des activités du lieu, mais alors à Coral Bay ce sera encore pire puisque nous arrivons là vendredi et ne ferons pas grand-chose d’autre que ne rien faire. Il fait froid, l’eau est froide et le vent est fort ! Pire encore, nous réservons tout de même une sortie plongée pour le dimanche avec une séance de snorkeling avec les Giant Manta Rays, qui est annulée à cause de la forte pluie devant tomber ce jour. Alors tant pis pour Coral Bay, et bien que la deuxième nuit était déjà payée, nous partons dès que nous apprenons l’annulation de la sortie bateau pour trois raisons. Permièrement, pourquoi rester dans un endroit où il va pleuvoir… deuxièmement, Héra détrempée, le pliage le lundi matin nous aurait franchement embêté. Et finalement, lundi nous devions faire 680km, alors pourquoi ne pas commencer de suite à rouler pour partager les kilomètres sur deux journées.
Cela étant fait, nous roulons jusqu’à Carnarvon sous la pluie. C’est là que nous nous arrêtons pour la nuit et nous avons la chance de nous faire offrir une nuit dans un motel tous conforts, nous évitant le dépliage d’Héra sous la pluie… un luxe non négligeable. Si nous nous arrêtons ici, c’est qu’il y a un petit musée aérospatial. La présence d’un musée tel que celui-ci à cet endroit est due à sa position géographique, exactement à l’opposé de Cape Canaveral, base de la NASA. De ce fait, et afin d’être toujours capable de suivre les fusées Gemini et Apollo, l’agence aérospatiale états-unienne y a installé une base de communication. C’est cette base qui a permis de tracé à tout instant le voyage qui a mené Neil Armstrong et le Capitaine Buzz sur la lune en 1969.
Juste après la visite, nous reprenons la route devant nous mener à Monkey Mia. Nous y découvrons quelques jolis points de vue.
Mais aussi quelques surprises nous attendent, toujours dû à la météo. Il fait toujours froid, l’eau est congelée (15°) et comble du tout nous trouvons le parc national François Peron fermé pour inondation… Le moral est un peu en berne ce lundi soir.
Mais vous le savez comme nous, la vie se charge de rectifier les mauvais moments avec de bons moments qui finissent par relancer la machine. Et mardi matin, ce sera une de ces bonnes matinées. Premièrement, je me permets un petit tête-à-tête avec un dauphin à 6h30 du matin, lui étant à deux mètres du bord de la plage. Ensuite, au moment de les nourrir, Carmita à la chance d’être choisie pour donner un poisson. Nous-mêmes étions en retrait pour lui laisser la chance de le faire puisque nous l’avions déjà fait à Tin Can Bay. Mais voir ces quelques dauphins si proches nous met le sourir, surtout qu’ils restent un peu toute la journée.
Puis, les enfants louent des Kayaks et gonflent le nôtre et partent en randonnée marine pendant que les vieux travaillent sur l’ordi, font une balade sur la plage ou se relaxent (oui les vieux c’est nous). Et le soir, nous prenons des cours de Dejeridoo avec Capes, un aborigène de la région. La soirée avec lui est incroyable. Nous avons enfin une expérience 100% enrichissante avec un vrai natif australien, un véritable échange de culture et nous accédons à des connaissances concrètes de la culture aborigène. Capes nous explique comment les mélanges de famille (pour éviter les mariages consanguins) sont garantis par la simple attribution de 3 noms de famille. Trop compliqué à expliquer par le texte, cela nous a pourtant paru très clair par un simple dessin. Enfin, cette expérience avec Capes fut génial et l’avons vécu avec beaucoup de bonheur.
Une chose à faire si l’on se trouve dans la région de Denham, c’est la visite du Parc de François Peron. Il est impératif d’avoir un 4×4 pour cela, et nous sommes bien contents d’en avoir un. L’idée de départ était de nous rendre à la pointe de la péninsule, à Cape Peron, puis de visiter ensuite les autres points du parc. Mais ce que nous allons découvrir ici nous gardera pour tout l’après-midi accroché entre skipjack point et Cape Peron.
La route est très sableuse et quelques gros dos d’ânes on faillit avoir raison de nous, mais nous finissons par arriver à Cape Peron et trouvons l’endroit magnifique, mais sans nous rendre compte de la totalité. Nous entrons petit à petit dans l’ambiance du lieu et prenons notre premier plaisir à la vue du paysage et des couleurs rouge du sable avec le bleu de la mer.
Très rapidement après, les falaises de skipjack point nous sautent aux yeux, éclatant de beauté et de couleur. Aussi, nous apercevons deux dauphins en pleine chasse sur le bord des bancs de sable.
