Aujourd’hui, il y a une rencontre que l’on attend avec un sentiment un peu spécial. Alors oui, toutes les rencontres de voyageurs que nous faisons avec ce petit tour d’Europe ont quelque chose de spécial. Comme seuls des voyageurs au long cours peuvent vraiment le sentir, chaque personne que l’on rencontre en voyage et avec qui on s’entend, car ce n’est pas toujours le cas non plus, un lien spécial se tisse, même si la rencontre est courte. Mais il y en a certaines qui marquent plus encore, des rencontres de personnes qui restent totalement hors-normes. Il y a celles qui durent, celles qui collent tout de suite, mais quand à ces deux premières s’ajoutent le fait de partager une expérience énorme, alors forcément un lien tout spécial se crée. C’est bien ce qui s’est passé avec nos amis qui habitent à Bergerac, les Castagna.
Aude et Laurent, les parents, nous les adorons. Dès les premiers instants le courant était passé et nous avions dégusté les instants passés ensemble. Les enfants, Noémie, Léa et Enzo ont le même âge que Soraya et Jimmy. Entre eux, les liens s’étaient aussi formés très rapidement, une entente génial qui nous avait poussé à partager une expérience incroyable après avoir déjà passé une semaine ensemble sur la plage Herradura au Costa Rica.
Nous nous étions retrouvé en Colombie avec une idée un peu folle, réaliser l’ascension de la « Cité Perdue » de Santa Marta en compagnie, encore, de Jilani, donnant naissance à un groupe de onze personnes. Une marche de 54km nous attendait, avec des dénivellations terribles, une chaleur limite supportable et une humidité à couper au couteau. Ce fut 6 jours d’aventures remarquables, alternant entre franche rigolades, engueulades ou encore souvenirs inoubliables, un cocktail parfait pour tisser une amitié franche entre nos deux familles, et bien sûr incluant Jilani.
Alors au moment de retrouver les Castagna chez eux à Bergerac, une excitation palpable habite chacun d’entre nous. Nous les retrouvons à leur restaurant dans les murs de Jardiland. Le « Clement’in » est un restaurant, un café, une pâtisserie où la cuisine est excellente. Mais on y reviendra plus tard… Car pour l’instant, c’est l’heure des retrouvailles. Laurent, Aude et les enfants sont là, nous accueille avec toute la chaleur qui est la leur. On se connait, on se retrouve, et les liens n’ont pas changés. Aude, nous connaissant si bien, fait une caresse à Rhino et nous regarde en nous demandant : « il va bien, Rhino ? ». Et oui, notre famille en voyage à bien 6 membres, et elle le sait.
Nous avons à peine le temps de nous retrouver que nous goûtons déjà aux pâtisseries qui nous ont fait saliver pendant presque eux ans sur Facebook, lorsque Laurent où Aude partageaient des images délicieuses dur le réseau social alors que nous étions à des kilomètres de trouver des produits de telle qualité dans les pays où nous étions… alors quel plaisir d’y gouter enfin. Et en réalité, cette arrivée ne va que refléter le reste du week-end. C’est que nous sommes dans le Périgord, et c’est là que se trouve mon pêché mignon, le foie gras de canard… sans rentrer, s’il vous plait, dans un jugement quelconque… qu’on me jette la première pierre.
Nous nous rendons ensuite chez nos amis pour nous préparer à la première activité qu’ils ont organisé, un petit souper sympathique dans la ville de Bergerac. Nous ne nous attendions pas à pareil spectacle, à une ville si belle, pleine de vie, et un choix de petits restaurants très garni. Laurent et Aude nous emmène dans un lieu qu’ils connaissent, puisque le patron n’est autre qu’un ancien employé du chef Castagna. Un bon Mojito, une viande et une famille géniale, nous passons tous une excellente soirée, les enfants passant la leur au bord de la Dordogne.
Mais la « grosse » journée, c’est celle de samedi. Nous partons de Bergerac, après un petit déj partagé, comme dans nos souvenirs les plus fous, à deux camping-cars. Les Castagna ont gardé le leur et ce n’est que du plaisir pour nous, partant en bivouaque ensemble.
Nous nous rendons à Sarlat-la-Canéda pour visiter cette cité médiévale de renom, pour ses murs d’une époque qui intrigue, mais aussi pour sa nourriture périgourdine mondialement connue. Nous venons ici pour la première raison, voir un centre-ville dont son apogée médiévale date du 13ème siècle. La ville est belle, ses ruelles sont tordues, tantôt étroites, tantôt plus larges. Les porches et autres éléments d’architecture médiévale sont bien présents. La découverte de ce lieu est agréable, d’autant plus que nous sommes hors saison, car semble-t-il que la ville devient presque désagréablement bondée en été.
