La Namibie, une autre planète. Du 12 au 16 février 2017

En quittant Paarl en Afrique du Sud, nous savions que les journées seraient longues sur la route. Nous avons deux jours et demi pour faire 1200 km en plus de l’école pour rejoindre Lüderitz. C’est dimanche en fin d’après-midi que nous nous présentons à la Douane Namibienne. Après les difficultés des douanes d’Amérique Latine, nous sommes toujours méfiants à l’approche d’un poste frontière, bien que l’on nous ait dit que la Namibie était facile à entrer. Et c’est en effet le cas, pas de soucis, facilité à trouver les bons guichets, l’entrée dans le pays se fait en moins de 30 minutes. Non, la paperasserie n’est de loin pas la chose la plus dure à supporter à cette douane de Noordoewer, c’est bien la température qui gagne haut la main le titre en nous mettant KO. Il fait un soleil de plomb et un bon 49° !

Nous faisons attention de bien boire et surtout de faire boire les enfants. C’est qu’il fait terriblement chaud, mais on ne transpire pas, non, tout s’évapore avec de pouvoir humidifier notre peau tant la chaleur est élevée et le taux d’humidité au minimum. Mais c’est une sensation rigolote, à vivre une fois. C’est ici à Noordoewer que nous passons notre première nuit namibienne, le long de l’Orange River, d’une beauté surprenante.

Puis, lundi matin, nous faisons nos premiers tours de roues dès 7h30. Idéalement, si nous pouvions joindre Lüderitz ce soir, nous serions contents. Nous empruntons la B1 jusqu’à Keetmanshoop et sommes terriblement surpris en bien de l’état de la route et surtout de la beauté des paysages environnant. Nous avons rarement vu aussi beau durant ce voyage, par le changement continuel des formations, des couleurs de sable, de végétation. Vraiment, nous sommes ébahis par cette route.

A Keetmanshoop même, nous faisons le plein, achetons nos cartes SIM namibienne et trouvons de la colle à pare-brise pour des petites réparations futures. Nous repartons assez rapidement car Keetmanshoop n’offre guère d’intérêt spécifique. Et si la route jusqu’à Aus n’est pas super intéressante, elle va devenir largement plus sport une fois ce village passé. Nous avons eu un vent de face assez terrible jusque-là, mais celui-ci va tourner et devenir plus fort encore. Nous étions prévenus par le Lonely Planet, la route Aus-Lüderitz est assez extrême parfois, le vent soufflent fort et de côté, amenant du sable sur la route, parfois même une dune entière ! Et ce ne sera pas différent pour nous aujourd’hui. Les conditions sont parfois effrayantes, Rhino étant méchamment penché au point que nous ayons peur qu’il se renverse. La route est parfois visible que sur une cinquantaine de mètre, le reste disparaissant sous une pellicule de sable soufflée par le vent.

Mais nous finissons quand même par atteindre Lüderitz en un seul morceau et sommes soulagé de trouver à peine moins de vent dans la ville. Depuis notre entrée en Namibie, nous avons l’impression d’être sur une autre planète, et ce nous plait énormément. En plus, à peine entrés dans la ville, 3 véhicules européens viennent en face et s’arrêtent pour nous proposer de les suivre à leur bivouac. Ce sont trois véhicules allemands, les premiers non-africains que nous croisons en 2 mois. Malheureusement, le vent est fort et nous ne pouvons guère beaucoup profiter de la soirée. Nous échangeons tout de même un moment et grillons sur des braises rouges pétant, mais mangeons à l’intérieur.

Nous voici arrivés à mardi, le jour J pour l’arrivée de Seb. À part l’école et les courses, nous ne faisons pas grand-chose ce matin. Nous partons diner vers l’aéroport de Luderitz alors que l’avion doit atterrir vers 13h45. Ce que nous avons oublié, c’est qu’à peine le village quitté le vent est à nouveau très fort et le sable volant ! Il est tellement fort que nous en avons peur que Rhino ne se fasse coucher. Nous prenons le vent latéralement et mon volant est tourné de quelques degrés pour maintenir une ligne droite. Je demande aux enfants de quitté leurs siège et de déplacer des choses pour ramener du poids de l’autre côté du véhicule. Et cela semble faire son effet, pas énorme, mais quand même.