Après 1.5km, nous arrivons sur les falaises de skipjack point. Deux passerelles y ont été construites pour offrir la possibilité d’observer la vie marine. Et le spectacle est si impressionnant que nous allons y rester crochés pas loin de 3 heures. Durant ce laps de temps nous y voyons une quantité phénoménale de vie marine. Des requins de récifs à pointes noirs en pagaille, des requins guitare, des raies aigles et des raies manta passant en groupe de 2 à 5 spécimens, des raies pastenagues. Nous y prenons un plaisir énorme.
Et c’est là que nous croisons Capes, le guide aborigène avec lequel nous avons fait la soirée Dejeridoo la veille. Il nous invite à le suivre avec le groupe d’étudiants qu’il anime aujourd’hui pour nous montrer un endroit que quasi aucun touriste ne connait, et qui se trouve pourtant juste sur le flanc Ouest du Cap, alors que le chemin est balisé seulement à l’Est. Et au moment de découvrir l’endroit, les mâchoires se décrochent ! Le sable se mélange du rouge intense, à l’orange pâle jusqu’à devenir blanc, le bleu de la mer variant du turquoise des endroits peu profonds au bleu marin des plus grandes profondeurs, mais aussi le ciel se mêlant à ce jeu de couleurs en apportant ses dégradés du coucher de soleil. Il n’y a pas à dire, nous sommes bénis….
Et nous le sommes tellement, il y a encore tant de choses à raconter de cette région de Shark Bay, qu’il m’est obligé de recommencer un nouvel article pour ne pas me retrouver avec un pavé indigeste.
ces couleurs sont superbes…quel paysage magnifique. J’aurais toujours voulu apprendre à souffler dans un Dedjeridoo j’adore ces sons…
Bonne suite l’équipe 🙂 gros smacks
Coucou Maryk
Jimmy pourra t’apprendre de retour en Suisse, bien que ce soit normalement réservé aux hommes chez les aborigènes… Mais comme on en est pas, on fera une exception 😜
Les couleurs de Cape Peron sont effectivement splendides. On y a eu terriblement de plaisir.
Bisous chez toi et à bientôt sur la toile
bonjour,
Merci pour la machine à voyager dans le temps.Retour en 1991 le 31/12/1991 pour être précis. Nous avons passe une semaine autour de Shark Bay et avons célébré la nouvelle année à Carnavon. Je ne sais pas comment s’est développée la ville mais a l’époque il n’y avait pas grand chose et nous avons fêter les 12 coups de minuit à la bière dans le seul pub ouvert . Mais grosse ambiance….
Nous sommes parti de Perth jusqu’à Port Hedland par la 1 et retour à Perth par la 95. (on reprenait un avion pour la NZ)
Le musée n’existait pas à l’époque et le site était fermé avec l’énorme antenne de tracking en position sauvegarde, et la salle de contrôle ouvert à tout les vents. Je me rappelle avoir franchi les clôtures et visité le site en hors la loi….
Pour les dauphins de Monkey Mia, je vois que 25 ans plus tard ils ont toujours les même habitudes. Nous avons fait la même chose que vous et même si nous étions en été l’eau de l’ocean indien est toujours aussi froide de ce coté de l’Australie. Beau souvenir que ce moment avec les dauphins mais nous étions beaucoup moins nombreux que vous si j’en juge les photos de la foule sur la plage.
J’avais beaucoup apprécié comme vous le park François Perron mais il n’y avais pas de passerelle à l’époque que de grand espaces et un vent de fou….
Par contre, nous avons rencontrer les Aborigènes sur Kakadu avec aussi une belle soirée sous les etoiles à apprendre à souffler dans un dijeridoo. Et aussi sur Alice Spring mais là le spectacle était beaucoup triste, avec alcoolisme pauvreté et perte de repères à la clef….
Bon Courage pour la suite.
Petite info : les « un tour à cinq » sont bloqués en Italie pour l’instant. Leur Pépère a rendu l’âme et Grèce et ils l’ont fait remorquer par l’assurance jusqu’en Italie pour essayer de réparer. N’importe quel prétexte est bon pour ne pas rentrer….
Salut Michel
Merci pour ce long message. Ça nous fait plaisir si cela te rappel de bons souvenirs. C’est sympa aussi de lire ces quelques différences 25 ans plus tard.
Pour les aborigènes, c’est malheureusement toujours leur réalité, surtout dans la région d’Alice Springs.
J’ai cru voir que le voyage se terminait un peu mal pour ce bon vieux camping-car qui a planté en Grèce. Je suis content de savoir qu’il est rapatrié en Italie ou j’espère qu’ils pourront trouver une solution.
Salutations d’Australie.