Robben Island et Cape Town. Les 5 et 6 février 2017

Ce matin, c’est Robben Island que nous allons visiter. Robben Eiland vient de l’Afrikaans et signifie « l’île aux phoques ». Tout le monde connait cette île par le fait que Nelson Mandela y a été détenu durant 18 années avec de nombreux autres prisonniers politiques, pour la plus part de la mouvance ANC en Afrique du Sud, mais pas seulement. Il y avait aussi des membres du PAC, un autre mouvement anti-apartheid et de nombreux prisonniers de la SWAPO, militant de l’indépendance de de ce que l’on appelle la Namibie aujourd’hui, qui était alors encore occupée par l’Afrique du Sud jusqu’en 1990. Mais Robben Island ce n’est pas que cela depuis qu’elle fut répertoriée par Vasco de Gama en 1498 lors de l’expédition qui le mena jusqu’au Cap de Bonne Espérance.

En 1658, tout d’abord, l’île fut utilisée par les colons néerlandais comme prison, notamment pour y mettre le chef Khoi (tribu originaire du Western Cape). De nombreux prisonniers y passèrent jusqu’en 1795. Dès 1771 déjà, l’île fut également utilisée comme station de quarantaine jusqu’en 1795. La prison publique et la station de quarantaine s’arrêtent en même temps et cela coïncide avec la prise de pouvoir des britanniques qui en firent une prison militaire. Dès 1845 un hôpital psychiatrique et une unité pour lépreux y fût construit et côtoyait la prison. La psychiatrie s’arrêta en 1921 alors que l’accueil des lépreux dura jusqu’en 1931.

Dès le début de la deuxième guerre mondiale, l’île fut utilisée pour y installer des fortifications et des armes pour protéger la ville du Cape. Elle sera attribuée à l’armée jusqu’en 1959, année dans laquelle Robben Island est transférée aux autorités pénitentiaires pour y installer une prison de haute sécurité. C’est en 1961 qu’elle reçoit ses premiers prisonniers politiques de la mouvance ANC et en 1964 le fameux contestataire et futur président de l’Afrique du Sud libérée de l’apartheid, Nelson Mandela.

Nous, nous démarrons l’excursion par la traversée en bateau depuis le Nelson Mandela Gatway jusqu’à l’île de Robben. Le bateau que nous prenons pourrait bien avoir vu passé Nelson Mandela en 1964 pour son arrivée sur l’île. Mais tout se passe pour le mieux et nous arrivons à bon port.

La première partie de la visite se fait en bus. Accompagnés d’une guide qui nous explique quelque peu l’histoire des lieux nous passons tantôt vers l’ancien hôpital, le cimetière des lépreux, quelques anciennes cellules puis une ancienne bâtisse qui abritait les canons de la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, ce sont les employés du site historique de Robben Island qui sont logés dans ces bâtiments, et l’ancienne école du village voit encore des enfants venir étudier chaque matin…

Nous arrivons maintenant dans la fameuse prison de haute sécurité de Robben Island.

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Le guide se présente, c’est un ancien prisonnier qui fut enfermé ici de 1983 à 1990. Il y fut d’ailleurs en contact avec celui dont le nom est très rapidement cité, et c’est pour lui que tant de visiteurs se déplacent sur l’île, Nelson Mandela.

Nous rentrons dans une des salles où les prisonniers, les moins hauts placés dans leurs mouvances telles que l’ANC ou la PAC, étaient détenus avec quelques lits, bien qu’un grand nombre d’entre eux dormait à même le sol. Notre guide commence à nous parler des lieux, des traitements auxquels ils avaient droit. Il nous parlons aussi d’une partie de la torture subie avant son emprisonnement, tout en refusant de répondre plus profondément aux questions maladroites posées par de jeunes filles qui ne se rendent pas compte de la souffrance à laquelle elle font référence en demandant à notre guide de parler plus de ces tortures !

En soit, la prison de Robben Island ne nous choque pas d’avantage que cela. Il s’y est clairement passé des atrocités, mais nous avons visité déjà de nombreuses autres prison en voyage, entendu d’horrible histoire de détention inhumaine, et on doit dire que Robben Island fait partie des mauvaises prisons certainement, mais ce qui nous a le plus choqué dans ces récits ce sont les raisons pour lesquelles les gens étaient mis ici. Sous le régime de l’apartheid imposé par les blancs, tous ces africains noirs de peau qui se mobilisaient pour faire valoir leurs droits ont été enfermés sur simple motif politique, et cela parfois pour plusieurs décennies.

