Une belle fin même sans bonne nouvelle. Du 8 au 12 février 2017

Bon, nous voici en ce mercredi matin prêt à nous lancer à a recherche des informations qu’il nous faut pour ce visa sud-africain. Mais tout d’abord, Claire contact notre vendeur de camping-car et demande qu’il transmette au plus vite notre pièce de wc qui a cassée hier à notre ami qui décolle dimanche pour nous rejoindre…

Ceci étant fait, nous nous rendons à l’office de l’immigration de Cape Town. En arrivant sur place, une dame nous explique que l’office de l’immigration de l’état n’est pas dans ce building mais que c’est la compagnie VFS qui gère les demandes de visa moyennant finance bien entendu. Nous lui expliquons notre cas : Nous quitterons l’Afrique du Sud après 30 jours sur le territoire, voyagerons durant environ 3 mois dans les pays voisins, puis reviendrons en Afrique du Sud. Selon ce cas de figure, que pouvons-nous faire ? La réponse de cette dame est peu claire, et surtout on dirait qu’elle essaie de nous embrouiller, de ne pas nous donner toutes les informations. Nous décidons avec Claire de monter au 23ème étage car il s’y trouve un office privé de l’immigration. En fait, en arrivant là-haut, nous comprenons que c’est un cabinet d’avocat qui gère les visas longs termes pour expatriés. Mais nous tombons sur une adorable avocate zimbabwéenne qui prendra le temps de bien nous répondre et tout nous expliquer.

L’Afrique du Sud fourni un visa de tourisme de 90 jours à l’arrivée dans le pays. Ces 90 jours sont successifs et rien ne permet de les scinder en deux. De plus, l’Afrique du Sud (AS) ne délivre qu’un seul visa par année s’il n’y a pas de retour dans son pays d’origine. Et le seul moyen de prouver que vous avez été dans votre pays d’origine, c’est d’arriver par avion en AS depuis son pays d’origine. Donc pour nous, en l’état actuelle, aucune possibilité de revenir en AS à la fin de notre périple, sauf avec un visa de transit de 7 jours ! Et 7 jours pour traverser l’AS depuis un pays voisin jusqu’à Port Elisabeth, faire les papiers pour le shipping de Rhino, préparer Rhino et nos affaire pour ensuite prendre l’avion… ça fait super court !

Malheureusement, les seules solutions qui s’offrent à nous sont irréalisables. La principale est de demander une prolongation de visa de 90 jours. Seul hic, il faut être sur territoire sud-africains durant la demande et elle peut prendre jusqu’à 60 jours. Nous recevons Sébastien en Namibie dans 5 jours ! En plus, nous dit-elle, ces fonctionnaires sans cervelle sont souvent assez bêtes pour faire la prolongation de 3 mois à la réception du dossier, et non à la fin du premier visa, ce qui prolonge donc parfois le visa que de 30 jours, totalement inutile pour nous. Donc, en finalité, l’avocate nous résume l’unique solution qui s’offre à nous… il nous faudra nous présenter à la douane sud-africaine en temps voulu avec les documents de vol et de réservation du bateau pour la sortie du véhicule et jouer de charme pour obtenir un visa de 30 jours comme les Bos’trotter l’on obtenu. Et au pire, on se le voit refuser, on repart dans le pays voisin jusqu’à une semaine du départ d’AS et on fera tout ce qui a été précité en 7 jours !

Voilà, ce n’est de loin pas une bonne nouvelle, mais l’avantage d’avoir croisé cette avocate nous a permis d’obtenir des réponses très claires. Maintenant nous pouvons aller de l’avant et planifier un peu notre route… Juste à côté du bâtiment où nous étions se trouve l’ambassade du Mozambique. Sachant qu’il faut obtenir un visa avant de se présenter à la douane nous voulions profiter d’obtenir tous les détails comme il y avait cette ambassade juste là. Et finalement, les démarches semblent assez simples.

