La Gibb River Road, une piste mythique des plus reculées d’Australie. Les 20 et 21 juin 2016

Récit 1/3

Nous y voici enfin, depuis le temps qu’on l’attendait. Les réserves faites et après une nuit à 30km de Kununurra, nous partons enfin pour cette aventure de la Gibb River Road. Pour l’expliquer un peu, cette track (piste de terre, cailloux, sable, etc) a servi durant de nombreuse année à desservir les différentes stations (fermes de centaines de millier d’hectares) de la région. Aujourd’hui, si elle dessert toujours les activités jusqu’au Mitchell Plateau, elle est largement plus utilisée par le tourisme australien, car c’est une route vraiment mythique avec traversées de rivières, gorges magnifiques et belles marches. Longue de quelques 670km, si l’on se rend à toutes les gorges et spécificité le long de celle-ci, il est possible d’y faire environ 1200km. Pour nous, ce devrait être à peu près 8 à 900km que nous parcourrons sur la Gibb River Road.

La piste semble ne pas être si mauvaise que cela, enfin pas une track 4×4 mais plutôt une route principale non goudronnée. Elle est empruntée par des road train, train routier de 3 ou 4 remorques allant jusqu’à 53m de long, soulevant une quantité de poussière phénoménale. Et lorsque vous en croisé, il ne faut pas jouer aux malins. Le mieux est de se retirer de la route (parfois pas très large) et aussi loin que possible pour éviter un frontal, voir même simplement une projection de pierre qui briserait violemment le pare-brise. Et il ne faut pas attendre d’eux de s’arrêter, il leur fait pas moins de 1km pour pouvoir immobiliser leur véhicule. Mais nous sommes préparés, nous savons que ce ne sera pas de tout repos que d’évoluer sur cette route et qu’il nous faudra être prudent avec les pierres méchamment tranchante, avec les divers déchets de suspensions éclatées afin de ne pas crever un pneu. Il nous faudra aussi être prêt à rouler des heures avec des vibrations digne des meilleurs masseurs à joue… tout cela dû à de la bien méchante tôle ondulée qui fait office de support de route. Mais il nous faudra surtout nous écouter et changer de conducteurs régulièrement, car la concentration est au maximum lorsque l’on déboule à 80km/h sur ce route secouantes et non goudronnée. Et oui, 80km/h est la vitesse à atteindre afin de ne pas souffrir trop des ondulations, et à cette vitesse en tirant une remorque de 1,3to c’est un peu chaud !

Voilà donc que nous débutons la Gibb lundi matin.

1 Gibb river road

Les 50 premiers kilomètres sont goudronnés et nous font arriver à El Questro. Immense domaine géré par une société de luxe, il donne de multiples possibilités de visite. Et nous commençons par la Emma Gorge. La marche pour y arriver est technique mais la récompense en est à la hauteur. Les loulous passent un bon moment à s’amuser dans l’eau avant que nous ne retournions au véhicule.

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C’est depuis là que commence le voyage sur la piste. Pour arriver au camping d’El Questro où nous passerons un après-midi chill-out, c’est quelques 16km à parcourir sur une affreuse tôle ondulée, mais offrant deux superbe passage de rivière.

3 Passage rivière el questro (2)

Mardi matin, nous partons tôt pour voir la gorge d’El Questro. Nous vivons, depuis notre retour de Bali, à l’heure de poules. Nous nous réveillons à 5h30 avec le lever du soleil et finissons notre journée à 19h, quand il fait bien nuit déjà. Pour nous rendre sur ce lieu, nous devons emprunter une route bien cahoteuse, et surtout passer une belle et large rivière, dont la profondeur max atteint les quelques 50 à 60cm.

3 Passage rivière el questro (3)

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Nous avons la chance de découvrir cette superbe gorge seuls. Nous nous arrêtons à la mini chute et au bassin de baignade, et nous y passons près d’une heure à nous amuser. Si nous ne continuons pas jusqu’au fond de la gorge, c’est que le dos ne me permet pas d’immense marche, surtout lorsque le sol est fait de pierre et qu’il met l’équilibre à mal. Par contre, il va mieux qu’il y a quelques jours et je recommence à conduire fréquemment.

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Nous enchainons avec Moonshine creek où nous pensions nous baigner. Mais une chose nous retient… les crocodiles ! Les guides du parc signale la possibilité de se baigner ici, mais nous sommes absolument seul et donc personne d’autre n’est dans l’eau, alors nous avons un peu la trouille de nous baigner et prenons juste quelques photos.