Le guide nous emmène ensuite voir la cellule de Nelson Mandela qui, lui, était détenu dans une cellule individuelle puisqu’il était très influent. Les hauts placé des diverses mouvance étaient interdit de contact avec le gros de la population carcérale.

Nous recevons quelques anecdotes sur la détention de Madiba comme l’écriture de son livre « a long walk to freedom », écrit sur l’ìle de Robben Island. Et comme pour figer cette instant, Jimmy et moi avons l’honneur de pouvoir entourer cet homme qui, lui, était détenu avec le prix Nobel de la paix devenu le premier président noir de l’Afrique du Sud.

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Alors que nous visitions l’île et que nous prenions le bateau pour revenir sur le continent le ciel, lui, se dégageait pour nous offrir un superbe ciel bleu. Après une visite comme cela un repos s’impose mais un quartier du Cape nous attend encore, et ce n’est pas le moindre… Coloré, multiculturel et parfumé d’odeurs orientales et indiennes, le quartier de Boo-Kaap est juste sublime et apporte superbe énergie à cette journée.

Si Boo-Kaap est comme une fleur colorée au milieu des buildings moderne c’est qu’elle représente beaucoup pour cette ville. Les premiers esclaves affranchis de leur devoir de servitude se sont installés dans cette partie de la ville dont Boo-Kaap veut dire « le haut cape ». Les africains habitués à se vêtir d’habits colorés étaient totalement interdits de porter des habits autres que ces toiles beiges et ternes. Alors, affranchis de cette servitude, afin d’afficher leur identité de façon visible ils décidèrent de peindre leurs maisons de couleurs vivent. Aujourd’hui, bien entretenue, elle offre au touriste une visite divertissante. Par contre, attention à ceux qui stationneraient leur véhicule ici avec des affaires visibles sur leurs sièges, les vitres ne résisteront pas longtemps. Mais pas de soucis pour ceux qui se baladent, le quartier est sûr en journée.

Une nouvelle belle journée dans cette ville du Cape qui nous offre tout ce que l’on attendait d’elle. Et plus encore, comme l’Aquarium des deux océans. Alors que moi je reste à Rhino pour une séance de fitness (et oui, j’entretiens ce dos), Claire et les loulous, eux, partent à la visite du mille douzième aquarium de ce voyage… c’est un peu dans cet état d’esprit que Claire accompagne les enfants qui semble, eux, super motivés. Et la surprise est au rendez-vous. Après être restés un peu sur notre faim à Auckland et Sydney, Claire est vraiment enchantée par le côté didactique, informatif et éducatif de celui-ci. Bon, soyons clairs, nous avons vu tant de vie sauvage à l’état naturel que nous sommes de plus en plus touchés par ces animaux en captivité, et c’est d’ailleurs une des choses qui a le plus touché Claire et les enfants. Mais cela mis à part, ils passent un excellent moment au « Two Oceans » avant que nous ne quittions le Cape pour nous rendre chez Olivier et Delenia.

Le Terra Mare de Paarl et la visite de Cape Town. Du 1er au 3 février 2017

Bon, aujourd’hui notre principal objectif est d’atteindre Paarl. Nous y allons pour découvrir le restaurant du frère de notre ami Gilles. Avant cela, il y avait un arrêt planifié à Stellenbosch. Mais ne dit-on pas qu’ « un tien vaut mieux que deux tu l’auras » ? Et c’est ce que nous allons appliquer en ce début de journée. Le bivouac que nous avions trouvé hier soir dans cette petite réserve naturelle de Kleinmond nous enchante. Les enfants y passent du bon temps et joue autour de Rhino ainsi qu’au petit ruisseau en contre-bas. Donc, nous réalisons l’école tranquillement et décidons de partir en toute fin de matinée.

Du coup, avec quelques courses à faire avant de rejoindre Paarl, nous n’avons plus vraiment le temps de nous arrêter pour des dégustations de vin mais traversons tout de même la région de Stellenbosch avec ses vignobles à perte de vue. Mais la ville est grande, même que nous y rencontrons pas mal de difficulté à la traverser en terme de trafique. Il nous faut du temps mais nous arrivons suffisamment tôt pour notre rendez-vous de Paarl. C’est à 18h que nous avons une table qui nous attend au restaurant Terra Mare tenu par Olivier. L’adresse, qui nous avait été donnée par Gilles, nous était inconnue et nous ne savions pas trop à quoi nous attendre si ce n’est à une bonne cuisine selon notre ami. Et bien, en plus de cela, nous trouvons un cadre magnifique, un accueil chaleureux et même une place pour stationner Rhino pour la nuit.