Nous repartons à Rhino et allons en direction de Table Mountain pour y passer la nuit. Le spectacle du coucher de soleil sur Cape Town est splendide. Nous dormirons là avec cette vue et la fraicheur. Claire en profite pour faire du fromage frais avec les enfants !

Vendredi matin, partons à l’ascension de Table Mountain. 680m de dénivelé en 2.5km, on ne s’attendait pas à pareil difficulté en démarrant la montée. Les pierres déposées en guise de marche d’escalier sont terribles, très hautes et mal disposées. J’aurais mille fois préféré un sentier pentu et glissant à cette horrible disposition de pierre. Soraya avance comme une gazelle et arrive en-haut 20 minutes avant Claire qui arrive 5 minutes avant Jimmy, Amélie et moi. Mais nous sommes tous d’accord, la montée est terrible.

Par contre, il est une chose évidente lorsque l’on domine une telle difficulté, la sensation arrivés au sommet en est décuplée, comme si l’on méritait encore plus cette vue incroyable que nous offre la Table du Cape. D’un côté Camps Bay, de l’autre Cape Town, le coup d’œil est imprenable et nous l’apprécions.

Nous dinons là-haut, nous nous offrons un repas au café du la Table sur la terrasse avec vue sur l’océan… puis nous descendons et partons sur Camps Bay pour terminer la journée sur la plage. Claire rencontre une famille allemande que nous avions croisée à Storm River… elle passe un moment à discuter avec eux et au moment de se lancer pour le souper, Clemens et Heike nous invitent à manger une pizza. C’est que nous nous sommes bien entendu et leur fille a gentiment besoin de contact avec d’autres enfants depuis 5 semaines qu’ils voyagent. La soirée avec eux est très agréable et nous les remercions beaucoup pour ce moment de partage et ces bonnes pizzas qu’ils nous ont offertes.

Le soir même nous dormons dans une station-service super bruyante, pas génial mais proche du garage Iveco ou nous passerons une partie de la journée de vendredi pour de la simple maintenance. Nous y changeons les 3 huiles (moteur, boite à vitesse et pont) ainsi que les filtres, les courroies de climatisation et du ventilateur ainsi qu’une poulie qui a un angle cassé, les pastilles de freins arrière et les mâchoires du frein à main qui avaient brulées en Equateur déjà et qui ne fonctionnaient plus bien depuis. Sinon les contrôles standards sont faits et Rino semble se porter bien. Eventuellement notre pompe à Diesel semblerait faire des misères mais nous pouvons y faire face sans la changer… on touche du bois et espérons que cela continue !

Nous changeons encore nos deux roues de secours qui n’ont pas la même taille que les roues en fonction. C’est qu’en Colombie ils n’avaient pas la bonne taille alors nous avions du changer. Et comme la Namibie est connue pour avoir des pierres très tranchantes sur leurs pistes, nous voulons être parés face à un pneu coupé comme nous l’avons eu en Afrique du Sud

Pendant que je vérifiais le travail des garagistes, Claire et les enfants n’avaient plus grand-chose à faire une fois l’école terminée. Alors Delenia, nos tous nouveaux amis fraichement rencontrés à Paarl, vient les chercher et les accueille dans leur maison. Je les rejoins vers 16h alors que tout le monde est là, Olivier, Delenia, Liaam et Lucas. Nous partageons un super moment de plus tous ensemble et les enfants profitent généreusement de la piscine alors qu’il fait près de 40° ! Claire et Delenia préparent des crêpes pour ce soir. Nous voulions également faire quelque chose pour eux et comme c’est Claire qui cuisine, c’est elle qui s’y met. Un repas avec des crêpes est toujours très convivial, simple, la soirée est réussie.

Nous déjeunons encore ensemble samedi matin avant de reprendre la route. Delenia nous accompagne au gros Mall pour y faire quelques recharge de provisions que nous trouvons en Afrique du Sud mais que nous ne sommes pas sûr de trouver en Namibie. Delenia et Olivier ont été des hôtes formidables lors de ces trois rencontres en 10 jours. Le courant est « bien passé », comme on dit chez nous, et leur gentillesse est telle que nous ne pouvons être que reconnaissant pour celle-ci. Nous nous réjouissons déjà de le revoir en Suisse cet été puisqu’ils y viennent pour quelques semaines.