L’avion de Seb est annoncé à l’heure et arrivera à l’heure, malgré ce vent. Pour sa première nuit en notre compagnie, nous allons le faire dormir dans un lieu peu commun, là où nous avions déjà dormi la nuit précédente, C’est dans l’ancien golf club de Lüderitz qu’il monte sa tente, un endroit laissé en friche depuis 50 ans. Nous y sommes bien et passons une soirée BBQ retrouvaille bien sympathique. Aussi, lors du déballage de ses affaires, Seb nous donne quelques affaires qu’on lui avait demandées, mais aussi 24 plaques de chocolat Ovomaltine… ça va pas mieux, mais plus longtemps !

Dès le lendemain matin, nous débutons les activités par la visite, pour Seb et moi, d’Elizabeth Bay. Claire et les enfants, eux, se rendent à Kolmanskoppe. Les deux endroits sont en relation avec les diamants présents dans tout le plateau désertique entre l’Orange River et Lüderitz, une superficie totalement interdite d’accès sans permis. Elizabeth Bay a été construite par les allemands en 2 ans environ. Un village constitué de 1200 noirs africains représentant la main d’œuvre, et 400 blancs pour les superviser. Tous les matériaux métallurgiques ont été amenés d’Allemagne, le béton et les briques fabriqués sur place. L’exploitation de la mine a débuté en 1905, pour se terminer à peine 9 ans plus tard, la première guerre mondiale totalement mis ko l’industrie du diamant. C’est pour cela qu’Elizabeth Bay est aujourd’hui une ville fantôme, en bord de mer, dans un décor des plus chaotiques.

Dans la même période, Kolmanskoppe a été bâtie à une trentaine de kilomètres de là, toujours par les allemands. Cette ville aux diamants était la plus riche du pays avant la première guerre mondiale. Elle dura, elle, jusqu’en 1929 avant d’être abandonnée à son tour et de devenir une ville fantôme, Kolmanskoppe a été construite dans un milieu de sable et de dune, avec la présence de fort vent, ce qui donne une impression de reprise de pouvoir des éléments naturelles sur le travail de l’homme. Les bâtiments se font ensevelir de sable et donne cette impression que tout s’est arrêté du jour au lendemain. Claire et les enfants font une visite guidée en guise d’école pour les loulous. Ils apprendront notamment comment les travailleurs tentaient de cacher des diamants pour les sortir en douce du village, comme en se tranchant la peau, y insérant des diamants et se recousant ensuite… manque de chance, les rayons X permettaient de les débusquer !

La visite d’Elizabeth bay prendra plus long que celle de Claire et des enfants. Alors, comme nous avions rencontré le directeur actuel des nouvelles mine de diamants, un canadien, à l’aéroport de Lüderitz hier, Claire est allée boire un café chez eux en nous attendant, puisqu’il lui avait été proposé de faire cela hier. Et quand j’ai dit à Heinz, le guide que Seb et moi avions pour le tour, qu’il pouvait nous déposer chez le directeur de la mine, il m’a subtilement pris pour un mythomane en me disant : « vous êtes sûr ? Si votre épouse n’est pas là, alors je ne sais pas où elle sera ! » Et en arrivant sur place, la surprise de voir Rhino parqué à côté de la maison du directeur et madame sortant de notre maison roulante pouvait se lire sur le visage de ce cher Heinz !

Bon, ce n’est pas tout, mais de la route nous attends maintenant pour nous rendre à Sossusvlei, les dunes de sable orange du désert de Namib. 440km nous séparent maintenant de cet endroit dont 330 sur de la piste. Nous en réaliserons 170, dont les 70 premiers sur une piste tout à fait correcte. La deuxième nuit pour Seb se passe dans cette partie Sud du désert, au milieu des étoiles. Mais la soirée, tout d’abord, est active. Nous démontons le pare-chocs et la calandre pour reprendre la réparation que j’avais réalisée en argentine. Nous découvrons par la même occasion une ou deux brisures sur des pièces de support. Rien ne semble être problématique, mais ce n’est jamais agréable de découvrir des bobos sur notre Rhino.

9-reparation

Heureusement, l’endroit où nous bivouaquons est splendide. Nous prenons un petit déjeuner en hauteur avec vue sur cette étendue aride, un moment bien agréable.