Ici, nous faisons aussi la connaissance de Jérôme, voyageurs au long cours qui a parcouru les Amériques en même temps que nous. Beaucoup d’amis de voyage l’on rencontré, nous ne l’aurons jamais aperçu, la preuve que les routes sont longues et qu’il y a un tas de rencontres que l’on ne fait pas dans ce genre de voyages. Alors, maintenant, c’est rectifié. Nous lui avons rendu visite dans son salon de thé qu’il a ouvert à son retour en France, un joli lieu bien décoré, bien sympathique pour y passer un moment de détente.
La suite de la journée va être encore plus magique. Nous repartons de Sarlat pour nous rendre au Château de Castelnaud. Lieu de bataille entre les anglais et les français, le château fut longtemps territoire britannique. Nous stationnons au bord de la Dordogne et prenons notre pique-nique sur les rives sublimes de cette rivière.
Il s’agit de prendre des forces pour la suite du programme. Nous montons à pied sur la colline qui abrite le château de Castelnaud, une montée plutôt raide sous une chaleur assez extrême. Mais la récompense nous attend au sommet. Le monument est splendide, la vue y est incroyable et nous avons droit à une visite guidée qui nous rendra la découverte vivante, captivant l’attention des enfants.
Nous allons vivre un instant assez incroyable après cette visite. Redescendus de notre colline, nous nous installons à nouveau au bord de la Dordogne pour une baignade des enfants. C’est à cet instant que nous voyons des montgolfières s’élever juste derrière les arbres de l’autre rive, puis passant au-dessus, nous croyons qu’ils sont en difficulté, prêts à s’écrouler dans la rivière avec leurs passagers. Mais c’est une manœuvre totalement maitrisée, les trois montgolfières font le même spectacle et s’immobilisent à la surface de l’eau, un truc de fou !
La journée de dimanche ne sera pas plus calme que celle de la veille, pour notre plus grand plaisir. Après un petit déj vers la Dordogne, nous nous rendons dans la région de Tursac où nous retrouvons un autre Laurent, ami du premier et connaissant une série de forts non répertoriés sur les sites touristiques, longeant la Vézère. La balade est quelque peu sportive puisque le « sentier » y menant est presque inutilisé, laissant l’opportunité aux ronces de prendre place et nous caresser les tibias. Mais le jeu en vaut la chandelle. Nous découvrons cet endroit avec plaisir et laissant l’esprit d’aventure s’épanouir.
La ballade nous aura pris un peu de temps. Nous retournons ensuite chez les Castagna pour se poser un peu avant de passer aux choses sérieuses. Ce soir, nous nous rendons chez Clement’in pour une dégustation périgourdine ; magret de canard et foie gras poêlé. Mama mia, ils sont fous ces périgourdins. Une nourriture si riche, ça devrait être interdit ! Mais c’est tellement bon, un pur délice, surtout que Laurent se fourni chez une personne qui vend de la qualité. Il cuisine le tout avec pour seul ingrédients du sel et du poivre, et le résultat est d’une perfection me convenant parfaitement. Comme quoi, si le produit est bon, rien ne sert d’ajouter des épices inutiles.
Et la suite de la soirée ne sera pas plus légère que le début… une des spécialités de Laurent c’est aussi la pâtisserie. Alors quand il y a des choses au chocolat, au citron, à la meringue ou encore aux fruits avec crème pâtissière, il est impossible de résister même l’estomac plein. Nous sommes entièrement satisfaits et partons nous coucher sans même déplacer Rhino ; nous passerons la nuit sur le parking de Jardiland.
C’est aussi que Claire à un cours de création de Macaron que Laurent va lui donner lundi matin. Et là, on se rend compte de tout le mérite que Laurent et son chef Nico ont de réussir si parfaitement leurs coquilles… Claire ne s’est pas trop mal débrouillée mais il manque un petit peu de pratique pour que cela soit parfait. Peu importe, elle a pris du plaisir et engrangé des connaissances supplémentaires pour notre plus grand plaisir.
Nous avons un peu de peine à décoller d’ici. Nous pensions partir en fin de matinée, mais comme une énergie invisible nous retient ici. Nous sommes bien en leur compagnie et l’envie de les quitter ne vient pas. Nous allons encore trainer jusqu’en fin d’après-midi, où nous allons remplir l’eau chez la maman de Laurent que nous avions vite croisé au Costa Rica. Du coup, notre départ se décale encore un peu, passant un peu de temps avec elle qui nous suit depuis un bon bout de temps, parlant de nos voyages… mais aussi, Laurent nous fait la surprise de venir chez sa maman avec un véhicule un peu spécial, sa voiture-amphibie de la seconde guerre mondiale.
Voilà, il est presque 17h et, vraiment, nous devons filer cette fois-ci. Mille mercis à nos amis, quel plaisir de vous avoir revu… et maintenant qu’on sait qu’il y a un vol Genève-Bordeaux pas trop cher, on risque de venir vous revoir !