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Olivier a débuté ce restaurant il y a presque 11 ans maintenant. Suisse d’origine, il est marié à une sud-africaine et après de nombreuses années de vie en Suisse, ils sont revenus dans l’hémisphère sud et ont lancé ce projet. Maintenant, Terra Mare fait partie des restaurants incontournables de Paarl. Tant les touristes que les locaux habitués ou occasionnels forment une clientèle abondante pour Olivier. Et après avoir passé une soirée ici, on comprend pourquoi il a tant de succès. La cuisine y est vraiment excellente, de l’entrée jusqu’au dessert, et le vin blanc qu’il fait mettre en bouteille avec l’étiquetage « Terra Mare » est délicieux. Le service est efficace et réalisé dans la bonne humeur. Nous passons une magnifique soirée et remercions Olivier pour cet accueil privilégié ainsi que Gilles pour l’invitation. D’ailleurs, nous reverrons Olivier dimanche puisque nous sommes invité pour une grillade chez lui !

Jeudi, après un bref moment en compagnie d’Olivier, nous mettons les voiles sur Cape Town. Sur la route, nous faisons halte dans une zone industrielle est prenons rendez-vous pour dans quelques jours afin de réaliser de la maintenance sur Rhino. Lui aussi mérite des soins et là est venu le temps de faire les 3 huiles (moteur, transmission et pont) ainsi que le contrôle habituels des freins.

Nous nous dirigeons ensuite vers un backpacker où nous pensions qu’il serait bien de laisser Rhino lorsque nous visiterions la ville de Cape Town… mais arrivés là-bas, nous nous sentons terriblement mal, nous ressentons comme une oppression sur le haut du corps et personne ne souhaite rester ici. Nous repartons alors vers le waterfront où le « convoi d’anges heureux » avaient passé leur nuits dans Cape Town. Et franchement, le lieu est parfait. Certes ce n’est qu’un parking, mais il est entouré de vert, calme et ne coute que 110Rand par 24h. Entre cela ou un parking gratuit à 20km de là, à faire les allers-retours et payer en parking dans la ville, nous avons préféré resté ici et nous retrouver à peine à 3 minutes d’une des places les plus animées et réputées de Cape Town, le Victoria & Alfred Waterfront.

Le V&A Waterfront est l’endroit où le premier quai portuaire a été créé sous le règne de la reine Victoria à la demande d’Alfred, son fils. Le deuxième quai a été construit juste à côté sur ordre de Victoria. C’est pour cette raison que le lieu est appelé Victoria & Alfred Waterfront. Mais il n’a pas toujours été celui qu’il est aujourd’hui. Ce n’est que dans les années 1990 que de gros investisseurs Sud-Africains ont pariés sur la remodélisation complète de cet endroit (7.4 milliards de Rand) pour en faire une destination de premier choix du tourisme international comme local, et le pari est aujourd’hui gagné. Le W&A Waterfront est animé, accueillant, joli, etc., etc. ! En tous les cas, nous on adore.

Vendredi, nous partons tôt à la découverte de la ville. Nous vivons cette découverte sur un rythme de touriste, pas de routard. Nous prenons le bus city-tour pour faire un premier tour guidé de la ville. Nous passons par de nombreux endroits que nous visiterons par la suite à pied, mais d’autres auxquels nous ne nous arrêterons pas lors de cette visite de la ville. A pied, le premier endroit que nous visitons est le PanAfrican Market. Cette maison à l’architecture intérieur de type labyrinthe est le lieu où l’on trouve de l’art africain de toutes sortes.

(PHOTO PERDUES)

Nous enchainons ensuite avec le Greenmarket square. Ici, on retrouve certains des objets d’art africain du PanAfrican Market, mais c’est plus un marché de type fourre-tout à la manière sénégalaise. C’est d’ailleurs des africains du Sénégal qui sont majoritairement exposant ici… L’ambiance y est bonne et les objets présentés très sympathiques.