Puis nous repartons en direction de Sossusvlei, en passant par le château de Duwisib. Construit par le Baron Von Wolf (titre donné par les locaux) en 1909, lui est son épouse le quittèrent 5 ans plus tard pour rentrer en Europe car la première guerre mondiale se mettait en place. Le baron fut tué après deux semaines de guerre seulement et son épouse laissa le château à l’abandon, aujourd’hui pièce de musée namibienne.

Mais la suite de la journée, c’est dans le prochain article que je vais vous le décrire, car là il y a trop de chose à dire et surtout un fil rouge sur deux jour à ne pas casser… donc, nous voici bientôt à Sossusvlei, si tout va bien !

 

Une belle fin même sans bonne nouvelle. Du 8 au 12 février 2017

Bon, nous voici en ce mercredi matin prêt à nous lancer à a recherche des informations qu’il nous faut pour ce visa sud-africain. Mais tout d’abord, Claire contact notre vendeur de camping-car et demande qu’il transmette au plus vite notre pièce de wc qui a cassée hier à notre ami qui décolle dimanche pour nous rejoindre…

Ceci étant fait, nous nous rendons à l’office de l’immigration de Cape Town. En arrivant sur place, une dame nous explique que l’office de l’immigration de l’état n’est pas dans ce building mais que c’est la compagnie VFS qui gère les demandes de visa moyennant finance bien entendu. Nous lui expliquons notre cas : Nous quitterons l’Afrique du Sud après 30 jours sur le territoire, voyagerons durant environ 3 mois dans les pays voisins, puis reviendrons en Afrique du Sud. Selon ce cas de figure, que pouvons-nous faire ? La réponse de cette dame est peu claire, et surtout on dirait qu’elle essaie de nous embrouiller, de ne pas nous donner toutes les informations. Nous décidons avec Claire de monter au 23ème étage car il s’y trouve un office privé de l’immigration. En fait, en arrivant là-haut, nous comprenons que c’est un cabinet d’avocat qui gère les visas longs termes pour expatriés. Mais nous tombons sur une adorable avocate zimbabwéenne qui prendra le temps de bien nous répondre et tout nous expliquer.

L’Afrique du Sud fourni un visa de tourisme de 90 jours à l’arrivée dans le pays. Ces 90 jours sont successifs et rien ne permet de les scinder en deux. De plus, l’Afrique du Sud (AS) ne délivre qu’un seul visa par année s’il n’y a pas de retour dans son pays d’origine. Et le seul moyen de prouver que vous avez été dans votre pays d’origine, c’est d’arriver par avion en AS depuis son pays d’origine. Donc pour nous, en l’état actuelle, aucune possibilité de revenir en AS à la fin de notre périple, sauf avec un visa de transit de 7 jours ! Et 7 jours pour traverser l’AS depuis un pays voisin jusqu’à Port Elisabeth, faire les papiers pour le shipping de Rhino, préparer Rhino et nos affaire pour ensuite prendre l’avion… ça fait super court !

Malheureusement, les seules solutions qui s’offrent à nous sont irréalisables. La principale est de demander une prolongation de visa de 90 jours. Seul hic, il faut être sur territoire sud-africains durant la demande et elle peut prendre jusqu’à 60 jours. Nous recevons Sébastien en Namibie dans 5 jours ! En plus, nous dit-elle, ces fonctionnaires sans cervelle sont souvent assez bêtes pour faire la prolongation de 3 mois à la réception du dossier, et non à la fin du premier visa, ce qui prolonge donc parfois le visa que de 30 jours, totalement inutile pour nous. Donc, en finalité, l’avocate nous résume l’unique solution qui s’offre à nous… il nous faudra nous présenter à la douane sud-africaine en temps voulu avec les documents de vol et de réservation du bateau pour la sortie du véhicule et jouer de charme pour obtenir un visa de 30 jours comme les Bos’trotter l’on obtenu. Et au pire, on se le voit refuser, on repart dans le pays voisin jusqu’à une semaine du départ d’AS et on fera tout ce qui a été précité en 7 jours !

Voilà, ce n’est de loin pas une bonne nouvelle, mais l’avantage d’avoir croisé cette avocate nous a permis d’obtenir des réponses très claires. Maintenant nous pouvons aller de l’avant et planifier un peu notre route… Juste à côté du bâtiment où nous étions se trouve l’ambassade du Mozambique. Sachant qu’il faut obtenir un visa avant de se présenter à la douane nous voulions profiter d’obtenir tous les détails comme il y avait cette ambassade juste là. Et finalement, les démarches semblent assez simples.