Mais maintenant, c’est 1350km qui nous attendent pour atteindre Lüderitz, la ville où arrivera notre ami Sébastien…

PS : comme nous devrons revenir en AS pour renvoyer Rhino chez nous, le résumé de ce pays se fera à ce moment-là.

 

Une journée chez des Suisses, le superbe Cap de Bonne Espérance, et les ennuis qui continuent. Du 6 au 8 février 2017

Nous repartons de Cape Town pour revenir à Paarl aujourd’hui. Rappelez-vous, nous étions venus manger au restaurant Terra Mare où Olivier nous avait terriblement bien accueillis. Et bien c’est cette fois chez lui que nous sommes invités, dans leur maison aussi située à Paarl.

Lui et Delenia, son épouse, ainsi que leurs enfants Lucas et Liaam nous reçoivent pour partager un Braai Sud-Africain. Ils nous proposent aussi de faire notre lessive et d’utiliser leur douche, en bref de bénéficier de tous les avantages d’une belle maison. Nous leur sommes très reconnaissants pour cette gentillesse dont ils nous font bénéficier. Nous partageons cette demi-journée ensoleillée de dimanche autour de blanc de Stellenbosch, à partager nos expériences individuelles. Olivier et Delenia sont vraiment des hôtes de qualité et passer du temps avec des Suisses (bien que Delenia soit Sud-Africaine) ça fait du bien. La présence du papa de Delenia, qui est déjà venu à de nombreuses reprises en Suisse, nous offre quelques sympathiques échanges sur le point de vue qu’un Sud-Africains peut avoir et ses comparaisons de culture. Il semble que tant la Suisse que l’Afrique du Sud aient beaucoup changé en presque trente ans.

Jimmy adore aussi la journée qu’il passe avec Liaam et Lucas, deux garçons pour jouer avec lui, du pur bonheur d’autant plus qu’ils ont un quad et que le grand-papa les emmènera faire un tour de 4×4 sur la montagne. Soraya et Amélie, elle, sont enchantées par la petite ménagerie que nos hôtes ont. Un labrador de 4mois, des lapins et des bébés chat… largement de quoi les occupées.

C’est le genre de rencontre que nous avons toujours adoré durant notre voyage. Passer des moments d’échange en toute simplicité avec des gens adorables. Cela donne toujours un peu d’énergie supplémentaire ainsi que le sourire. Merci mille fois à Delenia et Olivier, qui nous apportera encore les croissants au chocolat et une baguette le lendemain matin, un vrai délice !

Nous repartons de chez eux lundi matin, car nous souhaitons encore visiter quelques points avant de débuter la montée vers la Namibie samedi prochain pour rejoindre notre ami Seb. Nous commençons par faire un arrêt à Hout Bay. Bien que la plage y soit jolie, mais non baignable pour présence d’algue urticante, Hout bay n’est pas une destination en soit. C’est surtout que la route de Chapman’s Peak débute à côté. Et pour nous, en nous arrêtant au bord de la plage pour manger, ce fut l’occasion de rencontrer Samuel et Delphine, deux voyageurs longs termes français. Et comme à chaque fois, les échanges entre voyageurs ça fait du bien, on se trouve un tas de points communs. Une rencontre inattendue mais forte agréable. On vous souhaite une belle route en Nouvelle-Zélande chers voyageurs.

