Nous quittons Bruxelles dimanche après-midi à bord de la voiture de Nico et Catherine en direction de Zeebrugge. Nico nous a trouvé un appartement bien situé pour nos deux à trois jour où nous devrons rester dans la ville portuaire en attendant de récupérer Rhino. Et nous sommes bien gâtés. L’appartement est génial, bien situé et la vue est plutôt chouette. Ce sera idéal pour attendre de reprendre la route. En arrivant sur place, nous déposons Claire et les enfants avec tous nos bagages, puis Nico et moi repartons avec la voiture à la recherche des bâtiments administratifs pour la collection demain. Mais nous ne trouvons rien, le port de Zeebrugge est grand. Alors nous partons en direction du quai où j’ai vu le Grand Vega accoster, le 502, et nous espérons y trouver des informations. C’est Bingo, le garde nous indique numéro de téléphone et e-mail pour demain, je pourrais savoir comment faire. Par contre, la mauvaise surprise c’est les distances. Aucun bus ne se rend vers les quais et depuis l’arrêt de tram le plus proche il y a quand même 7km… bon, restra plus qu’à marcher et faire du stop !
C’est donc lundi matin que débute le processus de récupération avec toutes les difficultés inhérentes. Tout d’abord, comme je l’avais imaginé, l’accès à la porte du port est compliqué… marche, tram, marche, marche, marche et enfin un camionneur qui se rend à la même porte qui accepte de m’y conduire.
Arrivé à la porte, je me rends dans les bureaux pour obtenir l’information sur le procédé à suivre. Je me fais recevoir comme du poisson pourri car je n’ai pas le « release paper »… oui mais c’est quoi. Et con comme peuvent être parfois les employés qui ne veulent faire aucun effort alors que leur travail est pourtant au contact de la clientèle, c’est un camionneur qui prend le temps de m’expliquer ce qu’il me faut. Alors, l’employé me demande d’attendre un coup de fil de son collègue qui se trouve à l’office principale. Ce n’est que une heure trente plus tard qu’au troisième appel il me demande de venir à son office par mes propres moyens… et c’est encore cinq kilomètres à marcher.
Heureusement, après deux kilomètres peut-être, je rejoins une petite route utilisée par les ouvriers du port et l’un d’entre eux m’emmène au bâtiment principal. C’est là que vont commencer quatre heures d’attente longues et énervantes. Un des employés me reproche de ne pas avoir encore fait les démarches douanières. Je lui rappelle que j’ai appelé leurs bureaux ce matin pour obtenir éclaircissement sur la procédure et que personne n’a daigné me répondre avec précision. Je lui dis, aussi, que s’il avait des problèmes avec ça et bien qu’il pouvait prendre le temps qu’il voulait mais que je resterais tranquillement dans leur réception jusqu’à que notre Rhino soit entre mes mains. Un peu plus tard, c’est une employée qui va s’occuper des démarches douanières qui me demande le carnet de passage en douane. Je ne comprends pas pourquoi et lui demande de bien vérifier qu’elle en ait besoin car cela me semble louche. Prétextant je ne sais quels arguments, elle me soutient que oui et par à l’office douanière avec. Par acquis de conscience, je téléphone au TCS (automobile club de Suisse, émettrice du document) et celle-ci me supplie de faire le nécessaire pour que mon CPD ne soit pas tamponné en Belgique, car il serait ainsi temporairement importé en Union Européenne (et oui, la Suisse n’y est pas) mais comme nous faisons partis de l’espace de libre échange, aucune douane de l’U.E n’accepterait de tamponner la sortie de l’U.E en rentrant en Suisse. Donc pour récupérer la caution bien élevée qui doit être déposée pour un CPD, cela devient la croix et la bannière. Bon, je crois que j’ai été clair avec le manager après cette appel ; il est exclu que cette dame revienne avec un document tamponné. Il me reprochait de ne pas avoir fait les choses en ordre pour récupérer Rhino alors que ce n’est pas mon métier, je lui rappelle qui, pour lui, c’est le sien et qu’il devrait savoir cela !
Le processus douanier terminé et l’accord du service de sortir le véhicule délivré, vingt minutes plus tard je sors du port en processions de notre maison roulante !
Maintenant que nous avons Rhino, il nous faut encore le préparer pour la route. Il faut remettre les barres de toit, la galerie et le panier, enlever les planches des fenêtres et remettre les moustiquaires, ranger nos habits et les sac-à-dos. Je suis revenu du port trop tard pour réussir à faire cela aujourd’hui encore. Mais en s’y mettant tous, les enfants et Claire ont travaillé fort pour tout avance vite et c’est mardi matin que nous terminons.
Quel plaisir de reprendre la route avec notre Rhino, en plus sur des asphaltes de qualité, sans trous et sans crispation dans la conduite en redoutant toujours de casser quelque chose. En plus, la campagne est belle ici, les paysages sont verts, les maisons très belles. Nous commençons nos visites Européennes avec Rhino à Damme. Au bord de canaux et bien paisiblement située, Damme nous donne beaucoup de plaisir aux yeux, de la propreté, des constructions soignée, une architecture de caractère. La balade n’est pas longue mais très agréable.
C’est que nous avons un planning chargé avec ce retour. Nous voulons voir du monde, et encore voir du monde. Alors, un rendez-vous étant déjà programmé demain, nous avançons rapidement pour visiter encore Bruges avant de rouler en direction de la France. Un malheureux constat que nous devons faire en arrivant dans cette ville est la perte de liberté que nous avions en camping-car partout dans le monde. On le voit ici, sans que ce soit trop fort encore, mais déjà les limitations de hauteur (portiques), les limitations aux 3.5to sans pour autant qu’il y ait un pont, les interdictions aux camping-cars ou encore l’obligation de stationner loin, très loin des sites intéressants. Bon, il est vrai qu’en voyant la quantité énormissime de véhicules d’habitation se baladant sur les routes, certaines lois deviennent certainement obligatoire à cause des abus de certains utilisateurs peu regardant, et nous en verrons quelques-uns lors de notre courte route en Europe.
Bref, passons à la visite de Bruges. Nous la réalisons sans carte, ni informations aucune. Nous savons que la vieille ville est belle, mais ne savons pas quoi visiter. Alors nous nous engageons simplement dans la partie ancienne et déambulons. Alors oui, Bruges c’est splendide ! Les canaux, les barques naviguant pour les visites touristiques, les bâtiments magnifiques dont ceux de la place centrale, mais encore les petites boutiques et l’ambiance joyeuse dans les rues. Nous adorons ce lieu est sommes surpris par cette architecture. Jamais nous n’avions imaginé la Belgique si belle. En fait, nous ne connaissions simplement pas ce pays. Alors, maintenant, on ne va pas dire qu’on le connait, mais on pourra au moins dire qu’il y a de belles choses à voir.
Mais il est déjà temps de mettre cap vers le Sud, direction la France, et, avant de passer la douane, nous avons l’occasion de réaliser notre premier bivouac « sauvage » au milieu des champs.
BIVOUAC
Oh que oui les importations de véhicules c est le bordel … on en sait quelques choses 😜 MAis on sait aussi que ca en vaut la chandelle ! Bon retour on se voit bientôt !! Mikaël Léa Chickendundee 😜