Nous repartons à Rhino et allons en direction de Table Mountain pour y passer la nuit. Le spectacle du coucher de soleil sur Cape Town est splendide. Nous dormirons là avec cette vue et la fraicheur. Claire en profite pour faire du fromage frais avec les enfants !

Vendredi matin, partons à l’ascension de Table Mountain. 680m de dénivelé en 2.5km, on ne s’attendait pas à pareil difficulté en démarrant la montée. Les pierres déposées en guise de marche d’escalier sont terribles, très hautes et mal disposées. J’aurais mille fois préféré un sentier pentu et glissant à cette horrible disposition de pierre. Soraya avance comme une gazelle et arrive en-haut 20 minutes avant Claire qui arrive 5 minutes avant Jimmy, Amélie et moi. Mais nous sommes tous d’accord, la montée est terrible.

Par contre, il est une chose évidente lorsque l’on domine une telle difficulté, la sensation arrivés au sommet en est décuplée, comme si l’on méritait encore plus cette vue incroyable que nous offre la Table du Cape. D’un côté Camps Bay, de l’autre Cape Town, le coup d’œil est imprenable et nous l’apprécions.

Nous dinons là-haut, nous nous offrons un repas au café du la Table sur la terrasse avec vue sur l’océan… puis nous descendons et partons sur Camps Bay pour terminer la journée sur la plage. Claire rencontre une famille allemande que nous avions croisée à Storm River… elle passe un moment à discuter avec eux et au moment de se lancer pour le souper, Clemens et Heike nous invitent à manger une pizza. C’est que nous nous sommes bien entendu et leur fille a gentiment besoin de contact avec d’autres enfants depuis 5 semaines qu’ils voyagent. La soirée avec eux est très agréable et nous les remercions beaucoup pour ce moment de partage et ces bonnes pizzas qu’ils nous ont offertes.

Le soir même nous dormons dans une station-service super bruyante, pas génial mais proche du garage Iveco ou nous passerons une partie de la journée de vendredi pour de la simple maintenance. Nous y changeons les 3 huiles (moteur, boite à vitesse et pont) ainsi que les filtres, les courroies de climatisation et du ventilateur ainsi qu’une poulie qui a un angle cassé, les pastilles de freins arrière et les mâchoires du frein à main qui avaient brulées en Equateur déjà et qui ne fonctionnaient plus bien depuis. Sinon les contrôles standards sont faits et Rino semble se porter bien. Eventuellement notre pompe à Diesel semblerait faire des misères mais nous pouvons y faire face sans la changer… on touche du bois et espérons que cela continue !

Nous changeons encore nos deux roues de secours qui n’ont pas la même taille que les roues en fonction. C’est qu’en Colombie ils n’avaient pas la bonne taille alors nous avions du changer. Et comme la Namibie est connue pour avoir des pierres très tranchantes sur leurs pistes, nous voulons être parés face à un pneu coupé comme nous l’avons eu en Afrique du Sud

Pendant que je vérifiais le travail des garagistes, Claire et les enfants n’avaient plus grand-chose à faire une fois l’école terminée. Alors Delenia, nos tous nouveaux amis fraichement rencontrés à Paarl, vient les chercher et les accueille dans leur maison. Je les rejoins vers 16h alors que tout le monde est là, Olivier, Delenia, Liaam et Lucas. Nous partageons un super moment de plus tous ensemble et les enfants profitent généreusement de la piscine alors qu’il fait près de 40° ! Claire et Delenia préparent des crêpes pour ce soir. Nous voulions également faire quelque chose pour eux et comme c’est Claire qui cuisine, c’est elle qui s’y met. Un repas avec des crêpes est toujours très convivial, simple, la soirée est réussie.

Nous déjeunons encore ensemble samedi matin avant de reprendre la route. Delenia nous accompagne au gros Mall pour y faire quelques recharge de provisions que nous trouvons en Afrique du Sud mais que nous ne sommes pas sûr de trouver en Namibie. Delenia et Olivier ont été des hôtes formidables lors de ces trois rencontres en 10 jours. Le courant est « bien passé », comme on dit chez nous, et leur gentillesse est telle que nous ne pouvons être que reconnaissant pour celle-ci. Nous nous réjouissons déjà de le revoir en Suisse cet été puisqu’ils y viennent pour quelques semaines.

