Voici, voilà, on est venu, et on s’en va… Bon, ça sonne un peu louche comme ça, mais ça ne l’est pas !
Nous voici de retour à Durban, 8 mois après y être arrivé en provenance de l’Australie, avec une escale mauricienne. Malheureusement, comme beaucoup le savent, ce ne sont pas 8 mois que nous avons passés ici, mais plutôt quatre et demi. Et oui, il y a eu ce retour inattendu en Suisse pour cette satanée opération du dos… mais peu importe, nous sommes super contents de ce que nous avons vécu ici en Afrique Australe, et, comme on l’a dit précédemment, la suite du programme que nous nous sommes préparé est plutôt pas mal ; Malaisie puis Belgique et France avant le retour comme initialement prévu, mi-juin, en Suisse.
Pour ces derniers jours en Afrique du Sud, et bien il n’y a pas grand-chose à raconter, et ce ne sera pas un long article. Nous consacrons l’ensemble de notre temps aux préparatifs de Rhino, de nos affaires sac-à-dos et, bien-entendu, à la sécurisation pour le transport en bateau de notre maison. En gros, samedi et dimanche sont consacrés au tri et au nettoyage intérieur comme extérieur. Nous y passons beaucoup de temps et y mettons beaucoup d’énergie.
Lundi matin, nous avons rendez-vous à la douane pour le contrôle de routine du numéro de châssis avant l’apposition du tampon de sortie sur le Carnet de Passage en Douane.
Juste après cela, je dépose Claire et les enfants au Gateway Mall pour une séance cinéma. La Belle et la Bête, 187ème version est sortie et les filles veulent le voir. C’est une très bonne idée puisque je dois aller changer les pneus de Rhino, histoire d’arriver en Europe avec une dimension homologuée, pas comme maintenant. C’est à Verulam que j’ai trouvé un gars avec les bonnes dimensions et indice de charge. Mais quand je l’avais appelé il y a 5 jours, je n’avais pas vu le quartier dans lequel il se trouvait. Je dois dire que j’ai longuement hésité à m’engager là, et plus encore à m’y arrêter pour plus d’une heure. Bon, le shop lui est propre et un peu en retrait de la partie dégueu et chaude de la rue principale. Le travail se fait en deux heures. Oui, vous avez bien lu, deux heures pour six roues ! Et en plus, on me jure que la pression est à 5.2bar comme demandé, mais quand j’exige le contrôle devant mes yeux de la pression des pneus, car je savais que ces branlos n’auraient pas fait ce que je demandais, l’employé dit à son patron : « je n’arrive pas à gonfler la roue extérieur des jumelées ». Et son patron de faire 4 pas, d’ouvrir un carton, et de lui tendre une extension. Je le vois se démener, se donner autant de peine que ce qu’il en a, puis décide de le faire moi-même quand il dit que le job est fait, mais qu’en réalité il n’y a toujours pas la pression demandée…. Aaaaaah l’Afrique, pour ce point-là elle ne me manquera pas.
Mardi en début d’après-midi, nous recevons enfin la confirmation du chargement de Rhino sur le bateau du 28, ce qui fait que nous devrons le déposer demain, mercredi, au matin. Du coup, nous passons la deuxième vitesse. Nous frottons, emballons, déplaçons, modifions, et préparons nos paquetage. En même temps que cela, nous recherchons des billets d’avion pour le lendemain, en espérant nous envoler pour Kuala Lumpur en soirée. Mais les billets que nous trouvons sont près de deux mille francs plus chers qu’il y a cinq jours. Alors au culot, j’appelle Emirates Afrique du Sud en direct, ce qui ne marche qu’avec un numéro sud-africain bien sûr. Et jamais une carte SIM locale ne nous aura fait économiser autant. En plus de rattraper les deux mille francs additionnels, nous économisons encore 200 francs sur le prix d’il y a cinq jours. Alors ça y est, nous mettons toutes les planches en bois pour sécuriser les fenêtres, condamnons le passage entre la cabine conducteur et la partie habitable, puis nous nous rendons mercredi matin chez l’agent maritime. Claire y restera dans la salle d’attente avec les enfants en disposant du wifi, et moi je me rends au port pour y déposer notre Rhino. Tout se passe à merveille, si ce n’est une attente interminable. Je reviens vers 13h30 à l’office où Vassie, l’agente maritime, nous a fait livrer un curry typique de Durban où la communauté indienne est très présente. On la remercie beaucoup car, en plus de cela, Vassie s’est montrée disponible et extrêmement gentille. Elle, ainsi que Martin McGowan de chez « IVSS shipping of vehicle » ont fait un immense job pour nous rendre l’envoi possible en une semaine une fois qu’ils ont reçu notre confirmation. Et pour l’anecdote, les employés de Vassie ont dû user de leurs outils pour libérer Amélie qui n’arrivait plus à ouvrir la porte des toilettes, la pauvre.
Voilà, une nouvelle page se tourne amenant à la fin de notre aventure africaine, mais ajoutant maintenant quelques lignes sur le continent Asiatique que nous n’avions touché que durant cinq jours à Bali lors de notre petite escapade depuis l’Australie. On s’en réjouit déjà pour son ambiance si particulière, sa nourriture excellente et aussi pour y revivre une aventure en sac-à-dos, ce que nous n’avions plus fait depuis longtemps…