Après avoir acheté un sandwich au « Jason Bakery », recommandé par notre guide papier, partons au Company’s Garden pour s’installer à l’ombre des arbres et déguster notre diner. Le Company’s Garden est un endroit adorable, calme, une île de verdure au milieu de la ville. Nous nous y baladons après le diner et apprécions toujours autant l’ombre des arbres par cette journée à 31° !

(PHOTO PERDUES)

Au bout de notre visite du parc, nous trouvons l’Iziko Slave Lodge. Ici, c’est l’ancien marché aux esclaves. Et quand vous entendez cela, ne pensez pas que cela date d’il y a 400 ans, non, c’est bien plus proche de nous que ce que l’on croit !

(PHOTO PERDUES)

Nous reprenons ensuite le citytour bus pour réaliser une autre boucle et nous rendre au « Castle of the Good Hope ». Forteresse militaire construite en forme de pentagone, nous y visitons juste les murs extérieurs et la première cour intérieure. Semblant toutes pareilles, nous ne voulons pas payer l’entrée pour voir ce que nous voyons déjà. Mais le seul arrêt pour découvrir les murs d’enceinte en vaut la peine.

Cape Town est une ville vivante et démontre à la perfection ce que veut dire la « nation « arc-en-ciel ». La ville est un mélange de couleurs, de cultures, d’odeurs et de styles. Il est difficile de transmettre cette beauté alors que nous avons perdu une grosse partie des photos par je ne sais quelle mauvaise manipulation, mais pour nous les images sont en tête, et Cape Town risque bien d’être une destination pour des vacances futures.

 

La Garden Route, épisode 2. Du 28 au 31 janvier 2017

Pour revenir sur la Garden Route depuis Oudtshorn, nous devons reprendre le col d’Outeniqua. Nous avons la chance d’avoir un temps plus clair et ainsi nous pouvons découvrir un peu plus du paysage que nous avions vu par temps méchamment couvert en montant. On nous avait dit que la vue était belle, nous la découvrons cette fois-ci et ne sommes pas déçu.

Après quelques heures de routes, nous atteignons Swellendam, la troisième ville la plus vieille d’Afrique du Sud après Cape Town et Stellenboch. La ville n’est pas d’un immense intérêt mais son architecture offre une bonne opportunité de sortir de Rhino et de se dégourdir les jambes. Quelques bâtiments ainsi que l’église ont un style colonial bien perceptible. Bon, un trentaine de minutes suffisent à faire le tour de ce que nous voulions voir et nous redonnent un peu d’énergie pour reprendre la route à la recherche d’un bivouac.

Malheureusement, en Afrique du Sud il n’y a quasi pas de possibilité de partir sur les bords de la route pour se cacher un peu du passage afin de passer la nuit discrètement. Tous les champs sont clôturés par trois à cinq rangées de fils barbelés. Et depuis que nous parcourons ce pays, une constatation chronique que nous faisons est que l’industrie du fil barbelé a dû faire la fortune de ses propriétaires. Donc pour les bivouacs en pleine nature, c’est marqué dommage. Mais nous ne voulons pas non plus payer des campings sans intérêt, alors nous essayons de pousser jusqu’à la prochaine ville. Il nous faut une heure pour y arriver, et franchement elle a l’air un peu glauque. Comme il n’est « que » 18h15 et que nous voyons sur ioverlander (application de voyageurs pour les bivouacs) qu’il y a un chouette backpacker qui accueille le véhicule à Cape Aguhlas, nous prenons le risque de nous rendre jusque-là sans savoir s’ils auraient de la place. Trente minutes plus tard, nous rejoignons l’endroit et trouvons une petite station « balnéaire » adorable est semblant bien tranquille. En plus de cela, nous tombons sur une place de sable et de grave avec une place de jeu et un grill qui ressemble tout à fait à ce que nous cherchions pour passer la nuit. Une constante qui nous suit depuis le début du voyage est celle-ci : même lorsque nous sommes crevés, si nous laissons le temps au temps et que nous n’essayons pas de forcer le destin, nous finissons toujours par tomber sur un endroit plus que convenable pour nous reposer.

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Une sud-africaine nous avait dit que le Cape des Aiguilles n’était pas intéressant, qu’il n’y avait rien à faire, mais que, bon, c’est le point le plus australe de l’Afrique. Et que pour le principe, il pouvait être chouette de s’y rendre. Et bien autant vous dire, je ne sais pas si cette personne est déjà venue une seule fois dans sa vie au Cap des Aiguilles.