Mais maintenant, c’est 1350km qui nous attendent pour atteindre Lüderitz, la ville où arrivera notre ami Sébastien…

PS : comme nous devrons revenir en AS pour renvoyer Rhino chez nous, le résumé de ce pays se fera à ce moment-là.

 

Une journée chez des Suisses, le superbe Cap de Bonne Espérance, et les ennuis qui continuent. Du 6 au 8 février 2017

Nous repartons de Cape Town pour revenir à Paarl aujourd’hui. Rappelez-vous, nous étions venus manger au restaurant Terra Mare où Olivier nous avait terriblement bien accueillis. Et bien c’est cette fois chez lui que nous sommes invités, dans leur maison aussi située à Paarl.

Lui et Delenia, son épouse, ainsi que leurs enfants Lucas et Liaam nous reçoivent pour partager un Braai Sud-Africain. Ils nous proposent aussi de faire notre lessive et d’utiliser leur douche, en bref de bénéficier de tous les avantages d’une belle maison. Nous leur sommes très reconnaissants pour cette gentillesse dont ils nous font bénéficier. Nous partageons cette demi-journée ensoleillée de dimanche autour de blanc de Stellenbosch, à partager nos expériences individuelles. Olivier et Delenia sont vraiment des hôtes de qualité et passer du temps avec des Suisses (bien que Delenia soit Sud-Africaine) ça fait du bien. La présence du papa de Delenia, qui est déjà venu à de nombreuses reprises en Suisse, nous offre quelques sympathiques échanges sur le point de vue qu’un Sud-Africains peut avoir et ses comparaisons de culture. Il semble que tant la Suisse que l’Afrique du Sud aient beaucoup changé en presque trente ans.

Jimmy adore aussi la journée qu’il passe avec Liaam et Lucas, deux garçons pour jouer avec lui, du pur bonheur d’autant plus qu’ils ont un quad et que le grand-papa les emmènera faire un tour de 4×4 sur la montagne. Soraya et Amélie, elle, sont enchantées par la petite ménagerie que nos hôtes ont. Un labrador de 4mois, des lapins et des bébés chat… largement de quoi les occupées.

C’est le genre de rencontre que nous avons toujours adoré durant notre voyage. Passer des moments d’échange en toute simplicité avec des gens adorables. Cela donne toujours un peu d’énergie supplémentaire ainsi que le sourire. Merci mille fois à Delenia et Olivier, qui nous apportera encore les croissants au chocolat et une baguette le lendemain matin, un vrai délice !

Nous repartons de chez eux lundi matin, car nous souhaitons encore visiter quelques points avant de débuter la montée vers la Namibie samedi prochain pour rejoindre notre ami Seb. Nous commençons par faire un arrêt à Hout Bay. Bien que la plage y soit jolie, mais non baignable pour présence d’algue urticante, Hout bay n’est pas une destination en soit. C’est surtout que la route de Chapman’s Peak débute à côté. Et pour nous, en nous arrêtant au bord de la plage pour manger, ce fut l’occasion de rencontrer Samuel et Delphine, deux voyageurs longs termes français. Et comme à chaque fois, les échanges entre voyageurs ça fait du bien, on se trouve un tas de points communs. Une rencontre inattendue mais forte agréable. On vous souhaite une belle route en Nouvelle-Zélande chers voyageurs.

Et voilà que nous nous engageons sur la route de Chapman’s Peak, au début de la péninsule du Cap de Bonne Espérance. Mais la station de péage est vite présente et va méchamment nous retenir. Nous savions que cette route est payante, mais nous accusons le coup comme souvent depuis le début de notre tour du monde. Nos roues duales à l’arrière nous font passer dans la catégorie camion. Alors si cela n’est souvent pas mortel, ici cela nous retient de nous engager sur ces 7km de route qui nous reviendraient à 13.00 USD ! C’est clair que dans le cadre d’un voyage de vacances, on se serait permis cela, mais pour nous qui avons fait la route côtière n°1 aux USA, les multiples routes côtière de Nouvelle-Zélande et encore bien d’autre routes côtière tout au long de nos 85’000km, nous avons décidé de faire un détour de 25km qui nous revenaient 4.00 USD maximum en fuel… Mais cela fait que nous ne visiterons rien aujourd’hui car nous arrivons un peu tard au parc des pingouins du Cap, et, surtout, il souffle à nouveau un vent terrible dans cette région. Nous nous installons pour le bivouac mais la nuit ne sera pas des plus reposantes…