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Les visites du site de El Questro se terminent avec la source chaude de Zebedee. L’endroit est bondé à notre arrivée, mais nous y trouvons tout de même un petit bassin juste pour nous et ne nous gênons pas d’y passer un peu de temps, et qu’est-ce que ça fait du bien.

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Dès lors, c’est la vraie Gibb River Road qui nous attend. Nous attelons Héra à Arion et partons pour avaler quelques kilomètres supplémentaires, bien obligé pour faire un tour du monde ! Et c’est environ 150km de piste que nous faisons en cet après-midi, passant notamment la Penthcote River, d’une largeur d’environ 70m pour une profondeur max de 40cm. Celle-ci est habitée pas des crocodiles d’estuaire que nous ne verrons pas, sans nous déplaire.

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La route de cette Gibb River Road est dans un état correct. Il y a certes quelques passages avec de méchantes pierres tranchantes, des parts de route salement vibrante à cause de la tôle ondulée, mais nous pouvons avancer à 50km/h de moyenne avec les arrêts photo. Nous passons quelques jolis points de vue, dont un sur les falaises majestueuses de cette région du Kimberley.

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Puis, vers 16h, nous nous arrêtons lorsque nous voyons qu’il y a un camping dans la station Ellenbrae. C’est que demain, notre puce fêtera ses 7ans, alors elle avait envie d’avoir un peu de confort et nous l’a très bien exprimé. Jimmy nous y prépare un feu sur lequel Claire fera cuire le gateau d’anniversaire pendant qu’Amélie, elle, lèche les fonds de plats…

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Rouge de poussière… on en a partout. Du 11 au 16 juin 2016

Nous voici arrivé de Bali bien reposés et ayant fait le plein de pause. Pause dans les kilomètres journaliers, pause dans les visites, pause dans la vie sans intimité. Les enfants ayant eu leur propre chambre, nous avons tous eu la possibilité de nous séparer un peu, ce qui est bénéfique aussi.

Nous sommes vraiment content de retrouver Héra et Arion, notre attelage, pour continuer à avancer et nous rapprocher de plus en plus de la Gibb River Road, fameuse route 4×4 si effrayante et mettant les véhicules à mal. Mais en attendant d’y arriver, nous avons à nouveau plusieurs centaines de kilomètres à parcourir sans grands attraits touristiques pour nous avant d’atteindre Keep River, si ce n’est une petite marche dans le parc Gregory.

1 Gregory National Park (11)

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1 Gregory National Park (1)

Puis nous roulons jusqu’à ce parc de Keep River dans lequel nous ne savions pas trop à quoi nous attendre. Nous sommes enchantés de la découverte. Nous y restons deux nuits et y faisons deux marches. La première à Jarnem, de 8km, fut quelque peu difficile à cause de la chaleur, autour des 35°.

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La deuxième, une petite marche de 2 km, nous prend près d’une heure. Si nous avons été si lents, ce n’est pas que le sentier était compliqué mais tellement beau que nous y avons du plaisir à y trainer.

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Nous repartons de là pour nous rendre au Lac Argyle. Ce lieu nous a été recommandé par beaucoup de monde. Et comme souvent, que tant de monde vante un endroit, on y met beaucoup d’attente. Et lorsqu’il y a de l’attente, il y a souvent de la déception. Bon, ne soyons pas non plus royaliste que le roi, la piscine à débordement y est absolument divine…

4 Lake Argyle (1)

Puis, jeudi, débute la préparation à la Gibb River Road. Nous faisons un premier passage à Kununurra qui est la porte d’entrée des Kimberley du Western Australia. Nous y changeons nos pneus arrière, usés, et réalisons quelques petites protections du trailer pour qu’il ne souffre pas trop des jets de pierres…

Mais avant de vraiment nous lancer dans cette aventure de 1000km en hors-piste, nous allons tout d’abord au parc de Purnululu. Nous ne l’avions pas vraiment planifié sur notre itinéraire mais nous en avons entendu beaucoup de bien. La route pour y accéder est vraiment rude, en mauvais état. Je conduis durant la première moitié, puis Claire prend le relai et se retrouve rapidement à devoir passer au travers de gué d’une cinquantaine de centimètres de profondeur. Elle gère ça à la perfection et nous arrivons entier au camping.

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Nous enchainons, à peine le camp monté, par une visite de Echidna Chasm, un slot canyon creusé dans cette roche rouge australienne.