Et voilà que nous nous engageons sur la route de Chapman’s Peak, au début de la péninsule du Cap de Bonne Espérance. Mais la station de péage est vite présente et va méchamment nous retenir. Nous savions que cette route est payante, mais nous accusons le coup comme souvent depuis le début de notre tour du monde. Nos roues duales à l’arrière nous font passer dans la catégorie camion. Alors si cela n’est souvent pas mortel, ici cela nous retient de nous engager sur ces 7km de route qui nous reviendraient à 13.00 USD ! C’est clair que dans le cadre d’un voyage de vacances, on se serait permis cela, mais pour nous qui avons fait la route côtière n°1 aux USA, les multiples routes côtière de Nouvelle-Zélande et encore bien d’autre routes côtière tout au long de nos 85’000km, nous avons décidé de faire un détour de 25km qui nous revenaient 4.00 USD maximum en fuel… Mais cela fait que nous ne visiterons rien aujourd’hui car nous arrivons un peu tard au parc des pingouins du Cap, et, surtout, il souffle à nouveau un vent terrible dans cette région. Nous nous installons pour le bivouac mais la nuit ne sera pas des plus reposantes…

Nous nous rendons mardi matin sur la plage de Boulder’s beach. L’endroit est paradisiaque, une petite plage de sable fin entourée de roche ronde qui lui vaut ce nom de « plage de boulets ». Ici se trouvent quelques pingouins que nous pouvons approcher sans qu’ils n’aient trop peur.

Puis, nous nous rendons à la deuxième plage, plus grande, qui accueille le gros de la colonie. Et actuellement, les pingouins les plus précoces ont déjà leur petit alors que d’autres sont encore attelés à la fabrication de leur nid. En tous cas, cela donne place à une vie mouvementée sur la plage pour le plus grand bonheur de Claire et les enfants.

Suite à cette mignonne visite matinale, nous partons vers Cap Point et le Cap de Bonne Espérance, le fameux Cap marin que tous les navigateurs attendent avec impatience lorsqu’ils descendent l’Atlantique pour s’engager dans l’Océan Indien. Bien que, comme expliqué dans l’article sur le Cap de Aiguilles, le Cap de Bonne Espérance n’est pas le point le plus au Sud de l’Afrique, puisque c’est le premier cité, c’est LE point de repère des marins chevronnés. Et se retrouver là, c’est quelque chose qui ne laisse pas indifférent, en plus que le lieu est splendide. Nous commençons par la montée vers le premier phare construit sur Cap Point. Celui-ci est visible par temps dégagé à 67km au large. Malheureusement, il semblerait qu’il soit souvent pris un épais brouillard.

Alors, pour palier à ce problème, un deuxième phare a été construit en contre-bas, plus en avant sur la pointe et surtout plus bas que le brouillard.

Nous marchons encore vers le Cap de Bonne Espérance, une marche de 4 kilomètres dans un paysage splendide. Cette descente sur la péninsule du Cap est une réussite complète. Nous adorons les paysages, les couleurs, les facilités d’accès. Et se trouver là, encore une fois, c’est quelque chose !

Mais si nous avions prévu de faire plusieurs jours sur la péninsule, un voyageur ayant suivi notre page Facebook a eu la bonne idée de nous prévenir qu’une subtilité sud-africaine concernant les visas de touristes et très peu mise en évidence va nous poser problème dans quelques mois, lorsque nous voudrons renvoyer Rhino en Europe par un port sud-africain. Apparemment, lorsqu’un visa est délivré par les autorités sud-africaine pour tourisme, celui-ci est valable 90 jours à l‘entrée dans le pays puis se déroule en une seule fois, il ne s’arrête pas en sortant du territoire. Mais le plus embêtant dans tout cela, c’est qu’une fois les 90 jours passés, seul un retour dans son pays d’origine remet les compteurs à zéro et permet d’obtenir un nouveau visa. Autrement, ce ne sont que 7 jours de visa de transit qui sont délivrés. Du coup, notre idée de revenir pour le derniers mois de voyage en Afrique du Sud nous passerait sous le nez, et on se demande même comment il serait possible d’arriver du Mozambique, rouler jusqu’à Port Elizabeth, faire les démarches portuaires et quitter le territoire sud-africain sous ces 7 jours !

Donc ce soir nous retournons sur Cape Town pour nous rendre à l’immigration est faire nos demandes et éventuellement obtenir une prolongation de visa. En chemin, nous faisons un petit arrêt sur Muizenberg pour y voir les chalets de plage colorés.