Nous nous rendons mardi matin sur la plage de Boulder’s beach. L’endroit est paradisiaque, une petite plage de sable fin entourée de roche ronde qui lui vaut ce nom de « plage de boulets ». Ici se trouvent quelques pingouins que nous pouvons approcher sans qu’ils n’aient trop peur.

Puis, nous nous rendons à la deuxième plage, plus grande, qui accueille le gros de la colonie. Et actuellement, les pingouins les plus précoces ont déjà leur petit alors que d’autres sont encore attelés à la fabrication de leur nid. En tous cas, cela donne place à une vie mouvementée sur la plage pour le plus grand bonheur de Claire et les enfants.

Suite à cette mignonne visite matinale, nous partons vers Cap Point et le Cap de Bonne Espérance, le fameux Cap marin que tous les navigateurs attendent avec impatience lorsqu’ils descendent l’Atlantique pour s’engager dans l’Océan Indien. Bien que, comme expliqué dans l’article sur le Cap de Aiguilles, le Cap de Bonne Espérance n’est pas le point le plus au Sud de l’Afrique, puisque c’est le premier cité, c’est LE point de repère des marins chevronnés. Et se retrouver là, c’est quelque chose qui ne laisse pas indifférent, en plus que le lieu est splendide. Nous commençons par la montée vers le premier phare construit sur Cap Point. Celui-ci est visible par temps dégagé à 67km au large. Malheureusement, il semblerait qu’il soit souvent pris un épais brouillard.

Alors, pour palier à ce problème, un deuxième phare a été construit en contre-bas, plus en avant sur la pointe et surtout plus bas que le brouillard.

Nous marchons encore vers le Cap de Bonne Espérance, une marche de 4 kilomètres dans un paysage splendide. Cette descente sur la péninsule du Cap est une réussite complète. Nous adorons les paysages, les couleurs, les facilités d’accès. Et se trouver là, encore une fois, c’est quelque chose !

Mais si nous avions prévu de faire plusieurs jours sur la péninsule, un voyageur ayant suivi notre page Facebook a eu la bonne idée de nous prévenir qu’une subtilité sud-africaine concernant les visas de touristes et très peu mise en évidence va nous poser problème dans quelques mois, lorsque nous voudrons renvoyer Rhino en Europe par un port sud-africain. Apparemment, lorsqu’un visa est délivré par les autorités sud-africaine pour tourisme, celui-ci est valable 90 jours à l‘entrée dans le pays puis se déroule en une seule fois, il ne s’arrête pas en sortant du territoire. Mais le plus embêtant dans tout cela, c’est qu’une fois les 90 jours passés, seul un retour dans son pays d’origine remet les compteurs à zéro et permet d’obtenir un nouveau visa. Autrement, ce ne sont que 7 jours de visa de transit qui sont délivrés. Du coup, notre idée de revenir pour le derniers mois de voyage en Afrique du Sud nous passerait sous le nez, et on se demande même comment il serait possible d’arriver du Mozambique, rouler jusqu’à Port Elizabeth, faire les démarches portuaires et quitter le territoire sud-africain sous ces 7 jours !

Donc ce soir nous retournons sur Cape Town pour nous rendre à l’immigration est faire nos demandes et éventuellement obtenir une prolongation de visa. En chemin, nous faisons un petit arrêt sur Muizenberg pour y voir les chalets de plage colorés.

Nous arrivons le soir à Cape Town, mais comme si les événements de ces dernières semaines ne suffisaient pas, ainsi que cette histoire de visa, notre système d’ouverture des wc casse pour la deuxième fois dans ce tour du monde. Il est 20h passé et c’est après 22h que je finis de bidouiller le tout pour que cela fonctionne provisoirement. Là, ça commence à faire une longue liste de problèmes en peu de temps et ça mine un peu le moral quand même. Et maintenant, on attend les réponses de demain pour les visas en espérant qu’elle remplira un peu le sac « bonnes nouvelles » !