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Puis, également, nous nous rendons à Mini Spring Palms. Cette marche mène au fond d’une gorge splendide couverte de palmiers sur son fond. La magie de ce lieu réside dans sa grandeur et la majestuosité de ses parois, un sentiment de petitesse nous habite face à cette grandeur. Et comble du tout, nous avons le lieu pour nous seul, pas un seul touriste dans le coin. Bon, cela n’est que peu étonnant puisque nous réalisons cette marche à 13h, en plein cagnard, et seuls des fous le fonds. Aujourd’hui, c’est 38° et presque pas d’ombre avant de rentrer dans la gorge. Mais peu importe, nous y sommes gentiment accoutumés et l’avantage est là… nous avons fait un silence total de 5min couché au fond de cette gorge, dégustant chaque seconde passant.

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Nous pensons, à cette instant, qu’il aurait été bien dommage de ne pas venir ici. Mais cet avis est sans la marche que nous allons faire le lendemain, car avec celle-ci en plus, nous nous disons carrément qu’il aurait été stupide de ne pas faire ce détour. En effet, la marche menant à Cathedral Gorge est somptueuse et le fond de la gorge est incroyable. Nous marchons également jusqu’au Picanniny Lookout et la petite boucle du Dome. De loin, de près, au-dessus ou en arrière-plan, les strates formés de rouge et de noir sur ces dômes sans fin sont absolument uniques.

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Cela fait des semaines (des mois) que nous trouvons toujours une comparaison avec ce que nous avons déjà vu, que les paysages que nous découvrons en Nouvelle-Zélande ou en Australie nous rappellent d’autres endroit que nous avons traversés. Mais là, nous ne trouvons aucune comparaison et sommes subjugués par ce lieu, un véritable plaisir pour les yeux. En plus, nous passons une excellente fin de journée en compagnie d’une famille française et d’une famille australienne, chacune avec des enfants pour le plus grand plaisir des nôtres.

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Voici la première période de poussière rouge passée. Et lorsque nous parlons de poussière rouge, c’est que nous en avons de partout. Elle s’infiltre dans la voiture, dans la caravane, par les grilles ou par les moindres petites imperfections de l’étanchéité. Chaque fois que nous terminons une piste et remontons le toit de notre Héra, il nous fait commencer par balayer et donner un coup d’éponge sur les meubles, tant il y en a. Mais c’en est presque drôle, comme une partie du jeu. Nous reprenons donc la route dimanche matin pour Kununurra et faire le plein de nourriture et d’essence pour les 10 prochains jour sur la Gibb river road.

 

A Bali, on fait le point sur notre voyage. Du 5 au 11 juin 2016

En Australie, la question du visa est un morceau non négligeable dès que l’on souhaite y faire plus de 3 mois. Nous avions le choix entre payer un visa touristique de 6 mois d’une valeur de 150AUD ou partir quelques jours à Bali et payer 130AUD par billet d’avion. Il y a quelques mois, nous avions choisi la deuxième option.

Nous voici donc à Bali après deux heures quinze de vol, puis à l’hôtel après deux heures de route. Nous arrivons de nuit et découvrons le paysage le lendemain matin, une bien belle surprise !

1 vue hotel

Ce séjour à Bali tombe assez bien. Après tous ces kilomètres parcourus en Australie ces deux derniers mois, s’arrêter quelques jours et ne rien faire du tout est profitable. Cela peut sonner bizarre à l’oreille d’une personne qui se rend au travail chaque jour, mais Bali rime pour nous avec vacances. Vacances sans rouler ; vacances sans visiter ; vacances sans se demander où aller ; vacances sans écoles. Oui, ces quelques jours à Bali sont idéalement placés au milieu de notre séjour australien pour souffler un peu. Mais, encore une fois, je pense que cela semble illogique à ceux qui ne voyages pas, lesquels nous disent souvent : « Tu vas quand même pas te plaindre, t’est en vacances toute l’année » ! Mais non, nous sommes bien dans une aventure et non en vacances, ce qui est très différent. Donc, maintenant nous sommes réellement en vacances, et nous profitons de la vie super bon marché en Indonésie pour faire des massages chaque jour.

2 massage

Puis, nous allons également plonger une journée. Mais comme nous l’avions dit, nous sommes venus pour ne rien faire. C’est pour cela que nous n’irons qu’une seule fois plonger, alors qu’au moment de réserver nos vols nous disions que nous irions plonger tous les jours. Nous plongeons sur le U.S.A.T Liberty, une épave de bateau proche du rivage.