Nous arrivons le soir à Cape Town, mais comme si les événements de ces dernières semaines ne suffisaient pas, ainsi que cette histoire de visa, notre système d’ouverture des wc casse pour la deuxième fois dans ce tour du monde. Il est 20h passé et c’est après 22h que je finis de bidouiller le tout pour que cela fonctionne provisoirement. Là, ça commence à faire une longue liste de problèmes en peu de temps et ça mine un peu le moral quand même. Et maintenant, on attend les réponses de demain pour les visas en espérant qu’elle remplira un peu le sac « bonnes nouvelles » !

Robben Island et Cape Town. Les 5 et 6 février 2017

Ce matin, c’est Robben Island que nous allons visiter. Robben Eiland vient de l’Afrikaans et signifie « l’île aux phoques ». Tout le monde connait cette île par le fait que Nelson Mandela y a été détenu durant 18 années avec de nombreux autres prisonniers politiques, pour la plus part de la mouvance ANC en Afrique du Sud, mais pas seulement. Il y avait aussi des membres du PAC, un autre mouvement anti-apartheid et de nombreux prisonniers de la SWAPO, militant de l’indépendance de de ce que l’on appelle la Namibie aujourd’hui, qui était alors encore occupée par l’Afrique du Sud jusqu’en 1990. Mais Robben Island ce n’est pas que cela depuis qu’elle fut répertoriée par Vasco de Gama en 1498 lors de l’expédition qui le mena jusqu’au Cap de Bonne Espérance.

En 1658, tout d’abord, l’île fut utilisée par les colons néerlandais comme prison, notamment pour y mettre le chef Khoi (tribu originaire du Western Cape). De nombreux prisonniers y passèrent jusqu’en 1795. Dès 1771 déjà, l’île fut également utilisée comme station de quarantaine jusqu’en 1795. La prison publique et la station de quarantaine s’arrêtent en même temps et cela coïncide avec la prise de pouvoir des britanniques qui en firent une prison militaire. Dès 1845 un hôpital psychiatrique et une unité pour lépreux y fût construit et côtoyait la prison. La psychiatrie s’arrêta en 1921 alors que l’accueil des lépreux dura jusqu’en 1931.

Dès le début de la deuxième guerre mondiale, l’île fut utilisée pour y installer des fortifications et des armes pour protéger la ville du Cape. Elle sera attribuée à l’armée jusqu’en 1959, année dans laquelle Robben Island est transférée aux autorités pénitentiaires pour y installer une prison de haute sécurité. C’est en 1961 qu’elle reçoit ses premiers prisonniers politiques de la mouvance ANC et en 1964 le fameux contestataire et futur président de l’Afrique du Sud libérée de l’apartheid, Nelson Mandela.

Nous, nous démarrons l’excursion par la traversée en bateau depuis le Nelson Mandela Gatway jusqu’à l’île de Robben. Le bateau que nous prenons pourrait bien avoir vu passé Nelson Mandela en 1964 pour son arrivée sur l’île. Mais tout se passe pour le mieux et nous arrivons à bon port.

La première partie de la visite se fait en bus. Accompagnés d’une guide qui nous explique quelque peu l’histoire des lieux nous passons tantôt vers l’ancien hôpital, le cimetière des lépreux, quelques anciennes cellules puis une ancienne bâtisse qui abritait les canons de la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, ce sont les employés du site historique de Robben Island qui sont logés dans ces bâtiments, et l’ancienne école du village voit encore des enfants venir étudier chaque matin…

Nous arrivons maintenant dans la fameuse prison de haute sécurité de Robben Island.

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Le guide se présente, c’est un ancien prisonnier qui fut enfermé ici de 1983 à 1990. Il y fut d’ailleurs en contact avec celui dont le nom est très rapidement cité, et c’est pour lui que tant de visiteurs se déplacent sur l’île, Nelson Mandela.