Lorsque l’on pense à la pointe Sud de l’Afrique, c’est sûrement huit ou neuf fois sur dix que le Cap de Bonne Espérance est cité comme extrême à passer pour les marins se rendant aux Indes depuis l’Europe. Le Cap de Bonne Espérance doit cette renommée à sa position adjacente à la baie de Cape Town. Puisque tous les marins faisaient escale à Cape Town sur la côte ouest de l’Afrique et encore dans l’Océan Atlantique, le Cap de Bonne Espérance faisait le point de passage symbolique pour ensuite mettre les voiles en direction de l’Océan Indien et les Indes. Mais aujourd’hui, c’est bien sur le point le plus au Sud de toute l’Afrique que nous sommes. Cape des Aiguilles offre de magnifiques paysages et quelques activités agréables. Nous commençons ce samedi matin par nous rendre au parc des aiguilles pour une petite marche le long de la côte.

Et puis nous y voilà, nous arrivons devant le petit monument représentant l’extrême Sud de cette Afrique que nous avons tant désirée.

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Mais nous sommes des coquins, et nous repérons que derrière le monument il y a des rochers s’enfonçant dans l’Océan et que, du coup, pour être vraiment au Sud du Sud il fallait que nous jouions les acrobates pour l’atteindre. Et en plus, quoi de mieux que l’idée de se baigner dans cette eau ou les Océans Atlantique et Indien se mélangent.

Toujours dans ce village de Cap des Aiguilles (Cape Aguhlas) nous trouvons une piscine à marée. C’est une piscine comme nous en avions trouvé à Durban. Elle se remplisse lorsque la marée est haute, l’eau se renouvelant ainsi chaque 12h environ. Nous y restons l’après-midi et grillons de bonnes saucisses Boers (spécialité néerlandaise d’Afrique du Sud).

Le soir, de retour vers notre bivouac, Jimmy et moi bricolons un peu sur Rhino. Un bruit de grincement désagréable survient lorsque nous roulons et que Rhino vibre un peu. Nous finissons par trouver deux boulons de support du pare-chocs un peu desserrés d’où le bruit venait.

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Lundi matin, après l’école, c’est en direction de Die Dam, puis Gansbaai pour rejoindre ensuite Hermanus que nous partons. La route inclue 50km de gravel road (route en grave). Nous réduisons la pression des pneus et allons bon train à une vitesse de 70-80km/h. Arrivés à Die Dam, nous y trouvons un lieu joli pour y faire quelques pas.

Nous continuons jusqu’à Gansbaai où nous faisons le plein de diesel et d’air dans les pneus, sauf que l’un d’entre eux est à 0 de pression ! Je me glisse sous Rhino et tape sur la roue intérieure des duals, et la situation est plus que claire… Le pneu est vraiment plat. La station-service nous indique un lieu dans le village pour le réparer ou le changer. Après démontage, la marche à suivre est on ne peut plus évidente, le pneu est à changer. Une pierre coupante a déchiré le pneu de 5cm sur la paroi et 3cm sur la surface de roulement, aucune réparation possible. Alors, nous attendrons demain car cette dimension n’est pas disponible de suite, et qui plus est, elle n’est pas disponible en Michelin, ni en Pirelli, c’est donc en Federal que nous changerons !

C’est ce mardi matin que nous pouvons repartir en avant afin de nous rapprocher encore un peu de Cape Town. Mais avant d’y arriver, nous avons encore quelques destinations à visiter, dont celle du jour, Hermanus. Cette station dans la Baie de Walker est connue mondialement pour l’observation de la baleine franche australe. Malheureusement pour nous, ce n’est pas du tout la saison, qui coure normalement de juin à décembre, mais nous pouvons tout de même voir quelques jets de respiration de la Bride Whale (baleine d’une douzaine de mètres). Hermanus est une ville agréable avec de petits stands de vente type marché et un front de splendide bien que rempli de petits hôtels et restaurants.

Voilà gentiment venu pour nous le moment de remonter en direction de la N2. Nous bivouaquons encore sur la côte dans la réserve de Kleinmond où Claire et les enfants s’amuse à faire un petit barrage dans le ruisseau.

Et demain, ce devrait être à Stellenboch que nous irons, histoire de déguster un ou deux vin sud-africains.