Nous profitons de ce « temps libre » également pour mettre en place la suite du voyage. C’est que pour nous rendre en Afrique du Sud, il nous faut quelques documents. En plus, comme il est prévu que je me rende là-bas trois jours avant Claire et les enfants, mon épouse aura besoin d’une autorisation de voyager seule avec les loulous… il nous faudra donc trouver un avocat en Australie. Mais nous ne faisons pas que de préparer l’Afrique du Sud, nous préparons également un retour en Suisse. Plusieurs éléments nous montrent que nous sommes gentiment mûrs pour cela.

La première cause, c’est 24 mois de voyage. Mine de rien, deux ans loin de siens ça compte aussi. La famille et les amis nous manquent. J’ai envie de passer du temps avec ma sœur, Claire avec sa maman, les enfants veulent voir Grand-Maman, Grand-Papa et Grand-Papi. Nous ne sommes pas dans une période de doute, ou de baisse de moral, nous constatons, c’est tout. Nous constatons que nous sommes comme le fruit, prêts à tomber de l’arbre. Il y a 6 mois encore, lors de notre court passage en Suisse, nous n’étions absolument pas mûrs pour rentrer en Suisse. Là, le fruit rougi, le sucre apparait dans sa chair. Alors nous sommes prêts à le ramasser, car il serait dommage qu’il pourrisse, que nous finissions notre voyage fatigués de l’avoir vécu. Donc, la troisième cause de ce questionnement, c’est purement les motivations qui sont encore présentes dans ce voyage. Et celles-ci sont là, devant nous, à quelques kilomètres ! Tout d’abord, nous avons de la famille qui vient nous rejoindre en Australie. Ma Belle-Maman et mon beau-frère nous rejoindront à Broome dans 3 semaines, et cela nous nous en réjouissons beaucoup. Ensuite, à peine plus en avant, il y a le continent africain.

Tout d’abord avec l’Afrique du Sud, puis les pays alentours, nous nous réjouissons de voir les animaux sauvages des grands parcs, le désert du Namibe et vivre la chaleur africaine. Nous sommes trop proche de cela pour ne serait-ce que penser rentrer aujourd’hui, il y aurait un gout d’inachevé. Les enfants sont super excités à l’idée de partir voir des animaux tels que des lions, des girafes ou des éléphants, et nous aussi d’ailleurs. En plus, nous y retrouverons notre Rhino qui nous manque tant. Claire y retrouvera sa cuisine où elle aime tant passer du temps à préparer de bons plats pour tous, comme un moment de pur plaisir pour elle. Les enfants retrouveront leurs chambres avec leurs jouets, tout le temps rangés à leur place dédiée à cela. Pour toutes ces raisons, nous nous réjouissons de nous rendre en Afrique.

Donc, la seule question encore en suspens pour le moment est : « comment vivrons-nous ce voyage en Afrique » ? Nous imaginions rentrer en Europe par la route en traversant de nombreux pays, en traversant à nouveau de nombreuses tracasseries douanières et surtout en roulant comme des sauvages…. Et cela nous n’en voulons plus pour le moment. Donc on se demande si nous ne devrions pas nous concentrer sur les pays du Sud de l’Afrique, éventuellement en remontant jusqu’à l’Ouganda, inclure le Mozambique qui n’était pas sur notre itinéraire, puis renvoyer Rhino en bateau en Europe. Mais cela voudrait dire que nous manquons l’Iran, et ce serait un crève-cœur ! Alors, si cela existe, pourquoi n’enverrions nous pas Rhino depuis le Sud de l’Afrique directement en Iran, et nous le retrouverions là-bas sans avoir à traverser ces kilomètres et des pays comme l’Ethiopie qui nécessite que l’on envoi nos passeports en Suisse pour obtenir un visa…

Donc Bali, nous a servi à cela. Nous arrêter un moment, reprendre notre souffle et du recul, puis ainsi réfléchir calmement, sereinement. Nous n’avons pas de réponse, mais nous avons les bonnes questions au moins. Et d’ailleurs, il faut dire que nous aurions pu nous trouver dans pire endroit face à ses interrogations. Car Bali, et spécifiquement Amed où nous sommes restés offre des coups d’œil splendides et une ambiance calme.

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Et maintenant, en avant pour un retour plaisant en Australie et l’aventure de la Gibb River Road qui nous attend !