Mais que ce passe-t-il dans ce voyage !? Je finissais mon article mardi soir alors qu’il était clair que nous allions nous rendre au Caprivi Strip, mais nous voici hésitant au moment du coucher et nous allons même revirer à 180° mercredi matin ! La faute à quoi ? bonne question… un enchainement d’informations, un vécu inattendu, des besoins changeant ou encore la fin du voyage qui approche sont autant de raisons qui nous font perdre la tête.
Il faut aussi dire que la coupure dans cette aventure a été un événement spécifique. Ce retour obligatoire de 4 mois en Suisse nous a totalement coupés dans nos plans africains et nous voilà maintenant entre-deux. Mais entre-deux quoi, me direz-vous ? Et bien entre-deux tout… nous souhaiterions tant continuer à voyager encore des mois entiers et ainsi pouvoir remonter l’Afrique, traverser l’Iran et rentrer avec notre Rhino jusqu’en Europe. Mais nous avons aussi une terrible envie d’être avec notre famille et nos amis. Nous sommes contents lorsque nous découvrons de nouvelles cultures, de nouveaux horizons, mais nous sentons petit à petit le désir de plus de stabilité. Nous voulions aller à la découverte du Zimbabwe, du Mozambique, mais pour le peu de temps qu’il nous reste, à quoi bon s’ennuyer à payer des sommes de fou pour les importations de véhicule, les visas et se faire arrêter 18 fois par jours dans des contrôles de police comme d’autres voyageurs nous l’ont signalé. Le jeu semble ne pas en valoir la chandelle pour si peu de temps. Arrrrgggh, quel sentiment si bizarre en ce moment. Et puis il y a la raison primaire de ce qui nous a fait choisir l’Afrique au lieu de l’Asie il y a maintenant deux ans de cela ; la faune africaine, les éléphants, les girafes, les rhinos (bien que nous en ayons un pour dormir), mais encore les lions, les guépards ou les léopards…
Depuis notre arrivée en Afrique, nous avons été des plus chanceux. Cela a commencé au Krüger alors que nous le visitons après qu’il ait subit 16 mois de totale sècheresse. Nous y voyons tous les animaux que nous voulions voir, mis à part le guépard, et nous avions même vu deux fois les Lycaons (Wild Dog) que des sud-africains rencontrés en camping nous avait dit n’avoir jamais eu la chance de voir en 19 ans de vacances dans le parc. Notre chance a continué dans tous les parcs animaliers que nous avons parcourus, nous en avons pris plein les yeux, notamment avec ces cinq guépards autour de notre maison dans le parc du Kgalagadi Transfrontier. Puis, l’apothéose lors de ces 8 jours de safari avec belle-maman au Zimbabwe. Alors même que les managers des lodges nous disaient qu’il ne serait pas facile de voir les animaux dû à la présence de ces hautes herbes dans le parc, nous avons tout vu, allant jusqu’à voir un groupe de hyène s’occuper d’un bufflon ou encore une troupe de lions au total de onze, sept lionceaux, trois femelles et un mâle juste à côté de notre véhicule.
Mais le prix à payer pour ces découvertes hallucinantes est de nombreuses… de très nombreuses heures d’inactivité physique dans un véhicule. Voilà encore un entre-deux, entre l’envie de continuer à voir cette vie sauvage et un léger ras-le-bol d’être, excusez du terme, le cul posé 10h par jour dans un véhicule s’une superficie de 15m2 si l’on compte les parois dans lesquelles nous ne pouvons pas entrer ! Et oui, quand arrive, gentiment, le besoin de vivre à nouveau dehors, d’avoir de l’espace, les parcs à safari deviennent inintéressants… arrrrgh, quelle frustration d’avoir un sentiment pareil !
Donc, voici une décision à prendre, une tournure à donner à deux mois de notre retour en Suisse. Il y a un tas d’option s’offrant à nous. Nous pourrions tirer jusqu’à la dernière minute, mettre Rhino sur un bateau à la mi-juin, mais cela impliquerait un retour chez nous par avion puis aller rechercher notre véhicule ensuite, donc pas de retour par la route pour nous, une grosse frustration. Il y a aussi un entre-deux, la possibilité d’envoyer Rhino juste avant, d’aller le récupérer au port de destination puis de rouler rapidement en Suisse. La troisième possibilité serait de mettre Rhino très rapidement sur le bateau, de partir durant les trois semaines de mer dans une destination quelconque, puis de retrouver notre maison mi-mai en Europe pour y faire un tour d’un mois, notamment chez les amis rencontrés sur la route, puis de faire son chemin de retour pas-à-pas vers la Suisse. Mais alors là, cette décision serait totalement folle, puisque nous écourterions notre séjour africain de façon totalement imprévue… Arrrgggh, c’est dur de se sentir à la fin d’un voyage pareil !
Peu importe le choix qui sera pris, ce sera le bon, d’une façon ou d’une autre, peu importe ce que nous vivrons ou ce que nous ne vivrons pas, peu importe que cela soit logique ou ne le soit pas. Pour l’instant, nous faisons à nouveau cap vers l’Afrique du Sud, le Caprivi Strip ne correspondant plus à ce que nous voulons. Et d’ailleurs, de ces trois options mentionnées ci-dessus, une d’entre-elle a reçu un enthousiasme unanime chez nos enfants, et nous avons toujours mis leur besoin avec les nôtres, en essayant de ne pas passer au-dessus. Donc, maintenant, il faut se décider pour un itinéraire final, et celui-ci passe déjà par Martin’s Drift, frontière Botswana-AfS, puis vers Joburg où se trouvent les ambassades si toutefois nous en avions besoin…
Pas facile ces fins de voyage ….. on en connaît quelques choses surtout avec notre accident …. en ce qui me concerne je suis de retour depuis 3 mois et je ne voudrai que repartir …. ma femme non car elle à son projet professionnel. La vie sur les routes c est juste un rêve éveillé mais ce n est que très rarement la vraie vie…. vous avez fait de magnifiques choses !! Faut suivre votre conscience votre cœur et comme c est dit ça ne sera pas la mauvaise solution ca sera la vôtre ! Quoi qu il en soit profitez à fond de à fond le caquelon car ça fini en tout cas pour moi toujours trop vite ! Me réjouis de vous suivre jusqu à la fin !! Mikaël