Nous rentrons dans une des salles où les prisonniers, les moins hauts placés dans leurs mouvances telles que l’ANC ou la PAC, étaient détenus avec quelques lits, bien qu’un grand nombre d’entre eux dormait à même le sol. Notre guide commence à nous parler des lieux, des traitements auxquels ils avaient droit. Il nous parlons aussi d’une partie de la torture subie avant son emprisonnement, tout en refusant de répondre plus profondément aux questions maladroites posées par de jeunes filles qui ne se rendent pas compte de la souffrance à laquelle elle font référence en demandant à notre guide de parler plus de ces tortures !

En soit, la prison de Robben Island ne nous choque pas d’avantage que cela. Il s’y est clairement passé des atrocités, mais nous avons visité déjà de nombreuses autres prison en voyage, entendu d’horrible histoire de détention inhumaine, et on doit dire que Robben Island fait partie des mauvaises prisons certainement, mais ce qui nous a le plus choqué dans ces récits ce sont les raisons pour lesquelles les gens étaient mis ici. Sous le régime de l’apartheid imposé par les blancs, tous ces africains noirs de peau qui se mobilisaient pour faire valoir leurs droits ont été enfermés sur simple motif politique, et cela parfois pour plusieurs décennies.

Le guide nous emmène ensuite voir la cellule de Nelson Mandela qui, lui, était détenu dans une cellule individuelle puisqu’il était très influent. Les hauts placé des diverses mouvance étaient interdit de contact avec le gros de la population carcérale.

Nous recevons quelques anecdotes sur la détention de Madiba comme l’écriture de son livre « a long walk to freedom », écrit sur l’ìle de Robben Island. Et comme pour figer cette instant, Jimmy et moi avons l’honneur de pouvoir entourer cet homme qui, lui, était détenu avec le prix Nobel de la paix devenu le premier président noir de l’Afrique du Sud.

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Alors que nous visitions l’île et que nous prenions le bateau pour revenir sur le continent le ciel, lui, se dégageait pour nous offrir un superbe ciel bleu. Après une visite comme cela un repos s’impose mais un quartier du Cape nous attend encore, et ce n’est pas le moindre… Coloré, multiculturel et parfumé d’odeurs orientales et indiennes, le quartier de Boo-Kaap est juste sublime et apporte superbe énergie à cette journée.

Si Boo-Kaap est comme une fleur colorée au milieu des buildings moderne c’est qu’elle représente beaucoup pour cette ville. Les premiers esclaves affranchis de leur devoir de servitude se sont installés dans cette partie de la ville dont Boo-Kaap veut dire « le haut cape ». Les africains habitués à se vêtir d’habits colorés étaient totalement interdits de porter des habits autres que ces toiles beiges et ternes. Alors, affranchis de cette servitude, afin d’afficher leur identité de façon visible ils décidèrent de peindre leurs maisons de couleurs vivent. Aujourd’hui, bien entretenue, elle offre au touriste une visite divertissante. Par contre, attention à ceux qui stationneraient leur véhicule ici avec des affaires visibles sur leurs sièges, les vitres ne résisteront pas longtemps. Mais pas de soucis pour ceux qui se baladent, le quartier est sûr en journée.

Une nouvelle belle journée dans cette ville du Cape qui nous offre tout ce que l’on attendait d’elle. Et plus encore, comme l’Aquarium des deux océans. Alors que moi je reste à Rhino pour une séance de fitness (et oui, j’entretiens ce dos), Claire et les loulous, eux, partent à la visite du mille douzième aquarium de ce voyage… c’est un peu dans cet état d’esprit que Claire accompagne les enfants qui semble, eux, super motivés. Et la surprise est au rendez-vous. Après être restés un peu sur notre faim à Auckland et Sydney, Claire est vraiment enchantée par le côté didactique, informatif et éducatif de celui-ci. Bon, soyons clairs, nous avons vu tant de vie sauvage à l’état naturel que nous sommes de plus en plus touchés par ces animaux en captivité, et c’est d’ailleurs une des choses qui a le plus touché Claire et les enfants. Mais cela mis à part, ils passent un excellent moment au « Two Oceans » avant que nous ne quittions le Cape pour nous rendre chez Olivier et Delenia.